Le danseur et motard Jean Babilée s’est envolé vers les étoiles


Motoculture

Le 30 janvier, un danseur étoile a quitté ce monde à l’âge de 90 ans. Jean Babilée s’est envolé, victime d’une longue maladie, comme on dit. Le danseur, que l’on devine attentif à son corps, avait une autre passion, suprenante : il était motard…

Né en 1923, Babilée est entré à l’école de danse à l’Opéra de Paris en 1936. Il triompha et devint célèbre, en 1946, avec « Le Jeune Homme et la Mort », de Roland Petit, créé par Jean Cocteau.

Parallèlement à cette carrière fulgurante, Jean Babilée se plaisait à circuler à moto. Sa première machine fut une Koehler-Escoffier 125, offerte par ses parents en 1937, apprend-on dans un article de Moto Revue datant de 1995. Il avait 14 ans, et fourbissait ses chaussons en petit rat de l’Opéra. Il avait déjà la passion de la moto chevillée au corps.

Il la conservera jusqu’à l’ultime de ses possibilités physiques, circulant, à l’âge de 85 ans, sur une Honda CBR 600, pas la machine la plus simple à conduire, surtout en ville.

Honda était sa marque favorite. Il a possédé pas moins de douze modèles de la marque japonaise. Il fut d’ailleurs convié aux 40 ans de la concession Japauto à Paris, en 2006. A cette occasion, il raconta à Moto Journal sa VFR 750, achetée en 1989, mais aussi sa 950 Four Japauto, un peu plus tôt. Sa première Honda fut une 400 Four, achetée elle aussi à la concession de l’ouest parisien.

Pas loin d’un siècle d’arabesques, sur les planchers des salles de danse comme sur le bitume, telle était la vie belle de Jean Babilée. Empreinte d’une intense légèreté.

La carrière de Jean Babilée sur Lemonde.fr

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