Cinéma : la Triumph Bonneville, symbole de liberté


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La Triumph Bonneville tient une belle place dans le dernier film de Rachid Bouchareb, « La Voie de l’Ennemi » (« Two Men in Town », en américain), qui sortira dans les salles françaises le 7 mai. La moto est en effet le symbole de la liberté retrouvée du héros, Garnett.

Le réalisateur du mémorable « Indigènes » a traversé l’Atlantique, et signe un thriller qui se déroule au Nouveau Mexique, avec un casting cinq étoiles : Forest Whitaker (« Zulu », « Ghost Dog », « The Crying Game », « Bird »…) et Harvey Keitel (« Thelma et Louise », « Reservoir Dogs », « Taxi Driver »…) sont de la partie.

C’est l’acteur de « Ghost Dog » qui conduit la Triumph sur les pistes sableuses de ce coin paumé au sud des States.

Forest Whitaker campe Garnett, ancien membre d’un gang, qui vient de passer 18 ans en prison pour meurtre. Avec l’aide d’Emily Smith, agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer et de reprendre une vie normale. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé.
Le shérif Bill Agati veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint.

On n’en sait pas beaucoup plus, on a raté les projections presse ! Il faut dire que la presse spécialisée moto n’est que rarement conviée, hélas, et on doit rester à l’affut si on veut en être… Mais si l’on se fie à la bande annonce, la Triumph Bonneville semble être photogénique dans le paysage désertique. Bon, Garnett la conduit sans casque, ce qui semble être autorisé dans cet état des USA, et en costard, ce qui va lui coûter un bras au pressing.

Qu’importe, on ira voir « La Voie de l’Ennemi » car Bouchareb a déjà signé deux films très convaincants, les militants « Indigènes » et « Hors-la-Loi ». Ce drame semble a priori moins engagé que ces deux réalisations, mettant l’accent le rôle des Maghrébins dans l’histoire de France récente. Il a toutefois été écrit avec l’auteur de polars Yasmina Khadra, d’après le scénario de « Deux hommes dans la ville », de José Giovanni (1973), dans lequel Delon terminait raccourci de la tête… Voilà qui promet !

Et en attendant le 7 mai, on se délecte de la bande annonce, très far-west :

Et si vous voulez voir un film moto américain (enfin… néo-zélandais mais qui se déroule en partie aux States), on vous conseille l’incontournable « Burt Munro ».

Photographie : le voyage original d’un Mexicain à dos de BMW R75/5


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Le photographe mexicain Gonzalo Lebrija parcourt son pays au guidon d’une BMW R75/5, et l’utilise d’une manière originale : son travail, baptisé « Toaster », consiste à prendre en photo le paysage à travers le reflet du réservoir chromé de la Béhème (duquel est tiré le surnom de « toaster », ou grille-pain).

A chaque arrêt, Gonzalo prend deux photos : l’une, classique, est celle d’un paysage, dans lequel il intègre la R75/5. Puis il se rapproche, et photographie le contrechamp dans le miroir que forme le réservoir chromé.

Le résultat forme un diptyque : en haut et en grand, le paysage déformé vu à travers le réservoir. En bas, plus petit, la vue opposée, une photo prise à hauteur d’homme. Au centre, les coordonnées GPS précises de la prise de vue. Cette rigueur donne au travail de l’artiste une valeur d’observatoire du paysage, quasi-scientifique.

En 2006, Gonzalo Lebrija a traversé la péninsule mexicaine de Basse-Californie, de San Diego à Mexico City. Les 66 diptyques de la série « Toaster » représentent une sorte de carnet de ce voyage particulier. Ils sont exposés à « Motopoétique », au musée d’art contemporain de Lyon (attention, cette expo ferme ses portes le 20 avril, il ne reste qu’un week-end pour s’y rendre !)

Qu’apporte cet autre regard ? « La juxtaposition du champ – contrechamp a comme intérêt de montrer ce que l’on ne voit pas, l’envers du paysage qui se situe dans le dos du photographe », commente Mahaut de Laage, paysagiste qui visitait l’exposition à nos côtés. « C’est comme si la moto avait un regard spontané, sans cadrage ». Magie de l’illusion…

On éprouve la sensation que la moto permet de se fondre dans l’environnement dans laquelle elle circule.

On peut aussi voir dans ces clichés déformés des apparitions irréelles, comme les surimpressions que l’on aperçoit parfois à travers la visière du casque, sur la route, quand la luminosité s’amenuise, quand la fatigue gagne et les pointillés blancs des lignes au sol se confondent avec notre ligne de vie.

