MotoMag dans les Balkans : Jour 04, Le Tyrol


yome

ON L’APPELAIT DÉSIRÉE !

Désirée en effet, elle l’était, cette première journée de roulage sans pluie.

Le premier coup d’oeil par la fenêtre est souvent un révélateur, en ce qui concerne la journée d’un motard en goguette. Et bien ce matin, ce premier coup d’oeil matinal, il file la banane : on a enfin du bleu en ligne d’horizon. YYYYYYYEEEEEESSSSSSSSS !!!!!!!!!!

Les groupes se reforment lorsque les motards hébergés dans l’hôtel des « solo » retrouvent ceux en couples à leur hôtel. Au revoir Bolzano, à nous la montagne !

A peine extraits de la ville, nous attaquons les lacets, et, rapidement, gagnons les hauteurs par des petites routes typiques des paysages Tyroliens, aussi exiguës que géniales à rouler.

©G. de CROP/Motomagazine

Pour qui aime le chemin des écoliers ou les routes pittoresques, les itinéraires que nous parcourrons la journée durant, sont un appel permanent à faire le grand écart entre la promenade bucolique matinée de régalade visuelle, et le plaisir du pilotage d’un deux roues en milieu « je débranche tout ».

A flanc de montagne, surveillés par la masse des sommets des Dolomites (c’est pas comme les stalag ? Y’a pas les « mites » qui montent, et les « tites » qui tombent?), nous nous enfonçons plus avant dans le cœur du Tyrol.

©G. de CROP/Motomagazine

Ca tournicote dur, et on tricote du sélecteur. Mais quel plaisir de pouvoir prendre de l’angle et de « jouer » un peu, après ces deux jours de pluie, d’adhérence précaire et de conduite sur des œufs (Isa from Sicilia, on pense à toi et on t’embrasse!).

Les groupes se doublent et se repassent en fonction des pauses panoramas, des arrêts rafraîchissement et des haltes photos, maintenant que la météo donne l’envie de prendre son temps.

Le repas du midi est assuré dans un cadre superbe, dans une auberge nichée dans les hauteurs, l’Oberegger Alm, avec des paysages étourdissants de beauté et des spécialités locales fort prisées par la troupe.

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

©G. de CROP/Motomagazine

Départs échelonnés, comme de tradition, malgré une incitation à la digestion sur place, les fesses dans le gazon, les yeux perdus dans les sommets des Dolomites (Jacky, réveille toi !).

Et c’est reparti pour un tour de manège, sous le soleil !

Routes qui serpentent, trafic limité, bonne adhérence, autant de facteurs pour goûter sans retenue aux plaisirs du deux roues.

Les km défilent avec un enthousiasme non feint, et le passage de l’ex poste frontière autrichien ne change rien à l’affaire : italien ou autrichien, le Tyrol à moto c’est du bonheur en barre !

La preuve en est, c’est que nous ne sommes pas les seuls, et que c’est par paquets que souvent nous croisons des motards de tout poil.

©G. de CROP/Motomagazine

Puis, nous redescendons dans la vallée, à une soixantaine de km de notre but du jour, Villach. Les nuages jusqu’ici oubliés refont leur apparition, et une halte permet à tout le monde de s’équiper.

©G. de CROP/Motomagazine

Heureusement, nous filons plein cap vers le soleil, et après quelques dizaines de km placés sous le signe de l’humidité, tout le monde retrouve le soleil à quelques encablures de Villach et de l’hôtel Globo Piazza, terme de notre étape du jour.

Pas de chute ou d’incident majeur à déplorer ce jour, malgré un terrain de jeu pourtant incitatif, et tout le monde s’en porte pas plus mal.

MotoMag dans les Balkans : Jour 03, le Stelvio


yome

Mac Mahon ? TA GUEULE !!!!

Pour paraphraser le célèbre militaire : « Que d’eau, que d’eau ! ».

Réveil matinal pour tout le monde. Le pli semble pris, et il y a des kilomètres sur les parcours du jour rentrés dans les TRIPY des ouvreurs.

Néanmoins, à la sonnerie du réveil , les « tsccccchhhhhtttt » sonores émis par les voitures passant dans la rue, ne laissent guère planer de doute : les combinaisons de pluie rangées au fond des valises pour la fin du parcours d’hier, vont retrouver tout leur prestige ce matin.

Le temps du petit déj’ n’y change rien : la pluie s’est installée pour de bon. J’en ai même entendu tenter de soudoyer le grand chef-chef-oui-chef pour différer le départ de quelques heures !

