Retour à l’ouest, et à la vie chère…


Daniel Caen

Hello tout le monde,

Hier pas de blog because notre hôtel à Rudescheim am Rhein en Allemagne n’a pas de connection internet (si, si, ça existe, et en plus c’est le plus cher de notre périple… même le parking est en supplément… pour le coup, j’me suis un peu planté dans la réservation). Avec l’Allemagne, nous retrouvons les prix occidentaux ; plus d’1€45 le super (le 95 y’a pas de 98 à l’est du Rhin…) au lieu de d’1€20 voire moins plus à l’est. Par contre, la traversée de l’Allemagne d’Est en Ouest, quel pied ! Entre le nord de la Bavière et la vallée du Rhin, que du beau, rien à jeter. Et comme les autoroutes sont gratuites, tout le monde les prend pour faire ronfler qui sa Béhème, qui sa Merco, qui sa Porsche ou son Audi, et du coup, sur les petites routes teutonnes bien sinueuses et au revêtement nickel, on a pu se faire plaisir peinards. Je déteste les autoroutes, je sais pourquoi…

ça, c’est juste pour montrer le beau ciel bleu qu’on avait au départ de Prague, contrairement à la veille… Comme il y a deux ans, dès que je suis à pied, il pleut…

Quand on parcourt la rive droite de la vallée du Rhin entre Coblence et Rudesheim am Rhein, c’est une succession de villages et de châteaux tous plus beaux les uns que les autres

… la preuve !

Un soir à Rudesheim am Rhein

Aujourd’hui, c’était le retour en France, alors quitte à rentrer, autant se faire plaisir, Il y a deux ans, au retour d’Helsinki, nous étions passé par les gorges du Verdon, cette fois nous avons visé un des heut-lieux du tourisme Alsacien : Le Château de Koenisbourg et dans la foulée, une des routes mythiques de nôtre anthologie des plus belles routes moto de France, voire d’Europe : la D148 plus connue sous son appellation de Route des crêtes depuis le château précité jusqu’au grand Ballon d’Alsace… Un pied magistral !

En haut Koenigsbourg, en bas Miss XJR and mister Cyber…

Une route à faire au moins une fois dans sa vie !!!

Pour dire si sur les hauteurs de l’Alsace, ça caille, y’a qu’à voir la neige qui résiste au printemps. Et encore, c’est pas là qu’il y en avait le plus mais les belles photos sont dans le gros Nikon dont j’ai oublié le cable pour transférer alors que le petit, je l’ai… Allez, c’est la dernière fois que je vous la raconte… Ben oui, demain, c’est le retour à Toulouse

Dernière photo vosgienne… depuis le Grand Ballon. Fin du périple, demain Toulouse après 5000 magnifiques bornes européennes.

De belles petites images pour illustrer une jolie histoire qui nous fera des tas de souvenirs.De ce périple en Europe centrale, il manque la Slovaquie (j’ai oublié de l’acheter) et la Suisse (mais j’ai la vignette sur le pare-brise, et au prix où il la vende, j’suis pas prêt de la décoller… Entre mon grand tour de la Baltique (mouais Prague, la Grossglockner autrichienne et Milan, la Baltique avait le dos large…) d’il y a deux ans, ce petit parcours du plein centre de l’Europe et d’autres voyages plus anciens, j’aurai mis les roues dans près de 28 pays d’Europe et ce qu’il m’en reste, hormis la beauté et la variété de notre continent, c’est ce plaisir immense de tracer ma route sans avoir à me justifier de quoi que ce soit auprès de qui que ce soit. Le bonheur d’être d’un continent en paix et sans frontière… Peut-être, le monde entier, un jour, sera-t-il ainsi, c’est tout le mal que je nous souhaite…

Allez, fini de rêver ! Il est tard, et demain, SylvieJolie et moi reprenons la route, cette route qui est notre voie… Ciao !

5050 kms de bonheur

Prague et moi, une histoire d’amour et d’eau…


Daniel Caen

Après 11 jours de voyage en plein mois d’avril sous un improbable ciel d’azur, les statistiques reprennent le pouvoir à Prague : Il vente, il caille et surtout il pleut ! Il paraît que le facteur sonne toujours deux fois en même temps que l’histoire repasse les plats… ben faut croire que c’est vrai car souvenez vous, il y a deux ans :

http://lesblogs.motomag.com/tarmokeuf31/2013/06/10/de-toulouse-a-helsinki-etc-prague-et-vltava-haine-et-amour/

Les dieux de la météo nous rappellent ainsi que Prague est la première étape du retour, ça semble leur tirer quelques larmes… Ca n’est pas grave, un périple moto digne de ce nom ne se conçoit pas sans un minimum de désagréments, et de ce côté, on ne peut pas vraiment se plaindre… Alors pour profiter malgré tout, on s’adapte, et s’adapter, souvent, c’est se déguiser. Aussi avons-nous opter pour la panoplie du parfait touriste pragois (qui est la même que celle du touriste breton…) :

Pour elle…

…Pour lui

Bah, nous reviendrons l’année prochaine, en décembre cette fois. Peut-être alors, pourrons-nous nous balader dans cette magnifique cité si colorée sous un beau ciel bien clair accompagné d’une lumière bien transparente, parce que sans lumière, les photos, c’est pas top (surtout avec le petit appareil qui me sert pour alimenter le blog… parce que le gros Nikon, j’ai oublié le câble usb à Toulouse, tandis que le câble du petit, je l’ai… Oui, je sais que vous le savez, que je le rabache à chaque chapitre… mais Tarmokeuf est fait ainsi, il est taquin, suffit de le savoir…). Mais même pas terribles, elles seront suffisantes, j’en suis sûr, pour vous donner envie à vous-aussi d’y aller jeter un oeil :

à notre arrivée, il faisait soleil…

J’aime les teintes de macarons des immeubles pragois

Pris dans le bouchon

Un side dans un bouchon, c’est pas une moto… ça développe la patience. Miss XJR chauffe les cuisses de son pilote avec son vieux moteur à air en signe de désaccord, mais pour faire perdre son sourire à Tarmokeuf, il en faut davantage… Etre à Prague, même dans un embouteillage, même sous la flotte, c’est pas vraiment une punition, non ?

