Retour à Magadan


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J’ai donc retrouvé l’hôtel Vénéra qui a changé de nom, de propriétaire et… de tarif .

Il n’est plus un hôtel collectif, ce qui ne m’arrange pas trop ; ce n’est pas une histoire de prix mais surtout d’efficacité. La petite cuisine collective a disparu. Lieu d’échanges souvent sommaires et parfois bourrus, elle me permettait, grâce aux deux petits supermarchés d’à côté, de jouir d’une autonomie plutôt pratique. Il n’y a pas de Kafé dans le coin, ces petits restaurants populaires où on trouve toujours à se restaurer facilement. Je vais devoir apprendre à me réorganiser.

J’ai commencé par refaire la petite balade pour voir la mer gelée en passant par le quartier des vieilles maisons en bois qui s’écroulent, toujours infestées de ces terribles chiens errants qu’il fait bon ne pas rencontrer la nuit.

Je sais que cette étape va passer vite, je ne suis là que pour trois jours et Evgeniy, celui qui m’avait gardé la moto il y a trois ans, m’a déjà invité pour le weekend à la datcha face à la mer. Le paysage sera sublime mais je risque bien aussi de me les peler avec une séance de pêche à l’éperlan, debout, avec mes pompes pas faites pour, devant un petit trou et un fil de pêche. J’en frémis d’avance.

Svetlana, elle, me concocte des programmes culturels… Hier soir, malgré le décalage, je me suis laissé porter par un spectacle de danse et de chants traditionnels remixés façon moderne… y’a pas à tortiller, si les amerloques coupent les robinets de leur variétoche r n’b pourrie, c’est comme pour les Mac’do, les russes y gagneront au change, parce que qu’est ce que ça balance bien la musique Tchoutche et quel look de folie !