Débarquement de Normandie : récit de la guerre au guidon


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En lisant cet ouvrage historique sur le Débarquement allié en Normandie, le 6 juin 1944, vous découvrirez un récit de la 2e Guerre Mondiale au guidon, grâce au témoignage exceptionnel d’un soldat canadien rescapé…

Lorsque Germain Nault reçoit, en 1941, un courrier lui imposant de passer des tests pour le service militaire canadien, il y voit une fierté et une opportunité. « M’enrôler dans l’armée représentait un moyen facile de faire de l’argent et de vivre une expérience hors du commun ».

Pour l’argent, notre homme n’atteindra jamais les 2 dollars canadiens/jour. Par contre pour l’expérience hors du commun, il sera copieusement servi au guidon de sa Norton 16H. Affecté au transport militaire il participera, en qualité d’estafette (dispach rider), au Débarquement de Normandie et à la libération de la France, de la Belgique et des Pays-Bas.

C’est le parcours atypique de cet homme, aujourd’hui nonagénaire, que les sœurs Doyon – ses petites-nièces – ont couché sur le papier pour préserver l’héritage familial à la veille du 70e anniversaire du Débarquement.

Si nous avons parfois regretté une certaine naïveté du récit, ce témoignage a le mérite de nous faire vivre le D-Day et ses longs préparatifs à travers le quotidien d’une de ses « petites mains ». Germain Nault aura en tout passé presque 1400 jours loin de chez lui, sautant, selon les exigences du conflit, des commandes d’un char Bren Carrier à celles d’un monocylindre britannique. Haletant.

Récit historique : « J’ai Survécu au Débarquement », Marilou et Martine Doyon, France Loisirs, 304 pages, 12,5 x 20 cm, 16,95 €.

Lire le reportage : « Sur les traces des motards du D-Day » dans Moto Magazine n°307 (mai 2014) 

« J’ai Survécu au Débarquement » sur Facebook

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Commander le livre en ebook sur le site de France Loisirs

Documentaire : bientôt la suite du film culte « On Any Sunday » !


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La suite du film culte « On Any Sunday » (ou « Challenge One »), un documentaire sur la moto et le sport tourné en 1971 par Bruce Brown qui faisait apparaître Steve Mc Queen en pilote de cross, va voir le jour à l’automne 2014. Pour ce nouvel opus intitulé « On Any Sunday, The Next Chapter », c’est Dana Brown qui revisite l’œuvre de son père.

En partie produit par Red Bull, ce nouveau documentaire met en scène des personnalités et des pilotes venant de différents horizons. Le casting est plutôt alléchant avec, entre autres, Robbie Maddison, Marc Márquez, Ashley Fiolek, Travis Pastrana, Kenny Roberts, Dani Pedrosa, James Stewart, ou encore les comédiens Scott Caan et Mickey Rourke. Tourné en ultra HD (4K, 2160p), le rendu des images est tout simplement sublime.

Dans la version culte de 1971, c’est Steve Mc Queen, grand amoureux de la moto, qui tenait la tête d’affiche, aux côtés de grands champions tels que Roger de Coster, véritable légende du motocross et Mert Lawwill, pilote de vitesse. Les scènes de dirt-track étaient aussi impressionnantes que celles de cross.

On y voyait l’acteur, star absolue des sixties et seventies, icône de mode par excellence, se jouer des obstacles dans les courses d’enduro baptisées «baja», ou faire quelques cabrioles, seul au monde dans les dunes. Ces images sont longtemps restées inscrites dans l’imaginaire des motards, incitant ceux qui les voyaient à franchir le pas, à acquérir une moto de TT pour s’éclater en hors-piste.

La sortie de « On Any Sunday : The Next Chapter » est prévue à l’automne 2014. La question, c’est juste de savoir s’il s’agit d’une vraie suite à un film culte ayant ébloui nombre de motards, ou d’un coup marketing signé d’une marque qui n’en est pas à un près ?

En attendant de pouvoir visionner le film en entier, ce qui nous permettrait de répondre à cette question, découvrez les premières images avec ce teaser :

Et visitez le site mis en ligne par la production, les images de tournage sont magnifiques.

Sur ce même site, un bel hommage est rendu au film de papa Brown

Contribution en ligne : un livre de dessins sur les BMW flat-twin


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Illustrateur depuis une quinzaine d’années, Philippe Gürel est passionné de moto et possesseur d’un BMW flat-twin R 100TS. Une marque qu’il a croquée de nombreuses fois dans ses mises en scène. D’où l’idée de rassembler ses illustrations dans un ouvrage, auto-édité et réalisé grâce à la contribution en ligne des internautes.

Gürel a donc lancé une souscription, sous forme de pré-commande associée à divers petits avantages selon le montant misé par chaque contributeur (dédicaces, dessin personnalisé, tee-shirt…).