« L’œuvre de Gonzalo Lebrija s’intéresse, avec un certain humour, à des questions liées à la société mexicaine, en faisant appel à des images types, telles la moto », souligne le musée de Lyon aux visiteurs. La BMW R75/5 miroir de la société, voilà un bel hommage à la production motocycliste.

Vue de l’expo « Toaster » à la galerie Laurent Godin en 2008

Cinéma : projection du film culte « Stone » à Lyon


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Info de dernière minute, une séance de cinéma moto est programmée, ce mercredi 16 avril à Lyon, au musée d’art contemporain. Dans le cadre de l’exposition Motopoétique, le MAC Lyon poursuit son exploration de la culture moto : une projection du film de fiction australien « Stone », réalisé par Sandy Harbutt en 1974 est annoncée, à 18h dans la salle de conférence du musée.

Au travers de ce film, le MAC Lyon vous invite à découvrir les mouvements bikers en Australie depuis les années 60. La rencontre sera animée par Rachel Hébrard, étudiante à l’Université Lumière Lyon 2, dans le cadre du projet Moto Portrait avec l’ENS de Lyon.

Pour ceux qui n’auront pas le temps de se rendre à Lyon le 16 avril après-midi (on conçoit que le délai soit un peu court), une séance de rattrapage est possible, car le film « Stone » est disponible sur Youtube.

Présentation de l’exposition Motopoétique, jusqu’au 20 avril au MAC Lyon.

LA DERNIÈRE SEANCE : STONE, FILM CULTE !Mercredi 16 avril 2014 à 18h
En salle de conférences
Durée : 2h30
Accès libre/Réservation conseillée
Inscriptions et réservations :
Service des publics
Du lundi au vendredi
De 9h à 13h et de 14h à 17h
T — 04 72 69 17 19M — publics@mac-lyon
Musée d’art contemporain de Lyon
Cité internationale
81 quai Charles de Gaulle
69006 LYON

Documentaire : « Tout est permis », sauf d’y croire !


Motoculture

La cinéaste Coline Serreau, connue pour « Trois Hommes et Un Couffin » (1985)« La Crise » (1992) « Chaos » (2001) et « Saint-Jacques… La Mecque » (2005)Elle a réalisé un documentaire ayant pour sujet les stages de récupération de points, « Tout est permis », qui sort au cinéma le 9 avril. « Pourquoi sauf d’y croire ? » Voici notre critique…

L’origine de la démarche de Coline Serreau est un stage auquel elle a dû assister : « Je n’étais pas bonne conductrice », raconte-t-elle au quotidien Le Parisien dans l’édition du 9 avril. « Il ne me restait plus que quatre points. J’avais perdu les autres à cause de la vitesse. Mais plus que cette expérience, ce qui a déclenché l’envie de faire ce film, c’est le désir de faire un portrait de la France (…) Ce sentiment de m’être retrouvée dans une vraie mixité sociale. Vieux, jeunes, riches, pauvres, gens incultes, gens cultivés… Ca m’avait marquée par ce qu’au fond, il n’y a plus vraiment de lieu en France où on rencontre vraiment l’autre (…) La route, c’est notre dernier espace collectif ».

Jusque ici, tout va bien… L’approche de la mixité sociale est réussie. Coline Serreau a travaillé deux ans et demi sur ce film, trié 172 heures de rushs composés de séquences de tournage en immersion dans huit centres de stages et d’interviewes d’une dizaine de spécialistes de la sécurité routière. Sans aucun financement.

Ce matériel, elle le condense en un documentaire d’une humanité saisissante, où les stagiaires se révèlent pathétiques, drôles, froids, irritants mais aussi sympathiques, attachants. Des hommes, en somme, et un peu de femmes, mais moins, c’est d’ailleurs l’une des caractéristiques de la population assistant à ces stages. Coline Serreau les montre sans fard, mélange habilement races et sexes, tout le monde est égal devant la perte de points. Elle réussit donc sa photographie humaniste de la population française moulinée au passage de ces stages.

