Ça fait quelques mois que le blog est resté sans nouvel article. Non pas que je n’aime pas rouler en hiver, mais, j’ai eu quelques soucis niveau moto. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je me suis fait volé ma VTR250, devant chez moi, stationnée à côté d’une Yamaha R1 en bien meilleur état…
Heureusement pour moi, j’avais mis de l’argent de côté dans l’optique d’acheter une seconde moto, c’est donc pour moi l’occasion de parler des options disponibles pour acheter une moto d’occasion sur place. Je parlerai dans un second temps des options pour la location de moto, procédure que je n’ai néanmoins jamais testée.
L’achat d’une moto au Japon
Il existe divers moyen d’acheter une moto au Japon. J’en ai expérimenté deux, via GooBike, un site recensant les professionnels vendant des seconde mains et via Apexmoto, un intermédiaire qui se charge d’acheter les motos en salles de vente professionnelles (il est nécessaire d’avoir une licence pour y accéder) et qui, moyennant une commission raisonnable, vous transmet les offres de la semaine et se charge de vous conseiller sur l’intérêt de l’offre.
GooBike
GooBike (http://www.goobike.com), c’est un site internet sur lequel vous pouvez trouver les motos vendues par des professionnels autour de chez vous. Le gros intérêt, c’est de pouvoir se renseigner sur la cote et sur les modèles qui vous intéressent (il y a quelques modèles disponibles qu’au Japon qui valent vraiment le détour, je pense par exemple aux Honda CB400SS, et certaines cylindrées, très locales, 400cc, franchement très adaptées à la géographie locale, beaucoup de 250cc fort sympathiques…). C’est ce site que j’ai utilisé pour acheter ma Honda VTR250.
Le site est disponible en anglais, mais, je conseille fortement d’utiliser la version japonaise. Par contre, le contact avec les vendeurs se fera dans 99% des cas en japonais… Donc, ça peut poser un problème. De plus, les prix sont un peu gonflés par rapport à ce qu’on peu trouver ailleurs (je pense à Apexmoto).
Craiglist
Craiglist (http://www.craigslist.org/about/sites#ASIA), c’est Le Bon Coin américain. Beaucoup d’étrangers se retrouvent à devoir quitter le Japon avec une moto à vendre. Ainsi, beaucoup d’annonces sur Craiglist concernent des motos à vendre d’expatriés quittant le territoire. Jamais testé mais, option à considérer.
Yahoo Auction
Yahoo Auction (http://auction.yahoo.co.jp) c’est le eBay local. Annonces de professionnels et de particuliers, aux enchères ou en achat direct. Jamais testé.
Apexmoto
Je garde le meilleur pour la fin, Apexmoto (http://www.apexmoto.jp). C’est définitivement le choix que je refererai dans le futur pour mes prochains achats de motos. Vous vous trouvez entre les mains de passionnés qui sont anglophones, pas avares de conseils et chez qui vous trouverez le meilleur rapport qualité prix. Ils ont un petit stock en vente direct mais, leur principale activité reste de faire les intermédiaires par les enchères professionnelles.
La procédure est simple, vous leur dites ce que vous cherchez, ils vous demandent si nécessaire des détails, puis, si vous êtes intéressé, vous leur versez un acompte remboursable en cas de changement d’avis, puis, ils vous envoient la veille les offres disponibles pour la vente du lendemain (chaque semaine) et, si un ou plusieurs modèle vous intéressent, ils vous envoient des photos et vous donnent leur avis sur l’état mécanique et esthétique des véhicules. A partir de là, vous donnez un prix maximum pour les enchères.
Enfin, une fois la moto achetée, ils s’occupent, suivant votre demande, de toutes les démarches administratives, jusqu’à l’assurance, et vous livrent à domicile le nouveau jouet que vous vous êtes offert si vous êtes sur Tokyo ou Yamanashi.
La location de moto au Japon
Je n’ai pas testé, je ne pourrai donc vous donner que des liens de loueur de moto… sans aucun retour dessus. Pour de plus amples informations, je vous conseille le fabuleux forum GaijinRider dont je parlerai dans un futur article plus en détail, communauté de motocyclistes étrangers au Japon (http://www.gaijinriders.com/forum.php).
Quelques liens en vrac:
http://www.rentalbike.co.jp/
https://www.rental819.com/
http://bikecenter-rental.jp/
Une recherche sur Google avec le mot clef バイクレンタル vous donnera les mêmes résultats.
J’ai par contre testé la location de voiture via http://www.timescar-rental.com/ et à part un problème une fois, ça s’est toujours très bien passé. Une façon plus économique et qui n’est pas a négliger pour découvrir les fabuleuses routes japonaises. A savoir que les voitures avec plaques jaunes (les ‘box’ de petite cylindrée) offrent l’avantage de bénéficier d’un tarif plus avantageux sur autoroute.
