LES LOU-OU -OU-OUPS SONT VENUS DE PARIS…
« Soit d’Italie, de Slovénie, les loups dorment en Croatie !!!! »
A chanter à tue-tête et sans retenue sur l’air de la célèbre chanson du grand Serge (pas celui qui cherche à culbuter de la diva made in USA, l’autre, le rital d’origine).
Car oui, ce soir la meute dort en Croatie.
Elle a la bougeotte, il faut dire, avec deux nouvelles frontières de franchies dans la journée.
©J.L. BASTIDE/Motomagazine
Temps clément, pas de pluie, routes sèches et température douce, autant vous dire qu’on y prend rapidement goût.
Photo des groupes avant le départ, pour ceux qui n’ont pas déjà filé ventre à terre, puis c’est parti pour 128 km de macadam autrichien.
Toutes les équipes vont faire une halte pour aller tester un impressionnant pont suspendu d’au moins 80 mètres de long, à Bleiburg.
©A. MORTREUIL/Motomagazine
Le motard randonneur ayant la fibre d’un Indiana Jones qui s’ignore, c’est une ribambelle de gamins aux cheveux gris qui file tester la résistance de l’ouvrage. Ca ondule, ça chaloupe, ça perturbe l’oreille interne de certain(e)s, mais ça ne rompt point !
©A. MORTREUIL/Motomagazine
Et c’est tant mieux pour Jean Marc, qui n’aurait pas apprécié de devoir justifier un nouveau plongeon (collectif celui là) dans les profondeurs Alpines. Le chef-chef-oui-chef n’a pas toujours conscience de la somme de tracas que nous lui épargnons…
L’heure du repas se précise doucement, et certains réclament déjà pitance.
Ca tombe on ne peut mieux, la montée vers l’auberge de l’Aspengasthof Messner, à Saboth, est un terrain de jeu rêvé pour tout motard aimant évoluer autrement que dans une position parfaitement verticale. En langage motard, on enroule du câble et on lime bien les flancs de pneus.
Chacun roulant à son rythme (pour certains, c’est un train de sénateur) , les groupes s’étirent, se disloquent, et il faut parfois au GO, partir à la pêche pour reconstituer l’intégralité de son équipe. Faudra t-il un jour envisager d’équiper les participants de la cloche à vache arborée par tous les bovins de la région ?
Toujours est-il que tout le monde est là pour le service en costume local, avec bretelles, culotte de peau, et chaussettes montantes.
©G. de CROP/Motomagazine
Pas le temps de digérer, car la reprise du guidon coïncide avec l’autre versant de la route nous ayant amené jusque là. Pas la peine de préciser qu’on est vite remis dans le bain, avec la banane sous le casque (il ne nous reste donc plus que 4 fruits à consommer ce jour, pour respecter le quota).
C’est sous un soleil éclatant que nous passons (sans contrôle) la frontière de la Slovénie. On shoote quelques photos pour immortaliser l’instant, et on se débarrasse des doublures, gants d’hiver et autres vêtements chauds. Le thermomètre affiche 26°, et mine de rien, ça nous fait quand même un différentiel de 22° avec la journée du Stelvio.
©G. de CROP/Motomagazine
Il paraît que les alternances chaud / froid sont bonnes pour nos vieilles carcasses. : ça devrait donner un de ces coups de jeune à la cuvée Balkans 2015 !
©G. de CROP/Motomagazine
Quelques km de parcourus plus tard, et toute la rando s’invite chez un collectionneur de vieilles voitures dont les carcasses entassées avaient attiré l’oeil du staff lors des reconnaissances.
©G. de CROP/Motomagazine
C’est un passionné en retraite qui a accumulé des voitures dans des états très variables, et qui ambitionne de les restaurer.
©G. de CROP/Motomagazine
Très sympa, il nous ouvre ses portes et nous passons un long moment à parcourir ses hangars, ateliers et à échanger avec lui.
©G. de CROP/Motomagazine
©G. de CROP/Motomagazine
Il se proposait déjà d’accueillir la prochaine rando Balkans de juin 2016 dans sa région, pour au moins cinq jours, et d’en faire découvrir tous les attraits aux participants. Jean Marc a dû user de diplomatie et de son anglais de fortune, pour lui faire comprendre que les réservations et la logistique étaient déjà dans la boîte.
La température est toujours conséquente et la chasse aux rafraîchissements peut alors démarrer. Mais sur les petites routes qui traversent la Slovénie, les bars ou cafés sont une denrée rare. C’est donc fort logiquement que, par vagues, tous les groupes ou presque, terminent en terrasse dans les mêmes estaminets, pour éviter la lyophilisation générale.
©G. de CROP/Motomagazine
Les motards n’étant pas que des allumés de roulage, nous prenons ensuite le temps d’apprécier les attraits du château de Darvana.
©G. de CROP/Motomagazine
Puis, c’est le passage (avec contrôle, plus ou moins souple selon les groupes, les motards et les situations) de notre seconde frontière du jour, celle de la Croatie.
©G. de CROP/Motomagazine
Les dernières dizaines de km (sur les 266 du jour) jusqu’à Cakovec, si elles n’ont pas le « piquant » motard de celles du matin, n’en permettent pas moins d’apprécier l’architecture et l’atmosphère des petits villages Croates. Comme en Autriche, comme en Slovénie, les maisons peintes de couleurs vives, égayent les campagnes traversées.
Nous parquons les motos devant l’hôtel Park, où un vigile les surveillera toute la nuit, et dans un cadre austère, partageons un repas en commun avant d’aller tester le confort de la literie Croate.
©G. de CROP/Motomagazine
Infos du jour : Michel, dangereux récidiviste des randos Moto Mag’, a été traîtreusement attaqué par un frelon (certainement missionné par un participant désireux de mettre la main sur sa BMW 1200 RT, sur sa délicieuse épouse Yolande, ou tout simplement énervé de ne plus trouver de bouteilles de bon vin aux restaurants, après le passage des Picards fous), a dû faire un crochet par l’hôpital le plus proche pour éviter une réaction allergique, déjà constatée par le passé.
Aux dernières nouvelles, il a survécu, ce qui n’est pas le cas de l’innocent animal, visiblement pas préparé à s’attaquer à du cuir de Picard (Yannick si tu nous lis…).
autre info au rayon médical : Yann, notre cascadeur du Stelvio, devait à cette heure, être rentré chez lui. Yann, si toi aussi tu nous lis, on pense à toi, et ton pote Jean Louis se charge de s’occuper du vin pour deux…
Présentation du jour : le groupe des verts, placé sous la baguette de la délicieuse Valérie, militante FFMC de Paris, et néophyte en matière de randos Moto Mag’.
©A. MORTREUIL/Motomagazine
Elle n’a pas été épargnée par les aléas d’un Tripy farceur le premier jour, mais depuis, ça s’est tassé, et désormais son groupe trace la route sans faire de bruit, mais dans la bonne humeur.
A noter dans ses rangs, la présence de Patrick et de son 500 CB au freinage aléatoire. Par deux fois, il a dû faire intervenir son homonyme du camion assistance pour débloquer son disque avant aux plaquettes collées à l’acier. La dernière intervention de ce soir devrait normalement avoir définitivement résolu l’affaire (on en saura plus demain).
Et c’est tant mieux, car le système mis en place pour rallier le camp de base était des plus légers ! C’est ça aussi, une rando Moto Mag’, de l’imprévu à gérer, et un soupçon d’aventure.
De gauche à droite : Pierre, Valérie, Anne, Jean Louis, Jules et Patrick. Il manque Françis sur la photo, certainement parti explorer le monde sur sa Harley.