Impressionnant cortège funéraire, filmé le 11 janvier dernier, lors des funérailles de Robert Chico Mora. Pas n’importe qui, ce Mora : un proche de Sonny Barger, l’un des fondateurs du chapitre d’Oakland des Hell’s Angels.
Robert Chico Mora comptait lui-même parmi les fondateurs du Dirty Dozen Motorcycle Club de Tucson (Arizona). Acteur occasionnel, il était connu pour le rôle de Ahab dans le film « Dead in 5 Heartbeats » tiré du roman éponyme de Sonny Barger et sorti en DVD début 2013.
Sur le blog The Aging Rebel, on peut lire un commentaire de Jeff Santo, réalisateur du film : « C’était la première expérience d’acteur de Robert Chico Mora, et il a été très bon. Pas seulement pour la part d’authenticité qu’il apportait au rôle. Il a également réussi à guider chacun d’entre nous, membres et non-membres des Hell’s Angels, pour que le film fonctionne ».
Cela valait bien cet hommage lors de ses funérailles : un impressionnant cortège motocycliste :
C’est le blockbuster américain de ce début d’année. Dans «The Ryan Initiative» (au cinéma le 29 janvier), film d’espionnage inspiré de l’œuvre du romancier Tom Clancy, le récit file à 200 à l’heure du début à la fin, laissant le spectateur scotché à son siège.
Auto, hélico, véhicule de police et moto, tous les moyens sont bons pour nous faire vivre le grand frisson par écran interposé, à coups de cascades méticuleusement minutées.
Côté bécane, la production fait circuler le héros sur une Ducati Diavel, un engin au look radical, prompt à séduire les yuppies de Wall Street, mais que le poids rendrait, a priori, peu propice à la cascade. Et pourtant…
Pour en savoir plus sur les conditions de tournage, les difficultés liées à la conduite de cette moto, nous avons interviewé le coordinateur des cascades, Vic Armstrong, qui avait déjà travaillé avec le réalisateur Kenneth Branagh sur « Thor ».
Il nous dévoile quelques anecdotes amusantes sur la scène de poursuite entre la moto et la fourgonnette à gyrophare qui, hélas, nous a semblé bien trop courte…
La scène de cascade à moto n’est pas longue, mais on suppose qu’elle a été difficile à tourner. Combien de jours avez-vous passé sur ces plans ? Combien de motos détruites ?
Nous avons tourné bien plus longtemps que la durée de la poursuite telle qu’elle apparaît à l’issue du montage final. C’était une scène difficile, parce que c’était l’hiver et que le sol était humide. Donc ça glissait. Or, beaucoup de véhicules entraient en interaction avec la moto…
Comment s’est fait le choix de la Ducati Diavel ? C’est une moto moderne, certes, mais assez lourde pour ce type d’exercice, non ? Ducati est partenaire du film ?
Je ne sais pas dans quelle mesure Ducati a participé, financièrement. Mais nous avons aimé le gros roadster qu’est la Diavel. C’est une moto sexy. A l’image, on n’a pas l’impression que l’acteur roule sur un vélo, que c’est facile. Et la Ducati est adaptée au style « Wall Street » du personnage.
Chris Pine conduit-il lui-même, ou bien avez-vous fait appel à un cascadeur pro ? Si oui, lequel ?
