De Toulouse à Helsinki etc… On ferme !


Daniel Caen

Le chat et son tarmo de popa au départ d’Helsinki

Toute histoire doit trouver sa conclusion et celle de ces cinq mois passés en votre compagnie à préparer puis à accomplir ce projet de transport scolaire quelque peu pervers ( traverser l’Europe pour récupérer sa fille à la sortie de l’école, vous conviendrez avec moi que le qualificatif n’est pas usurpé…) n’échappera pas à la règle.

D’abord quelques chiffres :

7700 kms en 14 jours au travers de 16 pays (dans l’ordre : France, Luxembourg, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Danemark, Suède, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Autriche, Italie, Monaco) en ayant brûlé près de 500 litres de super95 (sur l’ensemble du voyage et malgré son embonpoint, Miss The XJR aura consommé un modeste 6,45l/100 à 1.55 euros le litre en moyenne). Malgré le dépassement du kilométrage en raison de quelques improvisations, le budget a été mieux que tenu : + ou – 2000€ (carburant : 780€, logements 530€, ferry 200€, nourriture 330€, péages des 2 ponts et de la Grossglocknerstrasse (75€) et le reste en babioles souvenirs, glaces et autres boissons…

Voici le détail des itinéraires effectivement parcourus dont avaient été bannies autoroutes à péages et autres vignettes :

le 1er juin 890km : http://goo.gl/maps/LvSGZ

Miss The XJR et sa copine… Mémée Béhème… si si.. à Nancy

le 2 juin 773km : http://goo.gl/maps/UHigy

Miss The XJR, une vrai européenne…

le 3 juin 892km : http://goo.gl/maps/FGkOT

à Nyborg au Danemark, ça fleurait bon l’été…

le 4 juin 852km : http://goo.gl/maps/su4CA

Mon petit déj’ suédois…

le 5 juin : Ferry Stockholm Turku

Soleil de presque minuit…

le 6 juin 261km : http://goo.gl/maps/pIi2c

Pas perdus…

le 7 juin 324km : http://goo.gl/maps/fB1y8

Quand deux chats se rencontrent sur le marché de Riga…

le 8 juin 721km : http://goo.gl/maps/6bcEf

à Varsovie, le menu, on l’a pas tout compris…

le 9 juin 663km : http://goo.gl/maps/ZKyPH

à Prague, de drôles de deux-roues pour de drôles de touristes…

le 10 juin : Repos Prague

le 11 juin 563km : http://goo.gl/maps/d1YZQ

Mauthausen… pour ne jamais oublier.

le 12 juin 552km : http://goo.gl/maps/febGP

Quand les Alpes Autrichiennes nous mènent en bateau…

le 13 juin 614km : http://goo.gl/maps/AN44u

Le renne Finnois du Chat, entre Helsinki à Monaco, il en aura vu quelques-uns des jolis paysages…

le 14 juin 592km: http://goo.gl/maps/lptvj

L’amour et la passion… sur fond de briques rose…

Si vous souhaitez d’autres renseignements, n’hésitez pas à demander

Ce que je retiendrai de cette balade très européenne ?

Le sentiment de liberté quand on franchit autant de frontières sans jamais avoir à montrer ses papiers… La frustration de n’avoir pu revenir d’Helsinki à Tallinn par voie terrestre via Saint-Petersbourg (distant d’à peine 300kms de la capitale finlandaise) parce que la liberté de circuler est vilain gros mot pour certains si elle ne s’accompagne pas de visa, de passeport et de tant d’autres murs à faire tomber si l’on veut un jour que le nom « Humanité » cesse d’être celui d’un journal pour devenir celui d’un seul et vrai peuple. Le plaisir d’avoir pu utiliser les quelques mots de russe appris il y a bien longtemps, en prêtant assistance à une touriste moscovite et non angliciste en crise de panique à Helsinki, en commerçant avec une épicière dans un trou de Lettonie ou en plaisantant avec une babouchka sur le marché de Riga, donnant ainsi un peu de sens à cette bizarrerie de ma brève scolarité… Le bonheur de faire découvrir les joies du road-trip à ma fifille le Chat avant de la voir s’éloigner pour cette non moins grande aventure qu’est celle de la vie de couple. La fierté d’avoir démontré que Miss The XJR n’avait pas besoin d’être une béhème pour être une aventurière. La tristesse de visiter le camp de Mauthausen en me disant que petit à petit le souvenir des horreurs nazies s’efface tandis que les scores de l’extrême-droite européenne progressent. L’agacement de me retrouver embouteillé dans Salzburg par l’étroitesse d’esprit de certains conducteurs autrichiens… sans doute les mêmes qui votèrent pour Kurt Waldheim ou Jörg Haider malgré l’ombre spectrale de Mauthausen… Oui, je sais, ils ne sont bien sûr pas tous comme ça nos amis Autrichiens… mais puisque ça m’agace, ça m’agace…La trouille que le GPS tombe en panne de batterie en pleine nuit dans Milan alors que l’on avait enfin retrouvé notre chemin vers l’hôtel. La petite et très mesquine jouissance ressentie en papotant dans un bouchon monégasque avec un tarmo très aisé qu’aurait bien aimé faire le même voyage que nous mais qui pouvait pô parce que du temps il en avait pô démontrant que même avec une très grosse moto et de très bô z’habits, il était sur un certain plan bien plus pôv’ que nous… Le vertige face à la sidérante beauté des eaux turquoises du Verdon creusant toujours plus profond son tombeau de pierre grise  La lassitude face au longues lignes droites bordées de pins en terre scandinave et, au contraire, la douce griserie due aux enchaînements des jolis virolos des routes alpines.

Le plus bô chemin d’un point à un autre, c’est la courbe…

Et encore tout plein d’autres choses et de belles émotions, que je ne détaillerai pas davantage sinon mon blog s’appellerait un roman, mais qui sont les vraies bonnes raisons de continuer à tailler la route, cette route qui de Toulouse à Helsinki, du dodo au boulot, ou du berceau à la tombe, s’éclaire au rythme de nos émois faisant de chaque rencontre et de chaque paysage un morceau du miroir où disparaît celui que l’on croyait être et où se révèle celui que l’on croyait perdu.

