Une idée de ride : l’Hôtel de France


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Un moment que je n’ai pas posté un nouveau billet… Simple paresse de ma part … Mis à part la première période de confinement, j’ai malgré tout beaucoup roulé entre juin et mi-novembre … et vu pas mal de choses intéressantes … dont l’étonnant HOTEL DE FRANCE

Je te propose ici un beau prétexte à balade, d’ouvrir tes chakras sur le monde de l’endurance automobile et de compléter ta culture déjà énorme du sport mécanique. Pas moins !

Je sais que nous traversons une étrange période et j’espère sincèrement que tu es en grande forme, que la situation n’est pas trop pénible pour toi.

Oui, étrange époque, car même en plein second confinement, il est encore possible de connaître de bons moments. Par exemple, il y a quelques jours le Harley Owners Group / HOG m’a cueilli par surprise en m’envoyant un patch et ses compliments pour en être membre depuis … 25 ans. Je sais bien que c’est un peu ridicule, mais j’ai apprécié. Petit plaisir du quotidien.

Déjà 25 ans ?!?!?!?! J’ai pourtant l’impression que cela remonte à hier …

Donc, pour oublier l’actuelle situation j’ai roulé comme jamais ces derniers mois. Nombre d’évènements moto ont été annulés (les américains ont tout de même maintenu la Biketoberfest 2020 à Daytona le mois dernier – même pô peur les gars !!!!!). J’étudiais les cartes routières en ce début octobre lorsque mon pote de la route Thierry le Porscheman m’a envoyé le dépliant de la toute dernière exposition provisoire du circuit du MANS dédiée à la fabuleuse PORSCHE 917 

Comme tu le sais, je n’ai vraiment aucun intérêt pour le monde de l’automobile, mais quand j’ai l’opportunité de rencontrer une légende, je ne dis jamais non : nous avions un nouveau plan, en route pour LE MANS !

Cette exposition est tout simplement fabuleuse. Vas-y ! Actuellement le musée est à nouveau fermé mais dès sa réouverture, fonce ! Pour un prix dérisoire tu vas approcher des objets à quatre roues mythiques. Ce ne sont plus des wouatures, c’est de l’art, du design, des performances de science-fiction (à replacer dans les années 70), des histoires et anecdotes à peine croyables. Magique !!!

L’expo’ te propose même d’admirer la seule 917 au monde qui soit immatriculée (en Alabama à l’époque) pour la route par le comte Rossi di Montelera. Complétement dingue ce truc … En gros, cela revient à coller une immat’ à un avion de chasse pour le faire rouler dans le trafic routier classique … Euh ????

A la sortie de l’expo’ 917, tu accèdes (pour le même prix) directement au musée lui-même et à sa fabuleuse collection permanente d’automobiles et motocyclettes de toutes les époques. Le plaisir est intact à chaque fois que j’y retourne …

Cette fois-ci,  j’ai particulièrement apprécié cette très, très rare (un seul exemplaire produit en 1907 en Mayenne) PAUL BUARD. Un cylindre vertical … A vapeur !!! Atteignant les 30km/h. Fabuleux génie français de ce début de XXème siècle où tout  était possible / permis …

Et puis, après deux bonnes heures de pur bonheur sur pneu, vint le moment de reprendre la route …

Direction l’HOTEL DE FRANCE à la Chartre sur le Loire

Bienvenue dans notre belle France profonde et dans l’histoire du sport l’automobile. Trouver un endroit paisible (notamment pour dormir) pendant la semaine de course au Mans peut être un vrai défi. C’est pourquoi les équipes de course des années 1950 à 1970 venaient à l’Hôtel de France, à 26 miles (pour les anglo-américains) au sud-est du circuit. L’hôtel de 22 chambres, avec sa façade Art Déco (située au 20, place de la République), est célèbre pour sa longue association avec les pilotes, les équipes et les voitures des 24 Heures du Mans

Depuis près de 65 ans, l’Hôtel de France est LE refuge secret de choix pour certains des plus grands pilotes participant aux 24 heures du Mans. Il a d’abord été découvert par les directeurs de course au début des années 50 et au fil des ans, les équipes d’Aston Martin, Porsche, Ford, Ferrari, Triumph et TVR ont tous préparé leurs voitures dans la cour de l’hôtel, puis les ont conduites vers et depuis le circuit sur la voie publique. Derek Bell, Jacky Ickx, Jochen Rindt, Bruce McLaren, Sir Stirling Moss, Jackie Stewart, Mario Andretti, Caroll Shelby et bien d’autres y ont séjourné, revenant souvent encore et encore … Les chambres portent leur nom en hommage

Les amateurs de voitures de course et classiques peuvent lire toute l’histoire de l’Hôtel de France (je te rassure, les motards aussi) ici : https://lhoteldefrance.fr/wp-content/uploads/2017/06/Hotel-de-France-Hostory-11.pdf

Franchement, prend le temps de regarder ce fichier pdf. C’est un document exceptionnel et rare. Tu n’as jamais vu un tel « témoin » du bon temps passé de la course / mécanique automobile d’antan

L’hôtel a ouvert ses portes en 1905, après avoir été géré par la famille Pasteau au cours des quatre dernières générations, avant un changement de propriétaire à la fin de 2013. A partir de 1953, il est utilisé comme siège des équipes de course du Mans, notamment par des équipes dirigées par John Wyer. Wyer a conduit les équipes victorieuses Aston Martin et Gulf Oil, et sa première victoire au Mans, en 1959, a été célébrée à l’Hôtel de France

L’hôtel est un réceptacle rempli d’anecdotes de l’histoire de la course automobile de cette seconde moitié du XXème siècle. Et cela continue car tout amateur de sport automobile se doit de passer au moins une fois une nuit ici. Le nombre de voitures de sport (immatriculées dans toute l’Europe) garées tout au long de l’année sur la petite place devant l’hôtel où dans son parking privé est proprement étonnant

A la grande époque, le garage Renault sur le côté de l’hôtel et ce qui est maintenant un parking à l’arrière de l’hôtel ont longtemps été utilisés par les mécaniciens pour travailler sur les voitures de course …

N’est-elle pas incroyablement géniale cette photo ? Qui imaginerait ça aujourd’hui ? Un jeune garçon au milieu des bolides, qui vont courir aux 24h du Mans, en pleine préparation au garage Renault du coin de la rue …Totalement inconcevable … et c’est bien dommage.

