Sortie DVD : Ryan Gosling en mode motard et bad boy


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Le 20 août est sorti, en DVD et Blu-Ray, le film « The Place Beyond the Pines » de Derek Cianfrance, avec Ryan Gosling (« Drive ») en mode motard et bad boy. Nous avions vu ce film américain à sa sortie en salles, le 20 mars dernier, et il nous avait agréablement surpris, tant par le scénario, original pour un film noir, que par la place accordée à la moto. Voici ce qu’écrivait François Barrois, journaliste à Moto Magazine passionné par toutes les motos et cinéphile du samedi soir :

Derrière son casque noir mat, ses t-shirts Metallica déchirés et ses tatouages de prisonnier, Luke l’as du guidon n’a qu’un désir : prendre soin du fils dont il vient d’apprendre la naissance, et accessoirement de sa mère, Romania, alias Eva Mendes.

Au guidon d’un trail Suzuki DRZ 400 puis d’une Honda XLR, il enchaînera braquages et courses poursuites. Un fantasme que partagèrent l’acteur et le réalisateur, Derek Cianfrance, lors du tournage de « Blue Valentine », en 2010.

Filmées avec justesse et sans artifice, les scènes motorisées apparaissent soignées, même si la sonorité réelle des machines n’est pas toujours respectée : des mono 4-temps qui pétaradent comme des 2-temps… Pour les initiés, c’est choquant !

« The Place Beyond the Pines », c’est aussi l’histoire d’un flic ambitieux, Avery Cross (joué par Bradley Cooper), qui n’hésitera pas à prendre en chasse le motard… Un thriller noir, sur le thème de l’héritage, de la famille et de la transmission, qui se termine au guidon d’un vieux roadster. Poignant.

« The Place Beyond the Pines », réalisation Derek Cianfrance, avec Ryan Gosling et Eva Mendes ; Universal Studio Canal Vidéo ; DVD et Blu-ray, 19,99 €.

Décès de Karen Black, actrice dans « Easy Rider »


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L’actrice Karen Black vient de mourir à Los Angeles. Cette Américaine fut révélée dans « Easy Rider », film culte de Dennis Hopper, dans lequel deux motards traversent en Harley les States partagés entre conservatisme et libération des moeurs durant les années 60.

Karen Black joue une prostituée qui rencontre les voyageurs, Peter Fonda et Dennis Hopper. La scène, restée fameuse, fut tournée dans un cimetière, où les protagonistes défoncés au LSD divaguent en d’interminables hallucinations. Drogue, sexe, liberté et moto, tel était le message qui a marqué toute une génération.

Enfin, moto… il est à noter que dans cette scène, les bécanes sont restées au parking, et c’est sans doute mieux ainsi.

Karen Black accèdera à la notoriété grâce à son rôle dans « Cinq Pièces Faciles », de Bob Rafelson (1970) où elle croise Nicholson (photo), qui jouait lui aussi dans « Easy Rider ». Elle gagne une nomination aux Oscars et un Golden Globe. Elle tourne également dans « Gatsby le Magnifique » de Jack Clayton (1974), avec Hitchcock (« Complot de famille » en 76) et Altman (« Nashville » en 75). Puis elle se perd dans des séries B, prend de son propre aveu un mauvais chemin et ne parvient pas à retrouver la bonne route.

En 2010, miss Black annonce à ses fans qu’elle a un cancer, lance une souscription pour l’aider à payer ses frais médicaux, récolte 60.000 dollars mais ne peut suivre le traitement espéré en Europe. Elle décède donc trois ans plus tard, à 74 ans, et rejoint Dennis Hopper parmi les étoiles. Gageons qu’il lui reste encore quelques pilules à partager avec Karen.

Cinéma et moto : le projet de film Akira redémarre !


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Le projet d’adaptation au cinéma du manga futuriste culte et motocycliste « Akira » fait à nouveau l’actualité culturelle. Le magazine américain Variety estime que la production aurait trouvé un réalisateur, en la personne de Jaume Collet-Serra (lire l’article en cliquant sur ce lien).

