Balade autour de Hakone


alban

Lien vers le road-book : http://goo.gl/maps/Sx4Di

Parmi les motocyclistes japonais, il y a une bible, l’équivalent de nos chères cartes Michelin, reprenant en tout points les forces de ces cartes qui ont fait ma joie lors de mes balades en France. J’écrirai un article plus détaillé sur ces cartes destinées spécifiquement aux motocyclistes, la série des Touring Mapple. En plus de proposer des cartes d’une grande qualité, il y a quelques road books au début de l’ouvrage.

L’un de ces road books emprunte les routes de la fameuse région de Hakone, passant en lisière du lac Ashinoko. Après quelques semaines sans avoir l’occasion de me balader en dehors de mon trajet urbain pour me rendre à mon travail, j’ai donc choisi d’essayer ce road book n’ayant pas grand chose de préparé. Parti tard, fatigue accumulée oblige, j’ai tout de même pu profiter de la première partie de la route de jour.

Pour se rendre sur place, l’autoroute depuis Tokyo est une bonne option. Le parcours sur la péninsule commence à « l’autoroute » Toyo Tires, oui, une autoroute appartenant à un fabricant de pneus. Je parle d’autoroute car c’est ainsi qu’elle est nommée et parce qu’elle est payante mais, elle n’a pas la largeur d’une autoroute traditionnelle. C’est une route franchement magnifique. Très bien entretenue, avec quelques points de vue intéressants, un paysage de toute beauté… C’est vraiment une route à emprunter dans la région.

Enfin, après un petit passage autour du lac d’Ashi, lac d’Hakone, passage du road book qu’il serait sans doutes plus intéressant de prolonger, on reprend la route vers le sud et la Skyline Road.

Encore une route payante, encore une route somptueuse. Petit détail à connaitre, il faut annoncer au péage d’entré le péage de sortie et ensuite garder le ticket à montrer à la sortie… Donc mieux vaut savoir où l’on va sortir. Dans le cas de ce roadbook c’est la sortie Kameishitoge (亀石峠).

Enfin, le second tiers de la route est franchement moins intéressant, mis à part un point de vue sur la mer longeant le littoral. Je pense qu’il y a des routes plus intéressantes dans l’intérieur des terres.

La nuit est ensuite tombée, me laissant seul avec la route. La dernière portion du trajet semble très belle, mais, aucun moyen d’en être sur dans la nuit. Il faut savoir qu’au Japon, la nuit tombe très tôt (en ce moment environ à 17h30).

Ainsi, je compte retourner sur les lieux, en commençant cette fois par la fin et en rentrant davantage dans l’intérieur des terres avec un passage plus long autour du lac d’Ashi.

Conduire au Japon


alban

Le permis européen n’est pas reconnu au Japon faisant parti d’une autre convention de permis de conduire. Le permis international délivrer en France n’est pas non plus valable. Mais, pas d’inquiétude, les autorités savent que le permis français est d’une grande rigueur.

Ainsi, pour conduire au Japon pendant un séjour de courte durée (inférieur à une année) il est possible d’obtenir une traduction du permis français ce qui vous permet de conduire sur place.

Pour un séjour d’une durée supérieure à un an, il devient nécessaire d’obtenir un permis japonais. Mais, l’obtention d’une traduction est de toutes façons nécessaire.

Catégories principales du permis japonais.

Etant parti au Japon avant la réforme des permis deux roues en France, je ne connais pas le détail des possibilités de traduction du permis français dans les normes japonaises. J’avais donc un permis A sans restriction ainsi qu’un permis B. Mon cas est donc un peu différent du votre si vous possédez un permis plus restrictif en France je suppose.

Au Japon, pour le permis moto, il existe deux grandes catégories.

  • Le permis moyennes cylindrées qui vous permet de conduire toute machine jusqu’à 250cc.
  • Le permis toutes cylindrées qui vous permet de conduire toutes les catégories de moto.

En tant que possesseur d’un permis français, vous aurez la chance de posséder toutes les catégories ce qui est vraiment une chance tant ce fait est loin d’être général à tous les permis. C’est en tout cas ce dont j’ai bénéficié mais, j’ai eu l’occasion de lire sur des forums des témoignages différents. Il semblerait que cela soit dut à la traduction du permis utilisée pour obtenir le permis Japonais. En effet, il existe deux méthodes pour obtenir une traduction valable que je détaillerais par la suite.

