Au bonheur des algorithmes…

Je sais, cela fait une éternité que je n’ai pas alimenté ce blog. Il faut dire que la route qui fut si longtemps ma voie a légèrement dévié et que désormais ce sont les voies d’escalade qui sont devenues ma route. Mais une petite (més)aventure motocycliste sur la route menant aux voies du jour m’a inspiré ce nouveau chapitre. Aussi je donne un bon coup de balai à la poussière de mon clavier afin de vous narrer ce nouvel épisode.

Tout commença comme commence tout déplacement en ce siècle ultra connecté… Tu demandes à Waze ou Google maps un guidage et parmi les itinéraires proposés, vu que ton pote et toi êtes à moto, vous optez pour la route la plus viroleuse, c’est à dire la plus rigolote, donc en ce qui nous concerne ici, la D157e1, et qu’au lieu de faire demi-tour quand ça commence à partir en vrille côté bitume, tu insistes en t’enfonçant toujours davantage jusqu’à ne plus pouvoir rebrousser chemin, pour au final, te taper 10 bornes de TT sur des itinéraires VTT… Heureusement, nos Tracer 7 avaient l’âme joueuse et la belle terre rouge caillouteuse avait eu le temps de sécher des orages de la veille, parce que sinon 😅, allez expliquer à un dépanneur, et surtout à votre assureur, que vous avez explosé le carter d’huile de votre roadster au milieu d’un pierrier caché au fond d’une mare de boue…

Une chose est sûre, les quelques ânes qu’on a aperçus tout du long de ces sentiers muletiers défoncés, en voyant passer deux bourricots à moto en pneus routiers devant leurs enclos perdus au milieu de rien, ont semblé apprécier la performance… En guise de conclusion, je dirai que mieux vaut y regarder à deux fois quand on en appelle à un algorithme pour sortir des sentiers battus, qu’écrire « parking escalade Caussanel » au lieu de « escalade Caussanel », nous aurait, peut-être, éviter cette errance… et prévenir les pilotes des Google Street view qu’avant de s’engager sur ces départementales au numéro à rallonge, ils ont intérêt à passer aux 4 roues motrices… bref, se rappeler que vivre c’est avant tout s’adapter aux exigences de la nécessité…

Malgré tout, je ne sais pas vous, mais je trouve rassurant que l’aléatoire, le hasard, l’impondérable, pour résumer : l’imprévisible, malgré tous nos efforts pour contrôler, sécuriser, systématiser nos existences, parviennent à s’y insérer et à faire que nos routes, qu’on nous souhaiterait si rectilignes, dessinent de beaux virages, de drôles de méandres, de surprenantes épingles, parce que si pour aller d’un point à un autre, la ligne droite prédomine, la plus belle, la plus émouvante, et de très loin, sera toujours la courbe… Et l’émotion, n’est-ce pas le meilleur remède à l’ennui, au croupi ?

Au final, cette petit histoire nous fera un chouette souvenir de plus en attendant de passer de l’autre côté de cet horizon où aucun algorithme n’est capable de nous guider mais où la route de chacun nous amène tous un jour ou l’autre, et ce, qu’elle soit bien lisse ou toute cabossée…

les héroïnes du jour, enfin à bon port…

Et tout ça, pour ça…

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