L’Espagnol, auréolé du succès du film d’action « Sans Identité » avec Liam Neeson, a la cote à Hollywood. Warner Bros, qui possède les droits du célèbre manga, en association avec Appian Way la société de Leonardo di Caprio, miserait sur lui pour relancer ce projet d’adaptation, après 4 années de « travail », sur le scénario du film comme sur le budget, revu à la baisse, à 60 millions de dollars (45,25 M€).

Le manga culte imaginé par Katsuhiro Ôtomo en 1982, dépeint un Tokyo futuriste (2012) ravagé par la troisième guerre mondiale. Des bandes de jeunes motards désœuvrés sillonnent les rues de cette mégalopole détruite par une étrange explosion atomique. Témoin de la transformation de l’un d’entre eux suite à un accident de moto dans une zone interdite, Kaneda va se trouver au centre d’un violent conflit opposant politiques et révolutionnaires pour le contrôle d’un mystérieux projet : Akira.

Katsuhiro Ôtomo fut aussi l’auteur de la version animée du manga, sortie en 1988 (voir le trailer ci-dessous). En 2009, un jeune irlandais, Ruairi Robinson, était pressenti pour réaliser la version en images réelles d’« Akira ». 4 ans après, Jaume Collet-Serra lui est préféré.

Cinéma : « Quadrophenia » est sur les écrans en version restaurée !


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Voici un film culte à re-reluquer au ciné, sur grand écran, bien assis dans un siège en cuir avec le noir autour et une excellente sono… « Quadrophenia » de Franc Roddam, co-écrit par Pete « The Who » Townshend, tourné en 79 avec Phil Daniels, Sting et Garry Cooper (entre autres), est sorti dans les bonnes salles de cinéma françaises, le 26 juin. Ressorti, pour être exact, en copie restaurée, près de 35 ans après la version originelle.

« Quadrophenia », c’est toute une époque diront les anciens : le son inimitable des Who (le film est tiré d’un opéra-rock du groupe anglais), l’errance de la jeunesse désorientée dans l’Angleterre des années 60, la drogue, l’alcool, la musique, la fête et la baston… A chaque époque le calvaire de ses jeunes désœuvrés.

Dans les sixties, Outre-Manche, la révolte s’est exprimée, pendant un bon moment, à travers le combat entre deux mouvements rivaux : les Mod’s plutôt cleans qui roulaient sur des scooters bourrés d’accessoires chromés, contre les Rockers plus populaires et leurs bécanes pissant l’huile. Mods et Rockers se retrouvaient pour de légendaires bagarres, notamment à Brighton, cité balnéaire que la police dépassée, circulant en bagnole anglaise ressemblant à notre 404 Peugeot (Austin A 60 Cambridge, merci Komar !), ne parvenait à protéger.

« Quadrophenia » raconte cela, une génération perdue, la jeunesse sacrifiée, Mods contre Rockers, et fait la part belle à la mécanique, qu’elle soit italienne (Vespa, Lambretta…) ou britannique (Triumph, BSA…). Un voyage rétro dans les sixties, tourné en 79, à une époque où le nouveau mouvement qui défonce tout est le punk. On y croise un Sting en chef des Mod’s, alors leader d’un groupe décalé, The Police, plutôt orienté reggae.

Sixties, seventies, rock et beautés mécaniques, « Quadrophenia » se situe au carrefour des tendances musicales et du mode de vie des jeunes de ces deux décennies. Mater ce film en 2013, à notre époque fermée où rien ne semble possible, c’est se rappeler qu’à chaque génération, rien ne semble possible. Alors démarre et roule, man, jusqu’à ce que ton I-Pod branché sur The Who n’ait plus de batterie. Si t’arrives à trouver The Who sur I-Tunes…

Quadrophenia, réalisé par Franc Roddam ; écrit par Dave Humpries, Franc Roddam, Martin Stellman, Pete Townshend ; avec Phil Daniels, Sting ; Royaume-Uni, 1979, 2h, couleur – 1:85 / Dolby – Anglais ; dans les salles françaises en version restaurée le 26 juin 2013.