Voitures qui ensuite rejoignaient le circuit (et en revenaient), par les petites routes locales et ce jusqu’à la fin des années 70. Dingue  …

L’hôtel est la Mecque des fans des 24 Heures du Mans. Les murs du bar sont recouverts de photos de pilotes de course passés et présents, dont beaucoup ont été signés par eux-mêmes. L’extraordinaire patrimoine automobile de l’hôtel prend vie dans la brasserie avec ce papier mural spécialement conçu. Des souvenirs ornent également les murs … impossible de ne pas éprouver une vraie nostalgie (même pour un Tarmo je te jure) de ce temps passé …

L’hôtel a fait l’objet d’importants travaux de rénovation début 2014, conservant et mettant en valeur son patrimoine automobile. Quand tu arrives dans ce petit village français typique, c’est comme faire un pas dans un passé glorieux… j’adore !!!

Carroll Shelby vainqueur des 24h en 1959 (je suppose que comme nombre d’entre nous tu as du voir Le MANS 66 ces derniers mois), Steve Mc Queen lors de la préparation pour le film culte 1971 Le Mans, célébrités, politiciens et mondains ont afflué ici pendant les courses du Mans d’antan, Jackie Onassis, Bobby Kennedy, le président René Coty … Les Clubs de propriétaires d’Aston Martin et Ford et de nombreuses associations et constructeurs automobiles ont régulièrement tenu des réunions, des célébrations à l’hôtel depuis ses jours de gloire. Ils reviennent encore régulièrement

Sans oublier que cet hôtel est une excellente base arrière pour rayonner dans la région via ses superbes petites routes. Découverte du patrimoine architectural français assurée

N’oublie pas de prendre des photos  …

L’hôtel dispose d’un parking sécurisé, une aubaine pour ceux qui ont des voitures de sport ou des anciennes classiques ou des motos. Au passage, tu en profiteras pour admirer le vieux camion Citroën HY, « Tube », de l’hôtel, dans la cour arrière …

ASTON MARTIN RACING, TVR et FORD ne sont que quelques-unes des grandes équipes d’usine qui ont utilisé l’hôtel à l’époque. Tout et n’importe quoi, des Porsche 917 aux Ford GT40, a été préparé, stocké et conduit sur le circuit depuis les garages de chaque côté du bâtiment. C’est la crise pétrolière dans les années 70 qui a redistribué les cartes et a notamment mis fin à la participation de GULF …

L’HOTEL DE FRANCE n’est pas un hôtel extravagant qui suinte la richesse. Au contraire, il a une vraie ambiance, une équipe des plus sympathiques, d’excellente chambres et une cuisine traditionnelle d’excellente niveau. C’est un vieil hôtel riche en caractère et, après sa restauration, moderne et très confortable. On y a aussi tout à fait le droit de ne pas apprécier les sports mécaniques, il est tout aussi attrayant pour ceux qui sont à la recherche d’un week-end romantique

Après un excellent dîner ce samedi soir-là et une très bonne nuit de sommeil, il était temps de partir. Mais, à 8 heures le dimanche matin, dans cette partie de France, prépare-toi (mi-octobre, mais je suppose que c’est pareil … toute l’année) à faire face à une spécialité locale : le fameux brouillard de la Vallée de la Loire… drôle, mais assez dangereux sur les petites routes locales

Ceci dit ce jour-là, le soleil de cet incroyable automne 2020 et revenu relativement vite, nous permettant d’admirer de nombreux sites tous plus beaux les uns que les autres …

Villages après villages …

Finalement, il a bien fallut rentrer à Paname après ces deux fantastiques journées et ce petit tour de pas tout à fait 500km … la tête pleine d’images fantastiques …

Bon, tu sais ce qu’il te reste à faire : fonce voir l’expo’ 917 au musée du circuit du Mans et va passer une nuit à l’Hôtel de France. Christophe le sympathique taulier a un nombre proprement incroyable d’histoires de champions, d’écuries et d’automobiles à te raconter …

Aller mon titou, je te claque la bise (Houlala, je prends des risques là, en pareille époque …).

L’Hervé, your Berrichon friend

Ride to the Belgian Liberator


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Laisse moi te donner une idée de balade avec un objectif assez peu connu qui va de plus élever (encore) ton niveau de culture générale …

Quelques temps avant Noël dernier j’étudiais les cartes routières du nord de la France pour tenter de dénicher quelques petites routes improbables. Mon intention étant d’aller rendre visite à ma fille qui vit à Lille en faisant un petit crochet par la Belgique pour aller boire une petite mousse et accessoirement un café à la concession Harley-Davidson de Mons…

Bien évidemment, il n’est pas toujours aisé de rouler en hiver. Mais j’apprécie beaucoup cette saison qui apporte toujours une réponse appropriée, naturelle et écologique au problème de la prolifération des radars sur nos routes.

Ainsi, préparant mon trajet je consultais le Net et tombais totalement par hasard sur une étonnante histoire de motard égaré qui allait définitivement donner un sens très intéressant à mon voyage : je me préparais à rencontrer le Belgian Liberator

Chaque année, c’est en septembre que la Belgique célèbre l’anniversaire de la libération du pays du joug nazie pendant la seconde guerre mondiale. Il y a 75 ans, les citoyens belges accueillaient les premiers libérateurs Alliés après quatre années d’une dure occupation …

J’ai découvert qu’un monument représentant un motard américain sur sa WLA avait été inauguré à Rumes / La Glanerie, en Belgique en 2009 … Je n’en revenais pas ; jamais je n’avais entendu parler de cette étonnante sculpture… à moins de cinq heures de (petites) routes de chez moi. Je devais absolument voir ceci de mes propres yeux : un monument commémoratif dédié à ma marque favorite de motocyclettes et un grand (petit) fait historique quasiment inconnu du grand public …

Rumes / La Glanerie est un très petit village non loin de la frontière franco-belge (à moins d’une heure à l’est de Lille) qui a été « libéré » par un motard pilotant une Harley Davidson WLA appartement à la seconde division blindée américaine (la fameuse 2nd Armored Division dite “Hell on wheels”) début septembre 1944…

Quand le motard réalisa qu’il avait franchi la frontière il fit demi-tour car il n’était pas supposé être si loin en avant de son unité en ce samedi 2 septembre 1944, vers 9 heures du matin. Mais ce petit “incident” fit de lui le premier américain à entrer en Belgique ce jour-là …

Officiellement, le Liberator le plus célèbre en Belgique (commémoré tous les ans dans la ville de Peruwelz), est James Carroll du 628ème Chasseur de Chars (628th Tank Destroyer) qui fût le premier GI à entrer dans ce village le 03 septembre, c’est-à-dire le lendemain seulement de l’intrusion à la Glanerie. Une photo de James Carroll sur sa WLA, acclamé par une foule en liesse à Peruwelz ce 03 septembre 1944, est assez connue d’ailleurs…
Harley-Davidson a produit de l’ordre de 70.000 WLA et WLC pour la US Army et ses alliés durant la seconde guerre mondiale…