Au fond, c’est la maison dansante dessinée par Frank Gehry, l’architecte du musée Guggenheim de Bilbao ou de la fondation Vuitton à Paris. Voici un lien vers un diaporame de ses plus belles créations
( http://www.parismatch.com/Culture/Art/En-images/Les-oeuvres-de-Franck-Gehry-636494# ) Nous, ce type, on l’adore !

Swan adore frimer devant de beaux horizons, là, on l’a gâté…

On dit de Prague qu’elle est la ville aux cent tours, en voici une…

Staroměstské náměstí, la superble place au coeur de la vieille ville

La même sous un autre angle tout aussi joli, d’ailleurs les 4 côtés sont magnifiques, le bonbon rose, c’est SylvieJolieAussi…

C’est une photo de il y a près de deux ans, le ciel était le même, le pont de Prague aussi… mais aujourd’hui, il y avait moins de monde… because avril et non juin.

Là, j’écris le blog sur un lit de 2m40 de large de notre hôtel -pour nous un véritable palace-, excentré pour pouvoir garer le side, mais qui a un arrêt de tram devant la porte, ce qui nous met le centre-ville à moins de dix minute. J’en parle parce qu’honnêtement à moins de 100 euros les 2 nuits pour 2 (il y avait même une bouteille de vin blanc autrichien qui nous attendait dans la chambre, gracieusement offerte pour qu’on leur mette une bonne note… ce que l’on fera !) : l’Hôtel du Golf, une adresse à retenir… ça rattrape le Panorama de Cracovie, qui lui est à oublier…

Et puis pour conclure, une p’tite histoire de GPS. Comme le Tripy n’est pas armé pour les pays d’europe de l’Est, je l’ai accompagné d’un TomTom tout neuf. M’étant embarqué dans une 4 voie embouteillée « à mort » pour accéder au périph pragois, je lui demande de modifier le parcours en prenant au plus court, c’est à dire par le plein centre. Voilà que le machin se met à râler, à protester que c’est pas bien, que ça n’est pas la bonne méthode pour gagner du temps. Après un bref conciliabule, je l’ai ramené à la raison. Ben du coup, on a profité de la vue et miss XJR a mieux respiré, bref, ne croyez pas tout ce que raconte un GPS, l’intuition peut parfois vous guider à bon port par de plus beaux chemin que celui-là :

Pour une fois que je prenais un bout de 4 voies… ça m’apprendra à ne pas m’écouter…

Demain, on traverse la république Tchèque et quasiment toute l’allemagne pour se rendre dans le Rhin dit « romantique » du côté de Coblence. Plus de 600 bornes, en évitant les autoroutes, bref, on n’est pas couchés…

Allez, brzy nashledanou !

d’Auschwitz à Wieliczka, tourisme industriel…


Daniel Caen

Ahoj les amis,

Ce soir je vous salue en Tchèque car je rattrape mon retard de blog depuis Prague où nous sommes arrivés en fin d’après midi après pas loin de 500 kms depuis Cracovie, et plus de 3300kms depuis notre départ de Toulouse.

Hier, comme prévu, nous avons passé la matinée sur le site d’Auschwitz et Auschwitz-Birkenau . Une longue matinée de près de 5h00 de marche tant on n’imagine pas le gigantisme de ce complexe construit par les nazis dans un unique but : exterminer le plus de juifs et autres « ennemis » du Reich qu’il était possible dans un minimum de temps. Comme me le disait le guide de la mine de Wielicska que nous sommes allés découvrir ensuite, la visite du complexe concentrationnaire devrait être obligatoire. Que la jeunesse (et pas mal d’adultes…) d’aujourd’hui voie et comprenne la portée de ce que certains décrivent aujourd’hui comme un point de détail de l’histoire… Peut-être leur semblerait alors plus évident le danger des nationalismes que leur proposent certains responsables politiques qui désignent l’étranger comme le responsable de tous leurs maux, comme l’extrême droite Nationale-Socialiste le fit avec les juifs dans les années 30, comme Daesh le fait actuellement avec les musulmans modérés au Moyen-Orient. Quand on commence à montrer des gens du doigt, le faschisme est en marche. Et comme ma maman me l’a appris, c’est pas bien de montrer du doigt… Le travail de mémoire sert aussi à cela. Tous les grandes avancées de l’humanité sont le fait de rassemblement de divers courants et diverses énergies. S’entourer d’une rassurante muraille pour s’isoler de l’extérieur, ça n’est jamais que se construire sa propre prison… Et moi, ce que j’aime, c’est écarquiller les yeux sur les belles perspectives et regarder vers l’horizon. Ce qui suit, je défie quiconque d’y trouver une quelconque beauté, mis à part Miss XJR et Mister Cyber, qui eux, forment un joli couple :

L’une des vues les plus tristement célèbres de l’histoire récente : L’entrée d’Auschwitz2 plus connu sous le nom de Birkenau

Le portail d’entrée du camp de concentration Auschwitz1. Le travail rend libre… Une devise pareille, c’était soit du pur cynisme, soit une preuve de la médiocrité de la pensée nazie.

