11ème jour de voyage : Arrivée à Moscou – 398 km

Décoration pour le Jour de La VictoireLe lendemain, 9 heures, nous retrouvons la route M1 chemin le plus direct pour Moscou.
Tout au long du parcours, nous croisons de nombreux véhicules décorés avec des autocollants et des drapeaux célébrant encore la fête Nationale.
Aujourd’hui, une foule de gens se rend dans les nombreux cimetières bordant la route pour rendre hommage à leurs héros morts au combat.
TankDes tanks bien entretenus datant de la seconde guerre mondiale jalonnent aussi notre parcours.
Une route désespérément droite au revêtement souvent dégradé nous demande beaucoup d’attention.

Vers 14h30, une pause s’impose. Une station-service cafétéria nous tend les bras. Derrière le comptoir, une bonne surprise : De bons beaux croissant dodus et fourrés aux pommes nous invitent à les déguster accompagnés d’un expresso.
C’est avec enthousiasme que j’ai croqué à pleines dents cette bien tentante viennoiserie.
– Pouah, pouah, pouah !
Aussitôt croqué, aussitôt craché.
– Mais c’est du chou, pas de la pomme !
La gourmandise est un vilain défaut et toute l’équipe hilare s’est mise à goûter cette « merveille ».
Après cette découverte, nous reprenons la route. La circulation devient maintenant plus dense à l’approche de la capitale et le comportement des conducteurs parfois franchement dangereux.
pollutionMaintenant, nous tentons de nous faufiler entre les gros 4×4, les vieilles guimbardes et les files ininterrompues de poids lourds crachant comme des dragons leurs jets de fumée noire.
Nous nous sentons écrasés par la chaleur et étouffés par la poussière, les vapeurs d’essence et les gaz d’échappements qui nous agressent de toutes parts.
Ici, la protection de l’environnement ne semble pas une priorité…
Coincés dans les embouteillages, les motos et les hommes souffrent. Michel nous interpelle. Sa moto fait un drôle de bruit. Son voyant de pression d’huile s’allume et sa pression est bien en-dessous du minimum.
Arrêt d’urgence, Maxime tend l’oreille et ausculte le moteur. La moto chauffe anormalement et il y a bien un claquement sinistre du côté droit. Nous attendons que les motos refroidissent pour voir ce que cela va donner au redémarrage.
Une heure plus tard, le diagnostic se confirme. Nous devons rejoindre d’urgence notre hôtel afin de trouver une solution.
Nous repartons doucement. La route se transforme en autoroute. Les voies se croisent et se recroisent en haut, en bas, de tous les côtés. Un vrai cauchemar pour les motards.
A chaque instant il faut avoir un œil dans son rétro et l’autre devant… C’est la loi du plus gros qui dirige le trafic.
Changement de direction intempestif, traversée en diagonale de quatre voies d’un coup pour rattraper in extremis une bretelle de sortie semblent ici monnaie courante. Vigilance, vigilance est encore plus notre devise.
Plus rien à voir avec la Biélorussie.
Voilà donc pourquoi nous avons croisés si peu de motards en chemin et autant de cimetières sur le bord de la route. L’espérance de vie pour un motard y est certainement très courte 😉 🙁

Banlieue huppée Michurinet MoscouNous arrivons enfin à Michurinets au Sweet Hotel situé à 28 km du centre de Moscou dans une banlieue boisée et huppée.

Arrivée au Sweet Hotel

Arrivée au Sweet Hotel

Difficile à trouver, nous nous sommes perdus et retrouvés au beau milieu d’un chemin de terre barré par deux miliciens armés jusqu’aux dents. Devant nos mines déconfites, défraîchies et nos tentatives de communication, ils nous ont finalement laissé passer en nous indiquant notre chemin. En fait, nous étions à deux rues du petit hôtel.
Qui pouvaient-ils bien protéger ?…

Michel soucieux

Michel et sa moto

C’est avec un grand soulagement que nous garons nos motos dans la cour de l’hôtel.
Maintenant, qu’allons-nous faire pour la moto de Michel ?

SweetHotel
Fridriha Engelsa Street 8U, Vnukovo district, DSK Michurinets, 142784, Russie
Téléphone: +79857105510

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