Au guidon, on a un mélange d’images de Chris et d’un cascadeur. Il s’agit de Lee Morrison, également cascadeur sur « Skyfall » (le dernier James Bond). Lee, Chris et moi avons d’abord travaillé sur les cascades au Royaume-Uni. Puis, à Los Angeles, mon frère Andy Armstrong et Gary Davis ont pris le relais avec Chris. Ils ont travaillé tous les jours au Dodger Stadium, avec l’ensemble du parc auto et moto nécessaire au film. Ils ont mis en place un parcours d’obstacles que l’acteur, au guidon, devait franchir. Je travaille en étroite collaboration avec Andy. Je lui avais listé les coups que devait donner Chris, il les a reproduits et répétés. C’est incroyable de constater ce que Chris a fait, il a étudié, répété, appris à contrôler cette moto puissante et dangereuse. Et je vous livre un détail amusant : Gary Davis doublait le père de Chris sur le tournage de la série TV Chips (Chris Pines est le fils de Robert Pines, qui jouait le sergent Joseph Getraer dans Chips) ! Il est venu avec le vieux casque de Robert sur le tournage…
Avez-vous filmé dans New York, ou bien dans un décor ?
Nous avons tourné le début de la scène de moto à New-York, dans et en dehors de la circulation. J’ai réalisé deux plans de Lee en train de déraper dans le virage vers le tunnel. Ensuite, nous sommes allés à Liverpool (Angleterre) pour filmer dans un tunnel Chris roulant dans le souterrain, et enfin Lee qui perd le contrôle de la moto, se couche et glisse.
Les personnages à moto circulent sans casque. A New York, on croise souvent des motards sans casque ?
Nous avons effectivement tourné sans casque, ce qui fut une source d’angoisse pour moi. La raison ? Voir l’acteur conduire la moto. Mais il y avait aussi une certaine logique : Jack Ryan court, d’abord à pied, après un terroriste qui conduit un camion. Il s’empare d’une moto pour le rattraper. Il n’avait donc pas le temps d’enfiler un casque avant d’entamer la poursuite.
Vous pratiquez la moto ? Et si oui, quelle est votre machine ?
Je pratique le moto-cross sur ma Husqvarna, mais pour ce film j’étais inutile. Le motard de la famille, c’est mon frère Andy. Il possède une Ducati Monster.
Un extrait de la course poursuite avec la Ducati Diavel :
Un making of des scènes d’action :
La bande-annonce de «The Ryan Initiative» en version française :
Le documentaire «Les 1000 VaCChes», réalisé par Fabrice Marquat, est une immersion de 50 minutes dans la concentration hivernale de Millevaches, qui s’est déroulée début décembre 2013. Il reste à trouver quelques milliers d’euros pour boucler le budget du film. Soutenez le projet en devenant producteur !
Sur le plateau des Millevaches, à 1.000 mètres d’altitude dans le Limousin, chaque mois de décembre, des milliers de motards venus de toute l’Europe se retrouvent le temps d’une concentration sous les frimas de l’hiver…
«Je veux réussir à capter toute cette énergie qui vient ici pour trouver une sorte de liberté, je veux découvrir des personnages très particuliers qui prennent leur moto en plein hiver, sans sponsor, sans mercantilisme forcené, dans la joie et la bonne humeur», expliquait l’auteur dans l’énoncé du projet, en vidéo ci-dessous.
Fabrice est un réalisateur passionné de moto, déjà auteur d’un documentaire sur un voyage en Patagonie. Il a bouclé le scénario du film, tourné des heures de rushes lors de la concentration, début décembre.
La société de production Les Enragés a trouvé des partenaires, la région Limousin et le Centre National du Cinéma (CNC), mais il manque 8.000 euros pour boucler le budget. «Nous en sommes à la phase du montage et du mixage son}, précise Fabrice. {Ce travail prend du temps, coûte cher, car nous souhaitons être très précis dans la retranscription du son des motos et de la nature».
Petit détail, pour les puristes : le double C du titre «Les 1000 vaCChes» n’est pas celui de Coquille. «Il fait référence aux Centimètres Cubes d’un moteur de moto de grosse cylindrée»…
Il n’y a pas que la moto dans la vie… Pour les apprentis mécaniciens des CFA (centres de formation des apprentis) de la région parisienne, grâce à ApprentiScènes, du 31 mars au 4 avril, il y a aussi… le théâtre !