Une seule rangée de baraquements en bois a été conservée en l’état. Des dizaines et dizaines d’autres, seules demeurent les cheminées, traces lugubres hérissées sur des hectares.

Vous vous imaginez à 400 dans une baraque en bois mal joint dans l’hiver polonais… sans compter tout le reste qui est aussi le pire.

Juste avant la libération du camp par l’armée russe, les SS ont fait sauter toutes les chambres à gaz et autres crématoires, pour essayer de faire disparaître les preuves trop génantes de leurs agissements… Le Pen s’appuie là-dessus pour mettre en doute l’holocauste. Le problème, c’est qu’il fallait plus de quelques pains de plastique pour effacer une entreprise d’extermination de cette échelle…

Comme les photos les plus parlantes sont dans le gros Nikon dont ,comme vous le savez si vous suivez, j’ai oublié le cable de transfert sur PC, je m’arrête là sur Aushwitz. Pour ceux qui veulent en savoir plus :

http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Camps/AuschwitzFr.html

Je voudrais juste dire, parce que j’ai lu ça et là pas mal de critiques sur le fait que Auschwitz soit devenu un site de tourisme de masse avec toutes ses conséquences, que si vous y allez comme nous en matînée, vous échapperez à pas mal de ces inconvénients. Tous les lieux sont présentés par des panneaux explicatifs (en anglais évidemment mais les mots killed, exterminate, gazed, ashes… tout le monde les comprend et vous n’avez donc pas besoin d’un groupe guidé. Il y a des choses que l’on s’autorise à ressentir que dans une certaine intimité. Le reccueillement en fait partie.

La mine sel de Wieliczka, exploitée depuis le 13ème siècle, se trouve, quant à elle, à une quinzaine de kilomètres de Cracovie. Je ne m’étalerai pas sur elle parce qu’il est tard mais c’est quelque chose de génial de se retrouver à plus de 130m sous terre et d’y voir tant de beauté. Comme les belles photos sont dans le gros parce que le petit, la nuit, il est pas brillant… j’ai fait un fim de la plus grande salle. Un film de très très mauvaise qualité. Mais bon, youtubiser, parait que c’est bon pour le blog…

https://www.youtube.com/watch?v=V7ha8-FhYbM

Et quelques vilaines photos :

Taillé dans le sel svp…

Toute la roche, c’est du sel…

Et pour conclure sur une note d’humour :
voici deux photos de notre hôtel à Cracovie (pourri entre nous soit dit… et je cause même pas de la propreté…bref):

L’hôtel s’appelle PANORAMA…

… et ça c’est LE panorama en question !

Allez, vive AirBnB, et do widzenia Krakow ! A partir de là, nous revenons vers l’ouest. Donc Prague, c’est déjà le chemin du retour…

Bye Bye Cracovie

En arrière plan, la colline du Wavel dominée par le château royal de Cracovie

En route pour la Pologne : une histoire de vignette…


Daniel Caen

Swan est un frimeur… il veut qu’on sache qu’il a été lui-aussi en Pologne !

Aujourd’hui, Swan, notre singe mascotte, est des plus fiers, il a vu 4 pays en 400kms… En effet, pour se rendre à Oświęcim (Auschwitz en nazi…) depuis Budapest, il a pris le petit déjeuner en Hongrie, le déjeuner en Slovaquie, le goûter en République Tchèque et ce soir, il dîne en Pologne… Vraiment toute petite, l’Europe… Et puisqu’on parle alimentation, voici notre repas de midi, donc Slovaque, à 18€ par bouche, boissons comprises, dans un resto plutôt luxueux selon les critères locaux :

Après nous être éclatés comme il se doit sur des route comme on les z’aime dans les Carpates Slovaques (on a bien révisé pour la Transpyrénéenne que nous faisons dans un mois), on avait faim, et la spécialité slovaque du coin, c’est le poisson… alors on a pris du poisson… farci de lard fûmé, d’oignons et d’herbes diverses… hum ! La main de SylvieJolie, c’est juste pour l’échelle de la truite grande comme un saumon…

En dessert, la spécialité locale : des glaces panées dans je ne sais quoi de chaud et très parfumé, sur un lit de fruits rouges chauds aussi, hum aussi…

là, c’est pour que vous voyiez comment c’est dedans…

Puisque aujourd’hui, c’était une étape de transit, et même si c’était très sympa parce que la montagne qui tournicote, pour les motards, c’est toujours bien, je vais vous parler de ça :

Vignette Suisse, Autrichienne et Tchèque, la Hongroise on la voit pas parce qu’elle est dématérialisée dans les ordis de contrôle… La Slovaque, les motos sont exemptées, sympa le Slovaque, et pourtant c’est le plus pauvre…

