Rencontre : l’auteur du livre « Bikers, les motards sauvages à l’écran » en dédicace


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Jean-William Thoury, l’iconoclaste auteur de la bible « Bikers, les motards sauvages à l’écran », poursuit sa tournée de dédicaces à travers la France. L’occasion de rencontrer un type étonnant, qui a répertorié et critiqué de 108 films américains de série B sur les bikers !

Le 2 avril au soir, JWT sera au Salon des Arts, Villa Madame au 44 rue Madame à Paris (6e arrondissement).

Du 23 au 25 mai, il signera son ouvrage au Showtime Festival de Gérardmer (Vosges), une concentre qui promet d’autres rencontres hallucinantes : elle est co-organisée par Henri Lœvenbruck, l’écrivain de thrillers qui est aussi motard.

N’hésitez pas à partir à la rencontre de Jean-William (un personnage discret mais haut en couleurs), comme nous l’avons fait à Moto Magazine : nous publions son interview dans la rubrique Portrait du n°306 d’avril 2014.

Nous avons par ailleurs publié un portrait de Henri Lœvenbruck dans le n°287 de Moto Magazine (mai 2012).

Par ici, la critique du livre « Bikers, les motards sauvages à l’écran »

Cliquer ici pour se procurer l’ouvrage sur la boutique de Motomag.com

Captain America : la (trop) courte apparition de la Harley 750 Street


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Trois ans après le premier « Captain America », Chris Evans renfile son costume aux couleurs des USA pour un second opus, « Le Soldat de l’Hiver » (au ciné le 26 mars). Un blockbuster Marvel, dans lequel Harley dévoile la 750 Street. Mais pas longtemps…

Pour ce second opus du « Captain America », intitulé « Le Soldat de l’Hiver », la recette des productions Marvel est une nouvelle fois respectée, et bien réussie. Pour faire un carton dans les salles obscures, les frères-réalisateurs Antony et Joe Russo ont suivi des principes simples et gardé un rythme d’action « métronomique ».

Pour faire un bon Marvel, il faut :

. Un scénario héroïque : comme tout bon super-héros qui se respecte, Captain America va une nouvelle fois sauver le monde. Steve Rogers, le Captain récemment décongelé, remplit brillament ses missions pour la société d’espionnage, appelée SHIELD, basée à Washington (USA).

Mais lorsqu’un de ses collègues est attaqué, il doit déjouer un puissant complot contre le SHIELD, avec l’aide de ses proches. Aidé de la belle Black Widow (traduction : Veuve noire) et du Faucon, il lutte contre un ennemi redoutable, le soldat de l’hiver…

. De l’action : entre deux explosions, le Captain Americain distribue les pains (amen !) et use de son célèbre bouclier pour mettre ses nombreux ennemis à terre. De l’action en veux-tu en voilà, c’est précisément ce que cherche le détenteur du ticket d’entrée. Il ne sera pas déçu !

. Un casting d’enfer : que du beau monde à l’affiche. Samuel L. Jackson, en tête, assume un rôle à sa mesure : celui de Nick Fury, le leader du SHIELD. Chris Evans, bodybuildé à outrance, incarne le Captain qui se fera aider par Anthony Mackie, alias le Faucon. Invité de choix, Robert Redford qui joue le complexe agent Alexander Pierce.

C’est Scarlett Johansson, alias Black Widow, qui est l’atout charme du film. Rassurez-vous, la Parisienne ne fait aucune apparition en jogging et pantoufles. Même dans son plus simple appareil (nous parlons ici bien sûr d’un modeste jean-basket), elle flattera la rétine du spectateur-geek.

. De l’humour : s’il est le moins présent des ingrédients, l’humour reste indispensable pour lier les autres éléments. Distillé au gré de ces 2h de film, il trompe parfois l’ennui de scènes de « blabla » inutiles au récit. Des références en tous genres, pas forcément comprises du néophyte en super-héros, ne manqueront pas de faire tiquer les fans.

. De la moto ? Qui dit « America » dit forcément Harley-Davidson. Car, en bon homme viril, Chris Evans roule sur une belle de Milwaukee, la nouvelle Harley-Davidson 750 Street pour être précis.

L’occasion de voir la moto en circulation, mais pas très longtemps hélas (à peine quelques minutes). La machine américaine ne reste qu’accessoire, ne servant de tremplin qu’une seule fois au Captain pour le début d’une bonne grosse scène d’action.

