MOÏSE ÉTAIT MOTARD
Tout le monde est debout à l’heure. L’envie de « bouffer de la borne » est affichée sur les visages.
Petit déj’ expédié, et tous les groupes prennent leurs marques avec ce premier départ.
La météo vient toutefois tempérer largement l’enthousiasme général : il pleut en continu, la température avoisine péniblement les 10°, et le plafond nuageux est des plus bas.
Qu’importe ! La pluie n’effraie pas le motard décidé, et les premiers kilomètres jusqu’à la frontière Suisse se font à un rythme piano, sur une chaussée à l’adhérence très moyenne.
Une fois passée en Helvétie, la troupe, disséminée sur le parcours, traverse la vallée du Valais, rectiligne mais ornée de multitudes de plantations d’abricots. Sympa et original (surtout pour les nordistes comme moi ! ).
Il pleut dru, et personne ne réclame de s’arrêter pour prendre en photos les paysages majestueux d’Alpes noyées dans les nuages.
Même trouver un café d’ouvert, histoire de réchauffer la troupe, est compliqué : ils sont tous fermés le dimanche, contrairement aux concessions de motos que l’on constate ouvertes au fil de notre progression.
Ceci plus cela, fait qu’avant midi, tous les groupes sont présents (et mouillés!) à la taverne Breiten à Brig (pour la plus grande satisfaction d’un Jean Marc toujours un peu nerveux lors de la première).
Repas local assuré par une équipe rodée et performante. Un grand bol de chaleur et de convivialité qui vient regonfler le moral de ceux et celles qui ont pris l’eau toute la matinée.
Le départ des groupes se fait échelonné, mais rien n’y fait : la pluie est toujours là et semble s’être invitée pour toute la journée.
La pente augmente peu à peu, la route s’élève, devient technique, et sous une pluie qui ne nous lâche pas, nous passons le col de Furka, à 2436 mètres avec une température de 4° affichée sur le tableau de bord de ma machine.
Autant vous dire qu’en l’absence de barrières de sécurité, avec des membres passablement engourdis, et une adhérence somme toute pas tip-top, personne ne songe à jouer les Marc Marquez ou Valentino Rossi sur les pentes au menu.
Nous basculons ensuite sur l’autre versant, et la vision au loin d’un village enfoncé dans une vallée illuminée de soleil, nous ragaillardit unanimement et immédiatement.
La fin de journée, avec un soleil retrouvé et des routes enfin sèches, sera l’occasion pour nombre d’entre nous de lâcher un peu les chevaux en goûtant au plaisir de prises d’angles dignes de ce nom et de trajectoires soignées.
Un premier moment de plaisir qui fait du bien après une journée aussi arrosée (et quel bonheur de pouvoir redécouvrir les sommets alpins enfin débarrassés de leur épais manteau nuageux).
Une ultime portion de régal jusqu’à Flims, dans la vallée des Grisons, avec une arrivée sous le soleil, largement dans les délais et sans problème recensé.
Aujourd’hui, c’est Pierre qui avait troqué son FJR perso pour essayer la nouvelle … 1300 FJR prêtée par Yamaha : les lecteurs/randonneurs de MotoMag deviennent essayeurs !!! Impressions et compte rendu par l’intéressé demain.
Salut les amis !
Je vois que ce sont toujours les mêmes, qui sont prêts à œuvrer pour la bonne cause (de la moto, de la balade et du partage)…
Je suis en vadrouille (à moto bien sûr !) de mon côté, mais je vous embrasse !
Bonne route, profitez
Amitié
Aldo, en direct d’Indonésie (où il pleut aussi mais avec 30º de +)