Je vous connais, à tous les coups, vous vous dites pourquoi Tarmokeuf achète-t-il des vignettes d’autoroute puisqu’il la prend pas ? Ben parce que je suis un p’tit gars prévoyant, qu’il y a deux j’avais failli me faire gauler en Rép Tchèque parce qu’il n’y a pas que les autoroutes qui entrent dans la catégorie « à vignette ». A genève, par exemple, vous prenez un bout de rocade, et hop, vignette, en Hongrie, vous prenez la direction de Cracovie, et vous z’avez beau configurer le GPS pour éviter les autoroutes et les péages, en vlan, vous vous retrouvez sur une route avec des avertissements tous les kilomètres, des portiques de contrôle vidéo de plaque d’immatriculation. J’espère que je ne vais rien recevoir à la maison parce que la vignette Hongroise, contrairement aux trois autres, je n’avais pas pu la prendre sur le net, ça avait planté… alors je l’ai pris ici…après un passage sous portique… on verra bien… En tout état de cause, si je peux me permettre, si vous projetez un périple de ce genre, achetez les vignettes. Ca évite bien des engueulades avec son GPS, et c’est tellement peu cher, (mise à part la Suisse -ça vous étonne ?- parce qu’elle est obligatoirement annuelle, alors que dans les autres pays, vous pouvez la prendre pour une période plus ou moins courte) que le jeu n’en vaut pas la chandelle…

Ce soir nous dormons à Oświęcim. Dans l’hôtel, il y a plein de photos du bon vieux temps mais aucune du Camp d’extermination. On sent que les polonais ne veulent pas être associer aux actions nazies. D’ailleurs, le musée (moi, j’aurais préféré le terme Mémorial, mais bon, c’est celui qui est utilisé ici…), est indiqué sur les panneaux, non sous le nom polonais, mais sous celui d’Auschwitz :

Le « musée » d’Auschwitz à Oświęcim…

Demain, grosse journée ;

9h : visite du camp (un autre conseil, les visites solos sans accompagnateurs ni obligation de groupe et qui plus est gratuites sont à 8 et 9h00, sur réservation évidemment, ça tombe bien, j’ai reservé… merci internet !)

15h15 visite de la mine de sel de Wieliczka à Cracovie (l’autre grand site du tourisme locale, à 70kms d’ici)

Ensuite, soirée étape à Cracovie. Bref, le blog, j’suis pas sûr de pouvoir le caser ans emploi du temps overbooké… on se rattrapera lundi à Prague où l’on va se poser un peu…

Chodź, dobranoc i do widzenia !

On n’est jamais loin de Buda, à Pest…


Daniel Caen

Aujourd’hui, miss XJR and Mister Cyber ont voulu rester peinards au garage. Alors on a pris le vieux métro, le vieux tramway, le vieux bus et beaucoup nos vieux pieds…

Bon, un p’tit peu d’histoire pour commence : Budapest est une ville récente. Elle a été crée presque fin 19ème en fusionnant trois cités, elles très anciennes : Buda, Pest et Obuda. Pour le reste, z’avez qu’à aller sur wikipédia.

Allez, parce qu’on ne se refuse rien, voici une p’tite vidéo de Pest prise ce matin depuis le bastion des pêcheurs sur les hauteurs, donc à Buda, vous me suivez ?

http://youtu.be/SSpVsltDxWs

La monnaie, c’est ça :

c’est la plus petite coupure, ça fait peur non ? Ben vous z’avez à peine 1€80 sous les yeux… ça va mieux non ? Ici, vous mangez pour moins d’une dizaine de roros par tête, un demi (un vrai, de 50cl, pas comme chez nous où le demi fait un quart…), c’est 1€40… bref, pour nous, la vie à Budapest est pÔ chère, pour les Hongrois par contre…

à Pest, il y a le genre de belles choses que vous voyez sur la vidéo mais il y a aussi ça :

Központi Vásárcsarnok, le grand marché couvert de Budapest, un des plus grands d’Europe, on y trouve tout, c’est magnifique, et ça donne faim…

Par contre à Buda, il y a ça :

La magnifique place de la trinité dominée par le bastion des Pêcheurs et l’église Matthias, c’est très bÔ et c’est tout en hÔ! donc c’est à Buda…

Si le Parlement est à Pest, la présidence est à Buda et comme on est des petits veinards, on est tombé pile à l’heure de la relève de la garde. C’est pas que je sois fan de ce genre de bidule, mais celle-là a vraiment de l’allure. Les bidasses exécutent toute une chorégraphie en faisant tournoyer leurs fusils à baïonnettes comme des bâtons de majorettes, bref c’est très impressionnant et très kitch à la fois…

Là, c’est le funiculaire qui grimpe jusqu’au château de Buda… mais il ne marchait pas, alors on est montés à pied… En arrière plan, c’est le fameux Pont de chaînes, le premier pont qui relia Buda à Pest. En arrière arrière plan, maintenant vous connaissez, c’est le Parlement.

