Stocker de la GS

Quand je me suis pris le sanglier, je me suis dit que ma vie allait basculer. J’étais comme Piccoli dans les choses de la vie, j’ai vu défiler mon existence en quelques secondes de glissade, je croyais finir à l’hôpital mais finalement, pas du tout, j’ai continué ma route avec ma bestiole en passager. Quelques jours plus tard, j’ai rencontré Eric qui avait aussi fait une chute pas loin de Nîmes. Aucune bête sauvage n’était venue lui barrer la route; dans son histoire, c’est le pneu avant qui avait décidé de quitter la roue, comme ça, sans prévenir, alors lui aussi il avait vu défiler sa vie en glissant entre les camions de l’autoroute, lui aussi il s’est relevé sans une égratignure, mais lui, par contre, quand il s’est relevé, il s’est dit que la moto ce n’était plus pour lui, et ses deux GS, une cassée sur l’autoroute et une pas cassée du tout, il a décidé de s’en débarasser. C’est là que nos routes se sont croisées, les hasards de la vie, toujours eux, mais ses motos ont terminé leur vie dans mon garage  et grâce à toutes ces péripéties, je me retrouve avec tout ce qu’il faut pour reconstruire complètement mon vieux chameau d’Afrique et faire de lui le fier pur sang des steppes qui m’emmènera là bas, vers l’Orient plus que lointain.

2 thoughts on “Stocker de la GS

  1. A quelque chose malheur est bon… La retraite d’un motard qui concrétise les rêves d’un autre, c’est encore la meilleure façon s’il faut vraiment s’arrêter. Un pote est fan de Honda CX et son garage est pleine de diverses machines récupérées de ci de là ou conservées en fin de vie, qui servent de banque de pièce pour en garder une ou deux en état de rouler encore et toujours (même si, il faut avouer, pour le quotidien elles ont fini par céder la place à du plus moderne et pratique). Bonne continuation à ton pote et que ses GS mêlées à la tienne fassent encore beaucoup de bornes !

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