Hélas, pas d’échappatoire, avec le chef, l’heure c’est l’heure.

C’est sous une vraie pluie battante que les hommes-grenou… heu, les motards, prennent l’asphalte, pleins d’espoir quant à la clémence du Dieu préposé à la météo.

Les kilométres défilent, les paysages changent, mais une donnée reste inamovible : il pleut à seaux.

Dans un tel contexte, on roule, et tout le monde s’abstient de réclamer, qui une pause clope, qui un shoot photo, qui un arrêt pour se dégourdir les jambes… On trace, en espérant que, sans pause, on finira par trouver le soleil plus rapidement.

A mi-parcours de l’étape du matin, quasiment tous les groupes se sont arrêtés au bord d’un petit lac, dans un café accueillant, dont le patron sympa n’a même pas tiqué en voyant des vagues successives de motards dégoulinants, saloper son établissement. Bel esprit d’hospitalité chez les Helvètes !

©G. de CROP/Motomagazine

Ce qui ne nous empêchera pas de faire remarquer à Jacques & Gigi, nos habitués suisses en BMW, qu’ils auraient pu faire quelques efforts niveau météo, pour une fois que la rando MotoMag’ se déplace sur leurs terres.

Gilles ayant fait « tomber son bout de pain dans sa fondue », il échappe de peu à la sanction locale : balancé dans le susdit lac avec des chaînes. Mais en contrepartie, il adopte les coutumes du cru, niveau costume, en enfilant de seyants sacs plastiques « made in Jean Luc » pour assurer l’étanchéité de ses membres inférieurs menacés de mycose imminente !

©G. de CROP/Motomagazine

Il a bien fait : moins de 10 minutes plus tard, le soleil tant espéré pointe son nez. D’abord timidement, puis de façon plus marquée en montant jusqu’au Julienpasse (2284m). Les routes ne sont pas encore sèches, mais d’un coup les sourires refleurissent.

©G. de CROP/Motomagazine

On en profite pour hausser légèrement le rythme et reprendre un peu d’angle : plaisirs de base du motardus moyennus.

Hélas, cette griserie sera de courte durée, et en nous rapprochant de la frontière italienne, nous profiterons, en plus de notre amie la pluie retrouvée, d’un brouillard épais digne d’un épisode de fog Londonnien !

©G. de CROP/Motomagazine

C’est un troupeau de Bob l’éponge qui se précipite goûter à la douce chaleur prodiguée à l’intérieur du refuge Tridentina au col Forcola. Les oripeaux sont jetés au plus près des radiateurs, et l’arrivée de la pitance fumante est signe d’un réchauffement des anatomies.

On est bien au chaud, et la pause se prolonge.

Le cérémonial du ré-enfilage des gants, bottes, blousons et vêtements de pluie détrempés, est un grand bonheur que chaque motard ne manque pas de savourer dès que l’occasion se présente. Nous ne nous en privons donc pas.

La pluie semble s’être calmée, et nous profitons d’une route en partie sèche pour avancer un peu (173 km au programme, cet après-midi).

Il ne faut toutefois pas abuser des bonnes choses, et c’est sous la pluie revenue et dans une purée de poix des plus opaques, que nous repassons un second poste de douane.

Le brouillard se dissipe peu à peu, mais pas la pluie, et l’attaque des premiers lacets du mythique col du Stelvio, nous rend amers de ne pas profiter de ces lieux sous un soleil motard.

©G. de CROP/Motomagazine

Col technique avec ses lacets en épingle et ses relances de régime incessantes, le Stelvio nous accueille avec une température de 3°, et un vent à décorner une vache des Highlands.

©G. de CROP/Motomagazine

Je prends quelques minutes pour immortaliser la montée du Stelvio côté Pile, au guidon de ma Guzzi …1200 Stelvio (l’occasion était trop belle !).

Puis c’est la redescente côté face avec de nouveau une impressionnante série de virages serrés sur près de 15 km.

©G. de CROP/Motomagazine

Particularité étonnante, chaque virage est numéroté (pour faciliter l’accès des secours?).

Et justement les secours, on va les tester de façon tout à fait improvisée, puisque Yann, un copain du groupe des « Noirs », se rate dans la descente et effectue un plongeon hallucinant dans la pente du ravin ! Heureusement, à cet endroit, les arbres sont nombreux, et vont freiner sa chute vertigineuse.