Ces motos furent surnommées en Europe “Liberator
A l’occasion on se souviendra aussi d’une autre photo de la première Harley-Davidson entrant en Allemagne à la fin de première guerre mondiale, celle du caporal Holtz sur son side-car, le first Yank to enter Germany at the end of the Great War

Donc, Belgique, me voici, en route pour un petit week-end de trip hivernal aller-retours de l’ordre de 900km / 560 miles…

La « libération » de la Belgique débuta la veille du jour ou James Carroll entra dans Perulwez, le matin du 02 septembre … quasiment par accident. En fait, lorsque ce motard eut traversé une petite rivière (l’Elnon) à l’entrée de La Glanerie, il remarque un villageois agitant un drapeau tricolore noir, jaune, rouge …

Après avoir demandé au villageois pourquoi il n’avait pas un drapeau bleu, blanc, rouge, il comprit qu’il avait été trop loin et qu’il avait quitté le territoire français. Il fit immédiatement demi-tour, n’ayant pas reçu l’ordre de passer la frontière. Il sera suivi, une demi-heure plus tard, par une jeep puis, vers 11 h 30, par les engins lourds de la même unité : le 82e bataillon de reconnaissance de la division Heel on Wheels. Ces éléments appartiennent à la 1ère armée du général Hodges qui, avec la 3ème armée de Patton, forment le 12e groupe d’armées…

Fait surprenant et finalement assez incroyable : personne ne connait le nom de ce motard de la Hell on Wheels…

Larmée américaine n’a pas mentionné cet évènement dans ses archives. On trouve simplement sur le Net une photo mise en ligne par un homme dont le père, Zeke DeVane, qui était pilote de WLA se souvenait avoir « libéré » une ville en Belgique ou aux Pays-Bas où il se souvenait avoir été le premier soldat US à arriver sur place. Mais l’homme n’est pas sûr de lui…

Même si effectivement la photo sur laquelle on le voit avec sa moto fait sens : on y distingue bien le marquage distinctif de la 2nd Armored Division sur le garde-boue.

Le lieu où se trouve cette superbe sculpture n’est pas aisé à trouver. Etant installée dans la campagne belge, très à l’écart des axes principaux, presque au milieu de nulle part c’est un challenge très excitant que d’essayer de la localiser. On peut aisément tourner un peu dans le coin avant de trouver ce petit trésor…

L’artiste qui a produit cette œuvre très détaillée (résine qui imite le bronze, l’effet est spectaculaire, même à quelques mètres on ne fait pas la différence) est un belge dénommé Erik Dupon qui vit à une quarantaine de kilomètres de Rumes / La Glanerie. Il est né en 1944, l’année même où se déroulèrent les faits…

Mais une bonne histoire ne va jamais sans quelques polémiques.
Les unités qui, ce matin-là, pénètrent à La Glanerie sans coup férir et prennent contact, vers 11 h 30, avec les résistants seraient même les premières troupes américaines entrées en Belgique qui ainsi marquèrent le début de la délivrance du pays, selon un arrêté du Régent du 22 mai 1945 qui cite les GI de la deuxième division blindée à l’ordre du jour de l’armée belge…

Ce texte, sur la foi duquel les autorités communales de Rumes firent graver en 1984 une plaque commémorant l’arrivée à La Glanerie des premiers Américains entrés en Belgique, est toutefois contredit, depuis novembre 1948, par un document provenant du centre de recherches historiques attaché aux quartiers généraux du commandement européen de l’armée américaine.

Les premières troupes américaines, écrit son responsable, le colonel Harry Larter, ont pénétré en territoire belge aux environs du village de Forge-Philippe. En particulier, les unités de reconnaissance de la neuvième division d’infanterie, 7e corps, de la 1re armée U.S. ont franchi la frontière belge près de Forge-Philippe à 11 h 07 (soit à 9 h 07, heure locale) près de Rongy…

Un habitant de Forge-Philippe prétendra même avoir rencontré au Long Wez, le vendredi 1er septembre, à 19h30, une jeep occupée par quatre voltigeurs de la neuvième division U.S.…

Sauf à considérer que le demi-tour d’un motocycliste distrait constitue une libération en bonne et due forme de La Glanerie, ce samedi-là, il aurait donc été coiffé sur le poteau frontalier par l’avant-garde de la neuvième division d’infanterie qui investit Cendron (Momignies), à une douzaine de kilomètres au sud-ouest de Chimay: ici aussi, une plaque commémorative rappelle l’événement…

Une belle querelle de clocher, comme nous les aimons nous aussi en France.

Ride hard, stay humble and learn everyday!!

Quoi qu’il en soit, ce fût une très belle balade …

L’Hervé, your Berrichon friend

Ace Café : ride with the Rockers to Brighton (3)


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Ainsi donc, ce dimanche matin, retour à l’ACE CAFE pour un breakfast bien gras parmi les bikers et autres rockers anglais sous un magnifique soleil londonien … La journée promet d’être belle …

L’objectif du jour est de rejoindre Brighton avec plusieurs centaines de motards qui participent eux aussi a cet évènement annuel, le BRIGHTON BURN-UP

Ce matin là donc, le pasteur du fameux CLUB 59 est présent. Le Father Sergiy Diduk a été nommé vicaire du club en juin 2018 … Bénédiction dominicale assurée donc !!

Ainsi que le maire de l’arrondissement de Brent (où se trouve l’ACE CAFE), natif du Nigéria, le Councillor Ernest Ezeajughi, élu en mai dernier …

Ils vont donner le départ du ride vers Brighton (dans une joyeuse pagaille) aux côtés des organisateurs  …

Et là, deux grosses (décevantes) surprises … la pagaille est telle que presque 500 bikers quittent ensemble l’ACE CAFE, sans aucun accompagnement (pas d’ouvreurs, pas de serre-file, aucune indication de trajet) et contrairement à ce que l’ami Nicholas et moi avions espéré, le trajet ne se fait pas par les fameuses petites routes de la verdoyante Angleterre ensoleillée en ce beau Sunday morning mais par  … l’autoroute.

L’horreur !!!!

