Episode 2 – France – S’enfuir de l’enfer… (Hong Thinh et l’équipe)

2ème journée du voyage : Fay Enmontagne – Scharrachbergheim, Strasbourg (318 km)
Dimanche 1 mai 2016

A 6h30, en descendant vers la fameuse cabine téléphonique unique au Jura, au milieu du village sur cette planète complètement abandonnée, mais entourée par le « chant » des vaches sous la pluie, Bruno a fait une découverte étonnante dans la salle à manger du gîte. En poussant la porte, un sourire éblouissant l’a accueilli !

Misan et Bruno

Misan et Bruno

Misan, une petite asiatique (moitié japonaise, moitié thaïlandaise) est la belle-fille de la gentille sorcière. Son prénom lui va à merveille: Il signifie « le Petit Soleil ».
Son accent asiatique succulent coulait comme du miel dans la gorge de Bruno (tout le monde « en garde ! », il ne faut pas laisser Monique lire cette partie du récit ;)!!!).

Par contre, quand Misan a parlé avec sa belle-mère dans la cuisine, je croyais qu’elles étaient entrain de se disputer (leurs voix portaient loin dans cette terre rurale et authentique). Si elles en avaient envie, ces deux femmes pourraient certainement faire, de manière très naturelle, des super sketchs Euro-asiatiques et ramasser sans effort plein de « blé ».

Misan et "Maman"

Misan, Hong Thinh et « Maman »

Misan appelle sa belle-mère affectueusement « Maman ». En écoutant leurs conversations, et en posant tout naturellement mes questions « typiquement vietnamiennes », j’ai compris qu’elles s’aiment beaucoup et que, malgré son caractère dur comme celui d’une vache insoumise, son mari Alain n’a pas regretté une seconde d’être allé jusqu’en Thaïlande pour ramener sa femme.
Si vous voulez passer un bon moment dans leur campagne paisible, venez chez eux, vous ne le regretterez pas :
Mr Alain Romand, 2 route de la Marre, 39800 Fay En Montagne – +33 (0)3 84 85 39 69

Après avoir réparé la moto de Michel, nous étions prêts pour attaquer la deuxième journée, sous une pluie vivace et tenace.

Départ dans le brouillard

Départ dans le brouillard

En sortant de chez Alain à 11 heure, nous nous sommes ainsi déplacés dans un brouillard épais, mélangé avec la danse de la pluie sur nos casques, tac tac tac… eh oui, vraiment, on ne pouvait rien voir!!!
Je distinguais à peine les phares de la moto de Michel devant nous. Les garçons étaient comme des fantômes essayant vainement de fuir cet enfer. Les filles étaient assises tranquillement à l’arrière des motos, comme des princesses se déplaçant sur des balais volants, dans un monde merveilleux. Les garçons, nos esclaves dévoués, ont été confrontés à des conditions souvent dures et affligeantes, alors que les patronnes profitaient du tableau réellement poétique offert par une nature exceptionnelle.
Même si la route jusqu’à Besançon était immergée sous la pluie, le paysage était d’un joli vert. De temps en temps, on pouvait apercevoir des paysages féeriques dans la vallée à gauche, un lac charmant, des petites maisons élégantes dans un brouillard hétérogène.

Deux heures avant d’arriver à la destination de notre deuxième journée, à 15h30, après un déjeuner pris dans un aire de service sur l’autoroute, Bruno a découvert que sa clef maudite ne lui permettait plus de démarrer sa moto. Tout le monde a essayé, même un jeune et charmant Allemand qui m’a proposée auparavant de le retrouver ici dans quelques mois, après notre voyage 🙂 .
Les garçons ont courbé leur dos et serré leurs fesses, en essayant de trouver la solution. Moi, comme une petite fille curieuse, j’ai observé et « expliqué » au grand maître vénéré de la mécanique : « Max, il faut bien enfoncer le fil d’électrique dans le trou, sinon ça ne fonctionnera pas », et Maryse de préciser … »Eh, les garçons n’y comprennent rien, ils ont besoin de nos conseils pour savoir comment faire pour bien enfoncer quelque chose …  » 🙂 .
Vers 18h, nous pouvons démarrer à nouveau.
En dehors de quelques rayons de soleil qui ont duré à peine 30 minutes, une pluie abondante nous a accompagné tout le long de notre parcours … à l’approche de Strasbourg, la moto de Max était secouée par une météo capricieuse – un vent féroce, et une pluie battante. Toutefois, je pouvais encore apprécier les maisons Alsaciennes avec les toits aux fenêtres « en chien assis », et réviser l’histoire de L’Alsace grâce au rappel de l’indication routière partout en allemand.
En arrivant au gîte, nous étions entièrement mouillés, comme des gros rats dignes de pitié.

Arrivée au Musculus

Arrivée au Musculus

La propriétaire de l’hôtel, Musculus (1 rue Principale, 67310 Scharrachbergheim – +33 (0)3 88 50 66 24), nous a emmenés dans sa voiture pour nous faire découvrir un super restaurant, le ZUM LOEJELGUCKER (Zum veut dire Au ou Chez, Gucker veut dire quelque chose comme observateur, et – désolé, on n’a pas demandé le sens de Loejel mais je ne crois pas que ce soit LOL!) afin d’y manger de délicieux et délicats plats alsaciens pour un prix modéré. Vous vous rendez compte … la patronne nous a carrément donné la clé de sa voiture (non, nous ne l’avons pas confiée à Bruno !!), … je pense qu’elle devait ignorer la réputation des Marseillais !!!
Voilà, nous avons bien accompli notre mission pour la deuxième journée, maintenant il ne nous reste plus que 88 jours de voyage à faire !!!

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