Prévenus par un local qui a vu la scène, les secours sont sur place en un minimum de temps. Remonté de l’endroit où il git trente mètres en contrebas, pris en charge, puis évacué par hélicoptère, Yann a tout du miraculé !

©G. de CROP/Motomagazine

Les nouvelles du soir seront on ne peut plus rassurantes : une simple petite fêlure à une vertèbre, avec pose d’un corset et rapatriement chez lui d’ici deux à trois jours. Ouf ! Le port d’une dorsale de qualité se justifie une fois de plus par les faits.

Pour la Suzuki Vstrom par contre, descendue 30 mètres plus bas que son pilote, les délais d’hospitalisation risquent d’être légèrement plus longs !

Impuissants, nous reprenons la route, secoués, et anxieux, dans l’attente des nouvelles de Yann. 20 km plus bas, dans la vallée, le soleil est enfin revenu, et, cette fois ci, ne nous lâchera pas jusqu’à l’arrivée.

Nous retrouvons les charmes du roulage italien, avec beaucoup de trafic et peu de possibilités de dépassement, sur les grands axes, avant de prendre des voies moins chargées pour gagner Bolzano, la capitale historique du sud Tyrol, où la troupe se scindera, les couples étant logés à l’hôtel Post-Gries, et les solo à l’hôtel Chrys.

Il est des jours où la douche du soir se mérite, et d’autres où elle est la récompense d’une journée de roulage ardue.

©G. de CROP/Motomagazine

Demandez aux participants : celle de la journée du Stelvio 2015 a toutes les chances de rentrer dans la seconde catégorie…

Et pour clore cette journée chargée, les (bonnes) nouvelles concernant Yann, nous permettent d’aller dormir les neurones pas trop agitées…

MotoMag dans les Balkans : Jour 02, la Suisse


yome

MOÏSE ÉTAIT MOTARD

Tout le monde est debout à l’heure. L’envie de « bouffer de la borne » est affichée sur les visages.

Petit déj’ expédié, et tous les groupes prennent leurs marques avec ce premier départ.

La météo vient toutefois tempérer largement l’enthousiasme général : il pleut en continu, la température avoisine péniblement les 10°, et le plafond nuageux est des plus bas.

Qu’importe ! La pluie n’effraie pas le motard décidé, et les premiers kilomètres jusqu’à la frontière Suisse se font à un rythme piano, sur une chaussée à l’adhérence très moyenne.

Une fois passée en Helvétie, la troupe, disséminée sur le parcours, traverse la vallée du Valais, rectiligne mais ornée de multitudes de plantations d’abricots. Sympa et original (surtout pour les nordistes comme moi ! ).

Il pleut dru, et personne ne réclame de s’arrêter pour prendre en photos les paysages majestueux d’Alpes noyées dans les nuages.

©G. de CROP/Motomagazine

Même trouver un café d’ouvert, histoire de réchauffer la troupe, est compliqué : ils sont tous fermés le dimanche, contrairement aux concessions de motos que l’on constate ouvertes au fil de notre progression.

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Ceci plus cela, fait qu’avant midi, tous les groupes sont présents (et mouillés!) à la taverne Breiten à Brig (pour la plus grande satisfaction d’un Jean Marc toujours un peu nerveux lors de la première).

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Repas local assuré par une équipe rodée et performante. Un grand bol de chaleur et de convivialité qui vient regonfler le moral de ceux et celles qui ont pris l’eau toute la matinée.

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Le départ des groupes se fait échelonné, mais rien n’y fait : la pluie est toujours là et semble s’être invitée pour toute la journée.

La pente augmente peu à peu, la route s’élève, devient technique, et sous une pluie qui ne nous lâche pas, nous passons le col de Furka, à 2436 mètres avec une température de 4° affichée sur le tableau de bord de ma machine.

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Autant vous dire qu’en l’absence de barrières de sécurité, avec des membres passablement engourdis, et une adhérence somme toute pas tip-top, personne ne songe à jouer les Marc Marquez ou Valentino Rossi sur les pentes au menu.

Nous basculons ensuite sur l’autre versant, et la vision au loin d’un village enfoncé dans une vallée illuminée de soleil, nous ragaillardit unanimement et immédiatement.

La fin de journée, avec un soleil retrouvé et des routes enfin sèches, sera l’occasion pour nombre d’entre nous de lâcher un peu les chevaux en goûtant au plaisir de prises d’angles dignes de ce nom et de trajectoires soignées.