Quant à la suite des événements, Miss The XJR va changer de propriétaire, l’un de mes fistons l’emmenant faire un p’tit tour en Corse ; et après l’été, SylvieJolie et moi allons nous mettre en quête d’un attelage « nice and cheap » pour nous projeter dans un nouveau périple genre le Cap Nord ou un Toulouse-Moscou à accomplir d’ici 4 ou 5 ans… le temps de se familiariser avec notre nouvel équipage et de reconstituer le pécule nécessaire… Bref de nouvelles aventures et peut-être un nouveau blog à venir…

Comme dans tout générique de fin, mes remerciements iront à MotoMag pour m’avoir « hébergé », à Fred Jeorge pour sa virtuelle compagnie et ses très bons conseils, à Maxxess Toulouse et Joël pour leur soutien matériel, à Joanna pour son assistance technique vidéo, à mémée Geek pour plein de choses, à SylvieJolie pour plus encore, au Chat pour cette bonne idée d’un Erasmus à Helsinki, aux muses qui m’ont bien amusé, aux très bêtas testeurs de chez béhème pour le scoop mooonnnnndiaaaallll et à tous ceux (enfants, parents, amis et autres…) qui m’ont suivi et soutenu au travers du Blog et de ses commentaires.

Amitiés motocyclistes et bonne route à tous…

De Toulouse à Helsinki etc… Le bouquet final !


Daniel Caen

Depuis notre balade à petons sous la pluie il y a trois jours, on peut dire que de l’eau à couler sous les ponts de Prague… soit 2300 kms et 3 nouveaux pays (Autriche, Italie et…Monaco qui n’était pas prévu mais quitte à être dingue, autant aller jusqu’au bout et donc 16 pays en quatorze jours, comme le dirait la jeunesse d’aujourd’hui: ça le fait graaaaave!).

Mais reprenons le fil là où on l’avait abandonné, sinon, la pelote, elle sera tout emmêlée. Donc, nous avons laissé Prague derrière nous, non sans prendre le temps de faire une dernière photo de Miss The XJR devant la maison dansante (sous le ciel bleu, s’il vous plait, le soleil ayant daigné faire une apparition) :

Miss The XJR devant la maison dansante… ou Ginger et Fred selon certains…

puis nous avons pris la direction de l’Autriche et plus précisément de l’ancien camp de concentration de Mathausen sis à 300kms de la capitale Tchèque et à moins de 150 km de Salzbourg. Nous y passerons plus de deux heures. C’est peu dire que quelque chose y flotte dans l’air, même si flotter n’est pas le mot tant cela semble oppressant. Même moi qui suis capable, et j’en suis fier, de rire de tout, là, le rire s’éteint ou se fait aigre. Ce rire qu’on dit pourtant être le propre de l’homme, les nazis ont réussi à l’annihiler de certains endroits. Alors riez, riez jaune, aigre, en silence ou bruyamment, faites même semblant, mais riez ! Riez pour prouver qu’ils ont échoué…

Mathausen… pour ne pas oublier ce que l’homme peur faire subir à l’homme… se souvenir, juste parce que c’est à la portée de chacun.

Près de 200000 déportés on franchi ces portes… moins de la moitié a survécu… c’était moins de vingt ans avant ma naissance…  Prévert l’a dit avant moi : C’est con, la guerre… très con, ajouté-je.

sans commentaire…

En tout cas, une chose est sûre, si j’ai adoré rouler en République Tchèque ( les policiers tournent la tête en baissant leur pistolet-Radar quand Miss The XJR passe – expérience vécue deux fois ! – et les voitures s’écartent devant vous comme la mer Rouge devant les juifs fuyant l’Egypte, même si, sans préavis, le flux reflue à contre-sens avec, forcément, l’obligation de gicler sur le bas-côté, sous peine de douloureux face à face), l’Autriche, par contre, le Chat et moi n’avons pas été fan : A peine la frontière franchie, une camionnette sérigraphiée POLIZEI s’est mise à nous filer le train sans jamais nous doubler alors que vraiment je ne pouvais pas rouler plus lentement sans risquer la perte d’équilibre… Je me sentais soudain revenu au très vieux temps de mon examen de permis de conduire… Ça va, je n’ai pas été recalé, je me suis réfugié dans une station d’essence… D’ailleurs, à ce sujet, sachez que le super 95 est étonnamment moins cher en Autriche qu’en République Tchèque (1,34 contre 1,50), quant à l’Italie, elle est sur la deuxième marche du podium des pays les plus chers (1,70 et +), les Pays-Bas étant les grands gagnants du concours (1,80). Mais pour revenir à mon ressenti sur le pays de Sissi, je dois dire que j’ai eu un peu de mal à me sentir à l’aise dans un endroit où même les pâturages sont taillés au cordeau et coupés en brosse… j’exagère à peine. Quant à imaginer qu’on puisse se serrer pour laisser passer un tarmo empressé, autant dire que l’on baigne en plein fantasme… Z’ont pas forcément tort d’un certain point de vue, mais pour moi, trop de rigueur ça devient de la raideur, et quand c’est trop raide, un coup de vent, ça pète…  c’est pas moi qui le dit, c’est La Fontaine… Si encore on s’y sentait en sécurité, je ne dis pas, mais comme ça ne les empêche pas de tourner sans clignotants et autres babioles sans importance tant ils sont préoccupés par leur compteur et de bien garder l’alignement, forcément…Mouais, bon,  en tout cas, au final, tout ça nous a empêché de jeter un œil à Salzburg… on a bien essayé, je vous l’assure, mais au bout d’une demi-heure dans cet immense bor… euh bazar qu’est l’accès au centre ville, nous avons fui, il y avait là trop de bagnoles qui ne voulaient pas de nous. Et comme dit le Chat, habitué au bon air finnois : ça pue ici ! Ben oui, la ville de Mozart est encastrée dans les montagnes à la façon de Grenoble, alors forcément, les gaz d’échappements y stagnent un peu mieux qu’ailleurs…

Oh mais c’est pas bientôt fini de râler Tarmokeuf ! Excusez-moi, ça doit être Mauthausen qui m’a mis de cette humeur bougonne, bah ! sans rancune, je vous aime bien aussi mes z’amis d’Autriche, vos Alpes sont si belles ! alors zou ! en route vers le sud et la Grossglockner, cette route alpine hors du commun (montant jusqu’à plus de 2700m d’altitude)

Après les motos zébrées de Navacelles (http://lesblogs.motomag.com/tarmokeuf31/2013/03/20/chap-20-ya-pas-quharley-ni-beheme-quand-on-a-50-ans/) le nouveau scoop de Tarmokeuf : Les voitures zébrées de Grossglockner…

Ça commence d’abord par un gag avec un arrière goût de déjà vu http://lesblogs.motomag.com/tarmokeuf31/2013/03/20/chap-20-ya-pas-quharley-ni-beheme-quand-on-a-50-ans/ : En effet, juste après avoir payé très matinalement (nous sommes même les tout premiers) notre droit d’accès à cette route mythique www.grossglockner.at/‎ (24€ pour Miss The XJR et ses 2 passagers), tandis que je m’étais arrêté pour préparer la caméra GoPro que Maxxess Toulouse m’a gentiment prêtée, je tourne mon regard vers la gauche et là, à près de cent mètres d’où nous nous trouvons, je tombe sur 4 voitures peintes bizarrement qu’on est en train de mettre à l’abri. Au cas où, je prends deux photos pas très bonnes que j’enverrai à Motomag, au cas où… puis nous nous lançons dans la montée humide et, malheureusement, dans les nuages…

Miss The XJR seule au monde à plus de 2700m d’altitude et avec juste quelque degré (je ne mets pas de pluriel volontairement…) au dessus de zéro et même quelques flocons (au pluriel…) de neige.

