Elections piège à ?

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Des fanions multicolores volent dans le ciel turque : AKP, MHP, etc. Car en ce dimanche 7 Juin, les électeurs turques choisissent leurs députés. Dans les rues des camions-sono vantent les mérites de leur candidat, à grand renfort de décibels, de musique et de slogans. L’ambiance est (très) sonore et un rien festive .

Sisik, notre logeur, nous avoue ne pas voter d’habitude mais cette fois-ci il s’est déplacé car, dit-il, il tient à conserver un Etat laïque.

Celui que nous avons affectueusement surnommé « notre dealer de bière » va un peu plus loin en disant que Erdogan devrait dégager avec un coup de pied. Le pouvoir, l’argent, le favoritisme familial ou encore le copinage avec les religieux l’exaspère.

Le soir des résultats nous sommes en territoire Kurde et dans les rues, les klaxons et les manifestations de joies ne laissent pas de doutes sur les résultats. Le parti Kurde a remporté suffisamment de voix pour gagner une place au parlement. Erdogan, trop sûr de lui, a pris une claque et perd la majorité absolue. Les kurdes ont gagné une existence légale et les enturbannés sont repoussés.

élections

Sisik

elections

dealer de bierre

Tête de Turc

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Arrêtés sur le bord d’une route pour tirer le portrait à quelques vaches (oui je sais, les inspirations des artistes sont parfois étranges…), un fourgon vient à passer et marque une pause à notre hauteur. Son conducteur nous interpelle, nous échangeons quelques mots puis il nous invite à passer chez lui (c’est la troisième maison sur la droite).

Une fois l’oeuvre de l’artiste achevée, nous repartons donc vers la troisième maison sur la droite. Notre ami nous y attend avec un café sur sa terrasse. Youssef (ou alors Joseph…) nous parle de son travail de cultivateur (spécialisé en patates) et de son retour récent au pays après des années passées en Australie. Nous sommes en Cappadoce. La région est connue pour sa géologie si particulière et les reliefs étranges qui en découlent. En dehors du tourisme (hôtels, autocars, perches à selfie, loueurs de quads ou de tours en montgolfière) l’activité historique est essentiellement agricole. Or, le sous-sol gruyère a produit également de nombreuses cavités. Youssef les utilise comme frigo naturel pour y entreposer ses stocks de pommes de terres. Il nous fait donc visiter ses « frigos ». Nous passons un long moment avec lui. Il ne regrette pas son retour même s’il reconnaît que parfois la vie urbaine en Australie lui manque un peu…

Spontanément, nous étions un peu surpris par cette invitation (méfiants?). Mais finalement, comme les nombreuse fois ou un pompiste après un plein d’essence nous offre du thé, il s’agissait simplement de gentillesse, sans doute un peu mêlée de curiosité à notre égard.

Nous n’avons pas visité les maisons troglodytes, ni les églises souterraines aux fresques remarquables, nous avons fuit les autocars et essayé d’éviter les groupes de quadeurs, mais avons apprécié Youssef, sa maison et les membres de sa famille que nous y avons croisé.

Avec trois demi mots de turc et quelques sourires nous sommes enchantés par cette bienveillance omniprésente.

La Turquie on aime !

youssef

cappadoce

Cappadoce

frigos naturels

Cappadoce

Cappadoce

chez Youssef

Quand le bâtiment va…


fredetaldo

dernière escale avant la Turquie

Istanbul

istanbul

istanbul

Ce n’est peut être pas très flatteur pour la Turquie, mais enfin il y a un truc qui nous a surpris tout au long de la longue traversée (oui, c’est très grand!) du pays, ce sont les innombrables chantiers. Ainsi, d’Istanbul à Dogubayazit en passant par la Cappadoce, les mêmes bâtiments sont reproduits. Terminés et habités, terminés mais vides, ou encore en construction, le modèle et les couleurs sont identiques. L’architecte a dû faire fortune ! Une gestion de l’urbanisme à la façon soviétique avec des bâtiments sans doute fabriqués à la chaine, puis déposés là par hélicoptère… Quel que soit le cadre naturel, les blocs orange, marron, jaune, rouge prennent possession de l’espace.