On aperçoit aussi brièvement, dans une sorte de musée, la Harley-Davidson Cross Bones déguisée en WLA de 1942 qu’il utilisait dans le premier opus.

Harley-Davidson profite donc de la sortie de cette super-production américaine pour peaufiner sa stratégie de pénétration d’un marché qui ne lui est pas familier, celui des jeunes, geeks ou pas mais fans des héros Marvel, brillamment passés de la BD « comics » au ciné.

La marque de moto effectue en quelque sorte du placement de produit, technique de marketing devenue courante sur grand écran : les réalisateurs doivent filmer un produit précis pour suivre leur scénario. Ils ont recours à celui d’une marque qui a payé pour qu’on le voit, plutôt qu’un autre.

On peut même gagner une 750 Street

. Verdict : en dehors de ces considérations commerciales, ce film reste efficace ! « Captain America, Le Soldat de l’Hiver » est une vraie réussite, même si cette nouvelle production Marvel ne sort pas des rails qui font habituellement son succès. Un film à voir après une dure journée de labeur, qui permet de s’aérer simplement l’esprit.

Et pour finir de vous donner l’eau à la bouche, la bande annonce en version française
Allez, bon ciné !
Les films moto en vente dans la boutique Motomag.com
À voir, notamment, le film « Gost Rider » avec Nicolas Cage
Mais aussi le film « Burt Munro » avec Anthony Hopkins

Funérailles : un « ange » a quitté ce monde


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Impressionnant cortège funéraire, filmé le 11 janvier dernier, lors des funérailles de Robert Chico Mora. Pas n’importe qui, ce Mora : un proche de Sonny Barger, l’un des fondateurs du chapitre d’Oakland des Hell’s Angels.

Robert Chico Mora comptait lui-même parmi les fondateurs du Dirty Dozen Motorcycle Club de Tucson (Arizona). Acteur occasionnel, il était connu pour le rôle de Ahab dans le film « Dead in 5 Heartbeats » tiré du roman éponyme de Sonny Barger et sorti en DVD début 2013.

Sur le blog The Aging Rebel, on peut lire un commentaire de Jeff Santo, réalisateur du film : « C’était la première expérience d’acteur de Robert Chico Mora, et il a été très bon. Pas seulement pour la part d’authenticité qu’il apportait au rôle. Il a également réussi à guider chacun d’entre nous, membres et non-membres des Hell’s Angels, pour que le film fonctionne ».

Cela valait bien cet hommage lors de ses funérailles : un impressionnant cortège motocycliste :

Et voici le trailer de « Dead in 5 Heartbeats » :

Le blog The Aging Rebel
Le site du film «Dead in 5 Heartbeats»
A découvrir : le livre sur les bikers au cinéma

Cinéma : poursuite avec une Ducati Diavel dans «The Ryan Initiative»


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C’est le blockbuster américain de ce début d’année. Dans «The Ryan Initiative» (au cinéma le 29 janvier), film d’espionnage inspiré de l’œuvre du romancier Tom Clancy, le récit file à 200 à l’heure du début à la fin, laissant le spectateur scotché à son siège.

Auto, hélico, véhicule de police et moto, tous les moyens sont bons pour nous faire vivre le grand frisson par écran interposé, à coups de cascades méticuleusement minutées.

Côté bécane, la production fait circuler le héros sur une Ducati Diavel, un engin au look radical, prompt à séduire les yuppies de Wall Street, mais que le poids rendrait, a priori, peu propice à la cascade. Et pourtant…

Pour en savoir plus sur les conditions de tournage, les difficultés liées à la conduite de cette moto, nous avons interviewé le coordinateur des cascades, Vic Armstrong, qui avait déjà travaillé avec le réalisateur Kenneth Branagh sur « Thor ».

Il nous dévoile quelques anecdotes amusantes sur la scène de poursuite entre la moto et la fourgonnette à gyrophare qui, hélas, nous a semblé bien trop courte…

La scène de cascade à moto n’est pas longue, mais on suppose qu’elle a été difficile à tourner. Combien de jours avez-vous passé sur ces plans ? Combien de motos détruites ?

Nous avons tourné bien plus longtemps que la durée de la poursuite telle qu’elle apparaît à l’issue du montage final. C’était une scène difficile, parce que c’était l’hiver et que le sol était humide. Donc ça glissait. Or, beaucoup de véhicules entraient en interaction avec la moto…

Comment s’est fait le choix de la Ducati Diavel ? C’est une moto moderne, certes, mais assez lourde pour ce type d’exercice, non ? Ducati est partenaire du film ?

