Pavel le magicien

Pavel est arrivé le cœur léger dans la fraicheur relative d’une fin d’été sibérien. Internet était revenu à quatre heures du matin, j’avais été averti par une petite clochette de reconnexion qui m’avait extirpé du sommeil. Mais j’avais eu les informations que j’attendais et nous avons pu nous jeter sur les zones suspectes. Sous le contacteur à clé et dans la commande au guidon droit, quelques fils bien fatigués avaient commencé à se surchauffer l’un l’autre. Pavel était sur son petit nuage, pour lui qui a l’habitude de tripatouiller des camions souterrains géants, ma moto, c’est un peu un playmobil. Il s’éclate, jubile, se régale, fouille dans tous les coins ce qu’on pourrait bien régler encore. Il repère quelques suintements louches, quelques câbles fourbes et en fin de journée, quand l’arrivée de la fraicheur et de l’obscurité nous fait ranger les outils, il m’a déjà concocté un programme pour le lendemain. Heureusement qu’il n’est, lui aussi, que de passage à Khandiga, parce que j’aurais sans doute passé l’hiver ici…  
    Mais, une fois revenu le printemps, je serais reparti d’ici avec une moto toute neuve…

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