Dans tous les cas, même si je possède un permis toutes cylindrées au Japon, je ne m’en suis servi qu’une seule fois lorsque j’ai essayé la moto d’un ami de 400cc, ma machine faisant 250cc. Le marcher des 250cc est très développé, bien plus qu’en France, pour plusieurs causes. D’une part, à cause de ces différents permis, d’autre part parce qu’au delà de 250cc, vous devez passer un contrôle technique très coûteux, les 250cc en étant dispensées et enfin, les limitations de vitesse au Japon sont bien inférieures à celle en France. Donc même si vous n’obtenez pas le permis toutes cylindrées, c’est loin d’être un gros handicap.

Obtenir une traduction du permis de conduire

C’est la première étape nécessaire dans tous les cas, que vous restiez au Japon pour moins d’un an ou plus. Il est nécessaire d’être au Japon pour obtenir cette traduction.

Il existe deux possibilités pour obtenir cette traduction. La première est l’obtention de la traduction par l’intermédiaire de l’ambassade de France au Japon ce que je ne recommanderais pas car même si le service est légèrement moins couteux (2000 yens), il est nécessaire de prendre rendez-vous et il semblerait que les gens qui n’ont pas obtenu le permis moto toutes cylindrées soient passées par ce biais là… Rien de certain, c’est une simple supposition.

La méthode que j’ai utilisée personnellement et que j’ai faite choisir à tous ceux qui sont venu me rendre visite au Japon est l’obtention de la traduction par la Japan Automobile Federation (JAF). Il est possible d’adresser sa demande par courrier ce qui prend environ une semaine ou directement au guichet ce qui prend une heure. La liste des bureaux délivrant cette traduction est consultable via ce lien : http://www.jaf.or.jp/e/list_translation.htm

Éléments nécessaires :

Demande au guichet

Il suffit de se rendre dans l’un des bureaux listés sur le lien donné précédemment avec les pièces nécessaires. Pensez à vous munir de l’adresse de votre lieu de résidence au Japon nécessaire pour remplir le formulaire de demande. La traduction est généralement délivrée dans l’heure.

Demande par courrier

Il faut se rendre à la poste et de payer une enveloppe spéciale appelée Genkin Kakitome utilisée pour y glisser la somme nécessaire à la traduction avec un supplément de 380 yens pour les frais d’envoi. Demandez simplement « Genkin kakitome o kaitain desukedo ».

On vous fera payer 50 yens pour l’enveloppe. Ensuite, vous mettez l’adresse du bureau de la JAF choisi et votre adresse ainsi que le montant de 3380 yens. Puis, vous revenez au guichet, vous donnez les 3380 yens et glissez les documents dans l’enveloppe puis payez les frais d’expédition.

Validité de la traduction

Cette traduction est valable un an à compté de votre dernière entrée au Japon. Donc, si vous avez fait une demande en 2013 et revenez séjourner au Japon en 2015, la traduction sera toujours valable.

Les informations officielles, en français en plus, sont visibles à cette adresse http://www.jaf.or.jp/e/trans_f.htm

Obtenir un permis de conduire japonais

Le permis est nécessaire pour toute personne souhaitant résider plus d’un an dans le pays.

Pour l’obtenir il faut se rendre dans un centre de permis de conduire. La liste des bureaux dans la préfecture de Tokyo est consultable à cette adresse http://www.keishicho.metro.tokyo.jp/foreign/organize/people.htm

Documents nécessaires

  • Le permis français original
  • Sa traduction
  • Une photo d’identité par permis demandé (si vous demandez le permis voiture et le permis moto, il vous faudra donc deux photos) au format adéquat. Les photomatons disposent d’une option « Driving Licence ».
  • Votre passeport
  • Votre carte de résident
  • Des papiers officiels certifiant que vous êtes resté sur le territoire français au moins trois mois après la date de délivrance du permis français (bulletins de salaire par exemple)
  • Un certificat de résidence (Jyuminhyo 住民票) à faire faire à la mairie (Kyakusho).

