MAIS OUI, MAIS OUI, L’ÉCOLE EST FINIE !
Alors là les p’tits gars, c’est la fête au village !
Le 14 juillet après l’heure.
Le chef se lâche. On profite d’une belle météo avec du roulage en montagne, pour terminer en beauté.
Bien sûr, on se fait pour la première fois une portion d’autoroute, histoire d’éviter les grands axes italiens définitivement congestionnés, mais avant ça on a le droit à une belle balade sur les petites routes des montagnes piémontaises (croyez nous, ce ne sont pas des salades !).
Quelques traversées de villes un peu encombrées, mais rien à voir avec l’enfer de l’étape de la veille AM. Et comble de bonheur, le Tripy a retrouvé un guidage parfait.
Bref, on se régale !
Les petites routes sont étroites et techniques, les villages accrochés à flancs de colline, rivalisent d’attraits pour nous accrocher le regard, et quelque basilique, vieille église, ancienne demeure ou petite place de village, nous fait profiter jusqu’à plus soif de nos derniers instants de roulage ensemble.
Après avoir quitté l’autostrada, joli mais rectiligne (qui a au moins l’avantage de nous avoir fait éviter les embouteillages récurrents locaux), nous jardinons un peu suite à la fermeture du tunnel d’accès au col du Grand St Bernard.
Après quelques hésitations, nous attaquons ensuite la montée du fameux col.
Les allures sont variées, mais il y a là matière à se faire infiniment plus plaisir, niveau pilotage, avec un tracé nettement moins « cassant » que celui du Stelvio.
Freinages appuyés, courbes finement négociées, trajectoires bien léchées, du motard néophyte au rouleur sportif, il y a là moyen pour chacun de faire le plein de souvenirs à son rythme.
Arrivés au sommet, c’est à l’hospice du Grand St Bernard que la troupe se restaure, avec une température, certes d’altitude, mais très clémente après celles connues ces derniers jours.
Les rotations de services permettent à tous les groupes de dîner après une présentation très sympa et détaillée de l’historique de l’hospice ainsi que de ses règles de fonctionnement, et pour ceux qui en ont envie, l’accès au musée de l’hospice et au chenil des St Bernard, est gratuit. On aurait tort de se priver ! (d’autant qu’il est très intéressant).
Pour certains, la pause méridienne est l’occasion d’une sieste prolongée, et la pièce jouxtant le restaurant, où les motards se sont déchargés de leurs casques est blousons, est digne d’une infirmerie de campagne de la grande guerre : il y a des cadavres allongés dans tous les sens, avec des pieds qui dépassent un peu partout.
L’AM est bien avancé quand les derniers groupes reprennent la route.
La descente, plus courte, est encore l’occasion de goûter aux joies du roulage en montagne.
Pour certains, ce sont là les dernières pauses photos du séjour.
Puis c’est la remontée vers notre destination finale. Sous le soleil on s’amuse une dernière fois dans les lacets qui nous emmènent vers Chamonix. Pas de pause rafraîchissement, malgré les quelques estaminets qui bordent la route,
tout le monde sait qu’il est hors de question d’arriver à la bourre pour cette journée de clôture.
Et en fin d’AM, l’ensemble des participants qui se trouvaient dans un hôtel à quelques centaines de mètres d’ici il y a deux semaines (sauf Yann, notre malheureux amateur de vol pendulaire, que nous saluons bien fort pour sa convalescence et à qui le groupe a envoyé une chaleureuse bordée de Hourra), se retrouve dans les salons de l’hôtel Alpina, pour un bilan de cette aventure.
Après que Yome le foutographe nous ait fait une projection des clichés marquants de la quinzaine, Jean Marc prend la parole pour tirer les conclusions de toutes ces péripéties. Il met en avant un groupe soudé, patient et endurant, qui, malgré les galères, les étapes capricieuses ou la météo infernale, a su aller de l’avant dans la bonne humeur, et gérer au mieux les aléas du planning.
