Rap : Action BronSon défoncé se paie Easy Rider


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On savait que le rappeur américain Action BronSon avait la cuisine comme passion. Il aime aussi la moto, comme le montre son dernier clip, « Easy Rider », hommage sous influence au film dans lequel Peter Fonda circule au guidon de Captain America. Oui, ce même chopper qui va finir aux enchères à 1M$

Il existe toutefois quelques différences entre le chop’ d’Action Bronson, qui est un shovelhead, et celui de Peter Fonda, un panhead ; le réservoir de l’ancêtre de 69 était bariolé de la bannière étoilée, qui, dans le clip de BronSon, n’orne que le bandana du « guitar hero ». Enfin, le rappeur se promène en solitaire, tandis que Fonda ne partait jamais sans son compère Hopper.

Ces détails mis au point, le clip d’Action BronSon, réalisé par Tom Gould, est complètement dingue :

Le film hippie n’est pas l’unique référence croisée au coin d’un plan. On y trouverait même, d’après Konbini.com, une compile de 50 ans de pop culture américaine. Nous on a reconnu une allusion au trip sous acide et alcool de Johnny Depp et Benicio del Toro dans « Las Vegas parano » de Terry Gilliam, mais aussi un hommage à Jimi Hendrix, qui aurait glissé lors de nombreux concerts, un comprimé d’acide sous son bandana ; enfin Sons of Anarchy n’est sans doute pas loin d’être la source d’inspiration du fight entre BronSon et les bikers…

Amusez-vous à reconnaître ces références, mais surtout ne cherchez pas à imiter le rappeur, qui conduit sa moto sous influence…

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Ciné : la Harley Captain America de « Easy Rider » est à vendre


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Le chopper Harley-Davidson baptisé Captain America, avec ses documents d’identification et une lettre de Peter Fonda, va être vendue par la maison d’enchères spécialisée dans le divertissement, Profiles in History, le 20 octobre à Calabasas, une banlieue de Los Angeles, en Californie.

«Peter Fonda, les jambes étendues sur son chopper décoré de la banière étoilée est l’une des icônes du cinéma américain», a expliqué Joseph M. Maddalena, dirigeant de la maison d’enchères. «Cette moto génère des émotions puissantes même pour ceux qui ne sont pas des bikers. Elle symbolise les années 60, les bons et les mauvais côtés de cette décennie». Une émotion qui se transforme en monnaie sonnante et trébuchante dans les yeux de ce cher Joseph : la mise à prix est estimée à 1 million de dollars (775.731 €), voire 1,2 M$ (930.895 €)…

Il y a eu deux motos Captain America crées pour « Easy Rider », des choppers Harley-Davidson à moteur V-twin panhead, le réservoir décoré de la bannière étoilée. Deux, pour que le tournage puisse continuer même si l’une était détruite ou en panne. La moto vendue est celle utilisée pour la scène d’accident à la fin du film.

« Easy Rider », écrit par Peter Fonda, Dennis Hopper et Terry Southern, interprété par les deux premiers et réalisé par Hopper, est, au-delà du film moto, l’un des étendards de la contre-culture américaine des années soixante.

Ca commence plutôt bien, comme une ode à la liberté de circuler dans les grands espaces américains, à la rencontre de la génération beatnik de l’époque. Le film profite d’une bande-originale rock’n’roll et psychédélique parfaitement orchestrée, qui a notamment révélé « Born to be wild » des Steppenwolf. N’oublions pas « If 6 was 9 » de Jimi Hendrix, ou « The Weight » du groupe Smith.

Mais l’Amérique des sixties reste le pays des antagonismes, entre babas-cool et policiers féroces, jeunes avides d’émancipation et paysans racistes, réactionnaires, armés qui plus est. Les motards l’apprendront à leurs dépens…

En 2008, la Cinémathèque Française organisait à Paris une expo rendant hommage à Dennis Hopper, acteur, réalisateur mais aussi peintre à ses heures. Moto Magazine, partenaire de l’opération, faisait venir du musée italien de Cingoli une réplique de Captain America. L’émotion était à son comble lorsque Hopper, déjà malade, s’installait sur la selle du chopper dans le hall de la Cinémathèque

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Décès de Karen Black, actrice dans « Easy Rider »


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L’actrice Karen Black vient de mourir à Los Angeles. Cette Américaine fut révélée dans « Easy Rider », film culte de Dennis Hopper, dans lequel deux motards traversent en Harley les States partagés entre conservatisme et libération des moeurs durant les années 60.

Karen Black joue une prostituée qui rencontre les voyageurs, Peter Fonda et Dennis Hopper. La scène, restée fameuse, fut tournée dans un cimetière, où les protagonistes défoncés au LSD divaguent en d’interminables hallucinations. Drogue, sexe, liberté et moto, tel était le message qui a marqué toute une génération.

Enfin, moto… il est à noter que dans cette scène, les bécanes sont restées au parking, et c’est sans doute mieux ainsi.

Karen Black accèdera à la notoriété grâce à son rôle dans « Cinq Pièces Faciles », de Bob Rafelson (1970) où elle croise Nicholson (photo), qui jouait lui aussi dans « Easy Rider ». Elle gagne une nomination aux Oscars et un Golden Globe. Elle tourne également dans « Gatsby le Magnifique » de Jack Clayton (1974), avec Hitchcock (« Complot de famille » en 76) et Altman (« Nashville » en 75). Puis elle se perd dans des séries B, prend de son propre aveu un mauvais chemin et ne parvient pas à retrouver la bonne route.

En 2010, miss Black annonce à ses fans qu’elle a un cancer, lance une souscription pour l’aider à payer ses frais médicaux, récolte 60.000 dollars mais ne peut suivre le traitement espéré en Europe. Elle décède donc trois ans plus tard, à 74 ans, et rejoint Dennis Hopper parmi les étoiles. Gageons qu’il lui reste encore quelques pilules à partager avec Karen.