Joe Bar Team 8 : Fane revient aux affaires !


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Le tome 8 du Joe Bar Team vient de sortir. A la plume, ce bon vieux Fane, l’homme des débuts, fidèle second du créateur originel Bar2, qui revient après un break de dix ans ! Petite interview, lors du vernissage de l’expo consacrée au Joe Bar Team, à la galerie Glénat, rue de Picardie à Paris (3e).

Fane, tu présentes le 8e tome du Joe Bar Team. Mais… combien sont signés de ton pseudo ?

C’est le cinquième. Je n’avais pas dessiné les personnages du Joe Bar depuis dix ans. Pat Perna et Henri Jenfèvre ont signé le tome 7, et préparaient le 8. Mais ça traînait, ils galéraient. Entre temps, je m’étais attelé aux dessins d’un petit bouquin dans la collection Joe Bar, « Les sportives cultes ». Bar2 était mon conseiller technique, je me suis remis à discuter bécanes et dessin avec lui, il ma redonné envie. J’ai griffonné des gags pour donner un coup de main aux deux lascars qui s’arrachaient les cheveux, et ce travail a allumé une mèche, grave ! J’ai tombé des story-boards sans m’arrêter. En 4 mois, j’avais une soixantaine de gags crayonnés. J’ai fait mon choix (il en faut 46 dans un tome du JBT), et j’ai commencé à encrer.

Quel effet ça fait de revenir sur ces personnages après dix ans ?

Tout est revenu spontanément, le dessin, les joutes verbales entre les personnages, les dialogues… Tout était intact, c’était super agréable de les retrouver. Mais j’ai aussi pris ce plaisir parce que j’avais fait un gros break.

Il y a de nouvelles motos dans le tome 8 ?

Je reste sur la base du tome 7 sorti en 2010. Pat et Jenfèvre ont déjà rafraîchi la mécanique, intégrant de nouveaux modèles. Les miennes feraient vintage en regard de ces nouveautés. Même le vieux V-Max, comme quoi le temps passe… Bon, ils ont quand même dessiné un collector, la Buell S1, une moto mythique. Le 1700 V-Max, je le trouve assez simple à dessiner. En revanche, la Duke à reproduire, c’est un enfer, il y a des facettes partout. Mais il s’agit d’une sorte de supermotard, je ne suis pas très précis donc ça passe. Il y a aussi des invitées, comme une Electra, un vieux GSXR de 85 qui fait un passage…

Le neuvième tome sera pour toi ?

A chaque fois je dis que ce n’est peut-être pas le dernier mais j’ai envie de faire autre chose… En même temps, c’est le grand luxe, je sais que j’ai trois ans devant moi pour imaginer un projet différent grâce aux droits d’auteur d’un tome du Joe Bar Team.

Tu as une nouvelle BD avec de la moto dans un coin de la tête ?

Oui, mais je ne peux pas en dire plus, c’est le tout début. Il y aura mes sujets de prédilection, bécanes, voitures, pin-up, dans une ambiance sixties avec une sauce western. Je suis dessus depuis le mois de mai, je n’ai pas fini le story-board mais la BD aura 250 pages, avec un dessin réaliste. Je m’éclate mais j’en ai pour deux ans.

Et sinon, tu roules sur quelle bécane en ce moment ?

Je possède toujours mon bon vieux XT 500 que je ne quitterai jamais, c’est ma mule en ville, comme Buddy Longway a son cheval. J’ai aussi un 1200 Sportster pour réveiller les morts et faire le cake, un peu tapé, bricolé, normal ! C’est un 2003, il a encore des carbu. Et enfin, je viens de refaire un W650 customisé « brat style », à la japonaise. C’est un pote du côté de Montpellier qui l’a préparé. Il vient d’ouvrir son bouclard, tu vas dans l’atelier bosser sur ta meule avec lui, j’ai beaucoup appris de cette expérience.

Propos recueillis par Nicolas Grumel ; photo : Pascal Girardin

« Joe Bar Team tome 8 », par Fane, éditions Vents d’Ouest ; 46 pages, 9,90 € ; commander le tome 8 du Joe Bar Team dans la Boutique Motomag.com

Art contemporain : on a volé les Vespa de « Vacanze Romane » !


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L’exposition de l’œuvre de Moataz Nasr, « Vacanze Romane », prévue au Jardin des Tuileries du 20 au 27 octobre dans le cadre de Fiac Hors les Murs 2014, n’a pas pu avoir lieu. Les raisons, regrettables, sont dues au vol de l’œuvre peu avant la mise en place du projet.