©G. de CROP/Motomagazine

Un premier moment de plaisir qui fait du bien après une journée aussi arrosée (et quel bonheur de pouvoir redécouvrir les sommets alpins enfin débarrassés de leur épais manteau nuageux).

Une ultime portion de régal jusqu’à Flims, dans la vallée des Grisons, avec une arrivée sous le soleil, largement dans les délais et sans problème recensé.

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Aujourd’hui, c’est Pierre qui avait troqué son FJR perso pour essayer la nouvelle … 1300 FJR prêtée par Yamaha : les lecteurs/randonneurs de MotoMag deviennent essayeurs !!! Impressions et compte rendu par l’intéressé demain.

MotoMag dans les Balkans : Jour 01, présentations


yome

NOM DE ZEUS !!!!!

Déjà un an depuis le retour de Sicile… Incroyable comment ça file !

La mémoire encore pleine des souvenirs de la virée italienne, voilà qu’il nous faut déjà plonger la tête la première dans la nouvelle aventure concoctée par l’équipe bien rodée de Motomag.

Mais avant d’aller plus avant, je réalise que je manque à tous mes devoirs.

Je me présente, je suis Arno, coordinateur de la FFMC 76, l’ouvreur du groupe des mauves cette année (et les deux années précédentes) et, depuis hier, responsable de la tenue du blog de la rando des Balkans, parachuté d’office sur ce périlleux exercice, par notre grand chef-chef-oui-chef, Jean Marc, le Boss de cet événement.

©G. de CROP/Motomagazine

Je vais donc avoir la charge, quasiment deux semaines durant, de tenir la planète entière (suspendue aux news en provenance des Balkans) au courant de l’évolution de nos pérégrinations.

Hier, samedi 12, pendant que chez les journaleux, on mettait la main à la pâte pour les derniers préparatifs de l’orga, c’était le grand flux migratoire des motards de tout poil, depuis tous les coins de l’hexagone (et même d’au delà, vu la présence d’helvètes et de monégasques), direction l’hôtel Le Prieuré à Chamonix, où était donné le départ de la rando 2015.

©G. de CROP/Motomagazine

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Après un trajet bien arrosé pour certains, à 18h30, c’est l’ensemble du staff de l’organisation et des participants, qui prenait place dans la salle de réunion pour le briefing d’accueil mis en place par Jean Marc et Isabelle.

©G. de CROP/Motomagazine

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Retrouvailles pour certains, présentation pour les nouveaux venus, description détaillée du programme des hostilités, précision des modalités d’organisation, remise du lot de cadeaux de notre partenaire Motul, présentation de l’opération d’essai des 1200 XTZ et 1300 FJR en partenariat avec Yamaha, présentation également du staff, composition des groupes, et, le plus important, l’apéro-grignotage préparé de main de maître par l’équipe très sympa du Prieuré (le boss est un motard occasionnel), tel était le programme de ce début de soirée.

©G. de CROP/Motomagazine

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Puis ce fut un premier repas en commun, et après les habituelles discussions de comptoir, tout le monde filait sous les draps, conscient que demain il faudrait être en forme.

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Epilogue


Dominique, accompagnateur et pilote de rallye

Notre bateau accoste avec un peu de retard au soleil couchant sur le port de Genova.

Ce qui n’en a pas empêché de pratiquer l’activité de la sieste.

Arrivée l’hôtel à Gênes, c’est l’heure de la photo finish dans le hall.

Après un dernier repas vient l’heure des adieux. Les premiers partiront dès 7 heures le lendemain matin, d’autres plus tard jusque 9 H 30.

Nous retiendrons de cette édition un temps splendide avec certains jours des températures caniculaires, exceptionnellement chaudes pour la saison.

Les étapes d’une longueur prévue de 90 à 214 kms ont contenté la grande partie des participants, d’autres trouvaient que l’on roulait trop et d’autres pas assez.

Les visites, la vallée des temples à Agrigento , le chateau lombard à Enna, la ville le théâtre antique de Taormina, les escaliers Santa Maria des Monte à Caltagirone, l’île Ortigia à Syracusa, l’Etna ont parsemé le parcours et permis d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de l’île.

L’itinéraire empruntait des routes serpentant et présentant de nombreux lacets et virages. Dommage que le revêtement soit très glissant, en plus des nombreux trous et bosses.

La conduite sicilienne se fait à vue, peu importe les panneaux stop, priorités à droite et autres signalisations. Heureusement, la vitesse est lente. Le sicilien qui veut passer s’avance doucement au milieu de la route pour évaluer si vous allez ralentir pour lui céder le passage, ou pas.

