Contrôle technique, ça va mal finir !
L’État n’en démord pas, il veut nous manger la laine sur le dos ! Et il va falloir se défendre bec et ongles, tous ensemble, pour que des technocrates ne finissent pas par détruire la moto. Mis à la porte par les instances européennes,
le contrôle technique revient mesquinement par la fenêtre via le Comité interministériel de sécurité routière (CISR), sous la pression du lobby des sociétés de CT automobile et au prétexte fallacieux de vouloir réduire le nombre de tués en deux-roues. Soulignons que seuls 0,3 % des accidents mortels sont liés à un défaut technique du véhicule. Le gouvernement veut d’abord instituer un contrôle à la revente d’une machine d’occasion pour pouvoir logiquement le généraliser. Nous l’avons déjà vécu pour l’automobile ; et ceux qui ne sont pas encore convaincus n’ont qu’à lire ce qui s’est passé dernièrement en Grèce, dans la page courrier du Moto Magazine d’avril. C’est édifiant !
Il devient donc impératif de s’unir et de bloquer son week-end, les 16 et 17 avril, pour participer aux manifestations organisées par la FFMC. Une fédération, rappelons-le, qui œuvre tous les jours et sur tous les fronts : dans la rue, contre Dekra, par exemple, comme au sein des instances gouvernementales (CNSR) pour stopper des projets débiles tels la plaque d’immatriculation à l’avant. La mobilisation contre le CT devra être massive et avoir du souffle car les restrictions de circulation de nos deux-roues – non-diesel, eux ! – décidées par les mairies, et celle de Paris en particulier, menacent aussi sérieusement la pratique de notre passion.
Jean-Pierre Théodore, rédacteur en chef