Rendez-vous à Paris ?


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Pour ceux qui nous ont suivis sur ce blog, ceux qui se demandent quelles tronches peuvent avoir ces deux imbéciles qui nous saoulent avec leurs salades depuis des mois, ceux qui, au contraire, nous aiment déjà et aimeraient nous acheter un livre dédicacé qui regroupe tout ce que vous avez pu lire ici, c’est très facile :

Nous serons au mondial du deux-roues à Paris, toute la première semaine de décembre pour y présenter un « beau livre » du voyage, ainsi qu’un guide pratique de voyage à moto.

Pour nous trouver, c’est facile : nous serons la plupart du temps sur le stand Yamaha, et le reste du temps sur le stand de Motomag (si nous ne sommes ni chez l’un, ni chez l’autre, c’est que nous sommes allés fumer dehors !).

Enfin, ceux qui n’aiment pas Paris mais qui nous aiment quand même, au point de vouloir nous acheter un (ou les deux !) livre(s), peuvent nous joindre à l’adresse suivante : fredetaldo@gmail.com, nous nous ferons une joie d’aller à la poste pour l’expédier.

a. (et f. aussi !)

Sydney


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bah voilà!

bah voilà!

Il paraît que toutes les bonnes choses ont une fin… Enfin, il paraît !

Je dis ça parce que Sydney, ça fait un moment qu’on l’attend, qu’on l’espère, qu’on l’imagine. Mais comme toutes les choses longtemps attendues, la part d’imagination qui va de pair avec ce type de sentiments, a eu tout le loisir de prendre de l’ampleur. Au point d’avoir trouvé une place dans le quotidien comme étant toujours plus loin, toujours à venir, bref comme faisant partie d’un futur que l’on n’atteint pas. Le désir est insatisfaction disait notre prof de philo au lycée. Ouais…sans doutes quelque chose comme ça. Parce que lorsque l’objet du désir est atteint, et bien ce dernier s’éteint… non ?

qu'est ce qu'on va faire maintenant?

qu’est ce qu’on va faire maintenant?

Tout ça pour dire que nous sommes arrivés à Sydney ! Les grattes ciels de la city sont mélangés avec des bâtiments à l’architecture plus classique, plus britannique. Nous sommes attendus chez Jonathan, Tanya et leurs enfants. Comme pour nous préparer à notre retour en France, les derniers jours du voyage se passent en famille. D’ailleurs, la pluie est également de la partie. À croire que les éléments aussi se sont ligués pour atténuer le contraste du retour.

Nous sommes partis il y a plus de six mois, sans vraiment nous rendre compte du voyage qui nous attendait. Sans pouvoir imaginer ce qu’allait devenir notre quotidien de voyageurs, sans savoir non plus ce que les gens organisés ont anticipé (les taux de change, les « bonnes adresses », un itinéraire avec moyenne quotidienne, etc.), mais avec une envie et un espoir que nous sentions plus forts que tout les obstacles et les embuches qui viennent nécessairement interférer dans quelque programme que ce soit.

Alors cet après midi, assis sur une marche face à l’opéra et à la baie immense, on se disait que, blague à part, le bout du monde n’est vraiment pas si loin !

sydney

sydney

Et puis d’ailleurs depuis, on s’est renseigné : il paraît que le bout du monde ça n’existe pas. Un certain Christophe Colomb aurait prouvé il y a quelques années que la terre est ronde… Notez bien, en opportunistes que nous sommes, ça nous arrangerait bien cette histoire. Bin oui ! Ca voudrait dire qu’en continuant encore un peu notre route, on finirait par rentrer chez nous, sans faire demi tour…

Alors chiche ?

