Dans mon sac étanche Nautiraid de grand voyageur, il y avait deux étançons de maçon de soixante dix centimètres de long et douze œufs fermiers, quinze kilos de ferraille et quelques grammes de petite chose fragile, à l’arrivée j’en avais pété deux. Pas les étançons ; les oeufs ! C’est pas trop mal comme moyenne sur les routes défoncées de la campagne betteravière. Je suis en plein exercice de maniabilité ; les œufs et la ferraille c’est infaillible pour tester dextérité et douceur au guidon d’une nouvelle bécane. Mais que suis-je donc venu chercher dans les chemins creux de ces campagnes à betteraves, moi qui suis sensé repartir un jour sur les routes hivernales de la Sibérie lointaine ?