Naturellement, arrivés sur la bretelle d’accès autoroutière, imbroglio monstre au milieu des wouatures et bien évidement, ça n’a pas raté, une moto et son motard par terre au milieu du trafic, ça fait 5 minutes que nous roulons … ajoute à cela que le motard anglais roule comme un dingue (ce jour là en tous cas) et nous comprenons pourquoi la veille nous avions trouvé que les caisseux locaux n’appréciaient les tarmo’ …

Je te laisse imaginer une autoroute en sortie de Londres un beau dimanche matin en direction de la côte … l’enfer : embouteillages, travaux, chaussée pourrie et des bikers anglais déchainés qui roulent comme des frapadingues … le ride vers Brighton donc est complètement raté  …

Enfin, ceci dit, une fois arrivé, le site est simplement exceptionnel … surtout sous un pareil soleil …

Rendez-vous sur Madera Drive, entre la route de bord de mer et la plage … le lieu est remarquablement bien choisi et vraiment agréable …

Et les quelques milliers de motards présents (venus de toute l’Angleterre / l’Europe) sont enchantés de retrouver ici …

Tous les tenants de la culture Café Racer, Mods, Rockers sont rassemblés en ce lieu des plus plaisants ce début septembre …

Faire plus British, c’est impossible !

L’un des nombreux stands où se laisse admirer l’un des scooters vedettes du film QUADROPHENIA (avec cet acteur inconnu, un dénommé Sting en 1979 – les fans des WHO connaissent ne t’en fais pas) …

Les plus belles motos du genre sont là …

Et quand elles ne sont pas anglaises …

… elles ont un look qui s’adapte parfaitement à l’ambiance générale …

Le tout dans un décor de carte postale …

… pour vieux rockers nostalgiques peut-être mais sur deux roues certainement  …

En fin de journée, direction les hauteurs nord de Brighton pour retouver une sympathique auberge au charme typiquement anglais et au parking particulièrement bien achalandé …

Une bonne nuit de sommeil …

… et en ce nouveau lundi matin, on the road again, pour rejoindre Douvres, encore une fois par l’autoroute … sous des trombes d’eau cette fois-ci, à te faire croire que tu n’as fait que rêver la journée précédente …

Tu connais certainement ces conditions de pluie au cours desquelles la combarde ne te sert plus à rien … ta seule certitude étant que lorsque tu vas t’arrêter, toute cette eau, tout ce cuir détrempé et ces gants que tu vas devoir enlever (et remettre) vont te pourrir le reste de ta journée / ton trajet … Biker life !!!!!! 

Naturellement, sur le bateau, tu vas tout faire pour tenter de faire sécher le tas de loques qui pue le chien (de la route) mouillé qui te servent de fringues  …

Après 40 années de deux roues motorisées je reste un éternel pôv’ naïf … Bien évidement, rien n’a séché …

Nous n’étions pas les seuls à faire sécher le linge, l’espace réservé aux motocyclettes sur le pont du ferry ressemblait à un camp de clochards de la route …

Finalement, chance, de retour sur les routes gauloises la météo sans être fantastique nous a épargné averse et autre pluie jusqu’à Paname …

Bon, conclusion de ces quatre British days : c’était top, on y retourne en 2020 !!!

Tu viens avec nous ?

Aller, la bise mon titou !

L’Hervé, your Berrichon friend.

Ace Café : ride with the Rockers (to Brighton) … et balade londonienne (2)


Hervé

Bonjour copain (et copine),

Bien évidement, se rendre à l’ACE CAFE, ça veut forcément dire … se rendre en Angleterre (fûté le tarmo’, il a tout compris) …

Donc, motocyclettes tankées à Levaloïsse Perrette (c’est comme cela que l’on prononce en angliche Sir) vers 09h00 ce vendredi matin ensoleillé du 06 septembre 2019 et hop …

… un peu plus de trois heures plus tard, Calais !! Woui, je sais, c’est la honte intégrale, nous avons pris la highway (je refuse d’écrire le mot « autoroute ») … ça reste entre nous, n’en parle (verbe du 1er groupe conjugué au présent de l’impératif !!!) à personne stp…

… nombre de motards allemands, belges, néerlandais semblent avoir eu la même idée que nous …

… et dans la file d’attente pour embarquer sur le prochain ferry, on observe toutes marques de motocyclettes et tous les genres de deux roues …

Chance, i’ pleut pô !!

Brélons arrimés !

En sécurité sur le pont numéro 4 (celui du bar), casques enlevés pour siroter notre premier café … anglais ….Et moins de deux heures plus tard nous sommes sur les English roads

Bien évidement, après à peine un quart d’heure de route, il faut sortir la combard’ …

Bienvenue en Angleterre gentlemen !

Remarque, quand tu vois l’air martial et la saillance de la tenue de mon Nicho’ ç’aurait été dommage de se priver non ? (sérieux, j’adore cette photo … à noter que celle prise une demi seconde après celle-ci, je ne peux te la montrer, vu l’énorme Irish finger qu’elle m’a valu de la part dudit Sir Nicho’) …

Enfin, ça y est, nous sommes à Londres !!! Et il fait beau et doux …Hurray!!!

Il n’y a plus qu’à nous rendre au pub dans lequel nous allons séjourner deux nuits à l’ouest de Londres … le bien nommé KINGS ARMS … à Brentford (à recommander, le lieu est vraiment sympathique, impossible de faire plus typique dans le style pub, situé dans un quartier calme pas très loin de la M4) …

… et le soir venu, cuando es la noche, vamonos al ACE CAFE para hacer la fiesta con los motocicletos ingles …

C’est le lendemain matin que les choses sérieuses débutent avec un solide breakfast en terrasse (woui, il fait encore beau), à la diététique so British … il nous faut au moins cela pour aller visiter une légende européenne que tout harleysite qui se respecte se doit de voir une fois dans sa carrière de baill’keur … WARR’S !!!

EUROPE’S OLDEST HARLEY DEALERSHIP

Le concessionnaire Harley le plus ancien d’Europe, pas moins … ouvert en 1924… C’est remarquable quant tu sais que la MoCo aux USA a, elle, « ouvert » à peine onze ans plus tôt (1913) et ne couvre pas, loin de là, l’ensemble du territoire américain de l’époque. En France, le premier concessionnaire Harley Davidson (qui sera le seul et unique pendant de nombreuses années), les établissements BORIE, ouvrira à Paris en 1946 …

WARR’S est aussi très connu pour les nombreuses transformations et autres custom bikes produits ici depuis très longtemps …

Quelques belles machines en exposition permanente …

Café, achat du pacht WARR’S, blablatage avec deux néerlandaises qui traversent l’Angleterre sur leur Sportster avec leur papa. Que dire d’autre ? Que le lieux est aséptisé comme toute bonne concess’ Harley contemporaine qui se respecte et que le stationnement se fait carrément sur la chaussée, en virage, dans une rue où passe un trafic conséquent (le premier caisseux qui se rate te fait le strike de l’année) … c’est simple pour te permettre de garer ton brélon les woautures sont obligées de stopper … pas glop !