Au surplomb d’un glacier qui fond trop vite parce que le climat fout le camp !

ça parle, non ?

Pour d’autres infos sur cette route, je vous renvoie au site de Frederic http://www.zarkass.com/voyages/autrichehongrieslovaquie/autriche-4-gghs.htm qui me l’a fait découvrir ainsi qu’à son blog http://blogs.motomag.com/fredeblog/index.php?post/Baltic-tour-5-Pays-baltes qui vous présentera d’autres aspects vus par un autre regard des mêmes pays (ou presque) que ceux que le Chat et moi-même avons traversés. De plus, ses photos sont sublimes !

Quant à la route, la maison, ne reculant derrière aucun sacrifice, vous en offre deux extraits en vidéo :

http://youtu.be/fh7k2fKgwJ0

http://youtu.be/_JLuVO9dBOw

Peu après midi, nous entrons en territoire Italien avec la traversée de la région des magnifiques Dolomites, laquelle, architecturalement parlant, diffère assez peu de sa voisine Autrichienne avec ses énormes chalets comme l’hôtel où nous avons dormi à Bruck an der Grossglockner

Notre hôtel en Autriche… une petite masure…

mais les automobilistes y semblent plus au fait de la question motocycliste… au sens où je l’entends, bref, ils se poussent ! Puis c’est le Lac de Garde grand comme une mer intérieure avec de grosses voitures, de grosses motos et de grosses maisons tournant tout autour…

Et plus de 25° d’écart avec la Glossglockner…

En toute fin d’après-midi, nous arrivons à Milan où il fait près de trente degrés et où j’ai réservé un hôtel pas cher… donc très excentré. Le temps d’une douche et d’enregistrer la position de l’hôtel franchement paumé dans le second GPS (navigator… in Italian) pour laisser recharger tranquillement le Tripy, nous reprenons la moto pour aller dîner du côté du Duomo… et faire connaissance avec la circulation milanaise que l’on peut résumer ainsi : « Que chacun fasse ce qu’il veut pourvu que chacun s’en sorte vivant ! » Au vu du nombre d’accidents dont nous avons été témoins en si peu de temps, ça ne semble pas être la meilleure méthode. Mais quand on a été de nombreuses années Tarmo à Paris, ça ne dépayse pas trop… Je crois même que ça m’a bien amusé… Plus qu’en Autriche, ça c’est sûr.

Rodolphe à Milan…

Après avoir dîné et nous être bien baladés, vers 23h00, nous décidons de rentrer à l’hôtel..Allez m’sieur Garmin, au boulot, et là, y’a eu comme qui dirait un bug. Le GPS nous entraîne sur la rocade, puis sur l’autoroute et si je l’avais suivi, nous partions pour Venise… Cela ne nous aurait pas déplu… mais à minuit après une journée de 18 heures… Sauf que l’adresse de l’hôtel était restée… à l’hôtel. Alors palabres avec des employés dans un resto à l’Italienne, avec les mains qui volent et les voix qui s’élèvent et finalement, après bien des errements dans Milano, à 1h00 : Dodo !

Après une bonne nuit bien pas trop réparatrice (la chambre donnant sur la rue et sur la réception, pas top le silence…) et un petit déj très dégueu… (vraiment pas cher, l’hôtel…), nous filons sur Moustiers-Sainte-Marie via Asti, le tunnel du col de Tende, la D6204, le Mercantour, Ventimiglia, Menton, Monaco, Grasse, la route Napoléon, Castellanne puis la rive gauche du Verdon jusqu’au Lac de Sainte-Croix… une punition, quoi.

Le tunnel de Tende, c’est chacun son tour…

Après avoir vu bien des paysages, je peux dire que les nôtres sont parmi les plusse bô et à coup sûr les plus variés.

quand la route vire, mÔa, je chavire…

Et voilà, après être rentrés à Toulouse via le Lavandou, la Camargue, le Haut-Languedoc, le Larzac et tout plein d’endroits plus môches les uns que les z’autres… c’est la fin de notre « transport scolaire ». Notre erasmussienne Chat a été livré en bon état à son chéri et j’ai retrouvé ma SylvieJolieChérie. Après 14 jours, 16 pays et 7663 kms de routes sans péage, nous revoilà à la maison comme si de rien n’était. Demain matin, les courses au supermarché, la facture d’eau à payer et un p’tit footing pour se décrasser !

Bon, j’espère que ce « petit » voyage en notre compagnie vous aura plu et je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour l’ultime chapitre de cette saga : La conclusion du Blog !

Bonne nuit !

De Toulouse à Helsinki etc… Prague, que d’eau, que d’eau !


Daniel Caen

Disons le tout net : Le soleil que j’avais commandé n’est pas venu ! A qui se fier, je vous le demande ? Bah, au moins avons-nous eu toute une demi-journée quasi au sec et une autre… un peu moins… Donc ne tirez pas sur le photographe (qui en l’occurence est UNE photographe, vu que l’appareil de Chat a un viseur et qu’elle sait plus que bien s’en servir) parce que si les photos ne sont pas terribles, c’est que la lumière ne l’était pas non plus…CQFD

Pas belle la lumière, pas bô les reflets dans l’ô…

En tout cas, si la lumière ne nous a pas facilité le travail, la ville, quant à elle, n’a rien à se reprocher parce que, nom de dieu de m…, qu’est-ce qu’elle est belle ! Et cela même en pleine grisaille comme aujourd’hui.

z’imaginez, la même chose en plein soleil !

Vous n’aurez pas de photos de Miss The XJR non plus. Celle-ci m’a fait comprendre que la flotte, hier, elle avait eu sa dose, et que si nous voulions nous déplacer, nous n’avions qu’à faire comme tout le monde : Prendre le tramway ! Ce que nous fîmes…

Le tram pendant que Miss The XJR se repose à l’hôtel parce que demain, c’est la montagne qu’elle aime…

Prague, une exposition architecturale !

du vieux…

du plus récent…

Mixer les deux, fallait oser ! Moi, j’aime bien…

Il pleut, il pleut, bergère… donc, forcément, ça déborde…

L’arbre, il n’est pas venu tout seul…

Ca, ce sont des barrières étanches contre les innondations placées tout en haut des quais, elles ont servi ! Le fleuve est de l’autre côté, plusieurs mètres en contrebas…

Là, on voit bien l’intérêt des barrières. Et le niveau de l’eau a baissé, c’est vous dire…

Mais il n’y a pas que le ras de l’eau, on y grimpe aussi…

Rodolphe apprécie la vue…

La tour de Petřín (inspirée de la tour Eiffel, comme ils disent…moi, je dirais juste la pointe…) d’une hauteur de 60 mètres, elle domine la ville.