Les corrections à apporter suite à cette première ont été évoquées, et nul doute qu’en juin, la prochaine fournée des Balkans sera au top !
Le staff est ensuite remercié et applaudi, puis on passe à la célébration collective des anniversaires de la quinzaine. Trois hommes, deux femmes (dont not’ bon-chef-chef-oui-chef), comme ça pas de jaloux !
Petite remise des souvenirs de la rando et tout le monde passe, après un petit apéro de clôture, au restaurant panoramique pour s’attaquer à une fondue d’adieu (même pas savoyarde, cette hérésie !) La soirée se prolonge pour les plus irréductibles, sachant que ce sont là les vrais derniers moments de convivialité et de partage du millésime 2015.
Samedi matin, la salle de restaurant se remplit de bonne heure de saluts matinaux et d’échanges animés. Le petit déjeuner clôt la quinzaine, et chacun a bien conscience que nous vivons les ultimes instants en commun.
Déjà le hall de l’hôtel s’anime de va-et-vient, avec des motards lourdement chargés. C’est terminé le transport des bagages dans le si pratique camion de Thierry !
La migration de retour a commencé.
Derniers adieux, dernières invitations lancées aux amitiés nouvelles ou déjà anciennes, et peu à peu l’hôtel se vide, chacun taillant la route du retour vers son petit nid douillet, sous un soleil prometteur (et une fraîcheur de bon aloi, montagne oblige).
Voilà, c’est ainsi que se termine la rando des Balkans Moto Mag’ cuvée 2015.
Nous espérons que tous ceux qui suivaient un ou des proches ont pu partager un peu de leur aventure au quotidien (avec des délais de publication parfois élastiques, contraintes rédactionnelles obligent), que ceux qui passaient juste par là ont pris goût à nos pérégrinations, et nous vous invitons toutes et tous aux prochaines éditions de ce formidable moment de chaleur humaine que sont les randos Moto Mag’.
Gros bises aux anciens des années précédentes, on espère vous revoir bientôt, et merci à tous les participants et au staff 2015, vous avez été grands, et ça a été du bonheur de vous côtoyer !
Arno
Infos du jour : Le chef qui avait emprunté la Harley de Francis , s’est envoyé toute la montée du col en passant les vitesses à la main, les cannelures de l’axe du sélecteur ayant décidé de jouer les capricieuses. Bel effort !
Comme l’an dernier en Sicile (avec la bouteille mascotte de Pontarlier, alcool anisé Jurassien, remplie de messages, lancée à la mer par Jean Luc sur le bateau du retour, qui avait été repêchée quelques semaines plus tard par un couples de motards se promenant en bord de mer) Fred l’ouvreur des blancs, nous informe que la fameuse sacoche fantôme de la 1200 GS Adventure de Gilbert, a finalement fait sa réapparition.
Contrairement à ce qui se disait, elle n’aurait pas terminé son voyage dans le canal. Fred ayant laissé sa carte de visite à un employé qui fauchait sur le bord de la route, ce dernier aurait semble-t-il remis la main sur la valise fugueuse.
Aux dernières nouvelles, Gilbert s’activait à mettre sur pieds le rapatriement de cette migrante clandestine de dernière minute.
Tout se finit toujours bien, dans les randos Moto Mag’…
Dans la boutique motomag :
– Commandez le Hors série Balade 2015 et son reportage sur la rando motomag en Sicile
Formidable compte-rendu, un peu tendre, un peu piquant, mais jamais méchant, bien dans la ligne de la convivialité et du partage présidant ces randos. Merci les pros du blog. Bonne continuation à toutes et tous et à la prochaine.
Félicitation pour l’équipe de Motomag, organisation qui était au top, les commentaires toujours avec humour et de superbes photos ! Tout cela nous donne un avant-goût de la prochaine Rando 2016, que nous attendons avec impatience !! car nous y serons !!
Félicitation pour les participants et participantes, la météo ne facilitant pas les choses !! une belle aventure qui laissera évidemment de forts souvenirs !!
Christine et Jacques