Les hérauts de la sécurité routière, ce sont donc les formateurs croisés au fil des stages, qui assènent à cette population prise en flagrant délit d’infractions (souvent menues) des vérités qu’on n’aime pas entendre. Du genre : à quoi ça sert de mettre sa vie en péril pour gagner 5 minutes ? Ou bien : il faudrait sanctionner les patrons qui mettent la pression sur leurs employés en considérant leur voiture comme un bureau… Ils assènent ces vérités à coups de démonstrations simples, redoutables. Ils ont le savoir. Et parlent aux stagiaires un peu comme à des enfants pris la main dans le pot de confiture…

Mais c’est utile. Si bien qu’à la fin, on se demande : pourquoi ces stages ne deviennent obligatoires que quand on a perdu ses points ? Pourquoi le système de la sécurité routière est-il coercitif ? Pourquoi apprend-on plein de données utiles à la conduite sous la contrainte tandis que, lors de la formation initiale, on a, très souvent, l’impression de faire du bachotage, d’à peine apprendre le code de la route ?

C’est quand elle aborde la sécurité routière en se plaçant sur le créneau de l’enquête, que Coline Serreau devient moins convaincante : le mécanisme de sa démonstration tend à ériger le discours des formateurs comme vérité fondamentale. Pourquoi pas ? Le problème, c’est de le théoriser, en le confrontant aux propos des professionnels de la sécurité routière. D’un côté, les défenseurs de conducteurs brimés par la perte de leur permis (avocats, association 40 millions d’automobilistes, un tout petit peu la FFMC…), de l’autre, les partisans du système répressif (représentants de l’Etat, de la justice), sans oublier la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, et le professeur Claude Got.

Coline Serreau abonde dans le sens de ces derniers : elle appuie leur justification de la répression en entrecoupant les témoignages de ceux, émouvants, de victimes d’accidents de la route gravement handicapées. Elle dénonce le poids des lobbies industriels, qui contribueraient à contrer toute politique de sécurité routière, et insinue que les associations défendant les usagers leur sont inféodées. Sans apporter de preuves…

La réalisatrice devient arbitraire quand elle aborde le cliché sur la vitesse libre en Allemagne : ce ne serait qu’un mythe, et les statistiques d’accident sur les portions de routes sans limitation seraient effrayantes. L’Etat allemand le sait mais se tait, victime de l’omerta imposée par son industrie automobile… Cette théorie est accréditée par le témoignage d’un ancien Monsieur Sécurité routière français, qui prétend connaître les vrais chiffres, sans les dévoiler ! Le résultat est imparable : on se demande pourquoi on n’est pas plus sévère avec ces stagiaires qui font trop souvent preuve d’insouciance.

Suivant ce fil rouge, Coline Serreau occulte la problématique de la formation initiale, voire de l’idée d’une formation continue tout au long de la vie du conducteur. Et discrédite, finalement, toute l’intérêt d’une forme d’éducation aux comportements routier, puisque seule la répression fonctionne, avec les Français… C’est dommage. Car en sortant on se demande pourquoi la sensibilisation prodiguée lors des stages de récupération de points n’est pas intégrée dans le cursus de formation initiale des conducteurs.

La bande annonce de « Tout est permis » :

Documentaire : «Tout est permis», par Coline Serreau ; distribution Bac Films ; 1h36 ; au cinéma le 9 avril.

Lisez l’avis de la FFMC sur le film «Tout est permis»

Rencontre : quand la moto vient au polar, à Lyon le 6 avril


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L’auteur français Patrick Raynal, le Sud-Africain Deon Meyer, l’Américain Craig Johnson… C’est le plateau XXL de stars de l’écriture noire, qui paraderont à moto, dimanche 6 avril à Lyon, capitale des Gaules, et de la « moto culture » !

Ce rassemblement est organisé par le Musée d’art contemporain de Lyon, qui propose l’exposition Motopoétique jusqu’au 20 avril, en collaboration avec le festival de littérature Quais du Polar, du 4 au 6 avril à Lyon.

Au croisement de ces rendez-vous culturels lyonnais, le directeur du musée, Thierry Raspail, qui est aussi fan de littérature policière, a eu l’idée de réunir les deux univers. Il a fait le tour des écrivains invités lors de l’édition 2014 de Quais du polar, et bouclé un plateau somptueux, composé des trois auteurs cités, pour une parade dans la ville suivie d’une rencontre au musée.

Après la photo officielle du festival, les motards s’équiperont et prendront place sur des Harley Davidson prêtées par les concessionnaires du Grand Lyon, pour une virée en direction du musée.

Patrick Raynal, Deon Meyer et Craig Johnson échangeront ensuite sur leur passion pour l’écriture et la moto, lors d’une conférence d’une heure, animée par Nicolas Grumel, rédacteur en chef adjoint de Moto Magazine et animateur du blog Moto culture.