Et on y mange bien et vraiment pour pas cher…

Préparation des fameux « trdelniks » de Prague

suivie de leur dégustation…

Pour vous donner une idée des prix… sachant qu’il faut au moins 25 sur l’étiquette pour faire 1€…

Et tellement d’autres choses que c’est décidé, ce sera notre prochaine destination à SylvieJolie avec moi !

Allez, pour aujourd’hui, ça suffit… demain l’Autriche…et les virolos…

De Toulouse à Helsinki etc… Pologne et préjugés


Daniel Caen

Bon, commençons par la fin de ces deux derniers jours et pour une fois allons à rebours :

On ne vous le dira jamais assez : Les medias nous mentent… mais pas tout le temps. On vous serine l’air de rien qu’il pleut énormément sur Prague, qu’il y a des inondations et tout et tout… Eh bien c’est vrai ! Si jusque là, nous avions été épargnés, au point que j’en arrivasse à croire être devenu une sorte de nombril du monde préservé du chaos météorologique, c’était sans compter qu’au neuvième jour, sans doute par distraction, les dieux eurent soif et firent couler le robinet… à moins que Chat ne soit sur le sujet un matou bien noir !

Chat mouillé…

Evidemment, ce genre de chose survient toujours quand le pantalon de pluie idoine a échoué par désinvolture au fin fond du top-case sous les quarante douze mille autres affaires que Miss The XJR trimballe à l’arrière. Et comme de surcroît, l’entrejambe de mon jean était grand déchiré à force de lever haut ma gambette pour grimper sur mon tas de ferraille, arrivé à l’hôtel, le falzar finira à la Poubelle. Toujours ça de place de gagnée… pour les souvenirs à offrir.

Aujourd’hui, c’était donc le trajet Varsovie Prague (660 kms). Eh bien, Chat et moi, nous sommes régalés, d’abord parce que hormis le final quelque peu « humide », il a fait bien meilleur qu’hier sur le trajet de Riga à Varsovie (710kms en quasi ligne droite que nous avons finis éreintéS tant il faisait chaud et lourd) mais surtout parce que nous avons vu réapparaître mon panneau préféré :

Que j’aime ce zig-zag sur fond jaune, Miss The XJR en a les Ohlins flageolants…

http://youtu.be/s06QdJdWx8U

et surtout parce que la Pologne, c’est vraiment bô ! Je ne sais pas vous mais jusqu’ici, autour de moi, quand j’entendais parler de ce coin de l’Europe, c’était toujours en des termes plus ou moins (surtout plus que moins d’ailleurs) désobligeants, voire un rien méprisants. A tel point que l’image que j’avais de ce pays et de sa capitale était celle d’un truc très moche recouvert de noir de fumée aux teintes charbonneuses et peuplées de gens à triste mine en attente de leur ration de vodka (nous en avons croisé quelques-uns, c’est vrai, mais j’ai vu les mêmes partout en Europe). Et bien en traversant la Pologne, le Chat et moi, c’est à la France que nous avons pensé. Une variété de beaux paysages de campagne, de belles forêts bien tenues, un relief gentiment tourmenté, des villes et des villages plutôt proprets et très colorés, un parc auto ressemblant au nôtre, nous sommes même tombés sur un Castorama juste à côté d’un Décathlon, lui-même adossé à un…Metro. Les trois enseignes sur un même plan : Un cauchemar en forme de saut spatio-temporel jusque Velizy 2 ! Venant de Lituanie (des 3 pays baltes traversés, sans aucun doute celui-ci offre-t-il la vision la plus déprimante), la différence saute aux yeux comme si vous vous endormiez à Roubaix pour vous réveiller à Cannes… même l’herbe semblait plus verte côté Polonais. On ne versera pas non plus dans angélisme, n’exagérons pas, je ne suis pas naïf et je sais qu’eux aussi ont leur lot de de misère et de problèmes à résoudre… tout comme nous. Une chose est sûte, le super95  est côté à 1€30 et nous avons mangé très correctement pour 5 à 6€ par personne. Là où l’on pourrait peut-être les regarder de haut, c’est sur l’état pas toujours nickel (euphémisme !) du réseau routier, surtout celui emprunté (et défoncé…) par les innombrables camions, à tel point qu’ils possèdent dans leur signalétique routière un panneau d’avertissement montrant une voiture s’emmêlant les roues sur les ornières creusées dans le bitume)

ça dit bien ce que ça veut !

mais au rythme où cela va, pour cause de restrictions budgétaires, peut-être nous aussi verrons-nous fleurir ce genre de signalisation verticale.

Au fait, pour ceux qui s’y rendraient pour la première fois : A chaque passage à niveau, vous devez ABSOLUMENT et BEAUCOUP ralentir sous peine d’explosion des lombaires. J’ai même vu un polonais, par réflexe, freiner à mort avant un passage Tchèque… ce qui en l’occurrence, était parfaitement inutile, mais tellement révélateur.

Varsovie, c’est grand…très grand. Et en une soirée, on a eu juste le temps de marcher de notre auberge de jeunesse Plac Dabrowskiego jusqu’à la citadelle et le quartier historique. Nous avons bien tenté d’aller voir quelques monuments en mémoire du Ghetto, mais ils sont relativement éparpillés et éloignés d’où nous étions. D’autant que nous étions vraiment crevés et plus bons à grand chose (pas de feeling, nous tombions d’hésitations en tergiversations, le distributeur de cash incompréhensible, pas de monnaie pour s’acheter une glace, le resto qui pète les plombs (au sens propre, du coup le patron nous a offert les conso… sympa et commercial quoi) etc.. le genre de soirée où rien ne va et qu’il faut s’avoir entendre parce qu’elle signifie qu’il faut se reposer sinon le clash menace. Ca tombe bien, nous nous rendions le lendemain à Prague (aujourd’hui, pour ceux qui ne suivent plus) avec pour la première fois, une vraie chambre d’hôtel, où une journée entière de repos nous attend  (douche, silence et tout le toutim)

du Palais de la culture très Stalinien aux gratte-ciel du libéralisme…

Tout un symbole…

Chat devant la maison de naissance de Marie-Curie

Trop snob pour qu’on y mange mais la place est belle…

Et donc demain, Prague avec peut-être un peu de soleil… moi, comme d’hab, j’y crois.

