En attendant le ferry pour l’Islande…

Ouf, après 2200kms de liaison via Clermont-Ferrand, Nancy et Hambourg,nous sommes arrivés au nord du Danemark, à Bjergby où nous passerons la nuit dans un chouette BnB, à une dizaine de kms de Hirtshals où nous nous rendrons demain matin pour embarquer sur le Norröna. Je dis « ouf » parce que c’est un peu angoissant une si longue liaison au guidon d’un side plus tout jeune quand vous devez rejoindre un ferry à 2300€ le bout pour lequel vous n’avez pris aucune assurance annulation… Mais nous sommes ainsi, nous autres les tarmos, on a confiance en notre moto… mais quand même, être arrivés, ça soulage. Nous verrons l’Islande. Sauf, bien sûr, si le ferry boat…

Sympa, notre BnB danois, non ?

Quand on veut être un voyageur de notre époque, il y a plusieurs trucs à savoir : D’abord, il faut être « connecté », facebook, whatsapp, messenger, translate google et tout et tout, ça aide à pleins de trucs dont on avait pas besoin avant ou quand on en avait besoin, on le demandait à quelqu’un en langage des signes et autre franglish, bref pour s’en tirer on nouait des liens. Mais les liens surtout d’intérêt, des fois ça entrave, alors, aujourd’hui, on sélectionne. Nous, on a une méthode de sélection infaillible, c’est le sourire à la vue du side-car. Du coup, c’est pire qu’avant, parce qu’un side-car, c’est un aspirateur à gamins, donc à parents, donc à grands-parents. Bref, pour ceux qui pensent que le numérique nous isole, je dirais plutôt qu’il élargit les types de relationnel, du coup, on a plus de choix, et c’est par le choix que s’exprime toute liberté. Mais comme la liberté, c’est la voix de la conscience et qu’il n’y a pas de conscience sans responsabilité, bref, en toute chose, pour assurer faut assumer, du coup pas d’assurance pour le ferry… Et c’est ainsi que la liberté, ça peut angoisser, CQFD… Une autre chose à connaître, c’est quelques mots dans la langue du pays où l’on se trouve. Nous qui sommes les pires quiches en langue, on se contente de salut, merci et au revoir, ce qui en danois donne respectivement Hej (qu’on prononce Aie, ça ne veut pas dire qu’on a mal) tak (un tout petit mot pour un tout petit pays, comme nous l’a dit la caissière de la station-service qui nous l’a appris), et farvel (sans anecdote, j’l’ai trouvé sur google…). Ça n’a l’air de rien mais même ceux qui sont allergiques au side-car finissent par sourire quand vous leur demandez : « how you say thank you in danish ? » Je ne sais, d’ailleurs, si le sourire est dû à nos efforts pour découvrir leur langue ou à notre accent toulousain sur notre baragouin d’anglais. Qu’importe, l’essentiel est atteint… Une troisième chose, si on vous téléporte sans vous prévenir au nord de l’Europe, pour savoir où vous êtes, vous regardez autour de vous, si c’est comme ça :

Quand, on vient de chez nous, y’a quelque chose qui cloche, non ?

Vous avez remarqué ? Ben oui, pas de clôture ni de portail ! C’est dingue, y’a des endroits en Europe où on ne croit pas aux murs pour se sentir chez soi… Bienvenue chez les nordiques ! Une autre caractéristique locale, c’est l’amour de la nature, faut dire qu’elle est belle :

un joli p’tit bout de nature à deux pas de notre BnB

On comprend que le Danemark fournisse quasiment la totalité de leur électricité grâce à l’éolien. Les ventilateurs géants sont omniprésents et on croise un nombre impressionnant de convois exceptionnels transportant des pales gigantesques. Je ne sais pas vous mais moi, ces ailes tournoyantes, j’adore, je comprends pas qu’on les z’aime pas, qu’on dise qu’elles font du bruit et tout et tout. Nous on habite près d’un aéroport, alors les éoliennes… et puis, le bruit, elles en feront toujours moins que le vent qui les fait tourner… Et avec le vent qu’il fait sur les côtes d’Europe du ch’nord faudrait pas être futé pour agir autrement. Cependant, les Danois, comme les Hollandais, doivent être plus masos que futés, parce que aimer autant la bicyclette, quand on a tellement de vent dans la tronche… à moins que ce soit justement la démonstration qu’ils aiment vraiment la nature. Mince, demain, peut-être que je démarrerai le moteur de miss XJR avec mauvaise conscience… bah, ça devrait me passer dès que j’aurai enclenché la première…

Allez, ça suffit pour aujourd’hui, on mange notre fast-food danois et au lit :

fast-food local… au saumon, évidemment…

A bientôt…

One thought on “En attendant le ferry pour l’Islande…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*