Bon, c’est pas tout ça, direction la City pour le grand free ride londonien de ce jour que nous attendons depuis des mois avec l’ami Nicholas … C’mon baby!!!! (et il fait toujours un temps de rêve ) …

Et là, mon titou, ç’a l’a fait grave pour les ceusses qui en étaient …

LONDON TOWER

TOWER BRIDGE

Tiens !?!? … encore un cycliste ..

Big Ben et le Parliament, en travaux, nous ont échappé … aucun intérêt à photographier nos motocyclettes d’amour devant des échafaudages …

IRON HORSE GUARD AT BUCKINGHAM PALACE

 Hé, tu en as beaucoup des photos comme celle-ci ????!!!! … devant le palais … oùkilé forbidden de stationner … avec la reine Elisabeth qui me fait signe derrière les rideaux depuis sa fenêtre … si, si, regarde bien … et appelle moi des que tu l’as trouvée, il y a une machine à timbrer les bananes à gagner …

Magie du Softail Heritage Deluxe, je suppose, de nombreux touristes ont demandé au Nicho’ s’ils pouvaient se faire photographier avec l’engin … par contre pas un seul n’a approché mon Club Style

… c’t’incroyable ce manque de discernement et de goût des gens …

Toute une après-midi à déambuler dans le centre de Londres ensoleillé …

A noter que l’automobiliste londonien est beaucoup moins attentif aux deux roues que son homologue parisien. Il faut aussi dire qu’il n’y a pas du tout la même importante quantité de scooters qu’à Paris, loin de là.  A moins que les lane splitters (ceux qui roulent entre les files, qui pratiquent le lane splitting) ne soient pas du tout appréciés (ce qui est fort probable) … globalement, le car driver local ne fait absolument aucun effort pour faciliter le passage des deux roues …

Bon, aller mon titou, à très vite, pour te raconter la suite …

Notamment, le ride to Brighton with the Rockers du lendemain on a Sunny Sunday morning

La bise

L’Hervé, your Berrichon friend

Ace Café : ride with the Rockers (to Brighton) … et balade londonienne (1)


Hervé

Bonjour copain (et copine),

De retours des USA j’ai eu le plaisir d’enchaîner directement par … l’Angleterre.

Yes sir !

Direction Londres pour rejoindre l’ACE CAFE qui organisait son 26ème BRIGHTON BURN-UP annuel …

Bon, un(e) motard(e) comme toi connait forcément l’ACE (comme on dit quand c’est’y qu’on est un(e) vrai(e), hein ?!?!?!)

A NEW FACE AT THE ACE (David UHL /2013)

On peut soutenir sans craindre de passer pour un gaulois ignare que c’est LE lieu qui, dans le monde de la motocyclette, a vu naître et surtout qui a su matérialiser sur cette planète, le fameux style et l’esprit dit CAFE RACER. Ni plus, ni moins !

A un point tel que lorsque les constructeurs veulent s’implanter sur ce marché du « vintage british » ou du « Café racer style », la première chose qu’ils font s’est d’accourir à l’ACE. Comme en 2014 quand TRIUMPH honorait l’ACE CAFE avec son édition spéciale THRUXTON ACE.

Et comme le business arrive toujours après la gloire, de nos jours ACE CAFE est une marque exploitée dans le monde entier (Allemagne, Chine, Espagne, Finlande, Japon, Suisse et bien évidement USA) …

C’est un héritage que les propriétaires initiaux du café n’auraient sans doute pas pu imaginer lors de son ouverture en 1938 sur la toute nouvelle North Circular Road, qui entourait Londres. C’était un simple café en bordure de route destiné aux voyageurs, notamment aux camionneurs. A proximité du réseau d’artères rapides de Grande-Bretagne et ouvert 24h / 24, l’ACE CAFE a rapidement attiré les motards …

Une fois le café installé, son propriétaire s’est tourné vers le commerce automobile. En 1939, il ouvrit une station-service avec une batterie de 8 pompes sur un terrain attenant, avec une grande aire de lavage, une salle d’exposition et un atelier de réparation. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment a été gravement endommagé lors d’un raid aérien sur les gares de triage adjacentes …

L’ACE CAFE a célébré le couronnement de Sa Majesté la Reine, Elizabeth II en 1953. L’augmentation du trafic routier après la guerre et l’avènement du phénomène teenagers ont vu l’essor de l’ACE et, avec lui, l’avènement des TON-UP-BOYS

Pas simple de traduire ce que signifie cette expression et surtout l’esprit qui s’en dégage. Disons simplement que les TON-UP-BOYS ont été nommés ainsi parce qu’ils étaient motivés par l’objectif commun de faire «la tonne» – dépasser 100 milles à l’heure, ce qui était à l’époque un bel exploit …

Pour ce faire, il fallait apporter des modifications importantes à sa moto …

Les engins ont été modifiées pour maximiser la vitesse et la maniabilité, pas pour l’esthétique ni pour le confort – bien que les café racers (littéralement les coureurs de café – qui se tiraient des bourres d’un bistrot à l’autre) aient été tellement stylisés qu’ils ont donné naissance à un tout nouveau type de moto emblématique. Qui semble vouloir perdurer depuis de générations en générations …

Les TON-UP-BOYS dépouillaient leurs motos au maximum, supprimant tout élément inutile qui les alourdirait, augmenterait la résistance de l’air ou nuirait aux performances globales de l’engin …

C’est ainsi qu’est né ce style de motocyclettes …

L’industrie britannique de la moto était à son apogée, suivie par le Rock ’n’ Roll …

Pas joué sur les stations de radio, le seul endroit où on pouvait l’entendre était au début, dans les foires, sur les juke-box dans les cafés de bord de route …

Et l’ACE CAFE est devenu l’endroit idéal pour se rencontrer, prendre un repas ou une tasse de thé, organiser des descentes (souvent vers d’autres cafés ou sur la côte, Brighton, Eastbourne, … ) …

 …ou tout simplement pour réparer son engin…

Les gens venaient écouter le juke-box, beaucoup d’entre eux fondant par la suite des groupes ou des clubs, certains obtenant un succès et une réputation considérable…

De cette puissante fusion entre la motos et le Rock ’n’ Roll sont nées les légendaires RECORD RACING

… que l’on peut tenter de traduire par  : – « Mettez la pièce dans la fente » (du juke box) …