De Toulouse à Helsinki etc… J+6+7+ d’un Chat à l’autre


Daniel Caen

Je vous ai laissés il y a 3 jours à mon arrivée à Stockholm, depuis se sont ajoutés trois capitales (Helsinki, Tallin et Riga) 13h30 de navigation sur deux ferrys (11h30 de Suède en Finlande puis la traversée de la Baltique en 2 petites heures pour rejoindre l’Estonie) et 500 petits kilomètres au compteur de Miss The XJR qui en compte 4000 depuis le départ de Toulouse. Le net étant de nouveau accessible, je reprends la narration là où elle s’était arrêtée.

Stockholm : Je sais que je vais vous étonner mais, en une seule journée, je ne suis pas tombée amoureux de la belle Suédoise. C’est que je ne suis pas un garçon facile et il me faudra y revenir plus longtemps pour la découvrir plus en profondeur tant elle semble malgré tout autrement plus dynamique que ses consœurs scandinaves. Mais cette énergie a ses contreparties : Le bruit (mais tout de même moins qu’une ville à circulation équivalente et assurément moins nauséabonde par une préoccupation notoire de l’environnement avec, par exemple, un grand nombre de véhicules hybrides : taxis en tête), un schéma routier…disons particulier (dont je vous ai parlé au billet précédent et que j’ai contourné en commençant par une visite en bus touristique avant de poursuivre à moto ayant enfin compris les fondamentaux de la topographie locale), l’omniprésence des chantiers de TP (ce que l’on peut comprendre quand on sait que la période de clémence météorologique y est des plus brèves).

Cours d’orientation… bon là pour aller ici faut passer par là… c’est pas gagné…

Elle l’a bien mérité d’être sur la photo, parce que rouler dans le centre de Stockholm, faut se le gagner…

Je ne sais pas ce qu’ils fêtaient mais avec l’odeur que le bahut dégageait je sais que c’est de la bière qu’ils buvaient ! Ceux qui n’étaient pas là étaient sur mon ferry…

Ensuite, le Ferry. L’avantage de la chose, c’est qu’on s’y fait des amis dès la file d’attente. Les tarmos en vadrouille, c’est ainsi, ça ne perd pas de  temps en fioritures ni en préliminaires : Where you come from ? Where you’re going ? Oh yeah ! Quand je vous dis que la route, c’est une philosophie ! On attaque d’entrée par les plus existentielles des questions. Après, on échange nos impressions : Alors le cap Nord, c’était bô ? Oui mais la Norvège, c’est salement cher, t’imagines, un steack frite à 50 roros ? Et toi tu vas chercher ta fille à Helsinki ? Cool ! Et une fois sur le bateau, nous poursuivrons autour d’une bière. Simple et convivial.  A l’arrivée, chacun reprendra son périple sur un simple signe de la main : Salut l’ami ! Mais avant il y a la nuit, celle-là, je m’en souviendrai. Parce que ma cabine, pourtant deux ponts sous la boite de nuit, tremblait sous les assauts de la music techno et les hurlements de la jeunesse « qu’il faut bien qu’elle passe ». Bah, m’empêcher de dormir m’aura permis de tenir compagnie au soleil qui lui aussi, en ce moment, vit ses nuits blanches. Comme disait l’autre : on dormira mieux quand on sera mort…

La confrérie des Tarmos au long cours… Ceux-là qui m’entourent sont colombiens et font une sorte de tour d’Europe sponsorisé pour partie par Yamaha. Sympas et très latinos dans leur exubérance pas franchement nordique !

Le spectacle des piafs de mer qui viennent voir s’il y a quelque chose à grappiller…

Soleil de 22h00 sur la Baltique…

Ensuite, Turku Helsinki 170 kms. Une formalité. Une longue ligne droite bordée de pins et de lacs, de pins et de lacs, de pins et de lacs, de pins et, bref un morceau de Finlande ressemblant à toute la Finlande. Les vrais virolos commencent à me manquer sérieusement et mes pneus vont devenir carré à force de voir leurs flans s’encroûter.

A Helsinki, où il fait près de 30°, ce sont les retrouvailles avec le Chat, le chargement de ses affaires (une partie était rentrée avec nous à Pâques, une autre par colis postal, le reste… ce sont quelques kilos de plus sur mon fier destrier transformé en bardot :

Le chat est récupéré et le périple peut continuer

L’optimisation en matière de chargement…

Notre dernier déjeuner Scandinave pris sur le marché : Friture grillée pour le Chat, saumon pour moi. Question poisson, là-bas, ils en connaissent un rayon !

A partir de là, chaque kilomètre nous rapprochera de Toulouse… Donc re-ferry direction Tallin où nous dormons dans la vieille ville. Malgré l’ampleur du tourisme, les prix y sont dérisoires et le soir nous nous gaverons de blinis géants. Quant à la beauté de cette citée fortifiée, rien ne vaut les photos mais pas trop parce que c’est long à uploader, que la connexion est moyennement rapide et qu’il est tard :

Tallin, c’est très bÔ !

Les églises orthodoxes, j’aime bien, on dirait des gâteaux…

Repas « blinis » majuscules !

Ce matin, nous avons fait nos premiers 330kms sur les routes Baltes qui sont comme celles de Finlande, de longues lignes droites bordées de sapins et autres bois d’arbre… doublé des quantités de camions polonais, vu de nombreuses cigognes, retrouvé le doux stress des radars automatiques et de la présence policière au bord de la route (mais comment font les scandinaves pour survivre sans tout cet arsenal ?), découvert l’étrange et intelligente pratique des autochtones ajoutant une voie supplémentaire en serrant sur le bas-côtés pour permettre aux véhicules d’en face de dépasser même quand on ne le peut pas et fait le plein avec du super95 à 1€27 (si si, c’est possible…) Et enfin nous avons pu passer un après-midi complet ainsi que la soirée à nous balader à pied dans Riga, incontestablement la plus belle ville que j’aie pu voir depuis le commencement de notre périple et dont un chat sur un toit est l’un des symboles, ce qui vous en conviendrez, ne peut que nous la rendre sympathique, à ma fifille et à moi… Demain : Varsovie

Un chat sur un toit… toute une histoire à Riga !

Une vue depuis la tour de l’église Saint-Pierre d’une toute petite partie de Riga en compagnie de Rodolphe, la mascotte du Chat

A une époque, Riga était soviétique… ça se voit

C’est clair, non ?

Ah j’oubliais, je vous présente ma fifille : Chat

De Toulouse à Helsinki etc… J+4 : du Ø au Ö et tout plein d’eau !