50 ans de « La Grande Evasion » : tribute to Bud Ekins


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« La Grande Evasion » a été tourné en 1963 par John Sturges. Le 50e anniversaire de ce film mythique est l’occasion pour les studios hollywoodiens de sortir une version Blu-ray. La galette numérique, se voulant « collector », contient tout un tas de bonus comme il se doit (dans les bacs le 5 juin).

Mais cet anniversaire nous permet surtout de faire une mise au point, sur ce qui reste comme l’une des plus grandes méprises de l’histoire du cinéma ! Et il est temps, un demi-siècle plus tard, de tordre le cou à la légende : non, non, non, dans la fameuse scène de tentative d’évasion à moto, ce n’est pas l’acteur Steve McQueen qui pose son séant en or massif sur la sel de la Triumph TR6 1962 maquillée en moto de l’armée allemande, mais le cascadeur américain Bud Ekins, par ailleurs crossman surdoué, et copain de McQueen.

L’heure est donc venue de rendre hommage à l’inconnu d’à-côté (et non du bas-côté…). Entendons-nous bien, il n’est pas question de remettre en cause la passion de McQueen pour la moto. La star adorait la bécane. Il a lui-même participé à de multiples compétitions de cross, d’enduro, à des Baja et autres joyeusetés boueuses tout autant que sableuses.

C’est même Steve McQueen qui a eu l’idée de cette scène de tentative d’évasion à moto, censée propulser le prisonnier américain au-dessus des barbelés nazis. Mais les producteurs du film lui ont formellement interdit de passer à l’action… Une histoire de gros sous a eu raison du panache de la star.

Peu importe, finalement, car cela a permis à Bud Ekins de s’illustrer. Le stunter doublera ensuite McQueen dans une autre scène mythique du cinéma américain, la poursuite entre la Ford Mustang GT Fastback de « Bullit » et une Dodge Charger B noire. Mais revenons à « La Grande Evasion » : « Ekins est devenu un des cascadeurs les plus importants d’Hollywood », signale la prestigieuse AMA (American Motorcyclist Association), qui l’a fait entrer dans son « Hall of Fame » en 1999. La doublure a travaillé plus de 4 mois sur le tournage de « The Great Escape » en Allemagne.

On apprend dans cet hommage que Bud Ekins, né en 1930 comme McQueen, fut l’un des premiers Américains à se lancer dans le championnat du monde de cross qui se jouait en Europe dans les années 50. Il a également gagné des médailles d’or aux International Six Days Trial, épreuve qu’il a notamment courue en 1964, en Allemagne encore, dans un team engageant son frère Dave, et… Steve McQueen.

Dingue de motos, l’homme en a possédé jusqu’à 150 en même temps. A la fin des fifties, le stunter a acquis une concession Triumph en Californie. Il est devenu une sorte de héros pour les jeunes acteurs d’Hollywood, qui venaient s’acheter une machine dans sa boutique. Steve McQueen était l’un d’eux, d’où la rencontre… Bud Ekins est mort le 6 octobre 2007. La doublure aura survécu 27 ans à la star.

Un grand merci à Hervé Rebollo, l’auteur de l’ouvrage « Ma Daytona Bike Week à Moi », pour ses précieuses informations.

DVD : « La Grande Evasion » en Blu-ray, par John Sturges avec Steve McQueen (1963), studios MGM et 20th Century Fox ; 19,99 euros.

Cinéma : Robocop revient au guidon d’une moto


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Attention, blockbuster en vue ! Les studios hollywoodiens (MGM en l’occurrence) ont prévu la sortie d’un remake du film futuriste « Robocop » en février 2014 sur les écrans français, ce qui leur laisse le temps de diffuser sur la Toile quelques photos de tournage afin de faire monter la pression…

Rappel, la version originelle de « Robocop » date de 1987. Elle fut réalisée par un maître de la science-fiction, Paul Verhoeven (« Total Recall », « Starship Troopers »…). Pour ce remake, la réalisation a été confiée à un presque débutant, José Padilha (« Les Paradis Artificiels », « Troupe d’Elite »), et le rôle du héros à Joel Kinnaman (« Sécurité Rapprochée », « Millenium »…). Le tournage a eu lieu à l’été 2012 dans les studios Pinewood à Toronto (Canada).