… et faites la course jusqu’à tel endroit puis revenez avant la fin du morceau …

Et ainsi, l’ACE CAFE, est devenu le berceau d’une nouvelle génération de motos – les fameux CAFE RACERS

Cette combinaison de motocyclettes, de vitesse et de Rock ’n’ Roll a été le tremplin de nombreux coureurs de renom et de nombreux groupes …

Le célèbre 59 CLUB est essentiellement né ici lorsque le père Bill Shergold, motocycliste, s’est rendu à l’ACE CAFE, puis a invité les jeunes à se rendre dans son église et son club. Le 59 est ensuite devenu l’un des plus grands club moto du monde …

La presse à sensation (les célèbres tabloïds anglais) a publié de nombreux articles décrivant les cafés comme des endroits où les honnêtes gens ne vont pas …

Le bâtiment a servi de café, de station-service, de bureau de bookmakers, de dépôt de pneus mais au fil du temps il est resté cependant en grande partie inchangé …

La légende de l’ACE CAFE est présente dans l’esprit des motards qui y sont allés, de ceux qui souhaitent y aller et de ceux qui sont trop jeunes pour y être allés …

Et pourtant, son histoire bien failli s’arrêter à la fin des sixties. L’évolution de l’ordre social, la croissance du marché automobile aux dépens de l’industrie de la moto et l’expansion du réseau autoroutier anglais ont amené l’ACE CAFE à servir ses derniers  œufs au plat en 1969 …

Et ça ne sera qu’en 1993 que l’ACE CAFE reprendra une forme de service …

Mark WILSMORE 

(cette photo n’est pas de moi mais du photographe américain Michael Lichter)

L’ACE CAFE REUNION est sorti du cerveau de Mark Wilsmore. En 1993, il a lancé l’idée d’un événement annuel marquant la fermeture du premier ACE CAFE ainsi qu’un livre et un film décrivant l’histoire du ACE. Il s’est efforcé de faire en sorte que le premier café ACE soit rouvert et que des produits dérivés oient disponibles …

À l’occasion du 25e anniversaire de la fermeture du café, Mark a formé avec des amis l’équipe qui a organisé la Réunion et la venue de nombreux motards sur l’ancien site de l’ACE CAFE le dimanche 4 septembre 1994. L’idée a été bien accueillie par les clubs motocyclistes …

Les médias ont été sollicités et l’événement s’est transformé en un grand rassemblement gratuit pour motos et rock ’n’ roll …

On estime que plus de 12 000 personnes se sont rassemblées sur le site du vieux café à cette occasion …

Par la suite, dès 1996, les réunions annuelles, connues sous le nom de ACE DAYS, se tirent à Brighton, le long de la plage sur le fameux Madeira Drive (je t’en reparle très bientôt, stay tuned!) …

Madeira Drive

Et de fil en aiguille, entre 1997 et 2001, avec beaucoup de travail l’ ACE CAFE a réouvert sur son site original …

L’ACE est bien un lieu à voir au moins une fois dans une vie de motard (encore plus si tu es francilien c’est l’occasion de réaliser un ride très sympatique depuis Paname) …

A noter que l’ACE accueille les vieux rockers, les anciens Teddy boys, les actuels Ton-up, les membres du club 59 du monde entier mais aussi et surtout tous les motards, peu importe la marque de leur motocyclette. Et ça c’est super coolos !!!!

Je te raconte la suite de ces superbes quatre jours très bientôt …

La bise mon titou

L’Hervé, your Berrichon friend

VICTORY : l’incroyable record d’endurance sur route …


Hervé

Bonjour copain (et copine),

tu te souviens qu’en février dernier je te « causais » de l’incroyable défi que se préparait à relever un motard suisse (au mignon diminutif de GRIZZLY) autour de la planète au guidon d’une VICTORY CROSS COUNTRY TOUR ??? …

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Tiens (re)jette un oeil sur le post que j’avais alors publié à ce sujet : http://lesblogs.motomag.com/tatoue-harley/2016/02/21/le-plus-long-et-plus-rapide-tour-du-monde-en-moto/

Bin, ça y est, ça s’est terminé cet été cette aventure sur deux roues …

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La fête à l’arrivée en Floride …

Urs « Grizzly » Pedraita a donc établi un nouveau record du monde en parcourant cinq continents en moins de 100 jours sur son Victory Cross Country Tour personnalisé.
Grizzly est parti du Daytona International Speedway le 11 mars dernier, flanqué de quelques centaines de propriétaires de motos Victory qui avaient été conviés à faire un tour du mythique anneau du circuit de Daytona avec lui avant de l’escorter jusqu’à la sortie de la ville d’où il entamait ainsi la première partie de son voyage …

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Le départ de Daytona …

Il est retourné à Daytona le 10 juillet, salué par les fans de la marque VICTORY du concessionnaire Volusia Motorsports

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L’annonce de la concession de Volusia qui convie ses clients à venir fêter Grizzly …

 Parti de Daytona Beach, en Floride, il a parcouru 3 971 miles en six jours et 14 heures (soit 6 390 km) pour terminer la première étape de sa course jusqu’à Panama City. Il a ensuite continué à descendre vers le sud 6 269 miles pendant neuf jours et 23 heures pour atteindre Ushuaia, en Argentine, à la pointe de l’Amérique du Sud (soit 10 088 km)

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On the road again

De là, il est retourné en 2 088 miles à Santiago du Chili (3 360 km), est monté avec son engin à bord d’un avion en partance pour l’Australie, où il a roulé six jours et cinq heures (4 604 miles / 7 409 km), traversant le continent de Sydney à Perth …

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Le parcours de la petite balade planétaire …

De Perth, Grizzly et sa Victory ont été transportés à Cape Town, en Afrique du Sud, où ils ont attendu les autorisations du service des douanes. De là, il enchaine 13 jours et 23 heures de route, 7 509 milles, du Cap au Caire, en Egypte (12 084 km) …

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Quelque-part au Soudan …

… où il embarque sur un ferry, traverse la Méditerranée, et se rend à Tarragone en Espagne. De là, il parcourt 5 447 milles en six jours et 23 heures (8 766 km) du nord de l’Espagne pour rejoindre Gibraltar et remonter au Cap Nord en Norvège …

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Notre ami suisse évite la France au maximum …

Grizzly tourne ensuite sa roue avant vers l’Est, traversant Saint-Pétersbourg, Moscou, Irkoutsk et Vladivostok au cours d’un voyage de 11 jours, 7 heures et 7 280 milles à travers la Russie (11 716 km) …

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 La presse écrite et la radio russe vont s’intéresser à ce motard