Retour à Pest pour finir en beauté, et en même temps réparer nos vieux corps endoloris, avec l’incontournable bain dans les eaux thermales de la magnifique piscine Szécheny, passage quasi obligé pour tout touriste digne de ce nom… Se retrouver dehors à faire trempette dans une flotte à 37°, entourés de plusieurs dizaines de personne, au cœur d’un brouhaha d’anglais, de russe, d’italien, d’allemand et de français, ça doit être ça un bouillon de culture… un vrai melting flotte…Le prix ? 4500 forints par personne, soit 15€,  sans limitation de temps…

Après 2200kms, l’eau chaude, le dos apprécie…

Ambiance relax, on peut même y boire sa chopine de bière en jouant aux échecs, et tout en se baignant… Sur les brochures, ils appellent ça du tourisme actif…

Quand on est revenu vers notre appart, rueBajnok, près de la célèbre avenue Andrassy, classée au patrimoine de l’Unesco, nous avons pu voir encore pas mal de vieux immeubles qui portent toujours les stigmates de la répression par l’armée russe de l’insurrection hongroise en 1956, en l’occurence leurs facades sont lacérées d’impacts de balles… Près de soixante ans plus tard, ça fait froid dans le dos, non ?. Au fait, l’Ukraine, c’est à peine à 300kms d’ici… quand je vous dis que l’Europe, c’est tout petit…

Les trous, c’est pas du gruyère…

Là, on voit bien que les balcons, c’est de la réfection… surtout que là aussi, on voit encore les impacts…

Demain, on file plein nord en traversant toute la Slovaquie pour se rendre en Pologne à Oswiecim, plus connu sous le nom d’Auschwitz, une autre ambiance, d’ailleurs ce soir, le ciel s’est couvert… Les chefs-opérateurs de la météo semblent régler les projecteurs en raccord avec nos objectifs…

Ah oui, une dernière anecdote : Quand on a dit à Zoltan, notre logeur local, qu’on se rendait à Cracovie, il a écarquillé les yeux en s’écriant : « Oh, a long long road ! » SylvieJolie me regarde, un rien inquiète. Je la rassure par un : « Y’a 400kms… » Comme quoi, l’évaluation des distances est étroitement liée à la taille de son propre pays de référence. C’est peut-être pour ça que les kilométrages qui paraissent important à certains semblent des plus banaux à d’autres… moi, mon pays de référence, j’aime à croire que c’est la planète bleue…

De Slovaquie à la Hongrie, le beau Danube était bien bleu…


Daniel Caen

Jó napot les z’amis et z’amises! à prononcer Yo na potte si vous voulez que votre bonjour soit un minimum apprécié à sa juste valeur. Je frime mais en vérité, celui-là, je ne parviens jamais à me le rappeler quand j’en ai besoin. Le Hongrois est moi ça ne le fait pas. Les formules de politesse des précédents pays ça allait encore, l’allemand parce que guten tag, danke, bitte, auf widerzen, tout le monde les a entendus un jour ou l’autre, et que dans le slovaque, j’arrive à voir les similitudes avec le russe que je baragouine un peu, même si le temps passant, le « un peu » se transforme en « très beaucoup peu »… Mais le Hongrois, là, je coince. C’est dommage parce qu’une formule de politesse dans la langue du pays d’accueil, ça vous met tout le monde dans la poche, et au pire ça les rend compatissants…

Ce matin, nous avons parcouru sous un grand ciel bleu sans aucun nuage (ce qui ne nous étonne même plus puisque c’est comme ça depuis le départ de Toulouse…) les 200 bornes qui séparent Bratislava de Budapest en suivant une petite route qui longe le Danube sur une bonne partie de son parcours. Et là, je valide Strauss, le beau Danube bleu est aussi beau que bleu, la preuve :

Si la valse en son nom est si belle, c’est que le Danube en valait la peine

Et nous avons passé la frontière au milieu du célèbre fleuve là :

Swan, notre mascotte (un singe, comme il se doit pour des sidecaristes même si, quand on l’a choisi il y a 33ans, on ignorait qu’on en serait), est très fier d’avoir passé le pont frontière, pris ici du côté hongrois à Esztergom

Pour finir par arriver aux environs de 13h là :

En arrière plan, à droit, le fameux parlement de Budapest qu’on voit sur toutes les cartes postale. Là, la photo, c’est pas vraiment terrible, mais entre les bouchons, les travaux à l’entrée du Pont de Chaînes, on a fait dans l’urgence… Et puis râlez pas, c’est pour vous qu’on se décarcasse avec le petit appareil, parce que le gros, le câble pour transférer, je l’ai pas, alors que le petit… vous connaissez l’histoire ou vous voulez que je la répète ?

Comme on va se poser deux nuits à Budapest, je vous en parlerai  demain soir, parce que si on en parle deux blogs de suite, je vous connais, vous allez zapper illico chez la concurrence, le blogueur est ainsi, il veut que ça fuse, que ça se bouscule, il aime pas l’eau stagnante et encore moins le croupi. Mais la vraie raison, c’est qu’après avoir marché toute l’après midi et une bonne partie de la soirée dans cette ville immense, je suis vanné. Alors hop, la photo de notre repas du soir :

Dans la capitale du paprika, le plat incontournable ? Le goulash bien sûr ! Et pis la bière…

Avant qu’on se quitte, je voudrais juste dire à ceux qui pensent qu’il faut avoir l’âme un peu aventurière ou ne pas être tout à fait bien connecté pour faire ce genre de balade, qu’ils se plantent complètement, c’est vraiment à la portée de chacun, Toulouse-Budapest, au fond, c’est pas plus de kms qu’un aller-retour Toulouse-Lille mais c’est beaucoup plus sympa… De nos jours, croyez-moi, traverser l’Europe ne présente guère d’autres difficultés que celle de se lancer.