Quand on arrive en ville


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camping modèle

camping modèle

Brisbane, c’est la capitale du Queensland, c’est aussi notre première grande ville et notre point d’arrivée sur la côte Pacifique. C’est également le point septentrional de la Gold Coast, réputée pour ses stations balnéaires et, manifestement, appréciée des surfeurs. Nous passons d’ailleurs par Surfer Paradise, où nous découvrons une facette de l’Australie qui contraste fort avec l’intérieur du pays. Après les cowboys des champs, ce sont maintenant les hipsters qui fréquentent les bars des villes ! Il y a un côté très californien, avec les mêmes dégaines et les mêmes travers… (Les fast-food pullulent, les grands et gros également).

mouai!

mouai!

Sans le vouloir, nous avons atterris dans un camping 4 ou 5 étoiles, avec toboggans piscine, jacuzzi, etc.  Les emplacements sont tirés au cordeau et délimités par des rangées d’arbres taillés, une dalle de ciment (de couleur verte) est prévue pour accueillir la voiture/camping-car puis, la partie en herbe est en fait un tapis d’herbe artificielle ! Les enfants font de la patinette avec un casque sur le chemin goudronné (limité à 5 km/h), pendant que papa prépare le barbecue dans la zone prévue à cet effet (où il est interdit de fumer !), l’accès au bloc sanitaire (d’une propreté irréprochable !) passe par une porte bloquée par un digicode, etc. On se disait que les australiens ont poussé loin du concept du camping « idéal ». Celui-ci est d’ailleurs occupé par des « familles idéales » avec un matériel idéal (le 4×4 qui tracte une remorque/caravane avec vélo, planches de surf sur le toit, les chaises pliantes, etc.).

Bien sûr, tout le monde reste très gentil. Malgré tout, sans vouloir faire le grincheux de service, le profil de ces familles parfaites ressemble fort aux « wasp » (white anglo-saxon protestant) pondu par les américains… Et chose étonnante : il n’y pas de noirs ! Les quelques rares aborigènes croisés dans la rue étaient à Darwin (à 4000 km d’ici). C’est facile de les reconnaître, d’abord ils sont noirs, ensuite ils sont pauvres et errent près des supermarchés où la bière n’est pas chère. L’australien ordinaire est donc blanc (presque roux à la peau tachetée), semble sortir d’un pub de Dublin et est plutôt aisé. Mais il est vrai que sur les plaques d’immatriculation il est écrit : « Queensland Sunshine State ».

patriotes même au camping

patriotes même au camping

Des kangourous, des mouches et des hommes


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L'arrivée en Australie

L’arrivée en Australie

Nous sommes arrivés en Australie, à Darwin (Territoire du Nord), un lundi matin de bonne heure. Les formalités d’entrée nous ont rappelées instantanément que nous arrivions dans un pays riche et moderne. En effet, comme à carrefour où il existe des caisses en libre service, les douaniers australiens ont mis en place des scanners de passeport (en libre service donc) avec prise de photo du porteur puis ouverture automatique d’un portillon comme dans le métro. Bref, nous entrons sur le territoire australien sans voir un fonctionnaire de police et sans un coup de tampon sur le passeport !

outback

outback

En sortant du bâtiment, il faisait déjà chaud et le prix du café à l’aéroport nous a confirmé que l’Asie était derrière nous ! Notre programme, improvisé depuis quelques jours, était simple : récupérer une voiture de location et rouler sur quelques milliers de km pour aller chercher la moto, qui finalement n’arrive plus à Darwin comme nous (un sale coup du transporteur annoncé à 4 jours du départ). Or l’Australie c’est grand ! Nous avons donc vécus dans la voiture pendant quelques jours. Jours pendant lesquels nous avons découvert l’Outback.