Je ne sais pas dans quelle mesure Ducati a participé, financièrement. Mais nous avons aimé le gros roadster qu’est la Diavel. C’est une moto sexy. A l’image, on n’a pas l’impression que l’acteur roule sur un vélo, que c’est facile. Et la Ducati est adaptée au style « Wall Street » du personnage.

Chris Pine conduit-il lui-même, ou bien avez-vous fait appel à un cascadeur pro ? Si oui, lequel ?

Au guidon, on a un mélange d’images de Chris et d’un cascadeur. Il s’agit de Lee Morrison, également cascadeur sur « Skyfall » (le dernier James Bond). Lee, Chris et moi avons d’abord travaillé sur les cascades au Royaume-Uni. Puis, à Los Angeles, mon frère Andy Armstrong et Gary Davis ont pris le relais avec Chris. Ils ont travaillé tous les jours au Dodger Stadium, avec l’ensemble du parc auto et moto nécessaire au film. Ils ont mis en place un parcours d’obstacles que l’acteur, au guidon, devait franchir. Je travaille en étroite collaboration avec Andy. Je lui avais listé les coups que devait donner Chris, il les a reproduits et répétés. C’est incroyable de constater ce que Chris a fait, il a étudié, répété, appris à contrôler cette moto puissante et dangereuse. Et je vous livre un détail amusant : Gary Davis doublait le père de Chris sur le tournage de la série TV Chips (Chris Pines est le fils de Robert Pines, qui jouait le sergent Joseph Getraer dans Chips) ! Il est venu avec le vieux casque de Robert sur le tournage…

Avez-vous filmé dans New York, ou bien dans un décor ?

Nous avons tourné le début de la scène de moto à New-York, dans et en dehors de la circulation. J’ai réalisé deux plans de Lee en train de déraper dans le virage vers le tunnel. Ensuite, nous sommes allés à Liverpool (Angleterre) pour filmer dans un tunnel Chris roulant dans le souterrain, et enfin Lee qui perd le contrôle de la moto, se couche et glisse.

Les personnages à moto circulent sans casque. A New York, on croise souvent des motards sans casque ?

Nous avons effectivement tourné sans casque, ce qui fut une source d’angoisse pour moi. La raison ? Voir l’acteur conduire la moto. Mais il y avait aussi une certaine logique : Jack Ryan court, d’abord à pied, après un terroriste qui conduit un camion. Il s’empare d’une moto pour le rattraper. Il n’avait donc pas le temps d’enfiler un casque avant d’entamer la poursuite.

Vous pratiquez la moto ? Et si oui, quelle est votre machine ?

Je pratique le moto-cross sur ma Husqvarna, mais pour ce film j’étais inutile. Le motard de la famille, c’est mon frère Andy. Il possède une Ducati Monster.

Un extrait de la course poursuite avec la Ducati Diavel :

Un making of des scènes d’action :

La bande-annonce de «The Ryan Initiative» en version française :

Livre sur le cinéma : « Bikers », la bible des films de motards de série B et Z


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Avis aux amateurs de films de genre, l’ouvrage « Bikers, les Motards Sauvages à l’Ecran » est une bible. LA bible même, pour ceux qui se délectent au ciné (-club), en DVD voire en téléchargement, de ces long-métrages de série B, voire Z avec des motards, voire des bandes de motards. Ces 108 pépites qui ne passeront jamais à l’UGC, au Gaumont ni même au MK2, et encore moins sur France 2, TF1 ni même NT1.

Elles ont pourtant contribué à construire le mythe sur lequel on s’assoit tous les jours avec la certitude d’être différents des autres. « Easy Rider » aurait-il existé sans « The Wild Angels » tourné en 67, deux ans avant le film culte de Dennis Hopper et dans lequel Peter Fonda campait déjà un biker aussi improbable que mystique, avec Nancy Sinatra sur la selle arrière siouplait !

Jack Nicholson et John Cassavetes auraient-ils fait la carrière que l’on connait, sans avoir tourné « Hells Angels on Wheels » et « Devil’s Angels » en 67 ? Nicholson les a d’ailleurs collectionnés, les contributions au culte, lui qui apparait aussi au générique de « Moto Driver » en 70.