Le succès est total puisqu’en quelques jours, le dessinateur a déjà réuni la somme nécessaire pour payer l’imprimeur.

Reste à trouver quelques sous pour couvrir l’ensemble du budget, incluant la prestation du graphiste, la gravure… et préparer la suite ! D’ores et déjà, Philippe prévoit un prochain opus consacré à Harley Davidson.

Vous pouvez contribuer pour accompagner ce sympathique projet en cliquant sur ce lien.

Le livre sera imprimé au format carré 21 x 21 cm, couverture souple en papier 250 g satiné, 52 pages intérieures en papier 170 g satiné. Un minimum de 1.000 exemplaires est indispensable pour débuter l’impression.

Contenu du recueil de dessins «Les Flat Twins», par Philippe Gürel :

-des modèles qui ont marqué les mémoires,
-les différents styles de préparations : café-racers, boobers, scramblers…
-des planches de BD en l’honneur du flat en cours de réalisation,
-des illustrations sur différents supports, de l’aquarelle, de la mise en couleur par informatique, des crayonnés,
-et naturellement des pin-up !

Pour contribuer au projet Gürel sur Ulule c’est par ici
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Bande dessinée Moto Mania, tome 11 : trop plein ou plein d’idées ?


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Connaissez-vous la bande dessinée Moto Mania ? C’est la série BD moto de tous les records : 11 tomes depuis les débuts dans les années 90, un volume de gags en une page considérable… Même Joe Bar Team n’arrive pas à ce score ! Moto Mania c’est aussi de la pure production teutonne, dans le genre gros rire qui tâche comme un kamarade qui s’épanche gentiment sur votre épaule à l’Oktoberfeist.

Eh bien non, Moto Mania ce n’est pas que ça ! La preuve, Etienne Paturange, un p’tit jeune de 14 ans scolarisé en troisième, qui passait par chez Moto Magazine pour effectuer son stage de trois jours en entreprise, il a aimé, Moto Mania ! Pourtant, il ne ferait plutôt pas partie du lectorat cible, comme disent les marketeux de maintenant.

Voici, donc, ce qu’a écrit Etienne :
Cette série BD fonctionne aux gags d’une page. L’humour se base sur la camaraderie entre motards. Bien que l’ambiance soit plutôt aux machines de course sophistiquées efficaces sur circuit, on note l’apparition de vielles bécanes telles qu’une Norton Commando, une BMW R69S, une Honda CB 750 Four…

Les dessins sont plutôt fidèles aux motos d’origines, dont même les moteurs sont bien croqués. Les gags aux dessins « gros nez » sont amusants et le langage disons « approximatif » souligne la simplicité des personnages : des humains normaux à l’extérieur et plutôt fous à l’intérieur, mais une folie amusante et conviviale qui nous permet de nous sentir proche d’eux et de leur quotidien.

Un mot sur l’auteur : l’Allemand Holger Aue est motard, fan de longue date, depuis 1978 exactement. Holger est aussi un artiste doué. C’est dans les années 1990 qu’il décide d’associer sa passion motarde et son talent artistique en créant la série Moto Mania. Il obtient un certain succès en Europe.

Holger met en scène cinq motards : Paulo Lachapelle, Max Duchamp, Jojo Raccordo, Dany Garagevert et Duke Dumusé ; cinq fous du guidon chevronnés, vivant pour la moto et assouvissant leur passion tous les jours, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il mouille.

Ducatistes, suzukistes, béhèmistes ou autres… il règne tout le temps un esprit de franche camaraderie même lors des bastons, bourres et autres arsouilles.

Holger Aue reste dans l’humour et l’esprit et, malgré une ressemblance évidente avec les dix derniers tomes, il réussit toujours à nous faire rire, ce qui est le principal !

BD : « Moto Mania, tome 11 A Fond les Pistons ! », par Holger Aue, éditions Glénat ; 48 pages, 21,5 x 29,3 cm, 9,99 euros.

Cette BD à prix motard sera bientôt dans la boutique Motomag.com.
En attendant vous pouvez vous procurer le tome 10 en cliquant ici.
Les tomes précédents sont également en vente dans la boutique Motomag.com, au rayon Livres et BD.

Livre moto : musée de poche à la gloire de Harley-Davidson


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Introduit et commenté par un spécialiste et un passionné de la marque américaine, cet ouvrage bon marché au format maniable expose – comme son nom l’indique – les pièces maîtresses du musée Harley-Davidson situé à Milwaukee.

Les motos, savamment choisies, y sont présentées sous formes de fiches de 4 pages chacune et classées par tranches historiques, ce qui permet de bien comprendre les évolutions techniques comme les enjeux économiques qui ont guidé la marque pour traverser le 20e siècle.

Le profane découvrira des images aussi variées que simples à décrypter et l’amateur, des gros plans intéressants sur des détails techniques. Notons que la somme s’arrête en 2010 (opus traduit de l’édition originale anglaise) et que le ton, copyright HD oblige, est un peu trop laudatif.