Bon, notez bien qu’il y a des degrés dans cette prolifération. A ce jeu, Ankara remporte sans doute la palme. La capitale est posée au fond d’une cuvette entourée de collines. J’étais passé par là il y a des années et j’avais déjà trouvé la ville immense mais depuis, chaque relief s’est retrouvé colonisé par les-dits bâtiments. Une épidémie en quelques sortes. Au point de se demander si la population s’est subitement retrouvée multipliée par 1000 ? Sinon, à quoi peuvent bien servir toutes ces constructions neuves ?

bâtiment turc

bâtiment turc

dur la pluie

Saute frontières


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De Kalimitsion. Bord de mer. Grèce.

Depuis notre première frontière pour entrer en Italie, les postes de douanes se sont succédés. Au point, parfois, d’en perdre le fil !

Bien sûr, ce n’est un scoop pour personne (et donc pour nous non plus !), depuis l’éclatement de la Yougoslavie, les États se sont multipliés du coté  de l’Adriatique avec, parfois, quelques difficultés à les situer avec précision.

Nos enfants, qui ont étudié récemment l’Europe à l’école, ne sont pas avec nous. Ils ne nous sont donc d’aucun secours, et il va falloir se débrouiller tout seuls ! Aussi, hormis pour quelques cas évidents (la Grèce par exemple), nous hésitons de plus belle pour désigner les pays qui appartiennent, ou non, à la zone Euro…

Bref, nous y allons à tâtons !

Mais je suis sûr que nous ne sommes pas les seuls. Alors un petit récap pour ceux qui sont sortis de l’école il y a longtemps :

Sur notre itinéraire, la Slovénie a succédé à l’Italie (Europe et euro). Puis la Croatie (HR, en diminutif pour Hvratska) qui est en Europe mais qui utilise le Kuna comme monnaie (que nous surnommons KRRRR). Un court passage en Bosnie Herzégovine avant de repasser en Croatie. Puis le Monténégro (zone euro mais hors union européenne), puis l’Albanie (monnaie Lek), un bref passage en Macédoine et l’arrivée en Grèce. Après la Grèce c’est facile, l’Europe sera terminée en entrant en Turquie.  Ouf !

Si les limites des territoires sont difficiles à mémoriser, il y a un aspect qui fait l’unanimité au delà des frontières politiques : une gentillesse omniprésente.

En règle générale, la première personne à qui nous demandons où nous pouvons dormir, s’empresse de prendre son téléphone pour nous chercher une adresse, avant de nous y accompagner…

Pour une escale nocturne en Albanie, nous avons atterri dans un hôtel où les chambres se louent également à l’heure pour des couples non-officiels… (si vous voyez ce que je veux dire). En apprenant notre nationalité, le jeune homme derrière le comptoir a changé sa programmation musicale pour diffuser des chansons françaises. C’est simple, ça peut paraitre stupide, mais c’est aussi gentil. Non ?

côte croate

bouches de Kotor

kotor

kotor

kotor

Monténégro

Albanie

Albanie

rencontre

Albanie toujours

Albanie…

soirée grecque

soirée grecque

Le troll de la montagne


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Sur une aire d’autoroute italienne, peu avant la frontière Slovène, nous avons stoppé notre Super Ténéré près d’une autre Super Ténéré, immatriculée en Suisse. Flambant neuve, un sac arrimé à la place du passager et un casque accroché au guidon.

Peu après, nous avons vu apparaître son pilote : un gnome fluo avec une excroissance nasale prononcée et un sourire enchanteur.

