Dediou…. On resterait bien lové dans le moelleux de la literie encore au moins une paire d’heures ce matin…
Même pas la peine d’esquisser la formule d’une requête en ce sens auprès de not’ chef-chef-oui-chef !
Cet homme est une brute sans coeur qui se retrancherait encore derrière la sacro-sainte « matinée bien chargée » pour nous renvoyer au bureau des lamentations à coups de rangeo’ dans le bas du dos…
Quelle vie de chienlit, moi je vous le crie !!!!!
Autant vous le dire tout de suite : aujourd’hui l’actu st rare.
Il y a eu du roulage, du roulage et pour ceux qui auraient encore un peu de temps de dispo, une pincée de roulage en sus…
Dès le départ, on accroche les 25 ° au tableau de bord.
Les passe-montagne, bonnets et autres doudounes pourront rester au chaud dans les valoches aujourd’hui…
Avec ses 140 km, l’étape du matin c’est 14 fois plus que celle d’hier AM.
On retrouve de grandes lignes droites, néanmoins non dénuées d’intérêt, avec toujours la présence des chênes qu’on a déshabillés partiellement.
A Estremoz, nous nous attardons en terrasse à admirer les couleurs de la petite échoppe de ce vendeur de fruits et légumes.
Un camaïeu de couleurs et d’odeurs, régal pour nos pupilles et nos narines.
Quelles mystérieuses créatures se dissimulent derrière ces faciès à la rugueuse pilosité locale ?
Juste avant d’arriver dans ce petit village, alors que nous suivions un haut camion chargé de branchages coupés, quelle ne fut pas notre surprise de voir une grosse branche s’envoler par dessus la remorque, pour venir s’écraser juste à côté de moi !
Heureusement que je m’étais déboîté afin de le dépasser, sinon il me tombait pile-poil sur la hure !
Derrière, Gilloux évite de justesse l’encombrant paquet affalé sur la route, tandis qu’en queue de trio, Jean-Luc (Alias Pépin depuis qu’il a perdu sa bulle. Après Pif gadget hier, et pépin la bulle ce jour, pas certain qu’on contribue au rajeunissement du lectorat de MotoMag sur ce coup là…) nous confiera avoir vu se décrocher une orange dans la chute.
Encore un coup des verts, ce lâche attentat !
Après les grandes lignes droites, nous finissons par retrouver des petites routes qui virolent, dont certaines au revêtement olé-olé ! Y’a intérêt à garder les yeux ouverts ce matin, promis-juré…
Le chef a troqué sa 1000 Kawa pour l’Indian de Marc et Danielle qui ont décidé d’essayer la japonaise.
Il ouvre le bal.
Plusieurs motos se font une belle frayeur sur une nouvelle langue de sable, posée traîtreusement à la sortie d’un virage.
Le chef nous joue les ballerines au guidon de son enclume américaine d’emprunt, et satisfait tout le monde (notamment l’assureur de cette dernière) en rattrapant le coup avec grâce et légèreté, d’un coup de botte volontaire rétablissant in-extremis l’équilibre compromis de la grosse indienne.
On tourne aux alentours de 35° quand arrive la pause méridienne au restaurant « Dom Manuel », au coeur de la cité médiévale de Marvao.
Le gaspacho froid est l’occasion de rabaisser un tant soit peu notre température corporelle, légèrement en surchauffe.
Une fois le repas expédié, quelques courageux se lancent à l’assaut du chemin de ronde, de ses escaliers physiques, et de la visite du château tout là-haut (quel meilleur moyen de digérer ?).
Ces vadrouillages à pédibus nous ayant entraîné loin de nos bases, nous repartons un peu plus tard que d’accoutumée du restaurant. Mais sincèrement, ça valait le coup d’oeil, et les volontaires ne regrettent pas leur petite suée digestive.
On reprend la route, toujours aussi sinueuse.
L’occasion de passer en revue l’essentiel des effectifs (à part rouler, il n’y a en effet pas grand-chose d’autre à faire aujourd’hui).
L’arrivée sur le barrage de la Nisa nous donnera enfin l’opportunité de quelques clichés, histoire de pouvoir descendre de selle (et vu qu’il s’y trouve un bar, fort judicieusement placé là, réjouissons nous donc d’allier l’esthétique au pratique).
Quand je prendrai cette photo du nid, j’entendrai une petite voix dans mon dos me glisser : « tu vois, les cigognes, c’est comme Jean louis, elles ont toujours le bec ouvert… ».
Pour qui connaît la faconde de Jean-Louis, l’un des boute-en-train de l’équipe, on peut dire qu’il y a du vrai dans cette remarque…
dernier sprint jusqu’à Castel Branco.
La chaleur tourne à l’insupportable.
Même avec le blouson d’été aéré, on roule comme dans un four.
La fin de l’étape sonne comme une délivrance.
Douche et clim, repos et piscine, bricolage, vérif des niveaux d’huile et de la pression des pneus, chacun s’occupe à son gré.
Mais que ça fait du bien de barboter dans l’eau de la piscine couverte de l’hôtel !
Ensuite repas en self à l’hôtel, et pour mon Pépin et Philippe, tentative de sauvetage d’une bulle sacrifiée sur la champ d’honneur.
Résultat des courses pour la phase II de notre test consomotard MotoMag ? Dans notre prochain N°, on vous dit tout, promis !!!