Allez, jó éjszakát (merci Google translator…) et à demain

de Vienne à Bratislava, passage à l’est…


Daniel Caen

« Dobry dien » les z’amis,

Si je vous cause en slovaque, c’est que nous y sommes, après une étape plutôt cool de 70kms, empruntant une petite route sans grand intérêt reliant deux capitales européennes qui ont pour seul point commun d’avoir grandi le long du même fleuve : Le Danube. Vienne, Bratislava, voilà typiquement deux genres de ville que notre road-trip permet d’aborder avec des conséquences bien différentes :

L’une, la capitale Autrichienne, trop riche, trop grande, trop belle pour n’y consacrer que quelques heures sans ressentir une frustration certaine, laquelle n’aura qu’un remède, y revenir plusieurs jours dès cet hiver, en décembre, quand illuminée de Noël, la féerie s’ajoutera à son fabuleux patrimoine. D’autant que l’accueil que nous ont réservé Ravzan et Alina en rajoute encore à notre motivation.

Un petit bout de la bibliothèque de nos hôtes viennois qui lisent Céline, Flaubert et autres Proust, dans le texte svp… nous qui sommes nuls en langue les envions graaaaaave !

Un vieil immeuble qui a eu âme : Mozart aurait pu y loger…

Miss XJR and Mister Cyber, prêt à décoller vers l’orient de l’Europe…

Le paradoxe Autrichien, notez le gars derrière SylvieJolie, IL FUUUUME ! Eh oui, quand on connaît la rigueur des anciens prussiens quant au respect des limitations de vitesse, les non-fumeurs n’ont quant à eux pas encore la priorité. S’il y a de la place pour leur faire un lieu protégé, tant mieux pour eux, sinon ils peuvent toujours aller ne pas fumer dehors…

Notre repas de midi viennois : pas question de quitter l’Autriche sans manger deux derniers gâteaux, et je ne vous dis pas leurs croissants… ça n’est pas pour rien que cela s’appelle de la viennoiserie…

SylvieJolie fait le singe dans le centre de Vienne…

L’autre, la slovaque, coincée tout du long de son histoire entre de trop puissants voisins qui ne lui ont jamais permis de s’épanouir comme elle l’aurait sans doute voulu, et qu’une demi-journée suffit au touriste moyen (donc à nous…) pour en faire le tour et pour entrevoir qu’un bel avenir l’attend pour peu que la géopolitique lui foute un peu la paix.

L’entrée en Slovaquie ! Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, à cet endroit là, l’Est et l’Ouest étaient comme chiens et chats…

Comme j’ai pas de phÔtÔs du ChâtÔ de Bratislava parce que les phÔtÔs on les a faites qu’avec le grÔs appareil phÔtÔ dont j’ai pas le cable pour transférer sur le PC, j’ai pris en phÔtÔ l’écran du grÔs avec le petit… c’est pas bÔ mais c’est rigÔlÔ !

là, c’est vu d’en hÔ !

Notre plat principal du dîner à Bratislava : un risotto slovaque… trop bon.

Nos dessert : Strudel et Pancake… une tuerie !

Quant aux boissons, ben je continue mon initiation aux bières européennes. L’addition du repas : 24€ pour deux ! ça change de la Suisse…

Allez, dobru noc ! Demain, on file à Budapest…

Schönbrunn… parce que Sissi…


Daniel Caen

côté pile

Hallo ! comme on dit ici pour se dire bonjour et non pour décrocher son portable…

Ce soir, que dire ? Quand on est fatigué, tenir le blog, c’est pas une sinécure, les mots ne se bousculent pas pour sortir, c’est que c’est capricieux, un mot ! Ça fait que ce que ça veut et ce soir, ça veut peu..

Comme d’hab, il a fait super beau toute la journée, la preuve en est sur les photos, même si des photos, il n’y en aura que deux, parce que Schönbrunn, ça méritait bien le gros nikon, et que le câble du gros pour transférer, on l’a oublié, et que le petit, je ne pense pas à lui, alors qu’on a que lui pour enrichir le blog… je sais, je te l’ai déjà dit, mais bon, je te le répète, c’est pas la sénilité, c’est juste que marcher sous la cagne avec la grosse veste, ça vous userait le quinqua le plus résistant. Je ne pensais pas qu’en avril, ici, ce serait les tropiques… Donc ce soir, vous aurez pas de la belle prose bien travaillée, bien finie, polie jusqu’à ce qu’elle brille, ce soir on va faire dans le vrac, dans le brut de fonderie…

côté face

Aujourd’hui, c’est le tour de Vienne, d’ailleurs le tour, ici, c’est le Ring, l’avenue la plus célèbre qui, comme son nom l’indique, fait le tour du centre, mais le Ring, tout comme le plein centre, on ne les verra que demain matin, avant de partir pour Bratislava, parce qu’aujourd’hui il était hors de question de ne pas aller visiter Schönbrunn, parce que SylvieJolieQuandElleEtaitPetiotte a eu trop d’émoi devant les aventures de Romy… Bon, c’est à voir, mais quand on lit ici et là que c’est la copie de Versailles, mouais… faut le dire vite.

