Pendant ce temps-là en ville…. Tout le monde n’a pas la chance d’y disposer de grands pins à escalader. On pourrait toujours, le long des avenues, se réfugier dans les platanes. Mais leur feuillage se montre encore bien discret, n’offrant à celui qui le désire qu’un cocon végétal d’altitude encore en bourgeons trop fraichement éclos. Alors on reste chez soi. Dans notre immeuble témoin, en ce premier jour de vacance, ne pouvant choisir comme destination que la pièce d’à côté, l’équilibre mental de chacun peut sérieusement commencer à lâcher prise. Le roi de la zapette a fini par trouver des piles au marché noir et celui du sandwich jambon-beurre par se choper cent cinquante boules d’amende après que le pandore du quartier l’eusse vu arpenter la rue trois fois de suite en quête de jambon de pays. La surfeuse d’internet a fini par se trouver un amant virtuel quant à la musicienne, elle a rusé avec la maréchaussée pour aller se réfugier dans la campagne proche où un amant bien réel lui a ouvert sa porte. Dans le jardin, elle peut sous les pins, enfin lâcher, face à l’horizon dégagé, tous les décibels qu’elle retenait prisonniers dans la caisse de sa guitare depuis presque trois semaines…
L’amant ne serait il pas motard et dessinateur de BD…? 🙂