Voici enfin un ouvrage complet, et solidement documenté, traitant du cinéma et de la moto. Attention ce bouquin n’entend pas aborder l’ensemble des films de moto, mais uniquement ceux traitant de près ou d’un peu plus loin à l’univers biker. La préface de Sonny Barger, fondateur du chapter des Hells Angels d’Oakland, donne le ton : ici, on ne va parler que de rebelles, de voyous, de bagarres, de sexe, de drogue et de bécanes aussi…

En 1953, Laslo Benedek, pose la première pierre de l’édifice : « The Wild One »  (« L’Equipée Sauvage »). Ce film fait un peu figure de table de la loi. Marlon Brandon y gagne une image quasi divine, posant près de sa Triumph, eh oui ! le mythe fondateur du genre roule en anglaise, ça ne va pas durer.

En 1966, Peter Fonda et Nancy Sinatra tournent sous la direction de Roger Corman : « The Wild Angels ». Désormais on roule en Harley, que l’on soit psychopathe, zombie, adepte des arts martiaux ou… loup-garrou.

Enfin, pas que en Harley… Cette splendide mais sans doute vénéneuse créature se pavane sur une Honda 350 CL Scrambler. Cette moto vous parle ? Oui, c’est la même que chevauchait, nue dans le désert, la un peu plus célèbre bikeuse de « Vanishing Point », le road-movie sous acide de Richard Sarafian.

Soixante ans de cinéma d’un genre marginal, hormis quelques films cultes, répertoriés, classés par ordre chronologique, par cet amoureux de moto et de rock’n’roll, Jean-William Thoury, qui fut le parolier du groupe Bijou.

JWT a réalisé un travail encyclopédique considérable. Chaque film est illustré par son affiche, et un glossaire des termes utilisés dans le monde des bikers est proposé aux lecteurs non-initiés. Bref, du bel ouvrage, qui donne envie de découvrir quelques pépites de série B qui, malheureusement, risquent d’être difficiles à dénicher.

« Bikers, les motards sauvages à l’écran », par Jean-William Thoury ; 386 pages ; 16×24 cm, 30 euros. Acheter « Bikers » sur la boutique en ligne de Motomag.com

Pour en savoir plus sur l’éditeur, Serious Publishing, qui se fixe pour objectif de mettre en avant la culture populaire sous toutes ses formes, allez jeter un œil sur son site, il vaut le déplacement.

Cinéma : Captain America roulera sur la nouvelle Harley


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Pour son deuxième opus, le Captain America perd un peu de sa prestance de motocycliste. Dans la nouvelle bande annonce du film « Captain America : le Soldat de l’Hiver », l’acteur Chris Evans chevauche la dernière nouveauté Harley 2014, la Street (500 ou 750 ?).

C’est un coup dur pour le meilleur patriote du pays de l’Oncle Sam. Dans son premier film (« Captain America : First Avenger »), il conduisait une Harley Davidson Cross Bones déguisée en WLA de 1942, moto de la Seconde Guerre Mondiale. Bien plus classe.

Mais les lois du marketing en ont voulu autrement… C’est donc sur cette petite indienne…

…que le Captain America luttera dans cette nouvelle production Marvel. En attendant de voir comment il se défendra avec (sortie prévue le 26 mars 2014), voici la bande-annonce. Enjoy !

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Cinéma : « Mon âme par toi guérie » de Dupeyron


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Film réalisé par François Dupeyron, « Mon âme par toi guérie » est au cinéma depuis le 25 septembre 2013. Grégory Gadebois campe, avec talent, Frédi, un motard de tous les jours dont le moins que l’on puisse dire, est qu’il peine à rassembler le puzzle de son existence…
La moto tient, du début à la fin (heureuse en Harley Davidson), un rôle conséquent et parfois pivot dans ce film. Mais, si Frédi est un motard très semblable à bon nombre d’entre nous, il ne s’agit pas d’un film réalisé autour du motocyclisme.
Ici, pas de super-héros de pacotille, de cascade improbable. Les personnages, du premier au dernier, sont ce qu’il convient d’appeler des anti-héros. Mais la force de François Dupeyron est de ne pas en faire des loosers caricaturaux. Il les inscrit dans une dimension philosophique et poétique où l’optimisme autant que l’humour restent présents.

L’histoire : Frédi, la quarantaine, modeste employé d’un établissement thermal, père de famille divorcé et épileptique, vit dans un mobil-home quelque part dans ce midi de la France peu montré. L’envers du décor, celui des palaces et des vacances pour bourgeois et parvenus.