road train

road train

Le désert australien aux sols rouge, est parsemé de kangourous, ça tout le monde le sait, et nous aussi. Mais ce que nous ne savions pas, c ‘est que les marsupiaux sont des êtres particulièrement dépressifs. Sinon comment expliquer le nombre impressionnant de cadavres qui bordent les routes ? Un instant nous avons pensé à un suicide collectif minutieusement préparé par une secte mais, après réflexion, ça ne collait pas. Le truc du suicide collectif est que tout le monde se suicide en même temps. Or, ces cadavres manifestement n’ont pas tous la même ancienneté, si vous voyez ce que je veux dire… De plus, les Australiens qui sont des êtres organisés, riches et modernes (voir plus haut) ont disposé de nombreux panneaux routiers pour prévenir les usagers de la route de prendre garde aux kangourous suicidaires. D’ailleurs, nous même avons bien failli nous en prendre un sur le museau, car le suicidaire, par définition, ne regarde pas avant de traverser la route… Mais rassurez vous, il existe aussi des kangourous heureux et donc vivants. Un peu comme les mouches qui, elles, ne souffrent d‘aucune dépression et sont donc tout à fait vivantes. Ce qui, d’après moi, est bien dommage d’ailleurs ! Il nous est arrivé de fuir des aires de repos, tant ces P… de mouches étaient pénibles ! (Dans les yeux, le nez, les oreilles…).

road train

road train

Bon, en dehors de ces considérations sur la vie animale, en Australie les lignes droites interminables, il fait chaud (40º) et les villes majeures sont toute petites. Alors je vous laisse imaginer ce que sont les petits noms sur la carte… Aussi il doit être sans doute normal de trouver ce décor particulièrement monotone, mais nous on aime bien ! Après tout, en traversant l’Atlantique à la voile les paysages changent assez peu et pourtant nombreux sont ceux qui aiment ça. C’est sans doute une question d’ambiance et de tranche de vie dans un environnement fort, non ?

road train

road train

Enfin, lors des escales, les australiens apparaissent comme des cowboys des temps moderne (lunettes de soleil au volant d’un 4×4), un peu rustres mais toujours prêts à échanger quelques mots avec l’étranger de passage. Alors eux aussi on les aime bien.

road house

road house

outback

outback

outback

outback

outback

outback

road train dans l'outback!

road train dans l’outback!

c'est grand l'Australie

c’est grand l’Australie

c'est trés grand l'Australie

c’est très grand l’Australie

ouf y a quelqu'un

ouf y a quelqu’un

road house

road house

LE kangourou

LE kangourou

euh c'est quoi cet arbre bizarre?

euh c’est quoi cet arbre bizarre?

cowboy et ses cows

cowboy et ses cows

De l’utilité d’une moto en voyage


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Pour voyager sur une moto, bien sûr, il y a intérêt à aimer la moto ! Mais finalement, pas seulement…

Depuis le départ, nous serions bien dans l’incapacité d’évaluer le nombre de personnes venues nous voir, d’abord intriguées par la moto. Pour l’objet en lui-même dans un premier temps puis, pour comprendre d’où vient cette moto et comment nous pouvons nous retrouver ici, assis sur son dos ? La curiosité de la moto s’étend ainsi à nous, et nous bénéficions d’attentions en conséquence.

attroupement et photos souvenir

attroupement et photos souvenir

À l’arrêt dans un village pour y acheter à boire, nous sirotons notre boisson fraiche, quand les occupants de la maison d’en face, une grande et luxueuse maison surprenante ici, nous font des grands signes. Quelques minutes plus tard, une femme vient nous chercher. Elle nous invite dans la grande maison pour y prendre un café dans de moelleux fauteuils. En cinq minutes, les autres occupants de la maison sont là aussi, puis des enfants, puis un homme plus âgé, mais aussi un bébé, qu’on nous colle dans les bras, puis une jeune fille qui parle anglais. Elle s’appelle Jessie, et nous fait la traduction. Peu à peu, la gêne s’estompe et ce sont les rires qui prennent le dessus. Nous nous retrouvons entourés d’une bonne dizaine de personnes, tous curieux de nous rencontrer. Le temps s’écoule. On nous propose de rester manger et dormir.

la belle maison improbable

la belle maison improbable

Jessie qui s’est prise d’affection pour Fred, veut absolument nous photographier et poser avec elle. Les gestes sont tendres, elle prend Fred par la main.