L’auteur est Dain Gingerelli. D’après le site motorbooks.com, il réside à Mission Viejo en Californie depuis 1994, a été rédacteur en chef de trois magazines proches de la marque Harley-Davidson. Il monte actuellement un Sportster qu’il a modifié en café racer. Et il a obtenu son surnom de Daingerous Dain quand il était pilote dans des courses automobile et moto sur piste.

Livre moto : « Harley-Davidson Museum Masterpieces », par Dain Gingerelli, éditions ETAI, 240 pages,  16,5 x 21 cm, 19,95 euros.

Nous recommandons aux amateurs de Harley la lecture de la BD « Je Veux une Harley » dessinée par Margerin ; le tome 2 de « Je Veux une Harley » est également disponible.

Roman de poche : les tribulations d’un motard coincé à l’hôpital


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Il y a peu, pour préparer une rencontre entre écrivains motards organisée par le musée d’art contemporain de Lyon dans le cadre du festival Quais du Polar, on s’est relu et délecté du court mais intense, et farfelu roman écrit par Patrick Raynal, « La Poignée dans le Coin », sorti en 2001 aux éditions La Baleine, oui celles qui publiaient la collec’ du Poulpe au début de ce siècle (et aussi à la fin du dernier).

Mais tout d’abord, et gaz en grand, le scénar’: à plus de 70 ans, James Durham ne connaissait rien à la vieillesse. Il chevauchait son Heritage Softail 1300 sur les routes du midi avec une seule idée en tête : rejoindre sa ville natale, Oakland, Californie, USA. L’ennui c’est que le redoutable dieu des bikers n’est pas différent des autres. Il adore jouer avec ses sujets, et le destin de James croisa celui de Carlotta dans un hôpital où seule la mort lance les dés…

James contre Carlotta, ou 70 ans de vie infernale dévouée aux anges du même nom contre 87 de dissimulation bourgeoise. La partie semble inégale : un vieux biker ricain contre une encore plus antique rassie antiboise, voilà un combat perdu d’avance ! Mais le destin ne bascule pas du côté que l’on croit…

À la lecture du titre, après inspection de la couverture, on s’attendait à un récit sombre, et peut-être même à la description de rides (et non de rides…) tendus sur les corniches des Alpes-Maritimes. Il n’en est rien. Le Niçois Raynal délaisse machine, routes et paysages pour se concentrer sur le motard, James, ricain perdu dans un hosto français.

« Impavide, James accueillit le pronostic sans tiquer. Il le savait. Il avait roulé la poignée dans le coin toute sa vie et ne s’était jamais vu dans la peau d’un centenaire ».


« Je venais d’avoir un accident avec ma moto préférée », une Norton Commando, explique Patrick Raynal, qui fut le directeur de la Série Noire Gallimard (rien que ça !). Et a signé un des meilleurs romans policiers de la collec’ Lecouvreur, « Arrêtez le Carrelage » (Baleine, 1998), dans lequel la Norton a son mot à dire, d’ailleurs…

« A l’hôpital, ils m’ont soigné et mis dans une chambre. Et là, j’ai vu débouler un tas de blessés qui attendaient le petit nouveau pour tuer le temps en discutant accidents, meules et routes. C’est ce qui m’a inspiré cette histoire ». Avant de se planter devant la machine à écrire, Raynal avait aussi rencontré, sur la Côte d’Azur, des bikers américains en villégiature. Il s’était demandé ce qu’il pourrait leur arriver s’ils restaient coincés de ce côté-ci de l’Atlantique.

Amusante et peu ordinaire, cette fiction courte (120 pages écrites en caractères gros mais jamais gras), bien plus colorée que la couleur grise de la collection dans laquelle l’éditeur l’a rangée, se lit d’un trait, la plume de Raynal, trempée dans une encre fleurie, ne se montrant jamais plombée.

On sent que l’auteur, harleyiste revendiqué (même si ex-maoiste, si si c’est possible !) qui s’est mis à la BMW contraint par l’âge, a pris malin plaisir et jubilation à décrire les aventures hôpitalistiques d’un motard qui, faute de guidon, ne peut s’accrocher qu’à des béquilles et déambuler dans d’immaculés corridors n’ayant rien à voir avec un quelconque accès au paradis.

Ce livre, on l’a lu la poignée dans le coin, sans jamais le poser sur la table de nuit, et on s’est bien amusé. Allez, si, juste une fois, qu’on l’a posé, pour remplir le réservoir, minuscule comme celui d’une Harley… et une autre, pour aller vidanger. 

Roman : « La Poignée dans le Coin » de Patrick Raynal aux éditions La Baleine, 120 pages format poche. Quelques exemplaires sont encore en vente, via la guerrière américaine, au prix de 9 euros.