De sa mère, décédée depuis peu, Frédi a hérité du don de guérir en apposant les mains, mais refuse obstinément de pratiquer. Jusqu’au soir où, au guidon de sa moto, une sobre Honda 750 Seven Fifty, Frédi percute un jeune garçon qui court derrière son chien. Grièvement blessé, l’enfant est dans le coma…
Dans ce film au titre étrange, comme sait si bien en réaliser Dupeyron, les personnages sont lumineux de sincérité, incroyables mais terriblement crédibles tant ils synthétisent nos névroses et nos attentes. Tant ils nous ressemblent…
La bande annonce en Français

Cinéma : « Mon âme par toi guérie », réalisé par François Dupeyron, avec Grégory Gadebois ; dans toutes les bonnes salles depuis le 25 septembre 2013.

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Ciné : Depardieu sur une Munch Mammuth

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Cinéma : Jack Ryan roulera en Ducati Diavel


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L’écrivain spécialisé dans l’espionnage, Tom Clancy, a passé l’arme à gauche, le 1er octobre à l’âge de 66 ans. C’est une perte pour la littérature contemporaine, et pour le cinéma d’action. Ses écrits ont inspiré « A la poursuite d’octobre rouge » en 90, « Jeu de guerre » deux ans plus tard et « La Somme de toutes les Peurs » (2002). Un autre long-métrage est en post-production chez Paramount, relatant les aventures du personnage créé par le maître de l’espionnage : « Jack Ryan : Shadow One » (titre encore provisoire, préféré à « Moscow » qui semblait jusque là être le nom de code du film), devrait sortir dans les salles obscures américaines le 25 décembre 2013, et le 8 janvier 2014 en France.

L’une des particularités de ce film réalisé par l’illustre Kenneth Branagh (« Dead Again », « Beaucoup de Bruit pour Rien », « Hamlet »…), est que Jack Ryan, campé par le jeune Chris Pines (« Star Trek into Darkness »), se déplace à moto, et plus précisément sur le gros roadster survitaminé de chez Ducati, la Diavel.

On n’en sait pas tellement plus sur le contenu du film, par exemple si la moto sera l’héroïne de courses-poursuites et de cascades. La Paramount laisse planer le suspens…

Sur Allocine.fr, le pitch est sobre : « Reboot autour du personnage de Jack Ryan. L’action se situe juste après qu’il ait quitté les Marines et avant de rejoindre la CIA. Ryan travaille alors comme consultant financier pour un milliardaire russe. Il va être impliqué dans un complot terroriste ».

Ce que l’on sait en revanche, c’est que ce n’est pas la première fois qu’une Ducati crève l’écran. Récemment, dans « Night and Day » de James Mangold (2010), Tom Cruise et Cameron Diaz déboulaient dans les rues de Pampelune sur une Hypermotard ; la firme aux origines transalpines orchestrait la promo, mais on apprenait que la moto utilisée pour les cascades était en fait une Aprilia SXV 550 déguisée… « Night and Day » n’était pas aussi excitant que son nom, homonyme d’un café nommé désir, ne le laissait présager. Mais les scènes de poursuite dans les ruelles d’une ville européenne, avec le cascadeur Jimmy Roberts en lieu et place de Tom Cruise, se révélaient spectaculaires, sans doute les meilleurs moments de cette superproduction sans saveur.

La même année dans « Wall Street, l’argent ne dort jamais », Shia LaBeouf pilotait une Ducati Desmocedici lors d’une poursuite mémorable en forêt avec une moto électrique Motoczysz. « Wall Street » c’est autre chose, une réalisation du maître Oliver Stone, un Michael Douglas machiavélique, un Shia LaBeouf qui semblait trop tendre pour lui résister, et finalement… Dès le début de ce film, LaBeouf conduit un roadster Ducati. Mais la scène de poursuite en sportive restera dans les mémoires. Le réalisme du décor, une forêt, des arbres menaçants comme autant d’obstacles latéraux en cas de glissade sur les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle… La moto, réservoir à sensations fortes, tout ce qu’on aime !

Au passage, constatons que la belle accompagnant Jack Ryan dans le film de Kenneth Branagh n’est autre que Keira Knightley. La même qui conduisait une Ducati 750 SS crème dans la récente publicité Chanel. Une pub’ de caractère, d’un esthétisme vintage luxueux, dans lequel la Supersport assortie à la combinaison de Keira tenait un rôle essentiel, celui de la fidèle monture,toujours discrète sans cesser d’être reluisante comme une œuvre d’art.