Au moment de se quitter, et après avoir échangé les adresses, elle dit à Fred : « tu ne m’oublieras pas ? »

avec Jessie

avec Jessie

C’est peut être notre côté naïf, mais comment ne pas être touché par tant de gentillesse, spontanée et sans jamais la moindre arrière pensée ?

L’Indonésie, on aime ! (Oui je sais je l’ai déjà dit, mais je le dirai encore !)

Rendez-vous à Bali


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Avant de partir, nous avions invité les copains à nous retrouver à Bali. Pourquoi Bali ? On trouvait ça suffisamment éloigné, dans le temps et géographiquement, pour laisser le temps à ceux qui le souhaiteraient de s’organiser. Et puis Bali, on imaginait ça à la fois exotique, facile et attrayant pour un automne…

en avant pour Bali

en avant pour Bali

Dans un tout autre registre, depuis notre entrée en Indonésie, nous avons repris contact avec les transporteurs qui nous avaient fait parvenir des devis pour effectuer le transfert de la moto vers l’Australie. Et, il a bien fallu se rendre à l’évidence, les informations récoltées plus de six mois en amont sont devenues caduques. Nous voulions rouler jusqu’au Timor et y effectuer un transfert maritime vers Darwin. Mais les compagnies sont devenues la compagnie, celle-ci en a profité pour doubler ses prix, et enfin, le transit passe désormais par Singapour. Soit un délais de 3 semaines auquel il faut ajouter une semaine (et des frais) de sortie du port et de dédouanement. Un mois sans moto pour un voyage de six mois nous a semblé excessif. Après avoir épluché les différentes solutions, il apparaissait que le point de sortie serait Bali.

Donc : rendez-vous à Bali !

nord de Bali

nord de Bali

Pour l’heure, les quelques copains qui ont répondu à l’invitation, ainsi que nos enfants, débarqueront dans quelques jours. Nous serons 10 et irons tous ensemble à Lombok, l’île « à coté » de Bali. Mais, pourquoi Lombok ?

routes de Lombok

routes de Lombok

Et bien nous avons parcouru en long et en large Bali, et figurez-vous que désormais je vis avec une vraie question : pourquoi tant de touristes du monde entier fantasment sur cette destination ? Le sud de l’île (Kuta, Seminyak, Denpasar) est infesté de boutiques à touristes, de complexes hôteliers, de restaurants, de loueurs de scooters, mais aussi de boutiques de fringues, de bijoutiers, de bars de plage, de fast food, etc. il ne reste pas 1cm2 de libre pour accéder à des plages qui n’ont rien de paradisiaque… Le centre et la côte Est sont bien plus sympas, mais les points de chutes ne sont pas très attirants.

Bref, je ne comprends pas !

Lombok

Lombok

plage de Lombok...

plage de Lombok…

Quelle est votre religion ?


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Lorsque nous prenons pensions dans un hôtel, il est fréquent d’y avoir une fiche à remplir, avec les questions habituelles : nom, prénom, nº de passeport, etc. Or, depuis notre entrée en Indonésie, ces fiches comportent une question supplémentaire : « quelle est votre religion ? ». En bons français, nous serions tentés d’écrire : qu’est-ce que ça peut te foutre ! Atul, notre ami indien, n’est pas choqué. Chez lui, il s’agit également d’une question courante, dont la réponse peut avoir d’ailleurs des retombées pratiques (choix d’une école, mariage, etc.).

Jessie

Jessie

Avec plus de 80% de musulmans, l’Indonésie est le plus grand pays du monde de confession musulmane. Dans la rue, les femmes qui ont les cheveux couverts d’un voile sont nombreuses. Un soir, sur la façade d’une maison, nous voyons une plaque comportant les inscriptions suivantes : H. Basri Bahir. Le propriétaire nous explique qu’il s’agit de son nom précédé d’un H pour Hadji. Monsieur a fait le pèlerinage à La Mecque il y a quelques années, depuis il est donc devenu Hadj et cette fierté se porte comme un étendard sur sa maison.