Estimée à 150.000 € par son auteur, « Vacanze Romane » était composée de huit scooters Vespa démotorisés et enchaînés les uns aux autres. Elle aurait dû être présentée au public dans le cadre de la Foire internationale de l’art contemporain (Fiac) qui s’est ouverte mercredi à Paris.

L’œuvre a dû être volée dans la friche industrielle où elle était parquée, et démantelée. Quatre des huit scooters ont été retrouvés dans un champ. Et les autres, seront-ils bientôt en vente sur Ebay ? A moins qu’ils ne partent en pièces détachées vers des destinations encore inconnues…

La pièce, réalisée avec le soutien de la Fondazione Piaggio, a été produite en collaboration avec l’artiste et le département technique de Piaggio.

Moataz Nasr est né en 1961 à Alexandrie, en Égypte. Il vit au Caire. Son travail est profondément empreint de références à son pays natal. Il s’attache à décrire un phénomène universel, frappant les hommes, quelle que soit leur provenance : la propagation de fléaux tels que la solitude, l’impuissance face aux changements qui se précipitent, ou un fort sentiment d’abandon.

La pièce tire son titre d’un film homonyme (« Vacances romaines »), datant de 1953. Avec le boom économique italien, les Vespa sont devenues à travers le cinéma et la publicité le symbole de la jeunesse et de l’insouciance. Moataz Nasr relie les « guêpes » entre elles, au nombre de huit. Ainsi elles ne peuvent se déplacer que si elles se mettent en route simultanément, suggérant la manière dont la compatibilité et la cohérence des actions collectives dépendent de la responsabilité de l’individu.

Retrouvez la présentation de Motopoétique, expo d’art contemporain à Lyon en février 2014

Dans Moto Magazine n°310 (septembre 2014), retrouvez le portrait de Paul Ardenne, commissaire de l’exposition Motopoétique

DVD Under the skin : Scarlett à nu et son motard ange gardien…


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Dans « Under the skin », la sculpturale Scarlett Johansson campe une extra-terrestre qui se promène sous la peau d’une banale conductrice écossaise, dans une fourgonnette, draguant des hommes au hasard des rues grises et les incitant à la suivre, vers une issue improbable. Elle a pour ange gardien un motard, qui se déplace en sportive, toujours vêtu de sa carapace de cuir. Qu’y a-t-il sous cette peau ?

La forme que prend cette fiction, des plus étranges, n’est pas très éloignée d’une vidéo d’art, musique pointue à l’appui. Le propos est sidéral. Et le motard tient un rôle trouble, peu présent mais important, comme un ancrage dans le réel. Les scènes dynamiques, avec la moto qui déroule dans le paysage écossais froid et humide, sont splendides.

Voici le trailer. Il ne permet pas de mieux comprendre. Mais contient de belles images.

DVD : « Under the Skin », de Jonathan Glazer avec Scarlett Johansson, distribué par Diaphana ; 107 mn ; sortie le 27 octobre, 19,99 euros.

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Rock’n’roll : The Blue Cats swinguent pour Norton


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Le groupe anglais The Blue Cats a sorti, en 2013, « Norton Spirit » un hymne rock’n’roll aux machines mythiques de la marque britannique. Attention, ça swingue !

Groupe anglais de rockabilly, The Blue Cats a intitulé son dernier album, sorti en avril 2013 chez Bluelight Records, « Norton Spirit ». Le titre est aussi celui de l’un des morceaux de cette série d’enregistrements publiés aussi bien sur CD que sur galette en vinyl, vintage oblige.

Comme on peut l’imaginer, « Norton Spirit » gronde, sonne et swingue comme un bon gros twin au mieux de sa forme. Sauf à ne pas aimer le ockab’, ça vous flanque des fourmis dans les jambes, vous électrise les poils du dos, vous fiche l’envie d’enfiler un Rivet’s, de sauter sur le kick et de partir pour un trip échevelé au guidon d’un Manx, d’une Atlas ou d’une Commando.

Avec déjà huit albums sous le nom de Blue Cats, ces quatre garçons dans le vent de la vitesse ne sont pas des jeunots. Ces musiciens se sont rencontrés lors de sessions dans le sud de Londres en 1980.

