Back to Russia

Les temps changent tout le temps, le temps aussi d’ailleurs… un jour après m’être retrouvé en voyage organisé, sur une terre aride, écrasée de soleil, me revoilà tout seul, dans un petit hôtel, au milieu d’une verdure copieusement arrosée par une pluie battante. Je sens une certaine torpeur  m’envahir…il se pourrait même que je passe la journée au lit à écouter crépiter les gouttes sur le toit en taule. La veille, je frappais désespérément à des portes d’hôtel muettes et me voilà en pension, le petit garçon grassouillet m’amène les repas à la piaule…C’est fini aussi de passer les nuits dans des lits durs comme du béton, écrasé par  une montagne de couvertures en poils de chameau, le coup tordu par ces oreillers parpaings qu’on ne trouve qu’au bout du monde…C’est fini le fromage aigre de jument mongole, grignoté au bord de la piste…C’est fini aussi de passer les nuits dans des lits durs comme du béton, écrasé par C’est fini le fromage aigre de jument mongole, grignoté au bord de la piste… 
Aïdar, le papa m’emmène acheter de l’huile de boîte, la partie que je vais cette fois vidanger. Chaque jour a droit à la petite opération de remise en forme de la machine inondée. Aïdar me conseille de reprendre la route tout de suite…ce n’est pas qu’il râle de m’avoir vu pourrir sa cour d’huile de boîte, c’est surtout que, sur son ordinateur qu’il ne quitte jamais, on annonce de la neige au col pour la nuit prochaine. Je repars donc vers la vallée…il avait raison, au col, la pluie devient légèrement compacte et blanche, je roule encore un peu, il fait gris, humide, un peu frais, il va être temps de chercher à nouveau un endroit où dormir…

One thought on “Back to Russia

  1. Priviète Ptiliouke,

    bonne route ! Et continue à donner des nouvelles, je suis tes aventures avec plaisir… et envie !

    Paka moï brat,

    Komar

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