Monsieur et Madame H. Basri Bahir

Monsieur et Madame H. Basri Bahir

Pourtant, au sein du même pays, les hindouistes sont nombreux et les chrétiens également. Dans la rue, cette variété dans les religions saute à la figure avec la présence de mosquées, de temples ou d’églises surmontées d’une croix. Mais il semble que la liberté de culte se passe plutôt sereinement. Jamais de remarques ou de regards insistants. Un soir, nous échangions sur le sujet avec un jeune faisant le service dans un petit restaurant, le patron et ses collègues étaient tous musulmans, lui chrétien sans que cela ne pose de problème. Au quotidien, nos interlocuteurs sont indifféremment homme ou femme, et nous avons, finalement, rarement vu une telle mixité naturelle vis à vis de nous, comme entre indonésiens. Nous avons croisé à maintes reprises des femmes avec les bras et les cheveux couverts papoter avec un parfait inconnu.

Bali

Bali

Si la séparation de l’église et de l’état fait partie de notre histoire (nous avons cette chance là !), que la laïcité est inscrite dans notre constitution, au point d’être choqués qu’on nous pose officiellement la question de notre religion, c’est loin d’être le cas partout. N’oublions pas non plus qu’aux Etats-Unis, on jure sur la bible…

Mais au final, la vraie question importante dans tout ça est de savoir où nous pouvons, ou pas, boire de la bière !

rencontre

rencontre

En dansant la Javanaise…


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Peut être à cause de la danse, Java évoque d’abord quelque chose de joyeux, non ?

S’il est vrai que les indonésiens sont plutôt joyeux, l’île de Java concentre la majeure partie de la population indonésienne, mais aussi la capitale économique et politique (Jakarta), la capitale culturelle (Jogjakarta) ou encore le port industriel de Surabaya. De plus, les principales agglomérations semblent toutes vouloir réparer leur réseau routier en même temps ! Alors, dans la journée, les embouteillages font partie du quotidien du chacun. Les camions (nombreux) et les deux-roues (très nombreux) constituent l’essentiel du trafic.

sur le ferry

sur le ferry

En quittant Sumatra on ne se doutait de rien ! Et c’est le sourire aux lèvres que nous nous sommes présentés à l’embarquement. La route débouche sur un péage où, après avoir versé quelques roupies, la barrière se lève pour permettre l’accès à un ferry. Une organisation bien rodée et une rotation continue de bateaux, permettent de ne jamais stopper sa progression. Deux heures et demi plus tard, nous atterrissons à java pour déjeuner. Ce soir, nous retrouvons notre pote Atul  et sa 350 Royal Enfield à Jakarta. Nous y sommes attendus, chez Bushan et son épouse, des motards passionnés qui admirent un peu nos équipées respectives. La capitale est à moins de 100 km et il existe une autoroute. Mais ici, comme en Thaïlande, les autoroutes sont interdites aux deux-roues…et aux camions. C’est donc en traversant des villes, en jonglant entre les camions et un flot ininterrompu de scooters et autres brêles que la route se poursuit. Lentement ou très lentement. Vous me direz, « c‘est pas grave, et puis ça permet de profiter des paysages ».  Bon, on a mis 7 h pour atteindre la capitale !

rencontre de bord de route

Le lendemain, Bushan nous accompagne pour une virée de 200 km… Il nous encourage à partir de bonne heure pour échapper aux terribles embouteillages. Debout à 5h30 ! De Jakarta nous aurons donc vu des embouteillages, des travaux, un centre commercial (le lieu de rdv) et l’appartement de Bushan ! Mouais, … vivement les petites routes de la côte sud.