Enfin, dans mon cas, cela m’a couté 7500 yens pour le permis auto et moto

Le permis vous sera délivré dans la journée si vous y allez à l’ouverture après un test oculaire et un sacré parcours du combattant entre les différents guichets. On vous demandera aussi de choisir un code confidentiel qui sera nécessaire pour activer le permis une fois délivré. Pas d’inquiétude, le personnel est très compréhensif et vous aidera si vous commencez à faire des grands gestes pour essayer de vous faire comprendre. Par contre, n’espérez pas trop de tomber sur des employés qui parlent anglais.

Le permis délivré est un permis jeune conducteur valable deux ans (permis a bande verte). Il est en théorie interdit d’avoir un passager à moto pendant une durée d’un an et il est normalement nécessaire d’apposer sur le véhicule un autocollant spécifique.

En espérant que ces informations vous seront utiles.

Une balade de Tokyo à Nikko


alban

Pour consulter le road-book, rendez-vous à cette adresse : http://goo.gl/maps/vqRFF

Nikko est une ville située à environ 140km au nord de Tokyo. Très connue pour nombre de ses temples classés au patrimoine mondial de l’UNESCO et la nature y est très préservée.  J’y suis allé en hiver 2011, automne 2012 et à l’occasion de la visite d’un ami au Japon, je lui ai proposé de nous y rendre pendant ce mois d’aout.

Pour s’y rendre, depuis Tokyo, il suffit de prendre l’autoroute Tohoku Expressway direction Utsunomiya ou Fukushima. Il est possible de sortir à Utsunomiya, ce que nous avons fait, les routes étant belles à partir de là, ou de continuer par l’autoroute pour arriver directement à Nikko.

A Nikko, l’hébergement peut être cher, ainsi, nous avons fait du camping. Il existe beaucoup de campings autour de Nikko mais, de notre coté, nous avons choisi l’option du camping sauvage. Il faut savoir qu’au Japon, il y a beaucoup de bains publics (Sentô銭湯), et la région de Nikko est réputée pour ses sources thermales, appelé Onsen 温泉. Ces endroits sont souvent indiqués avec le caractère ゆ qui se lit « yu ». Ainsi, c’est particulièrement agréable de se baigner au cours d’une balade dans l’un de ces endroits, et aussi d’en profiter pour se laver. Le prix d’entré de ces endroits est généralement situé autour de 800 yens.

Pour trois jours sur place, nous avons fait deux balades ainsi que la visite des temples de Nikko.

Le premier circuit situé au nord est particulièrement beau et, il y a peu de circulation, tout du moins les deux fois ou je m’y suis rendu. Le trajet emprunte une route payante, la route 19 (400 yens pour les motos) mais, franchement impressionnante. C’est beaucoup de virages, épingles à cheveux, le tout entouré par une foret dense. Sur le chemin, il y a la possibilité de prendre une pause dans une source thermale que j’ai indiquée sur le road-book.

Nord de Nikko

Le second circuit est très impressionnant particulièrement en automne. Le feuillage des arbres à Nikko prend des couleurs éclatantes en faisant pour moi la plus belle des saisons pour visiter cet endroit. Par contre, il y a beaucoup plus de circulation sur ces routes. Une section est à sens unique (la route se séparant en deux embranchements) si bien qu’à l’allée, il y est aisé de doubler. En effet, bien souvent il est interdit de doubler sur les routes nationales au Japon s’il n’y a pas deux voies. Cela est visible lorsque la séparation entre les deux voies est matérialisée par une ligne jaune continue.

Ouest de Nikko

Nikko est donc une destination à découvrir, particulièrement à moto, particulièrement en automne. Mais, chaque saison change la nature de cet endroit unique.

Un départ pour un nouveau blog


alban

Après deux années passées au Japon, un an et demi en compagnie de ma moto, une Honda VTR250, j’ai eu l’occasion de me confronter à beaucoup de situations que j’ai cru bon de partager afin que cela serve éventuellement à d’autres. J’ai ainsi créé un blog plus généraliste mais, j’ai voulu réunir plus particulièrement tous les éléments gravitant autour de la moto.

C’est donc ce que je vais essayer de faire par l’intermédiaire de ce blog. Partager tout ce qui pourrait être utile à un futur voyageur au Japon ou futur expatrié souhaitant parcourir ce merveilleux pays à moto.

Pour finir ce billet d’introduction, une petite photo de ma fidèle compagnonne.