En tout cas les viennois sont sympas, tout du moins ceux gardant l’entrée du parking payant face au château, celui qu’est interdit aux motos (et donc à nous-aussi) parce que les motos à Vienne, vu qu’elles ont le parking gratis partout, elles peuvent bien se débrouiller pour se garer ailleurs. Mais un side, si c’est pas une auto, c’est tout de même beaucoup plus large qu’une moto… tu le gares pas comme ça sur un bout de trottoir… Dis m’sieur, j’le pose où mon déambulateur ? Après quelques tergiversations, le gardien nous a fait garer sur les zébras à l’entrée. Gratis évidemment. Est-ce mon charisme ? Celui de ma miss ? Il est trop tard pour une psychanalyse…

Rouler dans Vienne, c’est rigolo mais usant, à cause des milliards de radars qui vous flashent dans le dos à la moindre incartade… Les avenues sont très larges, très mal revêtues, saignées de rails de Tramway, ça chahute fort dans le panier, mais la ville est belle avec ses façades de toutes les couleurs. Quant au beau Danube bleu, il coule toujours, même si je n’en suis pas sûr parce quand Ravzan, nôtre hôte du jour, nous y a conduits… il faisait nuit. On a eu du bol de tomber sur lui (je cause de Ravzan, pas du Danube, essaie de suivre…). Lui et sa chérie d’amour sont roumains et vivent à Vienne depuis deux ans. Sur sa Honda NTV, il s’est lui-aussi bien promené à travers l’Europe et on a pu échanger autour d’une super soupe de son pays et d’un verre de vin blanc de Vienne, dans un français parfait quasi sans accent, sur cette liberté de circuler qu’on connaît dans nos contrées, une liberté qui semble tellement évidente dans la mémoire collective que beaucoup ont déjà oublié qu’il n’en a pas toujours été ainsi… Ravzan sait de quoi il cause, il a passé son enfance de l’autre côté du rideau de fer, une frontière désormais fantôme que nous franchirons demain pour nous rendre à Bratislava, petite capitale de Slovaquie, à moins de 70kms d’ici… et d’aucuns osent dire que c’était mieux avant ?

Mea culpa, Salzburg !

État

Quand ça me plaît, je le dis, quand ça me plaît pas – moins souvent parce que je suis plutôt un garçon facile – je le dis aussi, et quand ça ne m’a pas plu avant mais que ça me plaît à présent, je le dis itou, donc Salzburg, cette fois, c’était chouette ! En même temps, un blog, même quand c’est le mien, ça n’est pas la bible… faut pas avaler tout cru ce qui passe sur le net, n’est-ce pas… D’autant que, contrairement à notre première visite de juin 2013, la cité de Mozart n’est pas venue après un pélerinage au camp de Mauthausen… Dire que le week-end prochain on se rend à Auschwitz avant de visiter Cracovie… Gare les z’amis Polonais, préparez-vous au pire de ma mauvaise z’humeur… Faut pas vous formaliser, c’est contre personne, c’est juste de l’émotion, de la réaction à la bêtise humaine…

En arrière plan, le château de Neuschwanstein, quasi le même que Disney…mais en en vrai !

Notre pique-nique teuton…

Cette fois, la cité du sel (ben oui, ça vient de là « SALZ BOURG »), c’était la cerise sur le super gâteau que fut cette journée : 470 kms de bonheur sous un magnifique ciel bleu – même si, pour le veinard météorologique que je suis, c’est plutôt habituel… -, des routes viroleuses à souhait sinuant dans les paysages magnifiques de la Bavière et du Tyrol, des conducteurs allemands et, à un degré moindre, autrichiens, respectueux sans être trop à cheval comme ont pu l’être les p’tits suisses d’hier, bref, aujourd’hui, on a pu enquiller tranquille en se faisant plaisir et, du coup, on est arrivé tôt dans l’après-midi, ce qui nous permis de bien profiter de la très belle cité autrichienne.

Le centre historique de Salzburg, c’est très bÔ !

C’est là-aussi l’un des avantages de dormir chez l’habitant, celui-ci vous donne les bons tuyaux, les clefs pour ouvrir les bonnes portes des bonnes adresse dont le beer garden Augustiner Braustueberl n’est pas la moindre, un lieu extraordinaire dont le principe est plus ou moins le suivant :

Vous passez d’abord à la caisse y acheter un ticket pour une chope de 1l (la normale) ou d’un demi litre (pour les petits bras…), puis, sur une étagère, vous attrapez l’une des dites chopes qui se trouvent être en céramique et donc pesant un âne mort même quand elles sont vides, vous la rincez à l’un des énormes robinets qui sont là pour ça puis vous la tendez à un serveur pour qu’il la remplisse en tirant le breuvage exquis de l’un des gros fûts de bois. Ensuite vous allez vous asseoir au milieu des autres, soit à l’intérieur dans un réfectoire immense, soit à une terrasse grande comme une terrain de rugby (pas de foot car on est de Toulouse, n’est-ce pas…). Vous pouvez aussi monter à l’étage pour y acheter l’une des spécialités typiques du coin pour vous nourrir. C’est bon, copieux et très raisonnable (je parle du prix, parce que pour le reste, la raison n’a pas grand chose à voir ici…)

Le nom du plat, je me rappelle pas… le reste, c’est de la bière…

Et pour conclure, un selfie flou, parce qu’entre la fatigue et le reste, y’a pas de miracle…

Selfie flou après glouglou…

Demain : Wien

Mes très chers suisses… vraiment très chers !


Daniel Caen

Guten abend amis blogueurs et blogueuses !

Hier, notre périple a commencé gentiment par 650kms de jolies routes routes françaises. Toulouse, Rodez, Le Puy, Saint-Etienne, Lyon, Aix-Les-Bains et enfin Annecy où nous retrouvons notre hôte du Jour : Lucie. Le tout avec la bénédiction de la météo, puisque les ondées ont à l’évidence reçu la consigne de nous éviter et y sont brillamment parvenues. Mais malgré toute les beautés traversées, pour nous le voyage commençait réellement aujourd’hui avec le passage de notre première frontière pour entrer en Suisse.