Depuis 8 ans, cette initiative de la région Ile-de-France permet à des apprentis de 14 à 25 ans d’apprendre à jouer la comédie en complément de leur formation. Leur défi ? Mémoriser, en 12 heures seulement mais avec l’aide de metteurs en scène, un sketch de 3 minutes, qu’ils joueront à Paris, à l’espace Pierre Cardin, fin mars, devant plus de 600 spectateurs. C’est bien évidement ouvert au public, et gratuitement (voir réservation).
S’exprimant sur leur formation, leurs métiers et préoccupations, les élèves créent des saynètes qui ont pour but de donner une image de l’apprentissage éloignée des clichés et fidèle à leur quotidien.
Parrainés par l’actrice Sara Giraudeau et l’auteur (photo), comédien et réalisateur Maurice Barthélémy (membre de la troupe des Robins des Bois, réalisateur du film « Casablanca Driver »), les acteurs d’un jour devraient avoir de quoi donner de la voix et du cachet à leurs histoires. Et mettre un peu d’animation dans nos ateliers !
Horaires et réservation
Les ApprentiScènes
Du lundi 31 mars au vendredi 4 avril 2014
Théâtre Pierre Cardin
1, avenue Gabriel – 75008 Paris
Métro et parking : Concorde
Réservation à partir du 3 mars 2014
au 01 40 60 01 60 Les CFA participants
CFA AFORPA – Métiers de l’automobile, 77000 Vaux le Pénil
CFA du Garac, 95100 Argenteuil
CFA CCIR, 75020 Paris
CFA AFORPA Métiers de l’automobile, 92130 Issy-les-Moulineaux
Quand le glamour rencontre la moto… Le top-model Kate Moss a soufflé ses quarante bougies récemment. Une marque bien connue du monde de la moto, Matchless, a salué la jolie britannique. Elle en a même fait son égérie…
Kate Moss sur une Matchless, quel flash ! Et pourtant, la top-model n’était même pas née quand la marque britannique a cessé d’être apposée sur des motocyclettes, à la fin des années 60.
Les Matchless étaient au top à l’âge d’or de la production motocycliste britannique, quand le groupe Associated Motor Cycle (AMC) possédait les marques Matchless, donc, mais aussi AJS et Norton, excusez du peu. Cette concentration monopolistique (ou presque !) a d’ailleurs quelque peu décontenancé les motards Outre-Manche, et contribué au déclin des ventes.
Mais cette histoire importe peu à Kate Moss, qui a surtout besoin de se vêtir de la ligne de cuirs magnifiques, proposée à la vente par les repreneurs de l’enseigne. Aujourd’hui, Matchless, ce sont des vêtements vintage, d’un autre temps mais d’une classitude typiquement londonienne.
La mannequin vedette ne nous en voudra pas si l’on affirme que, dans la galerie des stars qui posent pour l’éternité désormais numérique de cette marque atypique, elle est exposée aux côtés de figures plus illustres qu’elle : Marlon Brando a possédé une Matchless 600 Scrambler. Marlon considérait le M inscrit sur le réservoir comme un signe d’indépendance et de rébellion.
Quant à James Dean, il a couru sur une Matchless en dirt track avec le célèbre pilote californien des années 50, John McLaughlin.
Il reste de cette histoire mécanique quelques photos souvenir, et de bien jolis cuirs.
Dimanche 2 février, à Osny dans le Val-d’Oise, aura lieu une séance « cinéma moto » organisée par le motoclub de Pontoise MCP 95. Au programme, la présentation du documentaire « Il était une fois le Continental Circus » par son auteur, Bernard Fau, et un hommage au pilote Christian Léon.
Dans le prolongement de l’exposition d’octobre 2012 dédiée au champion moto Christian Léon (1948-1980), connu pour ses victoires en endurance mais aussi comme pilote de vitesse, la « maquette » d’un livre de photos et de témoignages sur sa carrière sera présentée. Celui-ci s’intitulera « Hommage à un champion ». Sa diffusion aura lieu par souscription.
