Tube : écoutez cette chanson sur le circuit Carole


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« Circuit Carole

un terrain de jeu

loin de l’école

allumer les feux »

Caroline-Christa Bernard et Atissou Loko ont composé la chanson « Circuit Carole », disponible sur le EP 5 titres « Le Fracas ». Une mélodie rythmée servie par des percussions endiablées, des paroles d’une poésie simple, essentielle, si rare… qui évoquent la perte de trajectoire. Un rien d’ironie se glisse dans la voix fragile et sexy de Caroline. Mais l’issue est tragique.

« Eh gamine,

méfie-toi des idoles »

« Cette chanson évoque l’univers de la moto mêlé à l’adolescence, aux goûts du risque et de la vitesse, explique Caroline-Christa. La jeunesse se perd parfois sur les circuits moto, entre les premiers baisers et les dangers de ce sport extrême. La chanson se termine par un hommage à Carole Le Fol, disparue trop jeune lors d’un run sauvage à Rungis… » C’était en 1979, et ce fait divers fut à l’origine de la création du circuit Carole, ouvert aux motards.

A travers ce titre, Caroline-Christa souhaite également faire un clin d’œil à Serge Gainsbourg : « un grand maître de la chanson, qui avait lui-même magistralement décrit la beauté et la sensualité d’une moto Harley-Davidson ».

Cette auteure et interprète a su s’entourer : « Le Fracas » a été réalisé par Vincent-Marie Bouvot, qui a notamment collaboré avec Zazie, Lizzy Mercier Descloux et Chet Baker.

Caroline-Christa Bernard affiche un parcours pluridisciplinaire dont elle s’est inspirée pour l’écriture du texte de « Circuit Carole ». Les rencontres sont venues nourrir ses chansons, comme des  aventures urbaines : les souvenirs du Club des Poètes dirigé par la sœur de Georges Moustaki, lui-même motard devant l’éternel.

Cyril « Atissou Loko » Forman, le compositeur et co-réalisateur de la chanson aux côtés de Vincent-Marie Bouvot, est un percussionniste confirmé. Après une longue formation musicale, il s’est impliqué dans de nombreux projets pour défendre la tradition des tambours d’Haïti, son pays natal. Il a fondé son propre groupe, Adjabel, avec lequel il a sorti six albums.

On peut écouter la chanson « Circuit Carole » sur Youtube

Allez encore un peu pour la route…

« Circuit Carole

le corps de la moto

entre mes guiboles

y laisser ma peau

se porter bénévole

pour ce rodéo

passer à la casserole »

Blues : Don Cavalli chante la Zündapp


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Don Cavalli est un bluesman talentueux qui, contrairement aux apparences, est né Paris et a grandi à Bonneuil dans le Val-de-Marne. Il s’est déjà produit en première partie de Ben Harper, Jack Johnson ou des Black Keys, ce qui, au passage, pose sa réputation.

Don Cavalli vient de sortir son 5e album, Temperamental, dans le lequel se trouve un morceau-ovni, intitulé « You And My Zundapp » :

Zündapp… oui, la petite pétaradante de notre adolescence, des seventies jusqu’au début des eigties.

Ce n’est pas le meilleur titre de l’album, mais peut-être le prénommé Fabrice a-t-il un passé de motard ?

Quoiqu’il en soit, on vous invite à écouter « Gloom Uprising », morceau qui nous a fait découvrir Don Cavalli, dont le premier album, « CryLand », est sorti en 2007 :

http://doncavalli.bandcamp.com/track/gloom-uprising

Pop : Roadside Graves rend hommage aux sixties


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On a abordé dans un billet récent la passion de Steven Tyler pour la moto. En faisant des e-recherches sur le rocker et sa fille, Liv, je suis tombé sur ce bijou d’illustration de single :

Le groupe, des Américains, s’appelle Roadside Graves (littéralement les trous sur le bord de la route, les ornières quoi !) et la chanson, « Liv Tyler ». Elle est extraite de l’album « You Won’t Be Happy With Me » sorti en 2010. Le combo distille une pop mélodieuse, brillamment orchestrée et un brin mélancolique.

Ce n’est pas Liv qui pose à côté de l’homme à la moto, par ailleurs un tantinet gentil garçon, trop propre sur lui pour être honnête… Non, elle est beaucoup trop jeune pour avoir connu les sixties. D’aucuns auront identifié la moto, une Honda CB 77. Oui, une pure production sixties (1961-1967), propulsée par un vertical twin de 305 cc qui envoyait plutôt correctement pour l’époque.

« C’est une photo de mon père et de ma belle-mère durant leur adolescence », raconte John Gleason, leader de Roadside Graves. « Mon père avait une moto durant cette période, et il en a racheté une quelques années avant de décéder. Un cycle étrange… La fausse promesse d’être libre. Je ne pourrais moi-même conduire plus gros qu’une mobylette, j’ai bien peur. » Etrange conclusion…

Ecoutez « Liv Tyler » de Roadside Graves sur Stereogum

Et regardez le clip posté sur Youtube en 2010

BD – CD moto : « La Fille » de Christophe Blain, bien mais…


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Voilà un objet littéraire et néanmoins dessiné (et même interprété) comme on les aime, à priori. Une motarde libre, parcourant l’Ouest lointain et sauvage, tombe sur un cow-boy à l’ancienne. Ils vivent une aventure torride à en crever…

Cette BD est un hommage appuyé de Christophe Blain, auteur de BD à la mode (« Isaac le Pirate », « Quai d’Orsay »), à Guy Pellaert, illustrateur des sixties/seventies que d’aucuns classeraient non loin du pop-art. Le Belge Pellaert a créé, à la fin des années 60, une héroïne motocycliste, Pravda la Survireuse, icône sexy qui ressemble à s’y méprendre à La Fille de Blain. Pour vous en convaincre, jetez-donc un oeil à cette vidéo sur le travail de Pellaert :

Avec « La Fille », Christophe Blain transpose donc en BD ses souvenirs d’enfance, ses fantasmes d’adolescent qui s’est crevé les yeux sur Pravda. C’est osé, car l’exercice qui consiste à mêler fantasmes et nostalgie peut s’avérer casse-bonbon. Blain s’en sort plutôt bien, même si le récit manque un peu de corps (si l’on peut dire…), notamment dans sa seconde partie.