Intérêt pour nous, comme on le constate sur la photo dévoilée par le site Just Jared, le cyber-policier Alex Murphy, équipé comme un super-héros, nettoie la ville de Detroit au guidon d’une moto et non pas d’une vulgaire caisse.

Les supputations vont bon train quant à la monture de ce cher ‘Cop. Simple hypersport de série peinte en noir mat, préparation stylée ou vulgaire 125 carénée de plastique comme c’est parfois le cas au cinéma ? A Moto Mag’, les essayeurs ont reconnu un moteur et des étriers de frein provenant d’une Kawasaki. Le site Rideapart identifie une Z1000, en se basant notamment sur la fourche avant. Le cyborg-justicier américain roule donc en japonaise…

Notez le détail amusant, les repose-pieds ont été déplacés à l’extrémité du bras oscillant, ce qui donne une position de conduite genre dragster, et rend la moto peu maniable en mode urbain si l’on en croit la vidéo de tournage ci-dessous…

« Robocop » réalisé par José Padilha, en salles le 12 février 2014

Ciné : « Rush », la Formule 1 dans la peau


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Certes, il n’est pas question de moto dans ce long-métrage hollywoodien. Mais le teaser promet du grand spectacle mécanique. Et Ron Howard, le réalisateur, compte parmi les promoteurs des USA version volant, guidon, carrosseries lustrées et grosses cylindrées. En tant qu’acteur, il était Ritchie dans la série télé « Happy Days » retraçant avec humour et légèreté la gentille famille idéale des fifties. Le rouquin naïf a également joué dans « Americain Graffiti », film culte sur la culture bagnole de la jeunesse en flammes, tourné par l’immense George Lucas (« Star Wars ») en 73.

Depuis, Ron Howard a vu son crâne se dégarnir mais sans doute pas son compte en banque. Producteur, il s’est aussi installé derrière la caméra pour tourner 35 films, dont l’oublié « Lâchez les bolides » (« Grand Theft Auto ») en 77, une série B jonchée de carcasses. Il est aussi le producteur et réalisateur de « Da Vinci Code » en 2006.

« Rush » se situe dans l’univers sans pitié de la Formule 1 et devrait profiter de sa capacité à produire du grand spectacle. Ce long-métrage retrace le duel entre deux rivaux légendaires, James Hunt et Niki Lauda, concourant pour les écuries McLaren et Ferrari durant la saison 76. Tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. Au paroxysme de la compétition, celui-ci subira un terrible accident au Nürburgring (Allemagne) qui le laissera défiguré.

« Rush » suit la vie instable des deux pilotes, sur les circuits et en dehors, et retrace leur rivalité depuis leurs tout débuts. Le film sortira le 25 septembre dans les salles françaises. Pour patienter, voici le teaser

Cinéma : une Triumph dans « Blood Ties » de Guillaume Canet


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L’une des premières photos du tournage de « Blood Ties », polar réalisé par Guillaume Canet aux Etats-Unis, avec James Gray au scénario, montre deux des acteurs, dont Clive Owen, chevauchant une moto, une préparation sur la base de ce qui semble être une Triumph T120.

On n’en sait pas beaucoup plus sur ce film, si ce n’est qu’il s’agit d’une adaptation d’un polar français, « Les Liens du Sang », réalisé par Jacques Maillot en 2007 avec Guillaume Canet et François Cluzet, campant deux frères dont l’un est truand et l’autre policier. La moto n’avait pas un rôle essentiel dans le thriller original.

L’intrigue a été transportée par Canet et Gray à New-York. Un tournage compliqué, comme l’explique le compagnon de Marion Cotillard dans cette interview vidéo sur Lefigaro.fr« Blood Ties » devrait sortir en France le 30 octobre prochain.

Guillaume Canet dirige deux acteurs, dont Clive Owen en passager, chevauchant une préparation sur base de Triumph.