Puis un « petit » tour de 4 heures et 249 milles en Corée du Sud (400 km) et un saut de 5 jours, 11 heures et 2 989 miles (4 810 km) à travers la Thaïlande jusqu’en Malaisie …

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… où à Kuala Lumpur, Grizzly embarque une nouvelle fois sa motocyclette dans un avion direction Anchorage, Alaska pour reprendre la route en Amérique du Nord par Edmonton, Winnipeg, Toronto, Chicago et Santa Monica / Californie et achever son trip à Daytona Beach …

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Retour en Amérique du Nord …

Toutes les mesures de temps et de position sur le parcours de Grizzly ont été effectuées par GPS et satellite. La synchronisation n’a pas été interrompue sur routes terrestres (c’est-à-dire en attendant de franchir une frontière ou lorsque le pilote dort). Cependant, le chrono’ a été arrêté lors des transferts aériens et maritimes intercontinentaux et relancé une fois que la moto est arrivée sur un nouveau continent …

A « la sortie » ça nous donne 72 JOURS et 13 HEURES

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Bravo monsieur Grizzly !!

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Aucun autre véhicule sur cette planète n’a réalisé un tel parcours …

47 385 miles / 76258 km parcourus

5 continents traversés

650 miles / 1046 km en moyenne par jour

Victory Cross Country Tour avec un réservoir de 9 gallons / 41 litres, selle sur mesure, section arrière modifiée, espace de rangement à la place des hauts-parleurs, roue avant à rayons pour faciliter les réparations en cas de crevaison. De nombreux GoPro, caméras et GPS ainsi que des portes gourdes pour le voyage. La moto n’a pas été modifiée uniquement pour résister à la distance et améliorer le confort du pilote mais l’a été aussi pour améliorer la sécurité

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Impressionnant n’est-il pas ?

Aller, la bise …

L’Hervé, your Berrichon friend

Et si tu veux (re)voir DAYTONA, un clic ici : http://boutique.motomag.com/livres-romans-moto/989-livre-ma-daytona-bike-week-a-moi-de-herve-rebollo.html

Circuit vintage : GUEUX par l’Ourcq


Hervé

Bonjour copain (et copine),

J’ai (re)fait un petit ride très sympatoch il y a quelques jours, laisse moi te le présenter, il pourrait t’intéresser … dans la mesure où, tête de veau, comme moi tu es parigot(e) …

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Ainsi donc, si l’envie d’une petite sortie de 400 kilos te prend, voici un trajet qui devrait te plaire, parfait au printemps mais très bien aussi en hiver …

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Donc, ce samedi 05 décembre, me voici parti, plein Est, le long du canal de l’Ourcq, direction la Ferté Millon … Evite de partir avant 09h00 paskeu ça pique un peu et, surtout, que ça glisse pas mal dans les virages de Seine et Marne en cette saison …

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Seul, ou avec le copain (copine) qui va bien (au-delà c’est trop) tu te rendras à Claye-Souilly, au port / centre ville, où tu commenceras à longer ledit canal … (c’est bô t’as pas idée) …

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… et tu te laisseras guider jusqu’à Meaux puis Trilport pour entrer dans la vallée de l’Ourcq …

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La D97 vers Varreddes, puis la D121 vers Congis sur Thérouanne direction Lizy sur Ourcq et enfin La Ferté Millon (où naquis Jean Racine) dans l’Aisne, juste entre Villers Cotterêts et Château-Thierry 

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… à moins de 70 kilos de Paris tu vas rouler sur des routes secondaires, totalement seul, avec la sensation d’être loin de la capitale pourtant si proche …

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Si tu es parti après 10h00 ce matin là, tu arriveras à Port aux Perches, le terminus (ou le début) du Canal de l’Ourcq à l’heure du déjeuner. L’endroit est très agréable. Renseigne toi avant, si la guinguette est ouverte tu pourras y déjeuner …

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J’y ai déjà pris un repas, c’est très bien …

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Moins d’un kilo après la guinguette, tu vas tomber nez à fourche avec un immense silo-bunker totalement incongru et inattendu, superbe prétexte à sortir le Kodak …

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Bâtiment incroyable, il s’en dégage quelque-chose qui t’interpellera à coup sûr …

Puis, direction Oulchy le Château où tu te souviendras qu’ici, dans la nuit du 02 au 03 mars 1814, les Chasseurs Lanciers Dragons et les Mameloucks de la Garde Impériale, sous le commandement du capitaine Parquin, du 2ème Chasseurs à cheval de la Garde ont repris le village aux troupes coalisées … Si !

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Ah, l’Empire … c’était quelque-chose tout de même … Fallait, paskeu se battre pour ce bled … Vierzon en comparaison c’est Las Vegas … Enfin bon, perdu au milieu de nulle part, les bornes Michelin te mèneront à Loupeigne …

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… de là tu glisseras vers Fismes et enfin Gueux et les restes de son circuit vintage ouvert à la circulation quotidienne …

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Mais juste avant de te rendre sur le site lui-même, tu iras prendre un café (ou autre chose) au « Bistrot du circuit » au centre du village de Gueux. On y mange très bien pour pas cher …

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Enfin sustenté, tu te rendras à quelques centaines de mètres de là, direction Reims, sur le site de ce qu’il reste des anciennes installations du circuit de Gueux …

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… que l’Amicale des Amis du Circuit tente de préserver …

Un oeil à jeter ici : http://www.amis-du-circuit-de-gueux.fr/-Accueil-

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Le circuit de Reims-Gueux, connu également sous le nom de circuit de Reims était un circuit de forme triangulaire spectaculaire situé à environ 5 km à l’ouest de Reims entre les villages de Thillois et de Gueux …

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D’un tracé de 7,816 kilomètres de long, il empruntait deux routes départementales et une portion de la route nationale 31 … 

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Il est classé au patrimoine monumental français et fut utilisé pour la première fois en 1926 …  

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Le circuit sera fermé définitivement en 1972 à la suite de problèmes financiers devenus insurmontables …

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Il aura accueilli quatorze Grand Prix de France de Formule 1 dont plusieurs hors championnat …

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La route qui passe entre les bâtiments est ouverte à la circulation …

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Mais malgré tout, tu te retrouves plongé dans une atmosphère vraiment prenante, très années 50 …DSC_0019

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Et une fois que tu auras réalisé ta centaine de photos …
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Et le selfie qui va bien … IMAG2504
Tu pourras reprendre la route en passant par Tinqueux …
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… direction Epernay puis Paris le long de la rive droite ou gauche de la Marne à travers les vignes de Champagne …
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De retour à la maison vers 19 ou 20h00 en ayant pris ton temps ….
Franchement, ça vaut le déplacement, vas y faire un tour t’imaginer les anciennes Formules 1 débouler dans cette incroyable ligne droite … on s’y croirait vraiment … tu vas adorer …
Aller la bise et un joyeux Noël
L’Hervé, your Berrichon friend
Et si tu veux voir DAYTONA, un clic ici tinyurl.com/Daytona002

RN 6 : la STATION du ‘BEL AIR’


Hervé

Bonjour copain (et copine),

bon, une sérieuse et entêtante panne d’ordinateur m’a tenu éloigné du blog de MOTOMAG presque deux mois (les nerfs) … mais certainement pas de la route (le pied) !!