Dès la première année, ils participent à un festival rock à Eindhoven (Pays-bas) et n’ont cessé depuis de tourner, enregistrant en plus plusieurs albums sous les noms de groupe de Beltane Fire ou the G Men. Pourvu de lire l’anglais, une histoire à découvrir en cliquant par ici.

Bluelight Records est un label finlandais, basé à Helsinki et spécialisé dans les musiques plutôt syncopées, rock, rockab, blues, swing, bluegrass et même un peu de hard-rock. Leur catalogue, plutôt riche, est à découvrir en cliquant par ici.

Le site du groupe The Blue Cats

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Livre illustré : « Les sportives cultes » ne le sont pas toutes…


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Amusant, sympa, bien illustré et bien documenté, ce petit recueil. A une nuance près, le titre aguicheur. Car, dans ce livre illustré, attention « Les sportives cultes » n’en sont pas toutes, des sportives !

Mais revenons d’abord à la genèse de l’ouvrage : l’éditeur Vents d’Ouest a récemment récupéré le catalogue des éditions 12Bis, après le rachat de ces dernières par Glénat, la maison-mère de Vents d’Ouest. 12Bis qui, au passage, avait été fondé par un ancien de Glénat… Vous suivez encore ?

Enfin bref, on s’en fout des histoires de fusion-acquisition… L’important, c’est que VO re-publie le fonds 12Bis possédant un certain un potentiel commercial. Dont cette œuvre du tandem Bar2 – Fane, auteurs du Joe Bar Team. Ce qui rentre d’ailleurs dans une certaine logique, puisque c’est ce même éditeur qui publie le JBT.

Mais rentrons dans le vif… ce mélange encyclopédique mâtiné de dessins à la mode Joe Bar présente « 60 motos mythiques des champions de quartier », millésimes 55 à 85. On l’aura compris, c’est hétéroclite et 100 % subjectif : si la XT 500 est une sportive alors moi, je pilote comme Eddie Lawson.

Le titre est donc un brin racoleur, et une fois plongé dans l’ouvrage, on n’arrive pas à se départir de cette impression trouble : « j’ai déjà lu ça quelque part… » dans un Joe Bar, peut-être, ou dans les pages du confrère MJ ?

Mais enfin passons, la documentation sur les motos reste réaliste, et l’on apprécie l’ambiance JBT. Toujours copiée, jamais égalée !

Livre BD : « Les Sportives Cultes », par Bar2, Pierre Vedel et Fane au dessin ; éditions Vent d’Ouest ; 128 pages, 21,5 x 16,8 cm, 12,50 euros.

A consulter, la page remplie de BD moto de la Boutique Motomag.com 

BD Little Boost : Fane met de la moto dans un western !


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Il a osé ! Dans la BD « La légende de Little Boost », le dessinateur Fane, qui est par ailleurs membre de l’éminent Joe Bar Team *, a osé intégrer une moto dans un western, une Triumph Speed Triple en l’occurrence. Oui, le roadster anglais cavale dans la poussière du désert aux côtés des canassons des Indiens !

Pour comprendre, voici l’histoire : Abe est scénariste de BD et Lagribouille, son dessinateur. Un matin, Abe se réveille dans un saloon de Far West. Magie de la fiction, l’auteur a été téléporté dans l’histoire qu’il écrivait !

Partant de cette trame originale, Fane déroule un récit délirant, où les anachronismes permettent de faire rouler une Triumph Speed Triple en plein désert, époque cavalerie et tepees. On l’aura compris, il s’agit d’une oeuvre humoristique, dans laquelle tous les délires sont permis.

Surprenant son lecteur, Fane mêle art du récit et facéties de grand enfant. Il manie l’humour au premier degré, instinctif, parfois brouillon voire difficile à suivre, mais toujours rigolo.

Cette BD transporte le lecteur aux confins d’ambiances à la Lucky Luke. Sauf que Jolly Jumper est peint en noir, et mû par un 3-cylindres diabolique…

BD : « La légende de Little Boost », par Fane et Juan, éditions Vents d’Ouest ; 48 pages, 21,5 x 29,3 cm ; 9,99 €.

A commander dans la Boutique Motomag.com

* Le tome 8 du Joe Bar Team devrait atterrir dans les bacs des libraires le 22 octobre prochain ; quant à Little Boost, il s’agit d’une ré-édition. L’album créé par Fane et Juan est sorti chez un autre éditeur en 2010.