Rando MotoMag Portugal session 1 – Jour 12 – GODILLE DANS LA BRUME

N’en pouvant plus des conditions d’hébergement, Jean-François quitte le navire prématurément pour rentrer chez lui.

Le 1200 RT est chargé et le voilà qui trace vers la capitale. Comment lui en vouloir ?

Les vieilles pierres s’accumulant, il aspirait certainement à retrouver le confort de son petit nid douillet…

Sincèrement, vous vous y verriez vous, hébergés dans pareilles conditions ?

Ça fait peur, hein ?

En fait, c’était prévu de longue date, job oblige.

Mais une rando c’est comme une petite famille, et on déteste toujours voir quelqu’un partir avant la fin.

Bon vent à toi, amigo.

Encore un petit-déj’ de rois, avec un choix pléthorique de plats proposés. On remplit la soute à charbon avant de s’attaquer à une nouvelle étape bien remplie : 167 km à parcourir avant de remettre les pieds sous la table.

Au menu ce matin, une longue séquence de grands bouts droits nous faisant remonter vers le nord de l’Espagne.

Les premiers km sont avalés rapidement, sous une température idéale de moins de 25°.

Globalement, ces derniers jours, la météo nous est plutôt favorable. Pourvu que ça dure !

La première pause bar est effectuée à Mayorga pour calmer le jeu, et ne pas arriver trop tôt au resto.

Puis la procession reprend, avec ses traversées de petits villages où la population semble calfeutrée à l’abri des volets, attendant des températures plus favorables pour mettre le nez dehors.

La verdure du pays basque et des premiers jour du Portugal ; semble bien loin.

C’est sec et aride.

A Grajal de Campos, tour à pieds pour aller reconnaître les extérieurs de l’église san-Miguel et du château.

Après avoir réussi à conjuguer tourisme et roulage dans les délais prévus, les groupes terminent l’étape par de la route qui se décide enfin à jouer les spaghetti sur la carte.

L’apparition de reliefs dans le lointain a été une véritable bénédiction après ces km de roulage rectiligne, qui ont au moins le mérite de permettre aux organismes fatigués de se reposer un peu.

C’est donc avec une altitude en hausse, une température modérée et un tracé qui serpente que tout le monde rejoint le restaurant El Abuelo à Camporedondo.

Après un repas moins chargé qu’en certaines autres occasions, nombreux sont ceux qui vont tenter de récupérer un peu, en sacrifiant au rituel de la sieste.

D’autant plus qu’avec le retour d’un peu d’altitude, la température est tout à fait supportable, et que, surtout, les coins d’herbe à l’ombre ne manquent pas.

Jean-Paul qui, bizarrement, se fait oublier depuis une paire de jours, révise consciencieusement le rôle de Superman qu’il entend nous proposer lors du grand spectacle de clôture de la rando, vendredi soir.

On le voit ici travailler son vol en rase-mottes pour échapper à la couverture radar.

Bravo Jean-Paul, c’est presqu’au point ! Tu tiens le bon bout…

Léger réveil de notre Jean-Paul national ce jour, avec une guêpe (ou assimilée) rentrée dans le casque, ayant nécessité un arrête d’urgence afin d’expulser la squatteuse inopportune, et la fermeture d’une porte automatique de bar sur le bras de notre infortuné camarade au moment où il la franchissait, ce qui eut pour effet de le priver de la moitié de son café.

Des broutilles, certes, mais annonciatrices du retour prochain en grande forme de notre JP. Affaire à suivre, c’est prometteur.

A peine remis en selle, nos riders se repaissent du spectacle du barrage et du lac de Camporredondo.

Note à l’attention de nos essayeurs : penser à ne pas utiliser le tunnel de sortie de secours les jours d’essai comparatif de tireuses à bière. La marche est haute.

Roulage de montagne + soleil = plaisir à tous les étages !

L’étape est plus courte (108 km), mais on ne lambine pas sur ces routes souvent étroites et parfois sans beaucoup de visibilité.

A l’occasion d’une pause rafraîchissante, Gilloux prend les devants, histoire de ne pas répéter le syndrome Guy d’hier, avec une panne d’essence en pleine pampa.

Le bidon du camion mécanique est mis à contribution. Prévenir plutôt que guérir !

Dans le camion , justement, il y a depuis ce midi, un passager forcé.

Christian, victime d’un calcul rénal depuis quelques jours, souffre de plus en plus sur la moto, et, malgré les médocs de Gérard notre toubib volant, a dû se résigner à monter le 1100 CB à l’arrière du camion. Pas glop.

Enfin, l’essentiel est qu’il souffre moins dans le camion.

C’est juste avant de basculer dans la vallée de Reinosa, qu’un brouillard opaque tombe sur la montagne. Les degrés dégringolent (13°) et on se dépêche de sortir des valises le tour de cou, la doublure ou le blouson qui va bien.

Peine perdue ! Rien ne sert de courir, la brume froide aura le dernier mot.

La purée de poix nous avale, et la visibilité tombe presqu’à zéro.

Heureusement, nous touchons au but, et l’arrivée à l’hôtel thermal à Corconte se fait sans encombres.

Quand on vous dit qu’on y voit pas grand-chose !

Heureusement, l’intérieur est chaleureux et chargé d’histoire.

C’est réchauffée, que l’intégralité de la meute se retrouve dans le salon.

Le repas est l’occasion de témoigner à l’un des nôtres toute notre amitié à l’occasion du second anniversaire de la quinzaine : celui de Jean-Luc.

Ce grand sifflet chope ses 52 balais en ce jour particulier, et s’il a pris un sérieux acompte niveau festivités, lors de l’essai des tireuses à bière hier soir, il peut compter sur la générosité de ses nombreux amis pour ne pas repartir les mains vides.

Un t-shirt du château de Marvao visité il y a quelques jours, et un boxer « Big Banana » vont renforcer le sex-appeal naturel de ce joyeux compagnon…

Seul Gilloux, son compagnon de chambrée émettait un avis réservé sur ce royal présent. La peur d’une pulsion nocturne à essayer son nouvel équipement ?

Enfin, pour conclure cette journée, voici enfin l’épilogue de notre sujet « faites le vous-même » dans la rubrique « Méca ».

La bulle de Pépin, la vedette du jour, affiche un look quasi refait à neuf après être passé entre les mains expertes de Fifi le mécano fou, et du propriétaire de cette majestueuse pelle à tarte.

Qui pourrait être assez observateur pour remarquer qu’une réparation a été entreprise sur cet objet pourtant profondément meurtri dans sa chair ?

Même un œil averti peinerait à faire la différence avec une bulle neuve !

Alors, maintenant, à vous de jouer !!!!

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