Patrick Raynal, ex-directeur de la Série Noire chez Gallimard, est un ponte du polar français, auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels le Poulpe « Arrêtez le Carrelage » (éditions La Baleine).

Il a également publié « La Poignée dans le Coin » en 2001 (éditions La Baleine), et la même année, il essayait une Harley Davidson Electra Glide sur l’île de Groix en Bretagne, dans Moto Magazine n°176 (avril 2001).

L’écrivain sud-africain Deon Meyer s’est fait connaître en France avec « L’Ame du Chasseur » (éditions du Seuil), polar dans lequel l’un des personnages s’enfuit à travers les grands espaces, aux confins du Continent Noir, sur une BMW R1150GS, l’heureux homme…

Quant à Craig Johnson, il est l’auteur de « Little Bird » et « Le Camps des Morts » (éditions Gallmeister). Son héros, le shérif Walt Longmire, a inspiré la série télé du même nom. Son style, sa description précise et poétique des paysages de l’état du Wyoming, de la nature qu’il intègre à ses romans comme un personnage, donnent envie de traverser l’Atlantique et de louer un twin pour mieux connaître cet environnement.

C’est dimanche 6 avril à Lyon !
Amateurs de cette littérature populaire qui s’accommode si bien de la moto :

. Joignez-vous aux trois auteurs au départ du parcours afin de les encourager ou de les accompagner à moto !
Rendez-vous dimanche 6 avril
, à 10h30 place de la Comédie, devant l’Hôtel de Ville de Lyon.

. Venez accueillir le cortège devant le musée MAC Lyon, à 11h. La rencontre se déroulera dans la salle de conférences et sera suivie d’une séance de dédicace dans le hall.


Accès libre, réservation conseillée pour le parcours à moto, merci de vous inscrire aussi auprès du service des publics du musée : du lundi au vendredi, de 9h à 13h et de 14h à 17h ; téléphone : 04 72 69 17 19 ; mail : publics@mac-lyon.

Sites : www.mac-lyon.com et www.quaisdupolar.com

Photo : 40 déclics de motos d’Afrique contre le Sida


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L’ouvrage de photographies « Motos d’Afrique » a été auto-édité par l’association Moto Action Sida en version numérique imprimable. Il s’impose comme un magnifique témoignage en images de la pratique du deux-roues sur les goudrons bosselés, entre Sénégal et Cameroun.

Valérie Sandres et Yves Manga sont les cofondateurs de l’association Moto Action Sida, une organisation créée en 2005, dont la vocation est de lutter contre le Sida en Afrique en s’appuyant sur la dynamique des motos taxis, premier moyen de transport et lien social incontournable aujourd’hui sur ce continent.

A l’heure du Sidaction (du 4 au 6 avril 2014), il est utile de rappeler que les découvertes de séropositivité ne faiblissent pas en France. De même, la contamination par le virus VIH continue de progresser dans les pays pauvres, en Afrique notamment.

En 2008, Valérie et Yves ont entrepris un périple depuis Dakar (Sénégal) jusqu’à Yaoundé (Cameroun) afin d’aller à la rencontre des motards africains et de mettre en place leur concept de campagne itinérante Moto Action Sida. Résultat : des dizaines de rencontres avec des motos taximen, fondus de bécanes, réparateurs, usagers etc. Autant  d’images évocatrices et insolites qu’ils ont choisi de rassembler dans l’ouvrage : « Motos d’Afrique » auto-édité en 2009, disponible sur la plateforme d’édition numérique Blurb.com.

Le tirage est resté confidentiel, essentiellement dédié à expliquer leur projet aux partenaires qui soutiennent leur initiative, parmi lesquels la Mutuelle des Motards. Mais il demeure d’actualité, à l’heure où la moto en Afrique est devenue indispensable pour désenclaver les villages, faciliter la communication, émanciper les hommes comme les femmes.

La moto représente là bas un vrai symbole de liberté, d’autonomie, d’affirmation de soi et d’expression de style. Dangereuse mais tellement nécessaire, elle se pratique à 3, 4, 5 voire 8 personnes et permet le transport de tout, du nourrisson au réfrigérateur. Ses conducteurs font des prouesses chaque jour avec beaucoup d’inventivité et débrouillardise sur les routes bien souvent endommagées et les pistes accidentées.

