Sortie de Mongolie…

On s’est donc tous dit au revoir, les australiens ont offert des gants, des bottes et des chaussettes à Féderico. Il faut bien reconnaître que son équipement rudimentaire fait peine à voir…Comment a t’il donc pu relier l’Argentine à l’Alaska puis traverser l’Europe jusqu’en Mongolie, sans gants, avec juste des petites basquettes ridicules ? Chacun a repris sa route…  Federico aussi, d’ailleurs; il est parti quelques minutes avant moi et puis il a disparu …j’ai attendu un peu en ville…                …puis j’ai pensé qu’on se retrouverait à la douane, cent kilomètres plus loin. Elle est bien isolée cette douane, au bout de sa piste poussiéreuse, au milieu des montagnes arides balayées par un vent à décorner les yacks. Peu de monde, mais pas de Féderico…Les formalités sont rapides, c’est normal, exceptionnellement, je suis en règle.  Entre les deux douanes, il y a quelques kilomètres de collines arides et quand on passe du côté Russe, petit à petit, le paysage change, on voit réapparaitre ces trucs feuillus qu’on ne voit nulle part en Mongolie…Comment ça s’appelle déjà ? Ah oui, ce sont des arbres !  Un de temps en temps, comme pour s’habituer à nouveau et puis très vite, le paysage se resserre et les coteaux se couvrent de mélèzes et de bouleaux, en une heure ou deux, on passe d’une steppe aride et venteuse à une vallée alpestre…                                                                           En suivant une rivière agitée, la route descend et la température monte… à la tombée de la nuit, je m’arrête dans une petite ville où après avoir désespérément cherché une chambre, affronté le pochtron habituel et même tenté d’aller ailleurs, je finis par voir au fond d’une ruelle en terre une petit enseigne lumineuse, gastinitza, auberge… Ce sont les enfants rondouillards du taulier qui me reçoivent, en anglais bien appliqué, trop contents de faire tourner l’affaire en l’absence des parents. Ils me préparent un petit repas, me branche le wifi, je vais enfin  pouvoir me doucher. Pendant ce temps-là, Féderico a encore dû planter sa tente avant de manger des sardines en allumant un feu…on se recroisera sûrement puisqu’on s’est choisi le même  programme routier dans les pays d’Asie Centrale et qu’il y a si peu de routes pour y arriver…

2 thoughts on “Sortie de Mongolie…

  1. « affronté le pochtron habituel »
    Marrant ça. Où que tu sois dans le monde, quand t arrives en bécane dans un bled et que t’es à la recherche d’un bout de lit et d’une douche, il faut toujours se confronter à ce type. Il est partout. Meme dans les pays qui ont une tolérance toute relative sur la boisson, on finit par tomber sur le mec qui a abusé des substances de substitution haha. Aventuraaaaaaa 🙂

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