Il semble aussi que le téléphone soit installé d’origine avec le conducteur ou la conductrice avec une obligation de s’en servir en conduisant et sans kit main libre. D’un autre côté, dès que les mains s’agitent dans une voiture, c’est que le téléphone n’est pas en utilisé.

Les déjeuners étaient excellents et peut-être même un peu trop copieux, un point qui a justifié la nécessité d’une petite sieste avant l’étape de l’après-midi. Ce qui confirme que la gastronomie sicilienne n’a rien à envier à la française.

Des échanges, des rencontres, de bons moments, une ambiance chaleureuse qui laissera de bons souvenirs et, nous l’espérons, l’envie de revenir sur la prochaine édition en 2015 dont la destination est encore inconnue.

Etape 8 : San Michele – Pergusa – Termini Imerese – Palermo


Dominique, accompagnateur et pilote de rallye

C’était la grasse matinée pour la plupart des groupes qui avaient visité Caltagirone la veille. Nous avons donc passé la première à 11 heures pour rejoindre Pergusa et prendre le déjeuner.

Rencontre inattendue avec Patrick, parrain Di Corleone Di Mecanica.

La route pour entrer dans la région de Palerme serpente entre des collines à une altitude comprise entre 400 et 800 mètres, une température idéale pour rouler en moto.

Ouvreur du groupe des mauves, Arnaud est fatigué de son BMW GS, il essaye un nouveau moyen de locomotion, peut-être un peu moins lourd que son allemande habituelle. Pourra-t-il enfin poser le genou comme les grands pilotes sur circuit ?

Un peu partout dans les champs et sur les bords de route, le feu est utilisé pour nettoyer des mauvaises herbes.

Certaines portions de route ne sont plus entretenues. Heureusement elles sont encore praticables avec toutes les motos à condition de bien choisir sa trajectoire et de rouler à vitesse modérée.

Nous rejoignons la mer à Termini Imerese, puis Palermo par la belle route côtière. Rendez-vous à 20h sur le port, pour larguer les amarres à 23h en direction de Genova.

Compagnon indispensables des ouvreurs, le Tripy et la carte permettent normalement d’arriver à destination tout en suivant la route programmée.

L’édition 2014 de la Rando MotoMag Sicile est terminée. Nous débarquons à Palermo à 18 h 30. En raison de l’heure tardive d’arrivée, un hôtel est réservé. Ce sera la dernière nuit avant le retour de chacun. Certains rentreront par l’autoroute, d’autres passeront par les Alpes et quelques cols histoire de bien finir ces deux semaines de vacances.

Etape 7 : Augusta – Siracusa – Caltagirone – San Michele


Dominique, accompagnateur et pilote de rallye

Au programme aujourd’hui, la visite de Syracuse. Comme toutes les grandes villes, l’accès et les paysages sont gâchés par des zones industrielles et commerciales. Heureusement que nous avons traversé la vieille ville pour accéder au parking.

Fondée en 734 av JC par les corinthiens, Siracusa devint la ville la plus riche de toutes les colonies grecques… Reliée à la ville par un pont, c’est dans l’île d’Ortigia, noyau historique, que nous avons déambulé.

Les rues et ruelles s’alternent, au rythme des monuments et commerces.

Différents styles se côtoient sur la place Archimède.

Du neuf, de l’ancien, mais aussi des travaux de réfection.

Pour certaines demeures, il reste encore du boulot.

Le déjeuner a été pris juste en face de l’île, l’occasion pour le groupe de poser pour la photo.

Nous avons quitté la mer Ionienne en direction des terres, en empruntant de jolies routes au relief prononcé, certaines portions avaient (enfin) un revêtement plus accrocheur.

Arrivés assez tôt à Caltagirone, nous avons avancé la visite prévue le lendemain. Cette ville est réputée pour ses céramiques bien avant le Moyen-Age. Elle est notamment célèbre pour son escalier monumental de Santa Maria des Monte composé de 142 marches décorées de majoliques.

Notre hôtel situé quelques tours de roues plus loin à San Michele sera notre dernière nuit en Sicile.

Une note moins sympathique concerne la saleté et les nombreux détritus que l’on trouve un peu partout au bord des routes.

Demain c’est la dernière étape, ce sera la plus longue avec 224 kilométres jusqu’à l’embarquement au port de Palerme.

