Tout le monde le sait, tout le monde le sent, tout le monde le dit ; il n’y a plus de présent ou de futur, juste un peu de passé, si proche et si lointain à la fois. Il n’y a plus qu’un sujet de conversation, qu’une nouvelle aux infos, qu’elle soit bidon ou crédible , fakeniousée ou étayée, les infos n’ont qu’un seul sujet …mais il a remplacé tous les autres. Plus de problèmes sociaux, ou du moins ça ne se voit pas encore, plus de réforme de retraite, tout le monde l’a prise en version ultra anticipée, plus de délinquance, tout le monde est confiné, plus d’accidents de la route, les bagnoles restent au garage, plus de terrorisme, même chez Daesh, on est coroné, plus de migrations, les frontières de l’Europe sont fermées, celles des pays, celles des régions, des villes voire des hameaux. Plus de problèmes environnementaux, le bilan carbone n’a jamais été aussi bon. Plus qu’un seul mot : le virus… et un seul corollaire, l’anxiogénité… car on flippe tous un peu sur l’après sans cesse repoussé, mais c’est jamais qu’un tout petit flip, parce qu’on est tous dans un vague état second.