Je vous vois venir mes z’amis du Grand Est : Ouah l’autre ! La suisse ! Tu parles d’un exotisme ! Et pourquoi pas le Luxembourg tant qu’on y est ?

Ben d’abord, le Luxembourg, vous y avez déjà eu droit il y a deux ans et pis surtout, n’oubliez pas que nous z’Ôtres, on est de Toulouse et que pour nous, la Suisse, c’est aussi abscons que l’Andorre, l’Espagne ou le Portugal aux yeux d’une bonne partie des Ch’tis, des Lorrains et autres Alsaciens, non mais ! De toute manière, on n’a pas le choix puisque sur notre route pour tâter le pouls de l’Europe, le seul pays frontalier où nous ne sommes pas déjà aller traîner nos guêtres, c’est la confédération des helvètes, alors autant passer par l’inconnu pour aller à l’étranger… Sans compter que le jet d’eau Genevois planté sur le Lac Léman, dans mon primal imaginaire de tribulateur à roulettes, c’est au moins l’égal de la tour Eiffel dans le ciboulot d’un touriste asiatique.

Bref, partis aux aurores pour éviter les marathoniens savoyards en goguette ce matin-là à Annecy, nous arrivons par une jolie route bien sinueuse à Genève après un passage de douane plus cool encore que celui qu’on croise en se rendant au Pas-de-La-Case… comme quoi aller planquer son or reste plus aisé qu’acheter ses clopes bon marché… Bon je ne vais pas vous faire l’article sur l’architecture très variées de la capitale de la finance, z’avez wikipédia pour ça, moi, tout ce que je peux dire, c’est que tout ce qu’on vous raconte sur le jet d’eau, c’est FAUX ! Parce que le jet d’eau, il n’existe pas ! En tout cas, ce matin, vers 9h00, sur le Léman, c’était le calme plat… très plat, rien que de la belle horizontale… Certains autochtones m’ont assuré que c’était seulement parce que le jet d’eau, à l’instar des grandes courtisanes, n’aime pas se lever tôt ; d’autres m’ont suggérè qu’à cause de la brise, le responsable avait posé son veto à l’ouverture du robinet. Bon, passons à autre chose. Et comme je suis crevé, cette autre chose sera une rafale d’instantané. En mots, pas en photos… parce que j’ai oublié le câble USB du gros Nikon pour transférer sur le pc, et que celui du petit nikon ne va pas dans le gros, et que sur la route, c’est le gros qu’a servi tandis que le petit n’a servi qu’à l’étape, donc de photos aujourd’hui, vous z’en aurez pas à part à la fin parce que le petit, etc etc.

En suisse, tout le monde le sait, c’est même une marque de fabrique, on est précis, très précis…quand c’est marqué 50, on roule à 50, quand c’est 60, aussi, et comme c’est marqué souvent 50, un peu moins 60 et encore moins au-dessus, sur les routes suisses, on se traîne grââve. Tout ça avec des voitures au moteur si gros que rien qu’en les démarrant, tu consommes autant que ma soiffarde de Miss XJR quand elle fait valser son panier sur toute la longueur des Pyrénées… Ce dimanche, il faisait très beau sur les petites routes hélvètes, c’était donc le grand défilé des très belles et surtout très puissantes totomobiles, qui ne vont vite que sur les affiches.

En suisse, il y a aussi des tas de motards, des en Béhèmes, des en Katoches, des en supersports, des en Harley,  des en cuir, des en gilet jaunes… bref, tous nickels, tous tout bien équipés… tout ça pour se traîner derrière les autos. Le motard suisse ne remonte pas les files, ne slalome pas entre les bagnoles, le motard suisse suit. Un point, c’est tout. Parce qu’en Suisse, ça ne rigole pas, un radar par mètre/carré, qui flashe de face, qui flashe de dos, des radars en boîte, des radars en poteaux, des radars de feux… Frustrant quand on pense à toutes ces jolies routes qui ondoient sous nos roues… C’est un peu comme dormir avec la plus belle femme du monde sans pouvoir…euh, là je m’égare… Bref, Épuisant ! Même en le sachant, même en faisant gaffe, j’ai été flashé deux fois (heureusement de face… a priori…). Pour donner une idée du rythme, 480 kms en dix heures de conduite, hors pause… et heureusement que les 40 kms en France et la cinquantaine en Allemagne ont fait grimpé la moyenne… sinon, nous y serions encore…

En Suisse, le français moyen trouve tout cher… parce que ça l’est: 22 euros les deux petites tranches de rôti de porc avec des frites, et pas dans un palace… 3€50 un kawa… 3€ une demi-bouteille d’eau… Ah c’est chaud la Suisse à cause du Franc fort…

Après un coup d’oeil à Genève, Lausanne, Berne, Lyss, Zurich, ce soir, nous dormons à Ravensburg, une petite ville allemande à quelques encablures du très beau Lac de Constance.

Photo prise avec le petit Nikon parce que j’ai le câble alors que le gros je l’ai pas…

La bière, c’est môssieur, le jus de tomate, c’est madâme…

Demain, direction Salzburg en Autriche pour me réconcilier, peut-être, avec mes z’amis z’autrichiens qui il y a deux ans m’avaient un peu énervés… http://lesblogs.motomag.com/tarmokeuf31/2013/06/15/de-toulouse-a-helsinki-etc-de-prague-au-verdon-ca-sent-la-fin/

Tschüß