Etape 6 : Acireale – Ramata – Augusta


Dominique, accompagnateur et pilote de rallye

La sortie d’Acireale et de sa banlieue fut longue d’une trentaine de kilomètres. Le déjeuner était pris dans la ferme- restaurant « Contea di Wagner ». Le grand compositeur y a séjourné. La maîtresse des lieux nous fait visiter la grande salle dans laquelle les meubles sont d’époque, la chapelle et l’ancienne cuisine.

Repas délicieux mais il règne une chaleur étouffante dans cette plaine de Catania.

40 degrés affichés sur les compteurs.

L’entraide est de mise pour ventiler,

Ou pour masser.

Après le café expresso, longo ou americano, les places allongées sont chères.

Nous avons pris la direction de la mer Ionienne pour rejoindre notre hôtel au bord de l’eau situé sur la pointe de la ville dans le golfe de Catania.

Piscine, mer, apéro, connexion wifi…Chacun peut choisir son activité et dans quel ordre.

Etape 5 : Letojanni- Etna – Acireale


Dominique, accompagnateur et pilote de rallye

Le départ pour l’Etna était donné à 9 h 30. C’est par une très jolie route empruntant le versan sud que nous avons accédé au réfuge de Sapinza (1923m). L’Etna, est le volcan le plus actif, le plus dangereux et le plus haut d’Europe (3329m).En arrivant sur le parking, les billets nous attendaient. Ils comprenaient la montée en téléphérique, puis l’accès en bus 4 roues motrices et le guide en français. La consigne casques et bagages étaient assurée comme d’habitude.

Ses éruptions fréquentes – la dernière, en novembre 2013 – impliquent régulièrement des fermetures temporaires et des interdictions d’accès au public.

De nombreuses coccinelles viennent nidifier sur l’Etna et repartent avec les premières froideurs au mois d’octobre.

Il est surprenant de voir de la couleur au milieu de ce paysage.

Tous les soirs, sous la tente Motul, on peut retrouver Patrick et Sébastien. Tension et graissage des chaines, petites réparations…Hier c’était l’embrayage du side-car qui rendait l’âme, aujourd’hui l’ouverture d’un top-case récalcitrant et un niveau de liquide d’embrayage trop bas qui a nécessité l’emprunt de la moto de dépannage.

Il nous reste 3 étapes à parcourir pour cette rando Motomag Sicile.

Etape 4 : Brolo – Novara – Francavilla – Taormina – Letojanni


Dominique, accompagnateur et pilote de rallye

Une nouvelle traversée du parc naturel des monts Nébrodi nous attendait pour monter jusqu’à Novara, joli petit village perché sur les hauteurs. Après une bonne heure de route, tous les groupes avaient prévu de s’y arrêter. La place du village a donc été réquisitionnée jusqu’à l’arrivée d’un groupe de voitures anciennes pour lesquelles elle était en fait réservée.

Une jolie Fiat 1500, à l’état neuf trônait sur la place du village.

Puis nous sommes redescendus dans la vallée par une très belle route pleine de lacets mais au revêtement aléatoire jusque Francavilla.

Le déjeuner était prévu dans la vielle ville de Taormina. Perchée de façon spectaculaire sur une terrasse du mont Tauro, c’est la station balnéaire la plus chic de Sicile mais aussi une ville splendide où se côtoient églises médiévales, théâtre grec et panoramas sur l’Etna et le golfe de Naxos.

Limitée à la circulation des véhicules, nous nous sommes garés dans le parking puis nous avons emprunté les navettes en bus pour monter jusqu’à la porte de Messine qui marque l’entrée de la Corso Umberto, l’artère principale, médiévale et touristique de la ville. Le futur mode de transport des Randos MotoMag dans une cinquantaine d’années ?

Une des spécialités de l’artisanat sicilien est la céramique, on trouve un peu partout des magasins spécialisés.

Une autre spécialité de la Sicile, culinaire celle-là, se nomme la Granita. On dit que c’est un mélange de glace pilée et de sirop, ce qui d’après le patron du bar où nous sommes allés, n’est que de la mauvaise Granita. Réputé dans beaucoup de guides, le patron du Bam Bar nous a expliqué que tout était fait à base de fruit (et non de sirop) qu’on ajoutait de l’eau (et non de la glace)  et qu’ensuite le tout était réfrigéré. Dégustation : citron, orange, kiwi, fruit rouge, amande…

Si on voit peu de motos ou scooter préparés, on croise pas mal de quatre roues, ici une Mini Austin en osier.

Ce fut encore une très bonne journée.