Daniel Caen

Au menu du jour : Nyborg – Stockholm via Copenhague et 860 kms de plus au compteur de Miss The XJR.

Dès le départ vers 8h du mat’, c’est le grand show sur le Grand Belt avec le passage au péage du Storebæltsbroen… 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liaison_du_Grand_Belt

Le pont Storebæltsbroen… à vos souhaits !

Rouler 18 kms sur la mer pour 125 DK (deux fois plus pour les voitures), quand même, ça le fait.

Moins d’une heure et demie plus tard j’arrive dans la capitale danoise, je gare Miss The XJR au hasard à côté d’autres de ses copines, ce qui n’est pas une sinécure parce qu’on ne gare pas les motos n’importe où en pays nordiques…   Comme j’ai du bol, je me suis posé à 20 m d’un WC public ET gratuit (c’est peut-être un détail pour vous mais pour moi, ça comptait beaucoup parce que sans monnaie locale (non, l’euro n’est pas la devise moooondiaaaaale !) et qu’il y a, comment dire, urgence (ah la prostate du quasi quinqua !), il me fallait bien ce genre de miracle (Seigneur, tu avais raison :  Dieu existe !  Alleluia…), d’autant plus qu’en sortant des « lieux », je tombe sur un embarcadère à touristes où illico je récupère un plan de la ville qui me rendra bien service. J’aime quand tout s’enchaîne comme ça, quand il y a une vague qui ne demande qu’à être surfée… mais là, je repars dans ma maladie de la digression.

L’est contente, l’est pas toute seule…

Et zou ! C’est parti pour trois heures de balade (et en trois heures dans cette rare capitale restée à taille humaine, on en a un petit peu plus qu’un simple aperçu).  voici donc un petit extrait en vrac des belles choses que j’ai vues, dont, bien évidemment, la plus célèbre naïade du moooooooonnnnnde !

Je suis même tombé à l’heure de la relève de la garde ! Quand ça coule, ça coule

Michel-Ange était danois, il faut le savoir !

Pour n’avoir personne dans le champ, je ne vous dis pas le boulot, surtout quand du champ, y’en n’a pas… la fÔte à mon écran qu’est tout cassé !

parce que dans la « vraie » vie, c’est ça !

à midi, sandwiches, mais au saumon, évidemment…

c’est pas tout ça mais à 13h, faut songer à décoller, il y a encore près de 650 kms avant Stockholm.

Vous me connaissez, l’autoroute, même gratuite, quand je peux éviter… oui mais là je ne peux pas… et je ne regrette pas ! D’abord, la traversée de la suède d’Ouest en Est, ça a vraiment de la gueule, c’est tout en méandres, en belles ondulations (ça nous change des Pays-Bas tout plats et tout droits) c’est tellement un infini camaïeu de verts que s’il y a un nom pour chaque nuance, le bottin de Paris n’y suffira pas… Et puis il y a l’eau, en lac,en en mer, en rivière, qu’on traverse par en-dessous, par au-dessus (voir le lien ci-après ) http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%98resundsbron et puis faut bien le dire, à l’instar du Danemark, peu de rails de sécurité, de contrôles routiers et et pas de radars automatiques, on respire tout de suite mieux et l’on peut consacrer l’esprit à la conduite et l’oeil habituellement scotché sur l’aiguille du compteur aux merveilles du paysage. Une agréable sensation d’être débarrassé d’une certaine absurdité kafkaïenne…

L’arrivée dans la belle Suédoise est épique. L’incroyable complexité du réseau routier local et les ruptures de faisceau GPS sous les nombreux tunnels mettent à mal mon organisation et font surchauffer les transistors du Tripy. Pour parvenir jusqu’à chez mon hôte du jour, je dois sortir mon vieux Garmin pour avoir une carte à lire et me retrouver. A 19h30, je coupe enfin le contact (sur une place reservée MOTO only bien sûr…)

Disciplinée, Miss The XJR…

Demain, farniente en se baladant dans Stockholm en attendant le Ferry de 19h30. Allez, il est presque une heure du mat’, cest pas raisonnable, faut dormir maintenant… Raisonnable, raisonnable… oh le drôle de mot.

Ah oui, j’allais oublier mon message à Neuche : ça a bien failli mais je n’ai toujours pas reçu de pluie.

Un gros nuage noir sur un symbole…

See yoo soon…

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De Toulouse à Helsinki etc… c’est parti !


Daniel Caen

Déjà 2 Jours, 4 pays (France, Luxembourg, Belgique et Pays-Bas), 166Okms, 110 l d’essence (Miss The XJR est des plus raisonnables, je dois reconnaître qu’elle m’étonne) et pas une goutte de pluie ! Bref tout baigne.

En vrac, j’ai aimé jeter un oeil au trou de Bozouls, saluer Diderot dans la citadelle de Langres, partager quelques bornes avec mon vieux pote Neuche sur sa fidèle GS Bmw (la vraie, celle de 1985, avec 8OO cm3 et 50 bourrins, plus de deux tours de compteur (au minimum vu que celui-ci a rendu l’âme il ya bien longtemps…), revoir Nancy et la place Stanislas où  Mémée Geek me promenait il y a plus de quarante ans et que je n’avais pas revu depuis lors, faire le plein à Luxembourg pour 30 centimes au litre de moins que chez nous, manger une gaufre-Chantilly-fraises place Royale à Bruxelles puis voir le ciel bleu se refléter dans les belles sphères de l’Atomium, dévorer le Pot-au-Feu à la hollandaise (hutspot, je crois…) de Colette à Amsterdam et encore tout plein de choses mais il est tard et faut que je dorme…

Le trou de Bozouls et une photo floue…

Langres, c’est pas dans la dentelle….

collector !

Notez le bleu du ciel…

Au sud-Ouest on a Andorre, à l’Est ils ont le Luxembourg

Question chrome, Miss The XJR a de la concurrence…

diner à la Hollandaise concocté par une expatriée française avec un fort accent italien… Vive l’Europe !

Chap 30 : Un petit dernier pour la route…


Daniel Caen

A moins d’une semaine du départ, j’ai gentiment prié mes amies les Muses d’aller voir ailleurs, même si je n’y étais pas encore, et de bien vouloir m’y attendre parce qu’un jour ou l’autre, je serai à l’heure. Non qu’elles et moi, nous soyons fâchés, bien au contraire, mais en ce moment, je n’ai plus du tout envie d’écrire, pas plus d’ailleurs que je n’ai envie de bosser, d’aller au ciné ou à la piscine, de dormir ou de surfer, de voir les amis ou même de gratouiller ma vieille guitare un rien poussiéreuse sur son chevalet.

