Ciné : dans Sin City 2, le Rourke cavale en V-Rod


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Le film « Sin City 2 » (« J’ai tué pour elle », en version française) est sorti au cinéma le 17 septembre. Les plus avisés auront remarqué que Mickey « Marv » Rourke y réglait ses comptes en chevauchant une Harley-Davidson V-Rod.

Rares sont les scènes à moto, dans cette adaptation d’un comic book de Franck Miller (qui co-sgine la réalisation avec Robert Rodriguez), mais elles ont le mérite de saisir la plastique particulièrement photogénique de Jessica « Nancy Callahan » Alba, elle aussi au guidon.

Le deuxième Sin City (la ville du vice, dont Las Vegas est la meilleure illustration dans le monde réel), est aussi violent que le premier. Violent, et efficace. Une sombre histoire de règlements de compte dans les milieux interlopes, comme on les appelle…

On plonge dans ce récit de feu et de cendres, de chair aussi, en noir et blanc stylisé. Et on s’amuse de revoir Mickey Rourke au guidon, lui l’acteur bad boy des années 80, qui jouait le grand frère au guidon d’une Kawasaki KZ 400 dans « Rumble Fish » (« Rusty James » en français) de Coppola (1983).

Lui encore, qui se colletait Don Johnson (oui, le héros de « Miami Vice » !) dans « Harley-Davidson et l’homme aux santiag », sorte de tribute au cowboy Marlboro (1991), qu’on est en droit d’avoir oublié.

Ensuite, Mickey a quelque peu disparu de la circulation. Heureusement, son pote Robert, qui est aussi celui de Tarantino avec lequel il a créé la magique ligne Grindhouse, est là pour le sortir de la mouise et lui offrir des rôles de méchant sur mesure. Allez, grimpe sur ton V-rod, et quitte la scène en beauté, Mickey…

La bande annonce officielle de Sin City 2 :

Nous avons dégoté mieux (ou pire !), un trailer non censuré où les têtes roulent à terre, les filles se désapent et où le Mickey circule sur son V-Rod Harley-Davidson, machine qui deviendrait presque vintage. Déjà…

A voir aussi dans le genre série B, « Les Anges Sauvages » avec Peter Fonda et Nancy Sinatra. Disponible dans la Boutique Motomag.

Et puis on a aussi en stock quelques saisons de « Sons of Anarchy ».

Cinéma : les « Young Ones » aiment la moto


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Bitza : « Engin construit à partir de pièces de différentes motos (cadre X, moteur Y, etc.) » ; cette définition, dégotée dans le dictionnaire de l’argot et du langage familier du site www.languefrancaise.net, est totalement appropriée à la moto qui circule dans le film « Young Ones » actuellement au ciné, avec un certain Flem au guidon, le bad boy ricain par excellence.

Sa moto, un bitza donc, même dotée de pneus à tétines, n’est absolument pas appropriée aux pistes sableuses du désert. Guidon bracelet, selle monoplace café racer, fourche inversée et deux disques à l’avant non protégés, cadre… cadre quoi au fait ? Le moteur semble être un bicylindre, sans certitude… si un internaute avisé l’a identifié, merci de partager !

Un bitza, une prépa qu’on dirait presque pas terminée, digne d’un rassemblement hipster type Wheels’n’Waves. Elle est conduite par Flem, donc, campé par l’acteur d’origine britannique Nicholas Hoult qui, à Los Angeles, se déplace sur une bien plus sage Harley-Davidson à sacoches.

« Young Ones » est un atypique western d’anticipation, un ovni cinématographique comme on les aime. On y croise Ernest qui défend sa famille (son fils Jerome et sa fille Mary), dans un bout de désert que l’on imagine aux confins des States (mais ce n’est pas précisé).

La particularité de l’époque à laquelle se déroule le récit, c’est qu’il n’y a plus d’eau, et qu’on est capable de tuer pour défendre une citerne remplie du précieux liquide. Ernest, lui, se bat pour que les siens survivent, et c’est pas facile. Il défend également l’honneur de sa fille, qu’il estime un peu jeune pour fondre dans les bras du motard Flem, un voisin entreprenant. Ernest aura maille à partir avec Flem, mais on n’en dit pas plus pour pas déflorer l’histoire.

L’ambiance de ce western d’anticipation est totalement décalée : on ne se situe pas à l’époque des chevaux et carrioles d’un autre siècle, mais bien au début du 3e millénaire, si l’on s’en réfère aux engins qui circulent dans le désert : le bitza de Flem, donc, mais aussi les pick-up familiaux américains, aussi incontournables que les armes à feu dans le pays de l’Oncle Sam. On imagine un futur proche de notre époque, donc, subissant les conséquences de nos errements écologiques. Le manque d’eau, imparable…

Ce qui contribue à l’ambiance de ce film, c’est la photo très épurée, avec de magnifiques images du paysage désertique. Et tout est à l’avenant : la maison familiale n’est qu’une accumulation de containers ; les dialogues sont réduits au strict minimum ; le scénario tient sur quelques feuilles de papier ; la moto de Flem, idem : un moteur, un cadre, un guidon et une selle mono pour s’asseoir. Point barre.

Le désert, un homme seul qui défend sa famille, le manque d’eau… Tout cela ferait presque penser à Mad Max (le manque d’essence…), sauf qu’on n’est pas en Australie mais aux USA, et finalement, rien n’est identique : point de course-poursuite, de bandes de freaks ici, tout est lent, terriblement lent, comme un jour sans un verre d’eau.

Cette construction minimaliste constitue un cadre parfait aux propos de l’auteur, la relation entre un père et ses enfants, la tenacité dans un univers brutal, mais aussi une réflexion sur les démons de l’Amérique, où tout conflit même banal se règle à coup d’arme à feu et où la violence n’est jamais contenue.

« Young Ones », un film de Jake Paltrow avec Michael Shannon, Nicholas Hoult, Elle Fanning ; en salle depuis le 6 août 2014.

La bande annonce en VOST :

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