Cinéma : poursuite avec une Ducati Diavel dans «The Ryan Initiative»


Motoculture

C’est le blockbuster américain de ce début d’année. Dans «The Ryan Initiative» (au cinéma le 29 janvier), film d’espionnage inspiré de l’œuvre du romancier Tom Clancy, le récit file à 200 à l’heure du début à la fin, laissant le spectateur scotché à son siège.

Auto, hélico, véhicule de police et moto, tous les moyens sont bons pour nous faire vivre le grand frisson par écran interposé, à coups de cascades méticuleusement minutées.

Côté bécane, la production fait circuler le héros sur une Ducati Diavel, un engin au look radical, prompt à séduire les yuppies de Wall Street, mais que le poids rendrait, a priori, peu propice à la cascade. Et pourtant…

Pour en savoir plus sur les conditions de tournage, les difficultés liées à la conduite de cette moto, nous avons interviewé le coordinateur des cascades, Vic Armstrong, qui avait déjà travaillé avec le réalisateur Kenneth Branagh sur « Thor ».

Il nous dévoile quelques anecdotes amusantes sur la scène de poursuite entre la moto et la fourgonnette à gyrophare qui, hélas, nous a semblé bien trop courte…

La scène de cascade à moto n’est pas longue, mais on suppose qu’elle a été difficile à tourner. Combien de jours avez-vous passé sur ces plans ? Combien de motos détruites ?

Nous avons tourné bien plus longtemps que la durée de la poursuite telle qu’elle apparaît à l’issue du montage final. C’était une scène difficile, parce que c’était l’hiver et que le sol était humide. Donc ça glissait. Or, beaucoup de véhicules entraient en interaction avec la moto…

Comment s’est fait le choix de la Ducati Diavel ? C’est une moto moderne, certes, mais assez lourde pour ce type d’exercice, non ? Ducati est partenaire du film ?

Je ne sais pas dans quelle mesure Ducati a participé, financièrement. Mais nous avons aimé le gros roadster qu’est la Diavel. C’est une moto sexy. A l’image, on n’a pas l’impression que l’acteur roule sur un vélo, que c’est facile. Et la Ducati est adaptée au style « Wall Street » du personnage.

Chris Pine conduit-il lui-même, ou bien avez-vous fait appel à un cascadeur pro ? Si oui, lequel ?

Au guidon, on a un mélange d’images de Chris et d’un cascadeur. Il s’agit de Lee Morrison, également cascadeur sur « Skyfall » (le dernier James Bond). Lee, Chris et moi avons d’abord travaillé sur les cascades au Royaume-Uni. Puis, à Los Angeles, mon frère Andy Armstrong et Gary Davis ont pris le relais avec Chris. Ils ont travaillé tous les jours au Dodger Stadium, avec l’ensemble du parc auto et moto nécessaire au film. Ils ont mis en place un parcours d’obstacles que l’acteur, au guidon, devait franchir. Je travaille en étroite collaboration avec Andy. Je lui avais listé les coups que devait donner Chris, il les a reproduits et répétés. C’est incroyable de constater ce que Chris a fait, il a étudié, répété, appris à contrôler cette moto puissante et dangereuse. Et je vous livre un détail amusant : Gary Davis doublait le père de Chris sur le tournage de la série TV Chips (Chris Pines est le fils de Robert Pines, qui jouait le sergent Joseph Getraer dans Chips) ! Il est venu avec le vieux casque de Robert sur le tournage…

Avez-vous filmé dans New York, ou bien dans un décor ?

Nous avons tourné le début de la scène de moto à New-York, dans et en dehors de la circulation. J’ai réalisé deux plans de Lee en train de déraper dans le virage vers le tunnel. Ensuite, nous sommes allés à Liverpool (Angleterre) pour filmer dans un tunnel Chris roulant dans le souterrain, et enfin Lee qui perd le contrôle de la moto, se couche et glisse.

Les personnages à moto circulent sans casque. A New York, on croise souvent des motards sans casque ?

Nous avons effectivement tourné sans casque, ce qui fut une source d’angoisse pour moi. La raison ? Voir l’acteur conduire la moto. Mais il y avait aussi une certaine logique : Jack Ryan court, d’abord à pied, après un terroriste qui conduit un camion. Il s’empare d’une moto pour le rattraper. Il n’avait donc pas le temps d’enfiler un casque avant d’entamer la poursuite.