Petite parenthèse : une des caractéristiques du conte, en tant que genre littéraire, tient à sa structure et ses formules (« il était une fois, etc. »). Aussi, les personnages adoptent parfois un langage particulier auquel il faut se familiariser avant de se laisser emporter par le récit. Lorsque c’est chose faite, l’aventure peut commencer !

Entre l’italien (nous étions encore en Italie !), le français, l’anglais (délicieusement saupoudré d’allemand), nous avons trouvé un terrain d’entente.

Dans notre histoire, nous ne le saurons que plus tard, notre troll s’appelle Dirk. Après les salutations d’usages (d’où viens-tu ? où vas-tu ?), nous avons lâchement profité de son itinéraire, intelligemment déposé dans son GPS, pour écourter notre étape du jour en sa compagnie (la pluie cessait enfin et la perspective d’une bière prochaine nous a vite décidé).

Enfin, un être magique déposé sur notre route en début de voyage ne peut être qu’un bon augure pour la suite. Non ?

Dirk s’est absenté momentanément de ses montagnes suisses pour aller roder sa machine du coté des ours slovènes, la côte croate, les fjords monténégrins et la mystérieuse Albanie. Il est séduit par notre voyage, nous sommes séduits par son rire, sa bonne humeur et ses bavardages disponibles et spontanés pour quiconque s’approche de lui ! Alors assez naturellement, nous avons décidé de poursuivre nos routes ensemble. Et puisque le troll est « adaptile », Dirk a décidé de se laisser porter par les évènements. Dorénavant, il nous accompagne à Istanbul !

la rencontre

soirée partagée

Milan


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Depuis peu, et pour quelques mois encore, la terre entière a rendez-vous à Milan. Alors nous aussi.

Nous ne sommes pas attendus à l’exposition universelle (on y est passé, mais personne ne nous a reconnu), mais chez mon oncle et ma tante. Car bien sûr, entre mon nom et mon nez, je peux difficilement renier mes origines…

Bref, Oreste et Anna nous ont accueilli. Cousins, épouses et échantillons de leurs progénitures nous ont également rendu visite, le tout autour d’une table bien garnie. En fin de soirée des copains de mon oncle sont arrivés, tout le monde est descendu au sous sol avec les instruments et la musique a commencé.

Plaisanteries, sourires, regards, douces attentions et chansons d’une Italie passée ont tissé une enveloppe d’émotion dans laquelle il était doux de se laisser emporter.

Grazie !

incognito à l’expo!

Departure time


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C’est marrant un départ en voyage. Un jour on ferme la porte de la maison comme si on allait chercher du pain, mais avec un peu plus d’affaires, et peu plus d’argent dans le porte-monnaie que le prix d’une baguette.

On a confié les chats et les enfants, mais on a oublié le poisson rouge (qui est bleu). On a fait la vaisselle du petit déj mais pas passé l’aspirateur. Le frigo est vide, mais ça c’est normal, on a des fringues neuves sur le dos (et ça c’est pas normal !), on a fait le plein et on commence à rouler en faisant défiler les listes dans la mémoire pour s’assurer que ce qu’on a nécessairement oublié n’est pas fondamental.

Bref, on part, l’air de rien, sans trop se rendre compte…

quelques copains sont venus nous dire au revoir

Partir jusqu’au bout du monde?


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Qui n’en a jamais rêvé?
Entre le pragmatisme politico-économique et les crédits à la consommation, les grilles d’euro millions et les mariages princiers, il reste une catégorie de rêve,réalistes qui relèvent de décisions.
Le voyage à moto entre dans cette catégorie.
Aller de Paris à Sydney par la route et à moto. 30 000km à travers l’Europe de l’est, la Turquie, l’Iran, l’Asie centrale, l’Inde, le Népal, la Thaïlande, le triangle d’or, la Malaisie et l’Indonésie.
6 mois de voyage du printemps européen à l’été austral.
Départ le 18 mai…