Mais ce qui déçoit, c’est le CD livré avec la BD. Certes, Barbara Carlotti est une rockeuse à la voix unique. Mais, si l’on a droit à quelques chansons originales qui fonctionnent comme la BO de la BD, ce qui, pour le coup, est intéressant, la chanteuse aurait pu s’abstenir de lire, en plus, le texte de la BD. C’est long et cela n’apporte pas grand chose.

En résumé, on apprécie le dessin, magnifique. Tragique, comique, épuré, élancé… La moto est magnifiée.

Le CD, l’air de rien, déçoit un brin. Mais l’ensemble est suffisamment original pour figurer dans la bibliothèque du motard.

BD & CD : « La Fille », par Christophe Blain et Barbara Carlotti, édition Gallimard ; 80 pages, 24 x 30 cm + 1 CD ; 29,90 euros.

Georges Moustaki : gueule de métèque et tronche de motard


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Georges Moustaki est décédé, le 22 mai à Nice à 79 ans, à la suite de complications pulmonaires qui l’avaient définitivement empêché de chanter depuis plusieurs années. Le chanteur était aussi un motard passionné qui posséda huit machines au cours de sa vie.

Icone des années 70, créateur de l’inoubliable Milord pour Edith Piaf et de plus de 300 chansons pour différents interprètes, Georges Moustaki se fait connaître du grand public avec le Métèque en 1969.

De son vrai nom Giuseppe Mustacchi, Moustaki s’installe à Paris en 1951 et rencontre Georges Brassens qui l’intronise dans les nuits de Saint-Germain-des-Prés. C’est en son honneur qu’il adoptera son prénom.

Compositeur, peintre, Georges était aussi un motard passionné qui posséda huit motos au cours de sa vie. Honda CB 450, Kawasaki 500 mach III, Vélocette Thruxton, Guzzi V7 Spécial, pour ne citer que les plus marquantes, l’ami Georges était éclectique. Celui qui chantait :« Nous avons toute la vie pour nous amuser. Nous avons toute la mort pour nous reposer » est donc parti se reposer.

Nous avions rencontré Moustaki en 2001. Une double page lui était consacrée dans le numéro de février de la même année (Moto Magazine n°174, p10-11).

Lors de cet entretien, nous lui avons demandé si moto et poésie étaient opposées. Celui-ci répondit : « Dans « Orphée » de Cocteau, les motards deviennent les anges de la mort. Peu de voitures suggèrent pareille poésie ».

Salut l’artiste !

Clip marrant : un rap en hommage à la Mobylette


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Marrant, ce clip venu tout droit des Côtes-d’Armor. Non, Patrick 51 n’est pas méditerranéen mais bel et bien briochin. C’est de s’être fait sucrer son permis B qui l’a incité à rouler en Peugeot Vogue, et à pondre « Mobylette Musique », rap rafraîchissant qui fait l’apologie du 50… en centimètres cube et non en centilitres anisés. Quoique…

« Je roule en mobylette, Babylone ne veut plus me voir au volant, je faisais trop la fête […] Rouler en mobylette, mec, on a pris l’habitude […] Mobylette musique, tu peux dire que tu es en vogue, si tu roules en Peugeot Vogue […] Mobylette musique, j’veux entendre démarrer les mobs, Easy Rider version futuriste… Pourquoi rouler en caisse, vous loupez les vraies sensations […] La Mobylette c’est l’avenir et je me dis que je suis en avance, vous allez tous vous y mettre quand je vois le prix de l’essence […] »

Patrick s’est rendu à Graulhet, près de Toulouse (31), pour trouver les figurants de son clip lors d’une fête de la Mob. Allez on reprend en coeur : « tu peux dire que t’es en vogue si tu roules en Peugeot Vogue » !

A noter que Pat fifty one n’est pas le premier à s’attaquer à la légendaire Bleue. Les rappeurs de MC Circulaire avaient déjà opéré à un rétropédalage musclé avec le bien nommé « 103 SP ».

Déjanté : le clip de Hanni El Khatib avec ses motard(e)s sauvages


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Le dernier clip du « born to be bad garage rocker » déjanté Hanni El Khatib, baptisé « Family », met en scène un trip hallucinant de motards sauvages et asiatiques. Avant d’appuyer sur play, éloignez les enfants !

En attendant la sortie de son nouvel album, « Head In The Dirt » le 22 avril, le rocker Hanni El Khatib, dont le tempo garage semble définitivement scotché au milieu des années 60, dévoile un nouveau clip.

Réalisée par Nick Walker, la vidéo met en scène un gang de motards et motardes asiatiques en slip. Oui, en slip ! Ces dépravés en pleine orgie chevauchent des bécanes qui semblent être des 4 cylindres Honda seventies, genre CB Super Sport 400cc. La classe !

Bien évidemment, nous déconseillons aux internautes d’imiter les sympathiques copains et copines d’Hanni, notamment de rouler en petite culotte, car en cas de chute…

A découvrir, la BD rock’n’roll « Jamais en dessous de 130 », par Etienne Pottier