Bonjour copain (et copine),
Après avoir fait l’acquisition de son premier trike, un RUPP CENTAUR, (voir : http://lesblogs.motomag.com/tatoue-harley/2016/12/03/the-king-le-trike-delvis/ ) Elvis PRESLEY est rapidement passé à un engin plus fiable et plus puissant …
A la sortie de Graceland … en arrière plan le RUPP CENTAUR … Elvis quant à lui pilote son STALLION VW
A l’été 1975 Elvis acheta son second trois-roues … Il s’était rendu chez SUPER CYCLE à Memphis, sur son RUPP CENTAUR avec sa girlfriend Linda Thompson pour voir dans quelle mesure il pouvait en faire augmenter la puissance …
SUPER CYCLE, motorcycle shop fût ouvert au début des années 70 par Ron Elliot, son frère Lew et Marvin “Shack” Shackleford (la boutique a compté jusqu’à dix employés en cette époque où la mode pour la moto et les trikes faisait rage – tout le monde voulait ressembler à Peter Fonda et Denis Hopper). Ron confirma au King que le moteur du RUPP n’était pas adapté à un engin bi-place, qu’il pouvait effectivement le « gonfler » mais lui conseilla de plutôt faire l’acquisition d’un modèle en kit avec motorisation VOLKSWAGEN qu’il commercialisait …
Elvis en acheta deux, le premier fût un modèle STINGER
A l’époque, on comptait un certain nombre de fabricants de kits ou de trikes clefs en main … TRIKES BY STIRES était l’un des principaux …
Le chèque de paiement signé de Vernon Presley le 16 août 1975 …
TRIKES BY STIRES (Clyde Stires) a commencé à fabriquer sa propre version d’un kit vendu par correspondance en 1970 dans un garage et s’est développé internationalement avec des distributeurs à travers les États-Unis et en Europe. L’entreprise communiquait en annonçant que ses kits pouvaient être montés par la plupart des gens en quelques week-ends (Trikes by Stires reconnaissait néanmoins Ed Roth – je t’en reparlerai plus tard – comme le créateur du concept) …
Ron en 2008 dans son shop …
Le modèle STINGER que les Elliotts ont construit et vendu pour la première fois à Elvis était basé sur le Beetle (Cox VW) d’Ed Roth (je te reparlerai de lui bientôt). Il dispose d’un moteur VW monté à l’arrière, refroidi par air, boîte de vitesses manuelle à quatre rapports, fourches avant à ressort, suspension arrière indépendante VW et freins à tambour à l’arrière VW …
Selon Shackleford, Elvis l’a détruit le jour même de sa livraison. « A la sortie de Graceland la roue avant est bien passée mais l’aile arrière a accroché sur la pierre. » Si c’est vrai, ce fût peut-être ce qui l’a motivé pour acheter un second trike alors que le STINGER était en réparations. Entre temps, Elvis s’était fait serrer pour conduite sans casque. La police a interrogé Ron pour savoir s’il y avait un moyen de trainer Elvis au tribunal. Ron a répondu qu’il pourrait re-qualifier le trike comme un VW ce qui éliminerait la nécessité du port d’un casque. La légalité de la démarche était discutable, mais néanmoins Ron a obtenu une plaque d’immatriculation pour le trike juste au moment où Elvis a été cité à comparaître …
STIRES a continué de proposer des modèles de tricycles et des kits tout au long des années soixante-dix. Il eut même jusqu’à cinq modèles différents juste avant de vendre son business dans les années quatre-vingt …
Les Elliott ne vendirent pas que des trikes à Elvis. Celui-ci a continué à faire des affaires avec eux jusqu’à sa mort. Ses motos étaient entretenues ici, il y acheta des voiturettes de golf pour Lisa Marie et une moto-neige avec des roues au lieu de skis à l’avant afin qu’elle puisse être conduite autour de Graceland. Ils ne tarirent pas d’éloges au sujet d’Elvis dont ils gardèrent un bon souvenir …
L’entreprise, au 624 S. Bellevue Blvd, Memphis, a continué de croître et a survécu à bon nombre de ses concurrents dans la ville … il se dit que ce sont les vrais motards qui s’y rendent, pas les Rolex bikers …
45 ans après sa création, l’entreprise est toujours opérationnelle. Lew à maintenant 85 ans et c’est essentiellement son « jeune » frère Ron (82 ans) qui est à la barre. Le shop est uniquement ouverts du mercredi au dimanche mais reste encore une halte obligée pour de nombreux « vrais » riders de la région où autres fans d’Elvis qui viennent se faire photographier dans la boutique où l’on peut admirer un replica du STINGER du King …
Le replica au beau milieu de la boutique … pour 50.00$ il est à toi …
Aller, la bise, la suite très bientôt …
L’Hervé, your Berrichon friend …
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