L’ancien pilote Bernard Fau présentera des extraits de son film actuellement en cours de réalisation, « Il était une fois le Continental Circus ». « Mon but avec ce film est de revenir sur une époque oubliée – ou trop ancienne pour les jeunes – où la moto était l’expression de choix personnels profonds associés à un contexte social, politique et artistique très différents, explique Bernard. J’aimerais partager ces émotions et ces désirs d’enfant qui n’a pas renoncé. »
Le film « Il était une fois le Continental Circus » sera édité en DVD et Blu-ray et sa durée prévue est de 2 heures minimum. La Mutuelle des Motards s’est associée à sa réalisation.
Rendez-vous le dimanche 2 février à 14 heures, au Forum des Arts et Loisirs d’Osny, rue Aristide Briand. L’événement est organisé avec le concours de FFM Bike 70 et la municipalité d’Osny. L’entrée est fixée à 5 euros.
(Photo : Christian Léon au Bol 1978, qu’il remporta sur Honda aux côtés de Jean-Claude Chemarin)
« Grande braderie au marché Saint-Pierre ! » La « publicité malencontreuse » que citait Coluche dans son sketch « Les Papes » en 1978, est à nouveau d’actualité avec la vente aux enchères d’une moto ayant appartenu (brièvement) au Pape François, et d’une autre, à l’humoriste. A vendre : la Husqvarna de Coluche et la Harley du pape…
Le 6 février, faites chauffer la planche à billets : dans le cadre du salon Rétromobile, Bonhams organise une vente au marteau au Grand Palais à Paris. Clou de la braderie, une des quatre Harley-Davidson Dyna Super Glide 1.585 cm3 offertes au pape François, lors de la célébration des 110 ans de la marque au twin, en juin 2013 à Rome.
Estimation de l’engin ? Entre 12.000 et 15.000 euros. En sachant que François n’a sans doute jamais posé son béni séant dessus. Mais c’est pour la bonne cause : le fruit de la vente sera reversé à des œuvres caritatives.
Le 7 février, c’est au tour du concurrent, Artcurial, d’organiser une vente sur les lieux mêmes du salon Rétromobile, porte de Versailles à Paris. Parmi la pléthore d’engins proposés, une Husqvarna 250 WR de 1981 ayant appartenu à l’humoriste motard. La machine tout terrain est estimée entre 2.000 et 4.000 euros. Bien plus modeste que celle du pape…
Mélanger la moto et l’art contemporain, voilà l’objectif de l’exposition « Motopoétique » qui aura lieu dès le mois de février 2014, au MAC (Musée de l’art contemporain) de Lyon.
Du 21 février au 20 avril 2014, près de 200 œuvres de 38 artistes montreront la relation entre la culture moto et la culture visuelle. L’expo entend également mettre en valeur les relations entre l’homme et sa machine.
Le directeur de l’exposition n’est autre que Paul Ardenne, docteur en histoire de l’art et esthétique, qui s’est fait connaître dans notre petit monde en publiant le livre « Moto, mon amour » en 2010.
Parmi les 38 artistes, on retrouvera la photographe américaine Janet Biggs (voir la photo ci-dessus), l’artiste Florent Lamouroux ou le peintre malaisien Moo Chew Wong.
Dès ses premiers pas, le visiteur sera plongé dans un univers à part fait de vidéos, d’accessoires, de vêtements ou encore de stickersgéants. Bref, de nombreuses curiosités à découvrir…
Infos pratiques : Où ?
Musée d’art contemporain
Cité internationale
81 quai Charles de Gaulle
69006 Lyon
Quand ?
Du 21 février au 14 avril 2014
Horaires d’ouverture : du mercredi au dimanche de 11h à 18h
Combien ?
Plein tarif : 6 euros
Tarif réduit : 4 euros
Gratuit pour les moins de 18 ans