C’est pas de la déprime, c’est pas du bourdon, et encore moins du vague-à-l’âme. Soyez-en bien rassurés, j’ai trop bon appétit pour ça, et comme tout le monde le sait : quand l’appétit va… Non, si je n’ai plus le goût à presque plus rien, c’est juste que maintenant je n’ai plus qu’une seule envie, celle de débéquiller Miss The XJR, de tourner la clef dans le contacteur, de la réveiller d’un coup de démarreur et d’appuyer sur le sélecteur pour enfin faire défiler le monde sous ses roues.

Ce ressenti, cette impatience, cet énervement pareil à un abattement, c’est le trac de l’artiste avant sa montée sur scène, c’est l’agitation du sprinter avant de se positionner dans les starting-blocks, c’est l’Everest en vue depuis le camp de base ou l’ultime millimètre de tension de la corde sur son arc et même, pourquoi pas, le funérarium avant la levée du corps. Comme tout ce qui nous entoure, c’est sans doute quelque chose de bien utile puisque un paquet d’années d’une très lente évolution ne l’a pas éliminé. Peut-être cela permet-il de s’assurer qu’on a rien oublié, qu’on est bien sûr qu’on peut, ou pire, qu’on veut partir. Pour moi, c’est simplement le signe qu’il est temps à présent de soigner ses au-revoir. Ces lignes sont donc les dernières avant le départ parce que les prochains jours, les prochaines nuits, tout le monde comprendra que c’est à SylvieJolieChérie que je les consacrerai, d’autant qu’elle n’est pas ravie ravie de me voir partir soliste et plus qu’un peu inquiète inquiète de me voir traverser l’Europe en quasiment une traite avec not’ fifille chérie adossée au top-case. Moi, du souci, je ne m’en fais pas, surtout en ce qui concerne le Chat, comme Guiness le matou chouchou des lieux, elle est pleine de vie même si elle n’en a pas 9 et elle retombe toujours sur ses pattes, quoique son genou affirme le contraire, mais la parole d’un genou, on sait ce que ça vaut…

En tout état de cause, mes amis les blogueuses les blogueurs, je vous salue bien, vous remercie de l’intérêt que vous portez à mes scribouillardes « aventures »  et vous donne rendez-vous la semaine prochaine si la route le veut bien et si internet le permet…

Chap 29 : Ma moto ne me fait plus la tête…


Daniel Caen

Il faut le savoir : Une moto, surtout la mienne, c’est sacrément susceptible. Un mot de travers et le moteur nous explose à la figure histoire de nous apprendre à faire attention à nos écarts de langage. Mon erreur fut juste d’avoir esquissé en un brouillon de pensée l’éventualité très improbable d’aller à Helsinki chercher le Chat en side ou en XTZ, bref d’y aller sans elle. A peine avais-je écrit ces mots à voix haute que déjà je les regrettais tant ma coupleuse compagne de bitume sait démarrer au quart de tour au point qu’illico, elle me tourna le dos :

Miss The XJR fait la tête et me montre son gros cube !

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J’eus alors beau jeu de lui expliquer que tout ça, c’était mot en l’air et parole dans le vent, le mal était fait et le ver dévorerait le fruit si les faits ne contredisaient pas rapidement ma plume trop vive.

C’est ainsi que la semaine dernière, avec ma bande habituelle de potos tarmos bien déjantés dont je vous ai déjà causé dans le chapitre des béhèmes zébrées de Navacelles (http://lesblogs.motomag.com/tarmokeuf31/2013/03/20/chap-20-ya-pas-quharley-ni-beheme-quand-on-a-50-ans/), je l’ai amenée dans les Pyrénées francoandorroespagnolesques profiter des toutes dernières neiges d’hiver (à moins que ce ne fussent les premières du printemps…)

La neige, même à moto, c’est bô, et quand c’est au printemps, c’est rigolo

et elle, eux et moi, tout du long de ces 560 kms tout bien virolesques (dont les détails sont là : http://tarmokeuf31.e-monsite.com/agenda/toutes-nos-anciennes-sorties-avec-leurs-itineraires/sortie-de-600-kms-de-bons-virolos-pyreneens.html) entrecoupés d’un resto parfait gargantuesque, nous sommes régalés, même si une petite panne de l’un et une bonne pelle d’un autre ont marqué sans trop le tâcher le bon déroulement de cette journée de roulage dans un trop beau paysage. Mais Miss The XJR est pis qu’un chat échaudé et ça n’était pas cette offrande d’une journée qui suffirait à ses yeux à racheter ma conduite plus qu’irréfléchie.

Pour définitivement nous réconcilier, il me fallait lui en donner davantage, ne pas y aller mollo sur le cinéma et l’intégrer dans mon projet de grande vadrouille en lui démontrant mieux que par A+B qu’elle m’est au moins aussi précieuse qu’une certaine vache à lait à un illustre prisonnier quand il s’agit d’aborder les chemins de traverse qui vont quelque part au milieu de nulle part, ce « middle of nowhere » où ma fifille situe en anglais son université de Nurmijärvi.

Aussi, je commençai par me retrousser les manches pour plonger mes mains dans le cambouis, au sens vraiment plus sale qu’au figuré, et 4 bougies neuves plus tard accompagnées d’une bonne vidange, du changement du joint de récepteur d’embrayage qui fuyait gentiment et qui refuira certainement tant le problème est connu depuis 1984, l’année de naissance de la Yam FJ100 – l’aïeule de Miss The XJR -, d’une ampoule de veille et de quelques autres vérifs en passant, voilà ses 51000 kms dignement fêtés.

51000 kms au compteur et un machin jaune pour me montrer la voie…

Mais même après cela, je la sentais sceptique. La bougresse se méfiait. 4 tubes de porcelaine, un bout de caoutchouc et quelques litres d’huile ne suffiraient pas à refermer la plaie. Voyage ou pas, la belle savait bien que ces travaux elle devait, dans tous les cas, en passer par là.

Comment la convaincre qu’elle est moi, c’est à la vie à la mort, et que l’horizon, c’est ensemble que nous irons ?

Ni une ni deux, je filai chez Maxxess Toulouse dont le boss est un ami, lequel lorsque je lui avais présenté mon projet de ramassage scolaire au fin fond de la Finlande s’était spontanément proposé pour me prêter une caméra Gopro et m’offrir un train de pneus, un kit chaine et des plaquettes de freins, ce qui, vous en conviendrez, quand vous êtes un rien pas si loin de fauché tout en étant bien trop idéaliste pour vendre des photos volées à la dérobée, ne peut se refuser et que le miniminimum que je puisse faire en retour c’est de le citer ici pour un peu beaucoup le remercier !

Miss The XJR fait la belle devant Maxxess Toulouse qui l’a bien bichonnée !