Bushan et Atul, nos compagnons de route

Bushan et Atul, nos compagnons de route

En revanche, nous avons apprécié Jogjakarta.  Les quartiers historiques nous ont rappelé Penang, en Malaisie. Une architecture sympa et une ambiance paisible. Les cuisines de rue, embarquées sur une carriole, y pullulent. On y mange pour moins de 2 € et les curieux semblent s’y donner rendez-vous. Un soir, un costaud à la peau bien tannée et aux allures de marin descend de son scooter, tout sourire en avant. On se marre en y voyant un auto collant sur lequel est écrit : « Nique Ta Mère » ! En fait il s’agissait d’un fan de Joey Star ! Improbable, non ?

Décidément, les indonésiens ne cessent de nous surprendre !

pause en bord de route

pause en bord de route

Les routes de Sumatra


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En entamant la traversée de Sumatra nous avons, dans un premier temps, fait route vers un volcan (éteint) dont le cratère est désormais occupé par un lac, le lac Toba. Celui-ci comporte une île majoritairement occupée par des Bataks (une des ethnies de la région).

embarcadère pour tuk tuk, sur le lac Toba

embarcadère pour tuk tuk, sur le lac Toba

la moto à bord

la moto à bord

Pour plus de 80%, la population Indonésienne est musulmane, et nous avons déjà pris l’habitude que le quotidien soit ponctué par le muezzin et son appel à la prière. Mais en région Batak, ce sont les églises chrétiennes qui sont majoritaires, et les femmes ne portent pas de voiles pour couvrir leurs cheveux. Or, si la religion diffère, d’autres traits culturels diffèrent également. Par exemple, les villages regroupent des maisons de bois, souvent colorées, construites sur pilotis, dont le toit se termine en pointes sur les pignons avant et arrière en prenant une forme générale qui rappelle une selle de cheval. Malgré tout, chrétiens ou musulmans, ce qui semble caractériser les Indonésiens avant tout est la facilité avec laquelle ils viennent vers vous. Toujours spontanés et toujours prêts à rire, les échanges sont réguliers et pleins de gentillesse.

maisons batak

maisons batak

coiffe batak

coiffe batak

sur l'île,à l'intérieur du cratère

sur l’île,à l’intérieur du cratère

Heureusement d’ailleurs, car sur la route l’ambiance n’est pas la même… On nous avait prévenu, le réseau routier est en mauvais état, et les routes, très étroites, laissent difficilement se croiser deux camions. Si on y ajoute un relief omniprésent et un trafic chargé on obtient alors des temps de trajets proches de ceux obtenus avec une mob ! En Inde ou près des cols Népalais on avait déjà eu des routes boursouflées ou creusées, et des nids de poules à faire frémir les jantes en alu mais avec un style de conduite moins bordélique et au final moins effrayant. Tout ça pour dire que sur les routes de Sumatra, il y a bien eu quelques passages où on s’est fait peur ! Dans nos contrées d’origine, un mauvais conducteur faisant le dixième de ce qui se pratique ici se ferait luncher. Camion ou bus qui double en aveugle en plein virage (avec appels de phares à celui qui arrive en face il est vrai), camion qui choisit le meilleur passage sur le goudron fatigué en roulant à 30 km/h et sans se soucier de qui est devant derrière ou sur les côtés, etc. Ce qui ressemble fortement à une agressivité permanente est en fait une conduite normale où un signe de la main ou un sourire n’est pas à exclure. Dur pour les nerfs…

un transporteur

un transporteur

voiture familiale

voiture familiale

bus

bus

Pourtant, à chaque pause il ne faut pas attendre longtemps avant que quelqu’un nous aborde. Juste par curiosité, pour échanger quelques mots d’anglais ou se fendre d’un sourire qui mange tout le visage. La discrétion presque trop polie que nous avons connue ailleurs en Asie s’estompe. Chaque fois nous concluons ces brèves rencontres par la même remarque : « qu’est-ce qu’ils sont gentils » !

les copines

les copines

cache cache

cache cache

je l'ai trouvée!

je l’ai trouvée!