Chez Nikita, ce fut jadis un haut lieu de rencontre Sibérien où seuls débarquaient quelques audacieux aventuriers …et puis est arrivée l’électricité. Depuis, des hôtels en bois se sont construits un peu partout et Nikita n’a cessé d’agrandir son domaine. Je ma balade autour du village, dans les bois et au bord du lac ; il faut bien se couvrir, ça commence à cailler…moins dix huit au petit matin, mais au petit matin, je reste au lit…j’attends les pointes à moins cinq pour aller à la plage. On rencontre ici, encore plus qu’à l’auberge d’Irkutsk, des routards en sac à dos venus de tous les coins du globe…ça fait con, les coins du globe non, ça fait un peu comme si la terre était cubique…Bon… Tout le monde parle en british yaourt, langue improbable des routards du monde entier dans laquelle je fais beaucoup de progrès, contrairement au Russe où je rame pas mal, mais les bouleaux ne parlent pas et je comprends le langage du vent… Par moins dix, tu peux te promener sans problème, faire des photos sans geler des doigts, j’ai même pissé sans perdre ma bite, l’apprentissage sibérien c’est tout un programme !