Maintenant, on a hâte de savoir si Chris Pines est capable de faire planer sa Diavel…

Cinéma : Link 2, initiative originale pour collecter des fonds


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Voilà une initiative originale pour collecter des fonds. Mardi 1er octobre était le soir de la présentation officielle du moyen métrage « Link 2 ». Ce film d’une durée de 30 minutes est une succession de scènes d’action à coup de courses de moto, de poursuites en hélicoptère, de combats de Yamakasi ou de runs à cheval…
Mais ce film n’est pas qu’un défilé d’actions, c’est surtout le moyen trouvé par Philippe Bocachard, secrétaire général du Club des motocyclistes de la police nationale (CMPN), pour récolter des fonds pour l’Hôpital des enfants de Margency (Val-d’Oise).
Il réussit le tour de force de réunir pour les enfants un maximum de partenaires. Autour de « Link 2 », on retrouve entre autres le constructeur KIA, la Croix Rouge Française, le GIGN, le RAID, Yamaha, Lazareth et beaucoup d’autres. L’argent récolté servira en effet à construire des maisons près de l’établissement pour que les parents puissent être proches de leur enfant malade.

« Link 2 » ne sortira pas dans les salles obscures. Il sera mis à disposition de tous les internautes sur la plate-forme de vidéo à la demande de Canal + : Canal Play. Deux euros environ est le prix que l’internaute devra payer pour visionner le film. 98 % de la somme sera automatiquement reversée à l’hôpital.

Cette idée originale a attiré du monde. Aussi, au fil de la trentaine de minutes de film, trouverons-nous des célébrités tels que la chanteuse Lorie, l’acteur Didier Gustin ou le champion du monde de roller Taig Khris. En bonus, vous aurez même droit à Mimi Mathy en pilote d’hélicoptère.

Vidéo à la demande : « Link 2 », film d’action réalisé par Daniel Bésikian, Franck Guedj, produit par le Club moto de la police nationale (CMPN) Paris ; disponible en VOD sur Canal Play ; 30 minutes, 2€.

Point de non retour pour Richard Sarafian


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Le cinéaste Richard Sarafian est décédé, le 18 septembre 2013 à Santa Monica (USA), des suites d’une pneumonie à l’âge de 83 ans. Le réalisateur culte a atteint son point de non retour…

Sarafian, c’est l’homme d’un film, et quel film ! Le monstrueux « Point Limite Zéro » (« Vanishing Point » en version originale), un road-movie tourné sous amphét’ en 71, qui a bluffé les amateurs de la culture ricaine version muscle-cars et autres Harley Davidson soulevant la poussière du désert. A commencer par l’un des plus inspirés, Quentin Tarantino, auteur d’un « Boulevard de la Mort » (2006) influencé par le maître.

Le point névralgique du « Point », c’est la Dodge Challenger Supercharger que conduit l’acteur Barry Newman alias Kowalski. Il doit traverser les States de Denver à San Francisco en 15 heures. Pour tenir sans dormir, le « driver » (ça ne vous rappelle pas un bon vieux jeu vidéo des familles ?) se gave de pillules. Soutenu par le DJ Supersoul d’une station de radio dans sa quête mécanique et son combat contre le temps, Kowalski croise des flics en Harley, bien sûr, mais aussi des personnages originaux comme il en traînait plein l’Amérique au début des seventies.

Citons cette lady in the sky without diamonds aimant à se balader nue dans le désert au guidon d’une Honda 350 Scrambler, après avoir ingéré quelque substance illicite. « Vanishing point, the maximum trip at maximum speed », explique la bande annonce. Speed, dans tous les sens du terme…

Tarantino rembauchera une Challenger sur le Boulevard de la Mort, conduite par un Kurt Russell inquiétant, pas la fille à poil sur la moto. Même si ce film Grindhouse était digne d’intérêt, son traitement genre humour noir n’atteignait le Vanishing Point au nirvana de la série B.

Chez Sarafian, la tension tenait le spectateur en haleine grâce à la simplicité du scénario, la sobriété des dialogues, l’efficacité des cascades, l’hommage à la musique soul et la galerie de portraits post-hippie de ce début des seventies. A l’issue du récit, aussi, sans concession.

Richard Sarafian a livré au monde l’un de ces films de genre qu’il convient d’inscrire au panthéon du road-movie, non loin de « Duel » et « Easy Rider ». Il a cassé sa pipe quatre décennies après son conducteur désabusé, mais reste bien présent sur nos écrans de contrôle.

A voir : le DVD culte de « Easy Rider »

BD : « Harry Octane » s’inspire de l’univers muscle-cars cher à R. Sarafian