Vous pratiquez la moto ? Et si oui, quelle est votre machine ?

Je pratique le moto-cross sur ma Husqvarna, mais pour ce film j’étais inutile. Le motard de la famille, c’est mon frère Andy. Il possède une Ducati Monster.

Un extrait de la course poursuite avec la Ducati Diavel :

Un making of des scènes d’action :

La bande-annonce de «The Ryan Initiative» en version française :

Cinéma : Jack Ryan roulera en Ducati Diavel


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L’écrivain spécialisé dans l’espionnage, Tom Clancy, a passé l’arme à gauche, le 1er octobre à l’âge de 66 ans. C’est une perte pour la littérature contemporaine, et pour le cinéma d’action. Ses écrits ont inspiré « A la poursuite d’octobre rouge » en 90, « Jeu de guerre » deux ans plus tard et « La Somme de toutes les Peurs » (2002). Un autre long-métrage est en post-production chez Paramount, relatant les aventures du personnage créé par le maître de l’espionnage : « Jack Ryan : Shadow One » (titre encore provisoire, préféré à « Moscow » qui semblait jusque là être le nom de code du film), devrait sortir dans les salles obscures américaines le 25 décembre 2013, et le 8 janvier 2014 en France.

L’une des particularités de ce film réalisé par l’illustre Kenneth Branagh (« Dead Again », « Beaucoup de Bruit pour Rien », « Hamlet »…), est que Jack Ryan, campé par le jeune Chris Pines (« Star Trek into Darkness »), se déplace à moto, et plus précisément sur le gros roadster survitaminé de chez Ducati, la Diavel.

On n’en sait pas tellement plus sur le contenu du film, par exemple si la moto sera l’héroïne de courses-poursuites et de cascades. La Paramount laisse planer le suspens…

Sur Allocine.fr, le pitch est sobre : « Reboot autour du personnage de Jack Ryan. L’action se situe juste après qu’il ait quitté les Marines et avant de rejoindre la CIA. Ryan travaille alors comme consultant financier pour un milliardaire russe. Il va être impliqué dans un complot terroriste ».

Ce que l’on sait en revanche, c’est que ce n’est pas la première fois qu’une Ducati crève l’écran. Récemment, dans « Night and Day » de James Mangold (2010), Tom Cruise et Cameron Diaz déboulaient dans les rues de Pampelune sur une Hypermotard ; la firme aux origines transalpines orchestrait la promo, mais on apprenait que la moto utilisée pour les cascades était en fait une Aprilia SXV 550 déguisée… « Night and Day » n’était pas aussi excitant que son nom, homonyme d’un café nommé désir, ne le laissait présager. Mais les scènes de poursuite dans les ruelles d’une ville européenne, avec le cascadeur Jimmy Roberts en lieu et place de Tom Cruise, se révélaient spectaculaires, sans doute les meilleurs moments de cette superproduction sans saveur.

La même année dans « Wall Street, l’argent ne dort jamais », Shia LaBeouf pilotait une Ducati Desmocedici lors d’une poursuite mémorable en forêt avec une moto électrique Motoczysz. « Wall Street » c’est autre chose, une réalisation du maître Oliver Stone, un Michael Douglas machiavélique, un Shia LaBeouf qui semblait trop tendre pour lui résister, et finalement… Dès le début de ce film, LaBeouf conduit un roadster Ducati. Mais la scène de poursuite en sportive restera dans les mémoires. Le réalisme du décor, une forêt, des arbres menaçants comme autant d’obstacles latéraux en cas de glissade sur les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle… La moto, réservoir à sensations fortes, tout ce qu’on aime !

Au passage, constatons que la belle accompagnant Jack Ryan dans le film de Kenneth Branagh n’est autre que Keira Knightley. La même qui conduisait une Ducati 750 SS crème dans la récente publicité Chanel. Une pub’ de caractère, d’un esthétisme vintage luxueux, dans lequel la Supersport assortie à la combinaison de Keira tenait un rôle essentiel, celui de la fidèle monture,toujours discrète sans cesser d’être reluisante comme une œuvre d’art.

Maintenant, on a hâte de savoir si Chris Pines est capable de faire planer sa Diavel…