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Il y a quelques temps de cela, l’ami Louis m’avait adressé un article de presse évoquant la restauration d’une station service des années 50 quelque part en Bourgogne …

Oh le bel et beau prétexte à ré-enfiler le casque que voici et partir en Gaule user de la gomme  !!!

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En route pour la STATION du ‘BEL-AIR’ !

Des années 1950 à 1970, la station de Bel Air était un site mythique sur la route des vacances. Elle est située sur la RN6 (peu avant d’arriver à La ROCHEPOT – juste entre AUTUN et BEAUNE), aujourd’hui rebaptisée D906, et a été laissée à l’abandon dès l’apparition des autoroutes, dans les années 1970. Ce lieu incontournable, sur la route qui reliait Paris à l’Italie, en cours de restauration prévoit de faire peau neuve tout en gardant son esprit d’antan. Les passionnés de voitures et motocyclettes y assouvissent leur nostalgie un samedi matin par mois … les veinards !

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Nous voici donc partis avec Philippe, mon homie rider du jour, par une incertaine météo de mi-septembre via des départementales sur lesquelles Jean Yann n’a jamais roulé …

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Fontainebleau, Tonnerre, Avallon, Chastellux sur Cure, Autun, La Rochepot, Pommard, Beaune. Soit presque 900km aller- retour de routes à motards extatiques …

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Et quasiment à chaque virage ou coin de rue une Bourgogne toujours superbe et un incroyable Morvan … sans oublier les produits locaux … dont une bière surprenante, la Mandubienne, dénichée à Avallon  

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… dégustée en terrasse à l’abri des portes de la ville …

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CHASTELLUX sur CURE l’incroyable château aux dimensions impressionnantes, dans un état de restauration exceptionnel et, fait rarissime en France, toujours habité par la famille qui l‘a construit …

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Bien évidement quelques rencontres improbables et rigolotes …

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Deudeuche dans un splendide état conduite par deux anglaises revenant d’un rallye monégasque …

Et enfin, au bout de la route, la fameuse Station du Bel-Air où tu vas pouvoir te gaver le Kodak à ne plus savoir t’arrêter …

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Et là une autre surprise t’attend si tu sais ouvrir l’oeil …

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Dans la vitrine de l’ancienne station, un panneau mal disposé … que tu pourrais prendre pour une sempiternelle annonce administrative si tu n’y prenais garde …

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… il s’agit en fait d’un texte magnifique écrit à la gloire des lieux par … un anonyme que personne en notre ère de l’Internet n’a su identifier … ode à la nostalgie d’un temps passé que nous ne connaîtrons plus …

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Je ne résiste pas au plaisir de le reproduire ici …

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Voici donc, rien que pour toi ce beau texte : « BEL AIR, UN JOLI NOM »

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Un plateau battu par les vents, une légende sur la route.

Le voyageur qui passe encore par ici est d’une race à part. De celle qui ne fuit pas, qui prend le temps. Car celui qui s’y arrête n’y trouvera rien. Rien qu’un peu de ruines, d’herbes et de vent. Mais il trouvera tout aussi.

Il devinera la vie qui s’en est allée de Bel air, un jour, sans explication.

Comme si la terre avait stoppé sa course, n’avait plus voulu.

Ce jour où l’homme, rêvant de vitesse, construisit une autoroute, vers le Sud, vers l’ailleurs.

Alors, celui qui passera par cette route de jadis fera comme on faisait.

Comme le temps d’avant, il arrêtera sa voiture sur les dalles craquées, disparues, d’un garage endormi.

En ouvrant la portière, il lancera d’un air dégagé « les niveaux et le plein ! » à un mécano imaginaire.

Il n’aura que le bruit du vent dans une enseigne fanée pour réponse.

Il cherchera autours de lui garages, hôtel, restaurants. Ils seront toujours là, dans les draps usés de leur dignité, assoupis pour l’éternité.

Rouillés, fatigués d’avoir été oubliés mais debout encore. Il voudra s’étendre sur l’asphalte et s’imaginer.

Se laisser guider par ces milliers de camionneurs qui gueulaient tant avant de tout lâcher dans la descente de La Rochepot, la faiseuse de veuves.

Il fermera les yeux et verra ces vies et ces figures.

Quand il les ouvrira, seules autours de lui dans leurs linceuls d’herbes vivantes et folles les silhouettes d’antan seront des ombres dessinées par une tempête.

Disparus les camionneurs, les voyageurs, disparues les odeurs d’huile et d’essence, disparus les effluves de cuisine, les cris d’enfants ou les blagues grasses pareilles aux plats vite avalés.   

Apercevant derrière un mur une allure, il se souviendra d’un film.

Avec précaution, comme on entre dans un tombeau, il suivra Delon dans Le cercle rouge.

Dans la pénombre du relai-route, entre poussière et gravas, le bar sera toujours ouvert.

Autour retentiront les rires de fils de riches un instant sur le chemin de Cannes.

Alors encore, avant de repartir, il écoutera une dernière fois la musique entêtante du vent.

Dans le soleil couchant, les ombres s’allongeront et s’en iront mourir au loin.      

Bel air. La nostalgie est toujours ce qu’elle était. Elle porte un si joli nom.

Texte trouvé sur Internet sur le site « Pointscommuns.com », écrit par ?? Sous le pseudo GENESE en 2010.

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Tu peux aussi consulter l’article suivant qui t’expliquera qui est à l’initiative de cette sympathique idée de restauration :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne/cote-d-or/cote-d-or-la-mythique-station-de-bel-air-sur-la-rn6-reouvrira-en-2017-719717.html

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Aller, un de ces quatre, fais toi cette descente à travers le Morvan, la station du Bel-air à La Rochepot vaut vraiment le déplacement et si tu as un petit creux en arrivant, tu devrais pouvoir trouver bonne table, pas très loin, entre Pommard et Beaune …

La bise

L’Hervé your Berrichon friend

Et si tu veux voir DAYTONA, un clic ici tinyurl.com/Daytona002