Chap 10 : L’inventaire du Tarmo voyageur (1ère partie)

Cette fois on attaque dans le dur. Adieu la poésie, finie la philosophie, terminée la métaphysique, à présent on passe aux choses sérieuses, et pour cela il faut bien réfléchir à tout et il faut bien tout noter pour ne rien oublier du tout. Parce qu’un quinqua, ça pense en vrac, ça pense pendant le footing, ça pense dans la piscine, ça pense en pédalant, ça pense en se lavant et très souvent en se rasant, ça pense n’importe comment, ça pense même en rêvant. Ça pense à quoi exactement ? Oh ça pense à rien et à tout en même temps, aux petits tracas du quotidien, à la vie, à la mort, à la maladie, à l’avenir des z’enfants, à la destinée des hommes. Mais en ce moment, moi je pense surtout à ce que je dois prendre dans mes valises, à ce que je dois mettre dans ma sacoche, à ce que je ne dois surtout pas oublier, c’est la raison de cet inventaire qui sera tout sauf du Prévert. Parce que quand on a fait bien l’inventaire, on a plus à craindre Alzheimer…

Tout d’abord voici une photo où j’ai bien regroupé mon High Tech pour voyager. Une photo parce qu’on me l’a conseillé : Tarmokeuf ! Un Blog, faut que ça soit MUL-TI-ME-DIA ! Donc, je multimédiatise, youtubitise, facebookise pour pas que mon blog soit un roman, ou pour que mon roman soit bien de son temps. Tarmokeuf ! Tu t’égares ! Tu digresses sans cesse ! Oui, je sais, je digresse, je digresse. Mais moi j’aime ça la digression. Le récit, de bien digresser, ça l’enrichit. Mais t’inquiètes pas, le fil, dans tout ce bazar, dans tout ce labyrinthe, je le perds pas, je le lâche surtout pas parce qu’au bout, à son extrémité, c’est pas Ariane que je dois délivrer mais ma fifille, mon Chat à moi. Mais digresser, c’est nécessaire, sinon un paysage à quoi ça sert ? La vie, c’est une succession d’ornières sur un chemin de traverse, c’est un train sur ses rails, une descente en toboggan, mets-y l’image que tu voudras, alors forcément, on n’y fait pas toujours ce qu’on veut. Souvent même, on la subit. Y’a pas de honte. On naît on vit on meurt, on mange, on boit, on aime, on est malade, on est au chômage ou pas… des tas de choses qu’on choisit pas. Alors quand on est coincé quelque part, les deux roues dans une saignée, en attendant que ça finisse, en attendant de pouvoir repartir en glisse, on peut toujours lever son regard sur l’horizon, au-dessus des bas-côtés, parce que ce qu’on voit, on le vit un petit peu, et qu’une fois sorti de nos rails, on se retrouve avec plein de choses à raconter à qui le veut. Mais bon, j’ai bien compris, j’ai bien saisi que c’est la photographie que tu veux, alors la photo, la voici :

Le sac high tech du Tarmo blogueur en voyage

Dans le détail, ça donne un téléphone portable tout con tout simple parce que la 3 ou la 4G j’en ai pas, et pour ce que j’en ferais, un abonnement, ce serait gâché, qu’avec mes SMS à 2€ par mois pour rassurer SylvieChérieJolie le soir à l’étape, ça le fait. Ensuite, dans le coin tout en haut à gauche, y’a les adaptateurs de prise de courant pour recharger les batteries de tout ce joli monde, parce que même en Europe, la standardisation n’a pas encore tout croqué. Au centre :  l’ordi portable. A cause du Blog qu’il faudra tenir quand ce sera possible, quand sur ma route je croiserai un faisceau internet, un 10 pouces ; à l’ancienne, avec un vrai clavier et un disque dur, parce qu’une tablette, z’ont pas encore réussi à me donner envie d’en acheter une et que Messieurs Samsung ou Apple ne lisant pas Motomag, ça m’étonnerait qu’ils m’en prêtent une. Au-dessous, l’indispensable appareil photo, pour nous fabriquer de beaux instantanés, pour nous multimédiatiser, mais surtout, pour pouvoir partager. Celui-là, c’est mon amie la vie qui m’en a fait cadeau, et un cadeau de la vie ça ne se refuse pas. Vous ne comprenez pas ? Pas d’inquiétude, c’est pareil pour nous, on a toujours pas compris comment il a atterri chez nous… En bas à droite, un GPS bas de gamme, plus très à jour, pas du tout étanche, donc pas très utile pour Miss The XJR, mais suffisant pour ne pas m’égarer quand je serai à pied pour retrouver la petite Sirène à Copenhague ou un lit que ce soit à Stokholm ou à Prague. Y’a qu’à Venise que ça ne sert pas. Parce qu’à Venise, y’a pas d’motos, y’a pas d’autos, y’a même pas d’vélos, y’a que des batos sur l’ô et comme les rues sont trop étroites et les maisons trop hautes, les satellites ils ne passent pas et donc le GPS, il marche pas. Mais on s’en fout, parce que le bonheur à Venise, c’est justement de s’y perdre. Allez zou, quitte à digresser, allons-y à fond, voici donc quelques photos prises lors de l’un de nos séjours dans cette ville magique où il fait bon vivre et probablement mourir:

En attendant Corto Maltese…

Lumière de novembre

De l’eau, de la brique et des bateaux… la palette vénitienne.

Libreria Acqua Alta: La più bella al mondo

Bon, reprenons. Le gros machin jaune en haut à droite, c’est mon ami Tripy. C’est mon guide, mon maître, mon Khan, mon Gourou, c’est Tripy le Khan Gourou !

– PAPA ! Le goret !

Je sais ma fifille, j’ai déjà mis les sous… mais celle-là, fallait que je me la fasse ! C’est trop bon ! C’est plus de la blague à 2 balles, ça, mon Chat, c’est The blague à deux balles !

Bien, après cette énième interruption, un peu de pub pour mon Tripy parce que ce truc jaune, pour le voyageur à moto, c’est génial… et pourtant c’est Belge ! Tripy, ça ressemble à un GPS croisé à un télécran dessiné par un cadre du Kremlin de l’ère Brejniev. Bref, c’est pas pour la déco qu’on l’achète. Bon d’accord, je ne l’ai pas acheté, c’est un ami un peu plus à l’aise qui me l’a confié pour que, de temps à autre, j’organise avec lui des sorties à moto. Pour en savoir plus, t’as qu’à cliquer sur le lien à droite de cette page. Mais cette digression n’en est pas une, c’est un hors-sujet… tu vois la nuance ?

Bon, reprenons. Avec Tripy tu vas où tu veux, par où tu veux. Et pour le détail, t’as qu’à aller voir sur leur site, je ne suis pas là non plus pour faire l’article :

http://www.tripy.eu/fr/

Bien, je pense que l’on a fait le tour de la haute technologie embarquée. Avec ça, je bouffe déjà un bon tiers de ma sacoche réservoir. Me reste donc le reste pour le reste. Et ce reste fera donc l’objet du prochain chapitre.

Et pour patienter jusque là, un petit film, une petite balade sur le Canale Grande jusqu’au Rialto, pour l’ambiance…

http://youtu.be/GPCZgP9qKlM

Et puis d’autres photos, parce que Venise, j’te le jure, y’a rien de plusse bô !

A San Michele, un ange un peu las…

Songerie Véntienne…

Venise, c’est en Italie…

Faut bien se nourrir…

Le Lion veille toujours…

Dur à dénicher, mais quel pied, cet escalier

On y bosse aussi…

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