« Motos d’Afrique » est un ouvrage à découvrir, et pourquoi pas à commander, ce qui constituera un soutien de l’association Moto Action. Ce livre est aussi simplement consultable en ligne ; si vous souhaitez en savoir plus sur l’association, et la soutenir autrement, rendez vous sur www.motoaction.org.

« Motos d’Afrique », photos de Valérie Sandres et Yves Manga, auto-édité sur Blurb.com ; 40 pages, 33 x 28 cm ; 65 euros + port.

Livre : découvrez les motos cultes du rock


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Il est des ouvrages qui marquent les esprits comme des objets ont marqué leur époque. « Les Objets Cultes du Rock » est de ceux-ci. Hugues Cornière présente une centaine d’objets qui, selon ce chroniqueur à Rock & Folk et tenancier d’une boutique aux Puces de St-Ouen, ont façonné l’histoire de la musique du diable… Rien que ça ! Parmi eux, quelques motos mythiques, bien évidemment.

Ce chineur devant l’éternel expose dans ces pages de papier glacé des icônes, comme le 501 de Levi’s, des Zippo, des Wayfarer et autres Gibson qui ont été copiées à des millions d’exemplaires, mais dont seuls les originaux ont une âme.

La maquette, claire, met en avant l’objet en image. La couverture en simili cuir procure un aspect luxueux à l’ouvrage, qui n’est pourtant pas si onéreux (29,95 €) en regard du nombre de pages (240) et de la qualité du papier.

Les rubriques sont bien choisies (vêtements, musique, véhicules, etc.) mais pas mal de produits, même cultes, ne font pas trop partie de la culture rock : que vient faire l’I pod par ici ? Le Volkswagen Combi est plutôt assimilé à la culture hippie ; le skate board, le polo Fred Perry, les Doc Marten’s sont issues des cultures mod’s ou dogtown.

Côté deux-roues, c’est le paradis. Il faut dire que dans la culture rock, l’impact de la moto, symbole de liberté et d’esprit rebelle, est évidemment majeur. Plus de la moitié des objets cités est d’origine américaine, et l’incontournable Harley-Davidson Sportster, caractérisée par les adjectifs loud, wild & free, symbolise à elle seule le mouvement rock aux USA. On trouve aussi  la Bonnie de Triumph, les scoot’ Vespa et Lambretta (les Mods, encore !) mais aussi la Flandria…

Les textes sur les véhicules ne contiennent pas d’erreurs techniques et historiques, ce qui est rare dans un ouvrage à vocation grand public. Mais il y a quand même des approximations : on n’a jamais vu un vrai rocker dans une Mini ou une Spitfire !

Voilà de quoi animer d’âpres discussions avec les copains, bien calé au comptoir… Mais trêve de polémique, la nostalgie des collectionneurs à la recherche de souvenirs sera comblée. De même que la curiosité des plus jeunes, séduits par des objets qui, aujourd’hui, réapparaissent dans les tendances vintage ou néorétro.

Livre : « Les Objets Cultes du Rock », par Hugues Cornière, éditions Gründ ; 240 pages, 22,5 x 29,7 cm ; 29,95 euros.

A découvrir, la page « livres moto » de la boutique Motomag.com

A lire dans Moto Magazine n°306 (avril 2014), notre dossier Equipements « tendance vintage »

Rencontre : l’auteur du livre « Bikers, les motards sauvages à l’écran » en dédicace


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Jean-William Thoury, l’iconoclaste auteur de la bible « Bikers, les motards sauvages à l’écran », poursuit sa tournée de dédicaces à travers la France. L’occasion de rencontrer un type étonnant, qui a répertorié et critiqué de 108 films américains de série B sur les bikers !

Le 2 avril au soir, JWT sera au Salon des Arts, Villa Madame au 44 rue Madame à Paris (6e arrondissement).

Du 23 au 25 mai, il signera son ouvrage au Showtime Festival de Gérardmer (Vosges), une concentre qui promet d’autres rencontres hallucinantes : elle est co-organisée par Henri Lœvenbruck, l’écrivain de thrillers qui est aussi motard.

N’hésitez pas à partir à la rencontre de Jean-William (un personnage discret mais haut en couleurs), comme nous l’avons fait à Moto Magazine : nous publions son interview dans la rubrique Portrait du n°306 d’avril 2014.

Nous avons par ailleurs publié un portrait de Henri Lœvenbruck dans le n°287 de Moto Magazine (mai 2012).

Par ici, la critique du livre « Bikers, les motards sauvages à l’écran »

Cliquer ici pour se procurer l’ouvrage sur la boutique de Motomag.com