Petites spécificités japonaises bonnes à savoir avant achat
Au Japon, il existe contrôle technique et bridage sur le nombre de chevaux. En plus de ces spécificités, il convient de bien comprendre en quoi consiste LES assurances.
Le contrôle technique (shaken 車検)
Nécessaire pour toute moto à partir de 400cc (moto avec plaque blanche et cadre vert autour), il se fait tous les deux ans et est transmissible au moment de la vente. Il peut etre fait sois même (user shaken) mais, nécessite dans ce cas une bonne compréhension de la procédure ou peut être fait par l’intermédiaire d’un garage. Il coûte entre 40 000 et 70 000 yens (je ne met pas l’équivalent en euro, vu le yoyo du yen, cela n’a aucun sens).
Au moment de la vente du véhicule, le shaken est transmissible. Il constistue donc une part de la cote du véhicule à ne pas négliger pour les motos à partir de 400cc.
Le bridage
Les motos neuves vendues au Japon sont, comme en France, bridées autour de 100cv. Mais, car il y a un mais, il est possible d’acheter une moto ré importé et donc débridée sans avoir besoin de la brider pour rouler au Japon. C’est d’ailleurs le cas de la nouvelle moto que j’ai acheté par l’intermédiaire d’Apexmoto. Il n’y a pas de surcoût au niveau de l’assurance et pas de problème au niveau de la légalité.
Les assurances (hoken保険)
Je ne peux qu’insister sur ce point… Car on est très vite induit en erreur en croyant être assuré, tout en étant dans les règles alors qu’en fait, l’assurance par défaut ne couvre quasiment rien (donc ne couvre rien).
L’assurance obligatoire (jibaiseki 自賠責) qui prend la forme d’un petit autocollant à apposer sur la plaque. Achetée au moment du shaken (ou contrôle technique) pour les motos qui faut au moins 400cc ou, par exemple, dans les supérettes (combini) pour les motos de moins de 400cc, il s’agit donc de cette petite étiquette à apposer sur le coin supérieur gauche de la plaque. Cette assurance ne coûte pas très cher (en même temps pour ce qu’elle couvre… heureusement) et est obligatoire. J’en avais pour moins de 10 000 yens par an pour ma 250cc. Ne roulez jamais qu’avec cette assurance !
L’assurance facultative (nini hoken 任意保険), quant à elle, est à contracter volontairement et c’est véritablement votre garantie en cas d’accident. Encore une fois, elle ne coûte pas cher, ne dépend pas nécessairement de la cylindrée, mais, dépend de votre âge. Sur la moto que j’ai acheté, à cause des jeux stupides des assurance françaises, je ne pourrais pas m’assurer… En effet, leur petit jeu de relevé d’information m’empêcherait du fait de l’absence de contrat depuis plus de deux ans, de m’assurer à des tarifs raisonnables alors que je n’ai jamais eu d’accident responsable. Au Japon, je suis jeune permis du fait du jeu de la conversion de mon permis français, et je m’en tire pour moins de 40 000 yen par an d’assurance. Il s’agit d’un contrat au tiers me couvrant aussi, moi et mon passager, pour les frais médicaux.
Il existe d’autres assurances pour le vol etc… Encore une fois, vous trouverez des tonnes d’infos sur Gaijinrider. Dans mon cas, c’est Apexmoto qui s’est chargé de contracter pour moi l’assurance supplémentaire facultative.
Pour finir, quelques photos de ma nouvelle demoiselle, une Honda CBR929RR réimporté, avec 23618km au compteur lors de l’achat (depuis, on en est déjà bien loin après seulement quelques semaines). Mon choix initial se portait vers la CBR954RR mais, plus difficile à trouver, c’est le jeu de l’offre des enchères. Alors je me suis reporté sur ce modèle. Je voulais ça en complément de ma fidèle VTR250, mais, le destin en a décidé autrement. Du coup c’est un peu trop gourmand en carburant pour mes trajets quotidiens… La 250cc attendra que j’arrive à refaire des économies…
Les gars de Apexmoto se sont chargés de faire tout le nécessaire, changement d’huile, de bougies, de plaquettes, installation du lecteur ETC (le télépéage local) et des prises allume cigare et USB… en plus des démarches administratives comme je le disais plus tôt. Je n’ai eu qu’à tourner la clef et démarrer. En espérant que je ne me la ferai pas voler cette fois. Ce modèle semble toutefois mieux protégé contre le vol, doté du système HISS.