Et voilà, en la dorlotant, comment j’ai enfin réussi à calmer ma moto plus râleuse qu’une bourrique mais qui en donne chaque jour mille fois plus qu’elle ne grogne. Maintenant toute requinquée et chaussée de neuf, elle n’a plus qu’à faire comme moi et attendre en piaffant pendant encore trois semaines que s’effeuille l’éphéméride et s’écoule le compte à rebours. Elle sait désormais qu’elle peut avoir confiance en moi, que je ne suis pas du genre à confondre fantasme et réalité, et que si Helsinki je lui ai promis, Helsinki, elle et moi et vaille que vaille, on ira.

Plein d’espace pour les bagages du Chat !

Chap 28 : De Toulouse à Helsinki et vice versa, demandez le programme !


Daniel Caen

Les réservations et les itinéraires étant finalisés, voici le détail du périple :

le 1er juin : de Toulouse à Colombey-Les-Belles en Meurthe et Moselle – (830 km de porte à porte, pas de péage)

http://goo.gl/maps/AHTnn

Colombey Les Belles

Etape chez Mr et Mme Neuche

le 2 juin : de Colombey-Les-Belles à Amsterdam (Pays-Bas) via Luxembourg (Luxembourg) et Bruxelles (Belgique) – (570 km, pas de péage)

http://goo.gl/maps/sjPTw

Les vélos, c’est pas une légende…

Etape chez cousine Colette

le 3 Juin : D’Amsterdam à Nybord (Danemark) – (780 kms mixte de route et d’autoroute)

http://goo.gl/maps/UA0gp

Etape dans une famille américano-danoise dégotée sur airbnb après la désaffection de deux propositions sur Copenhague (47€). J’ai écouté le murmure du vent et ai changé mes plans initiaux qui étaient de dormir dans la capitale (950kms…) Je serais arrivé trop tard, trop fatigué, trop tout quoi… Je jetterai donc un oeil à la Petite sirène en passant le lendemain.

Le Pont du Grand Belt

Le 4 juin : De Nyborg à Stochkolm (Suède) via Copenhague – (780 kms mixte de route et d’autoroute gratuite )

http://goo.gl/maps/e3rd1

Miss The XJR à STOCKHOLM

Etape chez l’habitant (39€) via airbnb du côté de Fredhall à l’ouest de la vieille ville.

le 5 juin : Journée de repos à visiter Stockholm puis à 19h30 départ en Ferry vers Turku (Finlande) : 11h30 de croisière…

Le Ferry à Stockholm

le 6 juin :

de Turku à Helsinki (170 kms)

http://goo.gl/maps/xeK7H

Le Chat et Miss The XJR devant l’église Luthérienne à Helsinki

Après +ou- 3200 kms en solo, je récupère le Chat et ses bagages puis 16h30 départ en Ferry pour traverser la Baltique vers Tallin (Estonie)

Tallin, un joli bric-à-brac de toits rouges

Etape à Tallin à l’hôtel (39€)

Le 7 juin : De Tallin à Riga (Lettonie) – (310 kms)

http://goo.gl/maps/ODg5F

Une petite mise en bouche pour roder le fessier de fifille avec deux très belles villes comme point de départ et d’arrivée.

Riga, depuis la tour de l’église Saint-Pierre

Etape à Riga en Auberge de jeunesse (38€)

Le 8 juin : De riga à Varsovie (Pologne) – (660 kms)

http://goo.gl/maps/JbX3o

La belle vieille ville de Varsovie

Etape à l’hôtel (212 Zlotys ou 51€) dans le centre de Varsovie

Le 9 juin : De varsovie à Prague (République Tchèque) – (620 kms )

http://goo.gl/maps/eiqNB

Prague n’a point peur des contrastes !

Vous l’avez remarqué, j’ai éliminé Auschwitz du programme, non parce qu’on me l’a conseillé mais parce que j’ai réalisé que la partie autrichienne de mon itinéraire passait tout près de Mauthausen en Autriche quand Auschwitz m’obligeait à un détour, aussi ai-je décidé de changer de camp (je sais, je sais, c’est pas de la blague à 2 balles, c’est même de très mauvais goût, c’est sans doute la racine juive que je possède dans un coin de mon arbre généalogique qui m’autorise ce genre d’humour) et donc le devoir de mémoire se fera en Autriche plutôt qu’en Pologne. Du coup, le chat et moi bénéficions de la journée complète du 10 juin que nous passerons à nous balader dans Prague : une punition, quoi…

Le 10 juin : Visite de Prague

2 nuitées à l’hôtel (45€/nuit)

Le 11 juin : De Prague à Bruck an der Grossglocknerstrasse (Autriche) via Mauthausen – 480kms

Mémorial Hongrois à Mathausen

http://goo.gl/maps/UWwJN

Grossglocknerstrasse…

Etape à l’Hôtel (80€) au départ de la Grossglocknerstrasse

Le 12 juin : De Bruck an der Grossglocknerstrasse à Milan via le lac de Garde (Italie) – (520 kms)

http://goo.gl/maps/26q7c

Lac de Garde

Sans doute ce qui sera la plus grandiose des étapes, d’un point de vue des paysages, avec la traversée du Tyrol par l’une des plus belles routes d’Europe et le passage en Italie par l’un de ses fleurons.

Domo Milano

Etape à l’hôtel (36€) et un petit tour au Domo en soirée en dégustant nos gelati avec un peu de nostalgie parce que demain, c’est la France…

Le 13 juin : De Milan à Moustiers Sainte Marie via le Mercantour et les Gorges du Verdon – (450kms sans péage)

http://goo.gl/maps/EqI4Q

La traversée des Alpes pour finir de se gaver de belles images en autant de virages…

Etape à l’hôtel (65€)

Le 14 juin : De Moustiers à Toulouse – (500 kms sans péage)

http://goo.gl/maps/VBFTD

Bref, avec les égarements inhérents à ce genre de programmes, nous comptons 7000 kms de bonheur et de bon air en 14 jours et à travers 15 pays auxquels s’ajoutent plusieurs milliers de mots en une trentaine de chapitres, tout ça pour répondre à la question d’un chat… C’est vrai que parfois la vie sait être belle…

Côté budget :

Logements divers + ferrys = 660€

essence : 7000kms à 8l/100 multiplié par 1.60 (j’exagère volontairement… quoique miss The XJR soit vraiment une soiffarde) = 900 €

Je compte 1000 € de plus pour la nourriture et les frais divers… ça devrait le faire.

Voilà, y’a plus qu’à !

Et merci à tous ceux dont les photos récupérées sur le net illustrent avec les miennes ce chapitre (ainsi que toutes mes excuses si des copyright avaient été outrepassés… )